AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Vincent Gravé (65)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Camille Claudel

Résumer une vie si intense en un seul album de BD est une gageure que l’auteur relève ici en y ajoutant une histoire cadre, celle de Paul Claudel qui raconte la vie de sa sœur.

Des journalistes s’immiscent dans la maison de celui-ci pour lui demander de raconter la vie de celle qui sera oubliée pendant bien des années.

Paul Claudel traverse alors le temps pour se replonger dans ce qu’il a vécu autrefois.



Ce procédé est une bonne idée qui évite aux auteurs de prêter des pensées ou des actes à Camille Claudel sans que l’on sache si cela a été ou non.

Mais cela n’exclut pas que l’on prête des sentiments à Paul Claudel, et cette apparente volonté de le montrer repentant, malheureux, regrettant son geste, m’a vraiment dérangée.

Il me semble avoir lu et entendu, au contraire, qu’il interdisait à sa mère de faire quoi que ce soit pour sa sœur par peur du scandale, cette peur qui l’a conduit à mettre Camille à l’asile.

Les convenances ont guidées la vie des Claudel, sacrifiant la vie de cette jeune femme qui avait juste besoin d’aide.

Certes, ce n’est pas Paul qui a ordonné l’internement, c’est son père.

Une fois celui-ci décédé, il aurait pu la sortir de là et ne l’a jamais fait.

Un Paul Claudel ravagé par le regret m’a donc paru un peu outré.



Le parti-pris du dessin est aussi particulier (mais cela ne m’a pas dérangé cette fois).

Les dessins sont abrupts, parfois mêlés, sombres et colorés.

Il y a sans doute des symboles qui m’ont échappés, pourtant ils m’ont fait pensé aux sculptures de Camille.

Je ne sais pas s’il y a une volonté de s’en approcher, mais cela se marrie bien avec l’histoire.



C’est donc une bande dessinée un peu spécial, pas du tout classique, qui se découvre en oubliant ce que l’on peut savoir de l’histoire de Camille Claudel
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          50
Camille Claudel

Le halo glauque d’Eric Liberge (scénariste, mais aussi coloriste de l’album) et le trait foisonnant, parfois étouffant, de Vincent Gravé illustrent à merveille les démons de Camille et l’âpreté de son monde. Quelques trouées de lumière – la très belle vague d’Hokusai comme une métaphore de la vie de la sculptrice – permettent parfois de remonter à la surface.
Lien : http://www.bodoi.info/critiq..
Commenter  J’apprécie          00
Camille Claudel

Je ne suis plus une lectrice friande de BD comme j'ai pu l'être autrefois. Mais il ne me déplaît pas de parcourir parfois les cases colorées d'un album si le sujet me tente. Lors d'une visite en médiathèque, mon regard s'est arrêté sur la couverture rouge-mordorée, reconnaissant immédiatement le portrait de Camille Claudel. Admirative de cette artiste depuis aussi longtemps qu'il m'en souvienne, je ne pouvais laisser ce livre derrière moi! J'ai beaucoup lu sur cette sculptrice et connais assez bien sa vie mouvementée et son oeuvre extraordinaire de vie et de finesse. Pouvoir à nouveau replonger dans son univers à l'aide de dessins m'a totalement séduite.



Le scénario de l'album est basé sur l'entretien qu'aurait accordé Paul Claudel à un journaliste pour évoquer la vie de sa sœur. Belle idée mais qui ne m'a pas emballée plus que ça. J'ai un regard très critique vis à vis de cet écrivain pour son comportement envers Camille. Elle l'a aidé avec ses maigres moyens depuis le tout début de sa carrière. Il lui a rendu visite 3 ou 4 fois en ... 30 ans d'internement! Il est vrai que la maladie mentale fait peur; encore plus au début du siècle dernier où la neurologie en était à ses balbutiements. Les convenances et l'angoisse du "quand dira-t-on" dictaient la vie des Claudel; alors une fille et une sœur fantasque, quelle malédiction! Il est vrai que la carrière de diplomate de Paul l'a tenu à des lieues de sa terre natale pendant de nombreuses années et ses retours en France étaient relativement courts mais ceci n'explique pas tout. Humblement je reconnais qu'il est très facile de juger une situation que l'on ne vit pas soi-même mais dont on n'a qu'un regard extérieur. C'est donc sur la réserve que j'ai commencé cette bande dessinée.



