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Critiques de Vincent Duclert (61)
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Cette magnifique bande dessinée de la collection, « Ils ont fait l’histoire » expose les actions d’un grand homme illustre et inconnu à la fois. On saura certainement tous expliquer qu’il s’est prononcé contre première guerre mondiale et qu’il a été assassiné, qu’il est le fondateur de l’humanité et a fortement contribué à mettre au monde un parti qui deviendra ultérieurement le parti socialiste…



L’ouvrage présent fournira des informations approfondies sur une période, sans doute la plus importante de sa vie d’homme politique.

28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, après une première tentative d’assassinat à la grenade, est tué avec sa femme par un jeune bosniaque, et c’est l’étincelle qui mettra le feu à la poudrière des Balkans. Les Etats Européens se retrouvent entraînés par les alliances que nous connaissons dans une tourmente qui ne prendra fin qu’avec la guerre.





Jaurès, avec le soutien de la classe ouvrière, quoique très attaché à la défense de la patrie, il s’opposera farouchement dans ses écrits comme dans ses actions à une guerre qu’il juge être envisagée pour des intérêts capitalistes.

Il deviendra alors la voix de l’internationale socialiste, espérant regrouper et galvaniser les socialistes des pays menacés par la guerre, avec pour ultime argument que la grève générale paralyserait aussi les agresseurs.



Personnage controversé à son époque, il ne reniera aucune de ses valeurs, dreyfusard pour les uns, instigateur et complice du gouvernement qui décréta la séparation de l’église et de l’état en 1905, ce qui offensa les droite catholiques, agitateur politique qui défendit les mineurs de Carmaux, désespoirs des nationalistes, il fut assassiné par l’un d’eux qui décréta avoir agi seul, le 31 juillet 1914.



La bande dessinée montre avec justesse un homme énergique, dévoué, taillé pour la politique, aux discours enflammés et bien construits, un homme bien en avance sur son temps : à la relecture de ses discours, on n’aura aucun mal à imaginer les idées qu’il développerait aujourd’hui.



Je dois reconnaître que ce livre agréable à lire grâce à son organisation rigoureuse et ses belles illustrations, fut parfois difficile à assimiler : dans ses discours qui se poursuivent sur plusieurs planches, Jaurès fait référence à des événements, et des aspect de la vie politique d’alors qu’il faudrait avoir étudiés en profondeur pour saisir l’ensemble de ses déclarations.



Je suis ravie d’avoir lu un album de cette collection et je compte bien continuer au gré de mes trouvailles en bibliothèque.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Camus, des pays de liberté

Pour commémorer la disparition d'Albert Camus il y a 60 ans , Vincent Duclert s'est donné l'occasion de relire son œuvre de façon approfondie (romans, essais, discours, articles journalistiques…) , sa correspondance, de retracer sa vie, de convoquer ses amis...

Le résultat est intéressant : l’historien nous offre à la fois une biographie complétée de quelques informations inédites et une analyse personnelle de l’œuvre camusienne, mettant en exergue ses luttes contre les régimes totalitaires, ses combats pour la liberté, son besoin de justice, ses doutes, ses périodes de dépression, de fragilité, de vulnérabilité mais aussi ses moments de bonheur : la mer, le soleil, le Lubéron, l'amitié...

Juste un petit point à rectifier, il indique que la femme d'Emmanuel Roblès décéda du Typhus, elle fut gravement malade, mais en réchappa (cf Emmanuel Roblès frère de Soleil pages 41 48)

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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

En ce temps de commémorations du centenaire de la Grande Guerre,lire l'album "Jaurès" me semble tout indiqué à moins de souffrir déjà d'une overdose de cérémonies du 11 novembre, au pied de notre monument aux morts préféré!

L'album prend le parti de retracer les derniers combats de Jaurès à partir de l'attentat de Sarajevo un 28 juin 1914 jusqu'à l'assassinat du grand tribun le 31 juillet 1914. Quelques retours en arrière permettent cependant d'éclairer le parcours du grand homme: sa mobilisation en faveur du capitaine Dreyfus en 1898, son soutien aux ouvriers grévistes de Carmaux en 1892, et son engagement inconditionnel en faveur de la paix. Cet album est une réussite, il ne tombe pas dans l'écueil d'être exhaustif, laissant au lecteur une respiration nécessaire.

