AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Vincent Hein (43)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La disparition de Jim Thompson

Simple et fluide, succinct et précis, un exposé qui propose une piste plausible à la disparition d’une légende d’Asie du sud-est, Jim Thompson, « (...) A moins qu’il ne se soit évaporé... car dans la jungle il n’y a que la brume qui ne laisse pas de trace quand elle se lève. »

Une plongée dans le Bangkok de la fin des années 60 qui ravira les amoureux de cette ville aujourd’hui bétonnée et tentaculaire.

Un ravissement pour tous les sens... on ferme les yeux et on goûte les mets thaïlandais, on écoute le bruit du klong, les bruits de la nature et des tisserands de la soie, on sent la puanteur des canaux et on hume les parfums de la végétation exotique, on tend la main et nos doigts glissent sur les matières nobles : porcelaine fraiche, bois rugueux ou ciré... avant de glisser sur la soie. Maintenant ouvrez les yeux, le soleil vous éblouit, brûlant, décolorant les couleurs puis, dans la pénombre d’une maison traditionnelle en bois sombre les couleurs de la décoration éclatent, « de l’oeil naissent les couleurs pensaient Jim Thompson. Simplement. Puis elles rivalisent entre elles, en nuances infinies, elles s’accordent, elles brûlent ensemble. (...) »

Si vous croyez au sixième sens, vous pourrez aussi le mettre en oeuvre en lisant ce livre et choisir à votre tour la version qui vous semble la plus crédible de la disparition de cet ancien agent secret américains tombé amoureux de la Thaïlande et de la soie ; Car dans son récit, Vincent Hein intercale les moments de pur plaisir des sens et les faits bruts et historiques. Vie nonchalante du sud- est asiatique, « (...) le temps en Asie avait sa propre force et des langueurs insondables. », passé trouble, C.I.A. et soie se mélangent.

Quand on connait les objets, les accessoires, les foulards... estampillés Jim Thompson, on se prend à regretter de ne pas en savoir plus sur sa vie d’industriel, dans un autre livre peut-être. En attendant savourez cette plongée au sud-est asiatique confortablement calé sur des coussins de soie, pourquoi pas de chez Jim Thompson.

A lire avant (ce format est un peu grand pour certaines valises ou sacs à dos) de partir en Thaïlande et, à Bangkok en particulier où vous pourrez visiter sa maison et les magnifiques magasins à son nom.

Ne pas confondre Jim Thompson et Jim Thompson, écrivain américain de polars noirs.

Commenter  J’apprécie          30
La disparition de Jim Thompson

Voici un livre passionnant qui revient sur la disparition d’un ancien agent de la CIA devenu une légende à raison de la remise en route du ver à soie en Thaïlande et aussi des circonstances obscures de son évanouissement dans la nature au mois de mars 1967.

Tout est brossé remarquablement dans ce livre, son projet architectural, la ville de Bangkok et les circonstances de sa disparition en pleine guerre du Vietnam : c’est passionnant !
Commenter  J’apprécie          30
Kwaï

Voici un livre que l’on ne referme pas les yeux secs, si on a parcouru quelques dizaines d’années, vu des films comme ils s’en faisaient autrefois avant les subventions accordées pour cinématographier la vacuité nombrilistique de notre époque !
Commenter  J’apprécie          30
Kwaï

Il se laisse lire ce petit livre bien écrit. Le voyage entrepris par l'auteur au lieu même du pont de la rivière Kwai n'est qu'un prétexte pour laisser libre cours à ses pensées au long du périple. Il philosophe, il se souvient des moments agréables passés en compagnie de sa famille, de ses lectures de jeunesse, de ses désaccords politiques ou littéraires avec son père, il nous lâche quelques réflexions plutôt amusantes, voire carrément marrantes. Bref, il nous ballade et nous, on se régale. Attention cependant, le style peut paraître assez décousu et les sujets abordés trop variés ce qui pourrait en rebuter certains.
Commenter  J’apprécie          30
La disparition de Jim Thompson

Le narrateur enquête sur la mystérieuse disparition de Jim Thompson, ancien agent de la CIA vivant à Bangkok. Sa disparition restera mystérieuse, on n'en saura pas plus et on aura plongé dans l'univers délicat et exotique de l'homme d'affaires américain.



Les chapitres courts sont des seynettes de cette vie simple mais riche, humble mais extraordinaire, fascinante, tout comme l'écriture de Vincent Hein. Ce livre fait écho à mes lectures de Silvain Tesson, avec toute leur magie -- chez Hein, sans lourdeur virile et agaçante.
Commenter  J’apprécie          20
Les flamboyants d'Abidjan

Vincent Hein est l’un de ces français de l’étranger, vivant hors de l’hexagone depuis presque toujours, comme un diplomate malgré lui. Après ses deux premiers récits sur l’Asie, À l’est des nuages puis L’arbre à singes, publiés en 2009 et 2012 sous forme de carnets aux éditions Denoël, l’auteur revient aujourd’hui sur un autre continent qui lui est cher, celui de la Côte d’Ivoire où il passa une partie de son enfance.



C’est un récit intime, celui d’un petit garçon qui voit Abidjan au travers ses yeux d’enfant. Un pays alors en pleine prospérité, avec plus de dix ans d’indépendance, dirigé par son président Félix Houphouët-Boigny. Ses parents vivent confortablement dans cette ancienne colonie, et c’est accompagné de quelques employés ivoiriens que le narrateur découvre la vie africaine.



Ce livre est malgré lui nostalgique, et s’ouvre comme une fenêtre sur une Afrique du passé, où les expatriés ont remplacés les colons. Le propos est tout entier dédié aux souvenirs, aux évocations tendres et chaleureuses que les adultes peuvent parfois faire de leur enfance, et on se surprend à respirer l’air de ce pays plein de couleurs au fil des pages.