Rapidement, j'ai retrouvé l'enthousiasme de la jeune Camille, sa frénésie créatrice et sa passion pour la vie et son art. La tragique histoire de sa vie est relatée avec beaucoup de soin; ses débuts insouciants, sa passion amoureuse avec Auguste Rodin qui a fini par la consumer jusqu'à la folie. Les dessins apportent du poids au récit avec couleurs ou noirceur selon le moment vécu par la jeune artiste. Tout comme le trait, net et clair ou embrouillé et confus, se calquant à merveille avec l'état d'esprit de la sculptrice et l'évolution de sa maladie. Quelle idée ingénieuse de glisser un ruban rouge dans ses cheveux facilement repérable qui la suit de sa jeunesse jusqu'à la fin de sa vie.



En résumé, j'ai adhéré totalement à la façon de traiter ce sujet difficile tant sur le fond que sur la forme. Les auteurs ont su éviter les pièges de la représentation des oeuvres de Camille. Ils ont choisi de mettre l'accent sur l'énergie de l'artiste; celle qu'elle utilisait pour façonner la glaise; celle qu'elle déployait pour obtenir la reconnaissance de ses pairs, à une époque où il était impensable qu'une femme puisse être considérée l'égale des hommes dans quelque domaine que ce soit.



Toutefois, j'ai quelques réserves quant au choix des auteurs de présenter un Paul Claudel repentant. Heureusement, le vrai sujet est ailleurs. de la collaboration d'Éric Liberge avec Vincent Gravé est né un travail remarquable, à la portée de tout lecteur ne connaissant pas le destin tragique de cette immense artiste qu'est Camille Claudel et qui voudrait découvrir sa vie tumultueuse sans plonger dans un pavé de plusieurs centaines de pages.
Commenter  J’apprécie          13
Camille Claudel

J'ai tout simplement détesté cette BD.

Les dessins sont moches, l'histoire est truffé de fautes.

Et oui, quand on s'attaque aux grands de ce monde, on se documente un tant soit peu.

J'ai été bien déçue car Camille est une de mes passions, et je comptais me régaler de cette BD.

Mais pour moi, c'est médiocre.

Je l'aurai feuilleté avant, je ne l'aurai pas acheté...
Commenter  J’apprécie          21
Camille Claudel

"Que tremblent les familles chez qui se déclare cet affreux malheur qu'est la vocation artistique...et surtout dans la sculpture"



Affirmation choc attribué à Paul Claudel concernant sa soeur Camille, dans la Bande Dessinée d'Eric Liberge et Vincent Gravé.



En utilisant la voix et les souvenirs du dramaturge et poète, cette biographie retrace la vie créatrice et tourmentée de l'artiste, élève de Gustave Rodin avec qui elle vivra une passion tumultueuse. Les rapports difficiles avec la famille Claudel sont aussi au coeur du récit, la rivalité artistique avec un frère à la fois attentif et exaspéré par un tempérament immaîtrisable jusqu'à la folie et l'internement.



Eric Liberge en fait donc un récit vivant et énergique, à défaut d'être nouveau. Il replace aussi l'artiste dans son époque, dans le Paris de l'exposition universelle de 1889, des salons artistiques dominés par la gente masculine, de la mentalité du tournant du 20ème siècle encore si peu favorable à l'émancipation des femmes.

J'ai été moins conquise par les planches de dessin de Vincent Gravé, proches de la caricature. Elles sont en revanche très travaillées, fourmillent de détails, vibrent de couleurs. Elles s'adaptent en cela parfaitement au propos.
Commenter  J’apprécie          313
Camille Claudel

Voilà une BD que je souhaitais lire depuis un petit moment...