Il n'est pas non plus pontifiant, il a juste le mérite d'éclairer cette période si sensible qui vit la montée inexorable des nationalismes.

C'est sans doute à la collaboration de plusieurs talents que nous devons cette qualité d'écriture: Morvan et Voulyzé au scénario, Duclert en tant qu'historien, Macutay au dessin et Walter pour la palette, de la belle ouvrage!
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l’histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à un monstre sacré, à la fois totem et Image d’Epinal : Jaurès, le Gandhi français !



Le scénario associe Frédérique Voulyzé à Jean-David Morvan, plus habitué à la SFFF qu’à l’Histoire. Les auteurs ont effectué des choix forts, pour ne pas dire drastiques, pour raconter la vie du grand homme. Jusqu’au 31 juillet 1914, date fatidique de son assassinat par Raoul Villain, nous suivons d’un côté son dernier combat, et d’un autre côté nous suivons à rebours ses autres combats travers les yeux de ses opposants (qui une fois de plus nous montrent que la mixophobie est peut-être bien la mère de tous les maux pour ne pas dire tous les vices !)… Nous suivons donc les derniers jours d’un homme qui croyait encore la paix possible la veille du suicide collectif de la Grande Guerre. Et il y a de la tragédie grecque dans cet homme qui se bat contre la guerre de toutes ses forces, en enchaînant articles, meetings et discours de tribun tandis que son assassin prépare tranquillement sa mort au nom d’idées que n’hésiterais pas une seconde de qualifier de débiles, car le nationalisme semble être le dernier refuge des imbéciles (sans parler des homines crevarices qui pensent être meilleurs que les autres au nom d’un narcissisme suprématiste). Bref, on nous brosse une vie d’engagement, comme on voit trop peu IRL !

Et dire que son assassin fut acquitté par les grands humanistes de la IIIe République… Oui j’espère que vous êtes assis si vous lisez ces lignes : on a acquitté un assassin de sang froid qui a prémédité et exécuté la mort d’un homme public uniquement pour l’expression de ses idées sur la place publique. Ah ça, s’il avait été d’origine étrangère je ne vous dis pas le ramdam d’enfer que la France bien-pensante n’aurait pas manqué de mettre en œuvre ! Cela en dit long sur les requins déguisés en républicains et sur les dérives oligarchiques de la soi-disant démocratie de la soi-disant patrie des droits de l’homme ! Mais par un caprice du sort, l’assassin fut rattrapé par le destin puisque la justice immanente eu raison de lui à Ibiza durant la Guerre d’Espagne en 1936…



Graphiquement, rien à redire : les dessins réalistes du philippin Rey Macutay, assisté de Walters aux couleurs sont impeccables. Non, le plaisir de lire a été battu en brèche par toutes ces pages remplies de phylactères faisant la part belles à des extraits entiers de discours du grand homme dédié à tel ou tel sujet, parfois devenu un peu désuet (comme la durée et l’organisation du service militaire, même si c’est celui qui a servi de prétexte à son assassin). Passé un cap, cela a été l’overdose ! Il aurait été sans doute plus intéressant de dynamiser tout cela en allant à l’essentiel : la foi de Jean Jaurès en l’être humain, lui qui rêvait d’une démocratie directe ou à défaut d’une démocratie participative dans laquelle chaque membre de la communauté citoyenne aurait acteur/actrice de son destin. (Oui mais non, à la place on a préféré un système dans lequel les riches et les puissants prennent des décisions pour les riches et les puissants… Monde de Merde !)

Le dossier et le making-off qui accompagnent cette bande-dessinée sont captivants et récapitulent beaucoup de choses en peu de pages : pouvait-on en attendre moins de la part du spécialiste Vincent Duclerc, chercheur au Centre d’études politiques et sociologiques Raymond-Aron et enseignant à l’École des hautes études en sciences sociales ? Mieux, ils sont carrément d’actualité et nous interrogent sur les changements que nous voulons instaurer en ce monde pour que la démocratie ne devienne pas une dictature entre deux élections, puisque nous avons troqué le « ferme ta gueule » pour un « cause toujours »…
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Cet album consacré à Jaurès fait partie de l'excellente collection "Ils ont fait l'histoire".