Hélas quelle déception ! ...Quand on pense à la beauté de Camille Claudel, à l'esthétisme exceptionnel de ses oeuvres ! Cette superbe femme artiste, libre, un génie de la sculpture !.. je feuillette cet album constitué de personnages aux traits brouillons et grossiers, qui rendent les personnages grotesques..de textes "style manuscrits" illisibles ...quel hommage affligeant !



Le parti pris des auteurs est de camper un journaliste qui interroge Paul Claudel sur sa soeur...soit...quand on connait les rapports familiaux de cette famille, l'admiration de Paul Claudel qu'il lui portait pour son talent certes mais cette jalousie plus tard qu'il l'animait tellement! Camille avait une passion pour son frère "son petit Paul"...Cette relation fusionnelle " frère et soeur" et leurs influences sur leur travail réciproque a fait couler beaucoup d'encre...



On peut s'interroger toute fois sur le détachement qu'il affiche envers elle, sur la situation tragique de Camille lors de son internement le 10 mars 1913 signée par leur mère.

(Il ne viendra la voir que douze fois en trente ans d'enfermement...)... Au regard de sa situation d'écrivain et de diplomate, il ne viendra que rarement en France. ainsi sa soeur "fait tache".. les amours illicites de Camille, sa vie de bohème,.. et il était bien plus simple de la laisser dans l'ombre...et le sort des femmes d'autant plus artiste de surcroît, à cette époque importait peu.



Voilà comme vous le remarquerez ce destin incroyable de cette femme sublime artiste bâillonnée me passionne ..alors passez votre chemin pour cet album !



Au lendemain de la mort de Camille, dans une lettre à son beau-frère, Paul Claudel écrira : "Camille a terminé sa longue vie de déceptions et de souffrances. le poids du génie est lourd à porter pour une femme !... Ma consolation est que ces trente ans de souffrance lui ont certainement valu l'accès d'un séjour meilleur. L'aumônier m'a dit qu'elle communiait souvent dans des sentiments de grande piété."

Une "longue vie de déceptions et de souffrances".

La phrase est exacte.



Sur mon profil, Je vous invite à consulter la liste d'ouvrages que j'ai créer concernant cette chère Camille Claudel.





Commenter  J’apprécie          335
Camille Claudel

Biographie-roman graphique, hommage au relief couché sur le papier, Camille Claudel est une bande dessinée concentrant ce qu'il faut savoir sur celle qu'Isabelle Adjani a incarné à l'écran.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00
Camille Claudel

"Comment n'exister que pour son art dans un monde d'hommes, quand on était une femme au caractère difficile et au talent si effrayant?" C'est l'enjeu que se sont donné Eric Liberge et Vincent Gravé dans cette BD sur la vie de Camille Claudel, dont le génie a dû se débattre, aux prises avec un autre génie et non des moindres : Rodin. Son défaut aura-t-il été d'égaler le maître ?

Le scénario est intéressant, puisque qu'il propose de partir d'une interview du frère de Camille, Paul Claudel, qui retrace les débuts prometteurs d'une soeur au caractère tranché, puis sa liaison houleuse avec Rodin, pour finir par évoquer comment Camille a peu à peu sombré dans la paranoïa, internée et oubliée.

Les dessins sont plutôt sombres, inspirent une certaine violence par le jeu des traits. Certaines vignettes particulièrement réussies occupent une demie page, expriment les angoisses de Camille, telle cette vague qui s'apprête à ensevelir Camille, seule et toute petite, référence implicite à la vague d'Hokusaï.

Il y a de la recherche donc, mais l'ensemble n'emporte pas une adhésion enthousiaste, sans doute parce que la part obscure du personnage occupe un peu trop de place.
Commenter  J’apprécie          180
Camille Claudel

C'est à l'occasion du passage d'une exposition des œuvres de Camille Claudel dans ma région (Nord) que je me suis penchée sur cette biographie en image.

C'est avec délectation que j'ai suivi l'incroyable et décadente vie de Camille Claudel.

On ne peut qu'éprouver un infini respect pour cette artiste qui aura combattu toute sa vie pour, être reconnue et vivre de son art. Combat d'autant plus méritant quand il est mené par une femme qui doit chaque jour s'imposer et faire ses preuves dans une société où l'homme règne en maître.