Il se déroule juste avant la première guerre mondiale, de l'assassinat de François-Ferdinand à celui de Jaurès.

Ce n'est donc pas une biographie complète de Jaurès, mais plutôt un éclairage sur son dernier combat, celui pour la paix.

Graphiquement, l'album est très agréable à regarder, avec des dessins élégants au trait fin et précis, qui correspondent bien à l'atmosphère de l'époque. Les portraits, nombreux et expressifs, sont d'une précision quasi photographique. Il y a également beaucoup de recherche dans l'organisation des cases sur chaque planche.

Un seul bémol, comme il y a beaucoup de texte, il est parfois écrit dans une police très petite, voire quasiment illisible.

Car c'est la caractéristique de cet album, il reprend beaucoup de discours de Jaurès, donc il est très écrit et comprend beaucoup de texte. Cela donne un contenu extrêmement riche, qui nécessite sans doute une lecture plus attentive que pour une BD classique, mais ouvre ainsi une réflexion très intéressante sur la montée vers la guerre et sur les efforts de Jaurès pour préserver la paix.

A cet égard, l'album est bien complété par le dossier historique final de Vincent Duclert, de grande qualité.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

« Pourquoi ont-ils … tué …. Jaurès

Pourquoi ont-ils … tué …. Jaurès »



Quand j’entends ce nom, je ne peux m’empêcher d’entendre en écho la chanson de Jacques Brel qui figurait sur son dernier album.



De ce grand homme de l’Histoire de France, je l’avoue, je ne connais pas grand-chose, sinon qu’il était socialiste de la première heure, qu’il a fondé le journal l’Humanité et qu’il était contre la guerre… ce qui lui valut d’être assassiné à la terrasse d’un café parisien en 1914, quelques semaines avant le début de la 1re guerre mondiale. (Parenthèse : son assassin, qui avait prémédité son geste, a été acquitté. Sic !)



Cela fait peu mais j’ai le sentiment que c’est déjà beaucoup plus que la majorité des Français. Cela pour dire qu’il me semble que la France et les Français connaissent mal l’une des personnalités à qui Glénat et Fayard dédient un tome (le 4e) de leur série « Ils ont fait l’Histoire », après Philippe Le Bel, Vercingétorix et Charlemagne. C’est donc avec un grand intérêt que je me suis lancée dans la lecture de cette BD trouvée dans la bibliothèque de mon grand fils.



Autant le dire tout de suite, je reste un peu sur ma fin en refermant le livre. Les auteurs ont choisi de présenter Jean Jaurès sur les deux dernières années de sa vie, en 1913 et 1914. Période importante dans son engagement politique puisque c’est là que son opposition à la guerre est la plus marquée. C’est aussi le développement de l’International Socialiste et la naissance de la SFIO, ancêtre du Parti Socialiste. Si la description du personnage (vigoureux, énergique, passionné, militant, combattif) semble juste, le texte est très présent pour une œuvre graphique, avec de nombreuses mentions d’extraits de discours. Certes ceux-ci sont importants, mais pour qui ne maîtrise pas complètement les détails du contexte historique, cela peut s’avérer un peu lourd.



Le récit fait des retours dans le passé pour nous parler un peu d’où il vient, mais j’aurai aimé un peu plus d’informations sur l’homme au-delà du politique.



L’album n’en est pas moins agréable à lire. Les dessins de Ray Macutay, colorés par Walter sont très beaux et très réalistes. Ils reconstituent à merveille le Paris et la France du début du 20e siècle. Le scénario de Jean-David Morvan et Frédérique Voulyzé est soutenu par la rigueur de l’historien Vincent Duclert. Le dossier qui clôt l’album est lui aussi d’une grande qualité, complétant le récit graphique et donnant envie d’aller plus loin et d’approfondir les connaissances sur la pensée de ce grand humaniste et démocrate.



Malgré mes quelques réserves, cet ouvrage est une belle leçon d’Histoire, une histoire qui a toujours un écho en 2024.