Du génie à la folie : destin prodigieux et tragique qui façonne l'immortalité de grands artistes.



Je salue le travail remarquable de Vincent gravé et Eric Liberge qui livrent à travers cette biographie un bel hommage à l'artiste que fût Camille Claudel.
Commenter  J’apprécie          80
Camille Claudel

Si l’art, et particulièrement la sculpture, vous intéresse, cet album est pour vous. Un album de caractère, sur une artiste qui n’en avait pas moins.L’atout principal de cet album est de faire connaître cette artiste à l’œuvre singulière et variée, méconnue pour de mauvaises raisons.
Commenter  J’apprécie          40
Camille Claudel

Clairement, je ne connaissais Camille Claudel que de nom et encore (je l'aurais volontiers appelée Isabelle Adjani), avais eu vent de sa relation avec Auguste Rodin (en lisant Gala ou Entrevue certainement), en dehors de ça, rien, pas même l'idée d'une de ces oeuvres, peut-être le souvenir d'une rue portant son nom (parallèle à Aristide Maillot, près de la place Degas en passant par Bourdelle, mais c'est tout). Quelle réception donc, un néophyte peut faire de cette bande dessinée ?



Contre toute attente, un triple plaisir :

1. celui de retrouver la science précieuse d'Eric Liberge (cette fois au scénario) dont je suis les travaux avec boulimie,

2. la trouvaille des dessins chargés, colorés, résolument instables mais toujours lisibles de Vincent Gravé qui m'ont de suite enchantés,

3. et la découverte du sujet - Camille Claudel - de son tempérament bouillonnant face au machisme de l'époque, d'un pan de culture ignoré et rendu vigoureux par la paire d'auteurs aux manettes.



Adepte des biographies en BD mais souvent déçu par leur didactique maniérée ou lourdingue, celle-ci m'a littéralement emporté, captivé et révélé un personnage précurseur dans la lutte pour l'égalité des femmes. On ne se colle pas seulement à la mémoire de Camille, mais aussi au portrait sans concession de son frère Paul Claudel et de Rodin. Beaucoup de trouvailles dans la mise en page, au service de l'histoire, mêlant correspondance et articles de journaux sans jamais étouffer le lecteur, avec énergie, vitalité. La mise en abîme via le témoignage de Paul est finement trouvée et permet des respirations et un autre éclairage. C'est tout bonnement brillant et copieux, une belle collation pour un destin tragique, qui remue notre glaise.
Commenter  J’apprécie          20
Camille Claudel

On connaît l’histoire de cette artiste, éprise de son art et de Rodin… On connaît sa fin, bien malheureuse, dans un asile, et toutes les polémiques à ce sujet. Cet album retrace, à travers le récit de son frère, l’écrivain Paul Claudel, cette vie passionnée et dissolue qui la fera se tenir à l’écart de tous.

Je tire mon chapeau à Eric Liberge et Vincent Gravé pour avoir rendu un si bel hommage à cette femme haute en couleur, au mérite incomparable. On plonge dans la fin du XIXe siècle, on suit les tourments des guerres et, avec elles, ceux de Camille. J’ai aimé les dessins. Quant au scénario, il est riche et bien documenté.
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          374
Fausse route

Un polar ma foi fort agréable, qui n'a pas à rougir des canons du genre, mais qui n'atteint pas non plus le pinacle du genre selon moi. Il présente néanmoins une histoire qui est dans la droite ligne des romans noirs que j'affectionne en littérature, et qui a le mérite de nous faire une histoire menée tambour battant. Je ne m'attendais pas à ce que le récit soit aussi concentré niveau temps, mais la tension est maintenue tout du long jusqu'à ce dénouement qui est une réelle surprise, parce qu'il va à l'encontre de ce que j'aurais imaginé. Les personnages sont bien plus sadiques que je ne l'aurais cru, en définitive.



Le dessin renforce bien l'aspect course-poursuite et la tension qui est menée, avec ces paysages nocturnes qui apportent beaucoup à l'ambiance pesante du récit. La couverture est d'ailleurs très moche comparée à ce qu'on trouve à l'intérieur, et j'ai bien fait de ne pas me laisser abuser par elle.