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L'affaire Dreyfus

Commencé il y a quelque temps déjà, je n'ai pas pu lire cet ouvrage d'une seule traite car j'avais besoin de m'aérer l'esprit entre temps. Néanmoins, ayant beaucoup apprécié l'ouvrage de Zola, «J'accuse», je me devais de combler mes lacunes en ce qui concerne cette affaire. Certes, je connaissais bien entendu le nom d'Alfred Dreyfus ( d'ailleurs, qui ne le connaît pas?) mais je ne pouvais pas me vanter de connaître réellement tous les faits et ce qu'il s'est réellement passé en cette fin du XIXe siècle.



Tout commença en cette fin du mois d'octobre 1894 lorsque l'officier Alfred Dreyfus fut arrêté, étant accusé d'espionnage pour le compte de l'Allemagne avec pour preuve principale un bordereau signé «D». Jugé deux fois par le conseil de guerre (dont le dernier se déroula à Rennes) et condamné deux fois, il fut non seulement dégradé mais également envoyé sur L'île du Diable, une sorte de bagne que l'on réservait à l'époque pour les condamnés pour raison politique puis rapatrié en France où il purgea également une peine de prison mais plus courte cette fois-ci. Durant son exil à l'île du Diable, son frère Mathieu, son épouse Lucie ainsi que tous ceux qui étaient persuadés de son innocence n'ont pas arrêté de tout mettre en œuvre afin de le discréditer aux yeux de la loi. Le souci étant que de nombreuses autres personnes, et non pas des moindres, étaient impliquées dans l'affaire et qui avaient pour avantage, eux, de ne pas être juifs car c'est également à cette époque-là que débuta l'antisémitisme.

Le vrai coupable, Esterhazy, contribua avec les hommes de l'armée à la falsification de preuves et même à la fabrication de preuves accusant Dreyfus et qui constituaient alors «le dossier secret».

Plusieurs intellectuels, écrivains, poètes... se sont néanmoins ralliés à la cause de Dreyfus d'où le fameux article de Zola «J'accuse» qui fit scandale et Zola lui-même dut en payer les frais.

Ce n'est qu'en 1899 que Drefus fut gracié mais il faudra attendre encore sept ans avant qu'il ne soit rejugé une nouvelle fois, en audience civile cette fois pour qu'il soit enfin innocenté et réhabilité dans ses fonctions.



Voilà pour les grandes lignes de cet ouvrage mais je suis loin de vous avoir tout dit car, par exemple, qui peut se vanter de me dire la différence entre dreyfusards, dreyfusistes et dreyfusiens ?

Alors, on colle ? Eh bien, la réponse est dans ce livre. Livre que j'ai trouvé parfois un peu difficile d'accès, mais cela est probablement dû à mes lacunes en matière d'histoire et de politique mais qui vaut vraiment la peine d'être découvert !
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Demandez-vous belle jeunesse

Le temps de l'ombre d'un souvenir

Le temps du souffle d'un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?



Je ne connaissais de Jaurès, avant la lecture de cet album, que la chanson de Jacques Brel.

Il était donc temps que je remédie à ce manquement. Mais tristement, je dois dire que je n’en sais pas tant plus.

Jean Jaurès a marqué son époque mais la lecture de cette bande dessinée, un peu difficile à suivre car il y a de multiples retours dans le temps, ne lui rend pas hommage. Pour tout dire, l’assassinat de l’archiduc Franz Ferdinand de Habsbourg au départ et celui de Jaurès au café Croissant en 1914 en final sont mes points forts…

Bien sûr, les magnifiques planches de Rey Macutay qui reproduisent le Paris début 1900 sont exceptionnelles de réalisme. Les dessins sont sublimes et souvent, vertigineux. Une visite au musée Royal de Bruxelles est également bien représentée avec l’exposition des peintres Flamands en 1914 et quelques toiles, avec entres autres, les époux Arnolfini de Jan van Eyck.

Je m’attendais à mieux comprendre ce défenseur des exclus et des persécutés, grand humaniste et fondateur du journal L’Humanité. Le texte est brouillon et on s’y perd facilement.

L’emphase est mis plutôt sur les années 1913 et 1914 et son opposition à la guerre qui s’annonce, son ultime combat. Je reste sur ma faim d’infos mais les yeux remplis de belles images.



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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Le problème dans les collections comme celle-ci, c'est que la réussite d'un épisode tient non seulement aux talents des auteurs qu'à la personnalité du rôle titre. Jaures présente la triple difficulté de ses professions, de la fiabilité des nombreuses sources et de la proximité historique.

Il est donc impossible aux auteurs de passer outre les discours, de les inventer ou de procéder à de trop grandes fantaisies.

Force est de constater, au final, que les hommes de discours, comme Jaures, conviennent mal à une adaptation en BD. Les tirades, nécessaires (voire essentielles) pour le propos, sont trop longues, minimisent la narration graphique, et manquent (de par l'écriture) de chaleur. Le même exact scénario adapté pour l'écran, avec un acteur donnant souffle et passion au texte, apporterait beaucoup plus d'émotion au spectateur qu'ici où, je le confesse, je me suis vite lassée.

La narration est, en conséquence, assez plate et les quelques flash-backs, intéressants et racontant la vie de Jaures, sont assez difficiles à suivre car ne sont que de brèves parenthèses, alors qu'elles sont très intéressantes, qui manquent de fluidité et ne suffisent pas à dynamiser l'ensemble.

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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Jaurès Jean David Morvan



BD retraçant la vie et le combat de Jean Jaurès.



Le livre s'ouvre sur l'assassinat à Sarajevo de l'archiduc d’Autriche et de sa femme.



Puis les auteurs retracent les derniers jours du Grand Homme, des flash-back nous propulse dans les moments forts de la vie politique de Jaurès, ses grands discours, Carmaux, le Pré-Saint-Gervais...et tout au long de l'histoire, des pages sont centrées sur le père et le frère de l'assassin de Jaurès découvrant et commentant ce qu'ils trouvent dans sa chambre.



A la fin un dossier explique le combat et l'engagement de Jean Jaurès, s'y trouve également une chronologie et des références bibliographiques.



BD très intéressante et j'ai bien aimé les reconstitutions du Paris de la Belle Époque,, plusieurs pages reproduisent de façon manuscrite l’article intitulé : "sang froid nécessaire"



Bonne BD à lire et à faire lire aux jeunes et aux moins jeunes qui douteraient de la Démocratie
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

J'ai adoré la grande qualité des dessins.

Il y a travaille de fond qui est indéniable.

En revanche, le contenu des textes des personnages est très mal mis en avant.

Cela de mon avis dessert la bande dessiné.

Le temps du récit se fait sur l'année 1914.

On trouve en annexe une partie de ses combats.

Il y a des ouvrages ou l'on va avec beaucoup d'attentes et l'amertume est en plus importante quand on ne trouve pas ce que l'on cherche.
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La République imaginée (1870-1914)

La République imaginée est le onzième volume de la collection Histoire de France éditée chez Belin sous la direction de Joël Cornette. Ecrit par l’historien Vincent Duclert, il traite des années 1870 à 1914, c’est-à-dire toute la IIIe République avant la Première Guerre Mondiale.



Il s’agit d’un pavé de plus de 800 pages, l’un des plus gros de la collection. Outre l’introduction, la conclusion, le traditionnel atelier de l’historien et les annexes, l’ouvrages est composé de quatre grandes parties :



1. La république combattante (1870-1885)

2. Le défi de la démocratie

3. La république au XXe siècle

4. La France de la « Belle Époque »



Le livre s’ouvre avec une longue introduction tout en nuance, où l’auteur nous présente sa vision de la IIIe République des années 1870-1914, sans l’idéaliser ni la condamner, mais au contraire en la montrant comme une construction politique collective et mouvante, avec ses idéaux, ses contradictions et ses limites.



Cela continue avec « Naissance de la République dans la guerre (1870-1871) », un premier chapitre captivant : chute du Second Empire et proclamation de la République ; la poursuite de la guerre puis l’échec final ; la République conservatrice et la paix, l’annexion de l’Alsace et la Moselle ; la Commune de Paris face au pouvoir versaillais ; l’écrasement sanglant de la Commune de Paris et son héritage.



La première partie se poursuit avec un 2ème chapitre intitulé « La conquête du régime (1871-1876)”, qui relate les premières années de la IIIe République et le basculement d’une majorité monarchiste, qui échouera à provoquer la Restauration qu’elle souhaitait, à une majorité républicaine, avec la pérennisation de la République par les lois constitutionnelles de 1975.