Cependant, comme je le disais plus haut, si le récit a de beaux atouts, je ne dirais pas qu'il s'agit d'un immanquable du genre ou d'une BD qu'il faut absolument lire. C'est une très bonne BD qui donne envie de la lire et de la relire, mais sans grand chose de plus. La BD remplit totalement son office, n'en demandons pas trop non plus !
Commenter  J’apprécie          10
Fausse route

C'est une histoire d'évasion, de poursuite, en noir et blanc, traîtée tout en lavis (encre diluée à l'eau pour obtenir des nuances de gris), essentiellement au pinceau. C'est vif, agressif, le dessin est vigoureux, sans concession, comme la nature humaine qu'il nous décrit, gris, sombre.

Un détail (économique sans doute) m'a cependant gêné, le choix du papier couché ne rend pas service au traitement du dessin en lavis, trop lisse, et qui s'use vite, on voit dans l'exemplaire que j'ai emprunté à la médiathèque quelques reflets dûs à l'usure, et qui donne un côté “cheap” au livre. Je suis persuadé que l'histoire elle-même y aurait gagné en intensité imprimée sur un papier de plus belle tenue.
Commenter  J’apprécie          110
Fausse route

Lorsque son co-détenu attaque un gardien, Antonio Bobino dit "Bobo" n'hésite pas une seconde et prend ses jambes à son cou. Il s'évade de la prison dans laquelle il est détenu depuis plusieurs années. L'extérieur est des plus inhospitalier : il doit évoluer dans la neige, le froid alors que toutes les forces de police du secteur sont sur ses traces.



Au même moment, Nadia est dans sa voiture. Elle est surprise par les hélicoptères qui sont à la recherche du fuyard. Ce déploiement de force semble la mettre mal à l'aise.



La route de ces deux personnages va finir par se croiser. Alors que Nadia téléphone à son amant depuis une cabine téléphonique, Bobo a l'idée de se cacher dans le coffre de sa voiture. Quelle n'est pas sa surprise en l'ouvrant, d'y découvrir le corps d'un homme. De Nadia et Bobo, qui est le plus dangereux? Les apparences sont parfois trompeuses ...
Commenter  J’apprécie          00
Fausse route

Cette histoire est sombre et prenante. Les dessins semblent fait au pinceau et à l’encre de Chine. Ils sont magnifiques et montrent bien la noirceur de l’âme humaine. J’ai acheté ce livre pour mon grand-frère et l’ai fait dédicacer. L’auteur est très abordable. Ce n’ai pas le genre de bande-dessinée et de récit que j’aime. L’histoire reste prenante et surprenante.
Commenter  J’apprécie          00
Fausse route

Fausse route est un polar comme je les adore !



Premièrement, il y a ce décor sombre et inquiétant qui place d’emblée le lecteur dans l’ambiance oppressante adéquate. Une forêt plongée dans l’obscurité de la nuit quelque part aux Etats-Unis. Une absence de luminosité et d’espoir pour tous ceux qui s’y trouvent.



Deuxièmement, une narration en voix-off qui va à l’essentiel et s’amuse à aller gratter le désespoir de cet individu qui tente désespérément de survivre. Un type qui vient de s’enfuir de prison et qui se retrouve poursuivi par des êtres aussi hostiles que l’environnement dans lequel il se retrouve. Un type dont les pensées défaitistes viennent savamment rythmer un récit qui baigne dans la noirceur et le pessimisme.



Troisièmement, une course poursuite haletante qui enfile ces quelques 230 pages à une vitesse incroyable. Poursuivi par des fusils et des crocs acérés, accompagné d’une respiration de plus en plus rapide et des jambes de plus en plus lourdes, cet ex-taulard donne tout ce qu’il a pour échapper à ses poursuivants. Par contre l’idée d’appeler cet évadé ‘Bobo’ est peut-être un petit clin d’œil, mais ne sert pas vraiment le récit.