La première partie s’achève avec un long 3ème chapitre, « La République des républicains (1876-1885) » qui voit la victoire (définitive ?) de la République : la lutte entre républicains et Mac-Mahon, la chute de ce dernier, la républicanisation du régime, le pouvoir des symboles (la fête nationale le 14 juillet, Marianne) et la politique républicaine (l’école laïque notamment).



La deuxième partie, « Le défi de la démocratie », s’ouvre avec le chapitre 4, « La tentation autoritaire des républicains (1885-1897) » : la crise boulangiste, les scandales de corruption, l’essor des idées socialistes et anarchistes, la réaction avec les « lois scélérates » et des mécanismes de répression et de persécution, la montée de l’antisémitisme à la veille de l’affaire Dreyfus.



Le chapitre 5, « L’Affaire Dreyfus au tournant du siècle (1894-1906) », est peut-être le pilier du livre. Il est consacré intégralement à l’affaire Dreyfus, dont l’auteur est un spécialiste. Vincent Duclert reprend la chronologie de l’affaire, avec ses volets militaires, judiciaires et politiques. Il la décrit comme un défi à la République et à la démocratie.



La deuxième partie se conclut avec un chapitre sur « Le moment démocratique » de la France des années 1900. L’auteur y aborde à nouveau longuement l’affaire Dreyfus qui structure d’après lui la société et la politique françaises : l’engagement dreyfusard, défaite et renouveau nationalistes, culture de l’événement, et représentations de la démocratie.



La 3ème partie, « La République au XXe siècle » commence avec le chapitre 7, « L’expérience de la politique » : politique de gauche du gouvernement de « défense républicaine », transformation de la politique avec notamment la naissance des partis, le gouvernement du Bloc des Gauches, la séparation des Églises et de l’Etat en 1905, et enfin un passage sur l’art de la révolte.



Le chapitre 8, « L’horizon de la guerre », relate les dernières années avant la Première Guerre Mondiale : vie politique dégradée, le ministère Clemenceau puis l’âge de l’instabilité gouvernementale ; l’impossible question sociale, les grèves, le 1er mai 1906, l’unité ouvrière et la répression républicaine ; la crise nationaliste ; la guerre qui vient ; l’entrée en guerre.



La troisième partie s’achève avec la chapitre 9 sur « La France coloniale » : héritage impérial, choix républicain ; une conquête accélérée ; un vaste empire, une complexité administrative ; le principe de civilisation et ses limites ; exploitation et répression des indigènes ; l’impossible anticolonialisme ; parti colonial et « la plus grande France » ; monde colonial et sociétés perdues.



La quatrième et dernière partie sur « La France de la Belle Époque » débute avec le chapitre 10, « Une société de la modernité » qui décrit la société française d’avant-guerre : la démocratie républicaine ; le mouvement social ; l’entrée dans la modernité ; Paris, ville capitale ; la scène du monde.



Le dernier court chapitre 11, « Esthétique et libertés à la Belle Époque » évoque les questions artistiques et culturelles : de nouvelles libertés (temps libre, loisirs, sport) ; cultures de masse (apogée de la presse, naissance du cinéma) ; éclat des arts ; passion esthétique ; défis de la pensée.



Enfin, suivent une conclusion d’une petite dizaine de pages, l’atelier de l’historien sur les sources et l’historiographie de la période, et les annexes habituelles.



Pour conclure, je dois dire que cet ouvrage m’a un peu déçu. Pourtant, l’introduction et les premiers chapitres m’avaient passionné. Ensuite, le style un peu aride de l’auteur a fini par m’ennuyer, et j’ai survolé certains chapitres, lassé par une écriture trop académique, pas suffisamment pédagogique.



Il ne me reste plus à lire que deux volumes pour achever cette monumentale collection Histoire de France, le prochain aborde la période 1914-1945 avec Les grandes guerres.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Une belle BD sur l'histoire de la fin de vie de Jean Jaurès et son combat pour éviter la guerre.

J'avoue que je connaissais assez peu la vie politique de cette époque, et cela m'a gênée parfois, car il me manquait certaines références.

Néanmoins la BD est bien faite, et on apprend plein de choses. Les dessins sont très précis, fins et très réalistes, ce qui est, selon moi, indispensable pour une BD historique. Un grand bon point également pour le dossier de fin, qui donne des éclairages sur la période et la vie de Jaurès.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Une BD intéressante, bien écrite et bien dessinée. J'ai appris beaucoup de chose sur ce grand homme, socialiste de la première heure, qui essaye de faire de sa philosophie une politique grandissante en évitant les écueils politiciennes (gloire, argent...) qui apparemment est l'apanage de tous hommes politiques passés, présents et sans doute à venir...

J'ai beaucoup aimé et admiré sa femme qui le soutient quoi qu'il se passe et/ou qu'il décide.
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

C’est un album très intéressant sur une partie de la vie de Jean Jaurès dans sa lutte pour imposer la paix en Europe. Dans ces temps très troubles du début du XXe siècle, Jaurès va débattre encore et encore pour prévenir les gouvernants et ses compatriotes d’une guerre imminente et terrible.

Il y a pas mal de discours retranscrits de Jaurès dans cet album, beaucoup de dialogues également pour comprendre les convictions de l’homme mais aussi son travail harassant pour la paix.

La construction du récit est un peu troublante car elle navigue à travers le temps sans ordre chronologique. C’est troublant mais finalement assez bien réalisé. L’idée des auteurs étant d’allier les événements aux idées de Jaurès.

Un album riche et très bien documenté et très complet car il s’attache à présenter l’homme seulement sur ses dernières années de vie. Une période riche en événements certes, mais dont un seul album arrive largement à présenter de façon détaillée.

L’album se conclut sur un dossier comme chaque tome de la série qui se révèle toujours très utile et complémentaire du récit dessiné.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Biographie dessinée de Jean Jaurès, homme politique français assassiné la veille de la première guerre mondiale qu'il souhaitait tant éviter. Le scénario est signé Jean-David Morvan et Frédérique Voulyzé qui se sont concentrés sur les derniers jours de Jaurès. Un choix fort mais déroutant car la lecture est frustrante et ne permet pas de connaître et comprendre cet homme politique (heureusement qu'il y a un dossier à la fin de l'ouvrage pour en savoir un peu plus). Les extraits de discours sont innombrables et contre-productifs. Les dessins de Rey Macutay sont très bons et restituent bien le début du XXe siècle. En conclusion, une bande dessinée instructive mais qui rate un peu sa cible.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

C'était intéressant de voir une bd sur Jaurès, un homme politique de gauche qui a véritablement ancré le socialisme dans la République coupant court à tout versement dans une dictature ou une anarchie. On va le suivre à un moment charnière de sa vie où il a tenté de mettre fin au premier conflit mondial qui fit tant de morts. Il va malheureusement payer le prix de son pacifisme.



On se rend compte que malgré le fait qu'il n'a pas été aux commandes du pays, il a profondément bouleversé l'échiquier politique en influençant certaines lois comme celle de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. Ce fut véritablement un très grand orateur qui aurait fait des merveilles s'il avait vécu de nos jours. Il manque incontestablement un homme de cette ampleur à notre pays. Pacifiste, humaniste et républicain dans l'âme: voilà ce qu'on peut retenir de lui.



Malheureusement, cette bd va se cantonner à un académisme de base qui ne rendra pas très vivant le propos. On est noyé sous les dialogues formant de grandes tirades. La fluidité du récit en prendra un sacré coup. L'ennui guette vite. Jaurès aurait sans doute mérité mieux. Le tout reste tout de même assez instructif grâce à un dossier historique à la fin de l'ouvrage.
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Lettres aux étrangers : D'Homère à Gaël Faye

Tout d’abord, merci à Babelio pour son opération Masse critique et à l’éditeur pour l’envoi du livre.



Lettres aux étrangers est une anthologie réussie ! Les textes sont courts, parfaitement choisis. A chaque fin de texte, le lecteur étant porté par l’histoire, se sent pressé d’en découvrir une nouvelle. L’étranger est évoqué sous différents angles, l’anthologie en est d’autant plus intrigante : différents univers, différentes époques, différents styles littéraires,…

Cette parution apparaît à un moment de notre époque où la place des étrangers au sein de la société est questionnée, notamment avec les migrants. Et pourtant, nous sommes tous l’étranger de quelqu’un.