Finalement, deux destins qui se croisent de manière aussi improbable qu’efficace. Deux personnages que tout oppose mais qui, placés dans ce même décor finissent par se trouver le temps d’une histoire extrêmement bien ficelée.



Et malgré toutes ces qualités, c’est encore le graphisme qui parvient à venir voler la vedette au scénario. Un dessin noir et blanc et une ambiance brumeuse qui emballe l’intrigue dans un voile de pessimisme. Une ambiance étouffante qui filtre chaque respiration d’un homme qui risque de pousser son dernier souffle à chaque instant.



Bref, un excellent polar !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00
Il est mort le poète

Markus Malte, - "Il est mort le poète" – éd. La Tengo, 2011 (ISBN 978-2354610180)



Il s’agit ici du texte d’une pièce policière radiophonique.



Un sémillant candidat d’opposition en pleine ascension se fait assassiné ; arrêté, l’assassin ne s’en sort pas trop mal ; une fois sorti de prison, il est abordé par une jeune-femme qui prétend être sa fille, et qui le pousse à se venger de ses commanditaires…



C’est bien ficelé, même si ça ne va pas bien loin, ça doit bien rendre au théâtre.

Commenter  J’apprécie          30
Il est mort le poète

Antoine Simiac est une machine de guerre politique, un tribun.

Son surnom, le poète.

Une côte de popularité stratosphérique qui le rend éminemment dangereux, au regard de ses adversaires, dans la course à la présidence.

La solution, éliminer ce vainqueur prédestiné, ce qui sera fait lors d'un meeting mémorable.

Vingt cinq ans ont passé. Mastrado a payé sa dette à la société.

Aujourd'hui, il sort de prison.

Seul, paumé, repentant.

Accosté par une jeune inconnue, il ne se doute pas un instant que sa vie vient de prendre un nouveau tournant.



Un trait bicolore intéressant qui vous explose à la gueule et qui se prête parfaitement à cette fiction politique sans doute pas si fantasmée que ça. Rien à redire sur le côté graphique.

Non, ce qui m'a rapidement gêné, c'est un final pressenti à des kilomètres à la ronde, avec un rhume carabiné et une propension à anticiper les évènements habituellement proche du zéro absolu, c'est dire l'énormité de la ficelle, voire de la corde à nœud.

Un scénario vraiment pas au niveau de l'esthétique très travaillé et c'est sans l'ombre d'une surprise que l'on referme un récit que l'on aurait souhaité plus manipulateur.

Dommage...
Commenter  J’apprécie          344
Il est mort le poète

(NB971) Je n'ai pas lu le livre de Marcus Malte mais quel album militant ! Totalement époustouflée par cette histoire qui explore avec un trait noir les manœuvres politiques. Que restera-t-il de ces questions en ECJS ou autre préparation Sciences Po si nous ne mettons pas d'éclairage sur ces "magouilles du pouvoir"... Au risque de déplaire, je dirais Oui en Lycée

(IK971) Graphisme fascinant qui souligne magnifiquement le propos du jeu politique et de vengeance de cet album...En revanche, pas certaine que nos lycéens accrochent à ce scénar. de polar aussi noir que son trait...Pourquoi pas pour le Prix...Cela dépendra de la sélection...

(LX971) Très déçu par cette BD qui survole à grandes enjambées l'intrigue (que de raccourcis). Je doute que le dessin plaise aux élèves (encore du N&B) et la peinture politique me semble plus qu'improbable : un candidat de l'ombre désigné à 4 mois des présidentielles, c'est cela oui !!! Même si la scène politique française se prête très souvent au grand guignol, là on frise la caricature qui ne devrait pas grandir le débat auprès de nos élèves...



(CL971) Un sujet bien connu et partiellement relaté dans nos médias. Un dessin noir en cohérence avec les manœuvres bien sombres du monde politique. Cette BD pourrait être repoussante, mais l'histoire peut plaire. Ok pour le lycée.



(NG971) Je lis plus une vengeance familiale qu'une vengeance politique. Très beau graphisme. Histoire bien ficelée. Oui pour le prix Lycée.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Vincent Gravé (200)Voir plus


{* *}