Une anthologie à lire par tous, et pour les plus jeunes, très intéressante à étudier.
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L'histoire contre l'extrême droite. Les grand..

Notre pays a, dans son histoire contemporaine, eu à faire avec la présence de nombreux courants nationalistes et extrémistes avec l'expression de ses avatars que sont l'antiparlementarisme et la xénophobie.

Dans ce court et précieux recueil, sont abordés successivement la fin du XIXème siècle marqué, entre autres, par le Boulangisme, la montée des nationalismes, l'Affaire Dreyfus, la guerre 1914-1918, la crise économique des années 30 et la Seconde Guerre mondiale (la collaboration, la Résistance, la déportation) qui a suivi, puis la montée des indépendantismes en Afrique dans les années 1950-1960 (la Guerre d'Algérie), puis plus près de nous, les enjeux liés à la mondialisation, à l'essor du capitalisme et à la construction européenne et de son corollaire (ou ressenti comme tel par l'opinion publique), l'effacement de l'autorité étatique.



Face aux montées du nationalisme, du populisme, de la xénophobie, de l'antisémitisme, il s'est trouvé dans notre pays, des hommes et des femmes d'horizons divers (personnalités politiques, philosophes, écrivains, scientifiques, historiens, journalistes, artistes, etc.) qui n'ont pas manqué d'agir et de défendre, sans jamais faillir, une certaine idée de la France, de la démocratie et de l'engagement pour combattre les pensées les plus réactionnaires.



Dans ce petit livre, on trouvera des extraits de tribunes parues dans la presse, de lettres, d'ouvrages, de discours et d'appels communs. Plus ou moins longs, tous contextualisés, ils interrogent tous, chacun à sa manière et sur des thèmes très différents, sur des notions essentielles comme l'Histoire, la République, la nation, l'éducation, le rôle du politique, celui de la presse et de l'information, l'engagement citoyen, la solidarité républicaine, etc.).



A la fin de la lecture ce de court ouvrage, une idée domine : il n'existe pas, face au nationalisme, au populisme, à l'extrémisme idéologique et politique, une seule mais plusieurs réponses. Elles résident pour l'essentiel dans la connaissance, l'éducation, dans la nécessaire appropriation de notre histoire, de notre mémoire collective (y compris ses épisodes les plus sombres), de l'idée républicaine et de ses valeurs, du monde qui nous entoure, de notre rôle de citoyen, etc. Tout ce qui va, en somme, définir le vivre ensemble.

La tâche est ardue, complexe, lente, sans cesse à recommencer. Mais face aux tentations de repli, de mépris, de peur de l'autre, de l'étranger, à une société qui s'emballe, qui ne fait plus sens, etc. cette action s'avère aujourd'hui plus que jamais nécessaire. Ce recueil de textes nous le rappelle avec sobriété et une grande conviction.



Georges Clémenceau, Jean Jaurès, Pierre Waldeck-Rousseau, Emile Durkheim, Pierre Mendès-France, Victor, Hugo, Emile Zola, Charles Péguy, Albert Camus, André Malraux, François Mauriac, Raymond Aron, Roland Barthes, Germaine Tillion, Simone Weil, Marc Bloch, François Jacob, Madeleine Rebérioux, Pierre Vidal-Naquet sont parmi d'autres les contributeurs indirects et incontournables de ce livre essentiel.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

D'habitude, j'aime bien cette série « Ils ont fait l'histoire », mais là, franchement, les auteurs ont oublié ce qui fait le charme de la BD historique : s'embarquer dans l'Histoire d'une façon divertissante. Au lieu de cela, ils accumulent les vignettes figées qui ne servent que de support pour y apposer le texte complet de discours de Jaurès. Non que ces discours, tenus à l'Assemblée ou dans des meetings juste avant la déclaration de guerre en 1914, soient inintéressants, mais ils n'apportent aucun dynamisme, aucun rythme. Ce n'est plus de la BD c'est une compilation de textes. J'ai hâté la fin du récit et j'ai même, je l'avoue, zappé les pages documentaires, tellement les scénaristes avaient réussi à m'énerver. La BD c'est simple, efficace et cela va droit au but ... ou pas.
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