Pour autant, j’ai eu du mal à me passionner pour ce récit très personnel, qui correspondrait presque à un journal intime écrit à posteriori. La langue est sublime, et si l’auteur m’a souvent fait interrompre ma lecture pour rechercher la signification exacte d’un mot, il est difficile de reprocher à un écrivain d’utiliser sa langue natale dans ses plus vastes possibilités. Un récit qui saura ravir les nostalgiques d’une enfance un peu bohème, mais que j’ai lu sans emballement.
Lien : https://www.hql.fr/flamboyan..
Commenter  J’apprécie          20
À l'est des nuages : Carnets de Chine

L’auteur y raconte sous forme de journal son séjour professionnel dans les années 2005 à 2008, dans un style ironique et pince sans rire. Sans illusions sur la nature du régime, il garde toute son affection pour les gens qu’il côtoie. Il y mentionne, sans commentaires, les citations à vocation de propagande des journaux et des médias chinois qui n’ont pas la finesse de la porcelaine. C’était il y a quinze ans, avant le virus mais au moment du tremblement de terre du Sichuan qui s’est produit deux semaines après mon passage… Quand on a constaté l’état et les méthodes de construction chinoises, on peut être inquiet, notamment pour le barrage “des trois gorges” qui rouillait déjà, quelques mois après sa mise en eau… Terminons avec ces saines paroles de Confucius :

Si j’avais le pouvoir je commencerais par redonner leur sens aux mots.

Vaste programme….

Commenter  J’apprécie          20
Kwaï

Vincent Hein, grand voyageur asiatique, fait escale en Thaïlande, pour retrouver les traces du pont de la Rivière Kwai. Il ne reste pas grand chose du fameux pont, et rien des camps de prisonniers en dehors d‘un musée et un cimetière. La nature sauvage a repris ses droits. Mais ce voyage, comme tout voyage, est bien loin d’être stérile. Vincent Hein hume les paysages, écoute les gens du pays, savoure sa présence en ces lieux. Remontent à la surface l’attachement de l’auteur à ce vieux film, et aux peplums et autres westerns de sa jeunesse, les moments partagés avec son père , et une vieille tante, devant l’écran de télévision, les premières promenades en forêt qui lui donnèrent le goût du voyage, les hommes référents de sa formation, qu’ils soient botanistes, cinéastes, écrivains-voyageurs, les hommes de sa famille qui soldats, blessés, prisonniers participèrent à ce grand bazar mondial des guerres, des hommes qu’on força à être des vainqueurs ou des vaincus. Il donne passage un bon coup de tatane à Pierre Boule, l’auteur du roman éponyme.



Il y a un réel charme à ce récit, tout à la fois cohérent et disparate, relevant du principe des associations d’idées (Vincent Hein ne s’est pas formé à la psychanalyse pour rien), des humeurs, des ressentis, mais qui n’échappe pas pour autant à la main mise de l’Histoire. C’est un vagabondage élégant, poétique, délicieux au sein duquel j’ai relevé les quatre plus belles pages que j’ai pu lire sur la pluie (qui, en fait, sont les pluies).
Commenter  J’apprécie          20
Les flamboyants d'Abidjan

Je me suis complètement immergée dans ce livre assez court, que j'ai dégusté chapitre après chapitre, comme un retour vers mon enfance. Ce n'est pas vraiment un roman, je l'ai ressenti plutôt comme un documentaire autobiographique ou un témoignage nostalgique.

Je suis née à Abidjan, j'y ai vécu mes 18 premières années et je partage quelques uns des souvenirs de l'auteur.

Il y a, imprégnées de beaucoup de poésie, toutes les sensations africaines : odeurs, couleurs, musiques, mouvements, ambiances. Il y a aussi de de bienveillance pour l'enfant que nous étions et pour l'Afrique que nous aimions, et enfin, malgré l'effort de mémoire et de langage, il y a ce deuil impossible.
Commenter  J’apprécie          20
Les flamboyants d'Abidjan

Voici un livre qui vaut la peine d’être lu. Ceux qui ont déjà été en Côte d’Ivoire, comme moi, ressentiront un plaisir certain à sa découverte. Bien sûr, la ville d’Abidjan d’aujourd’hui et celle des années où se déroule l’histoire, ne sont certes plus pareilles, mais cela n’empêche pas qu’on puisse retrouver ces délicieux parfums des quartiers abidjanais.
Lien : http://www.yolandeetmichel-m..
Commenter  J’apprécie          20
Noël quel bonheur !

Mais quel horreur !

Je ne vois pas ce que ce livre a à voir avec Noël, pour moi, s'est une grosse déception. J'ai abandonné après 2 chapitres. Moi, qui cherchais l'esprit de Noël, j'ai trouvé des histoires bizarres, surréalistes..
Commenter  J’apprécie          20
Noël quel bonheur !

On pense à l'esprit de Noël, les jolis contes, l'esprit de partage, d'entraide, le bonheur, le sapin, les cadeaux, les marchés de Noël, la neige (qui d'ailleurs a fait sa première apparition ce week end), le vin chaud, les lumières, les guirlandes....



Le livre est d'ailleurs d'un rouge couleur Noël, avec ses 13 étiquettes cadeaux, tiens tiens comme les 13 mendiants de Noël... mais ici il s'agit de 13 auteurs contemporains et de 13 nouvelles parfois très éloignées d'un certain esprit de Noël, mais à chacun sa vision.



J'ai beaucoup aimé celle de Vincent Delecroix, un homme fêtera son 33ème anniversaire à Noël,ses amis : Pierre, Simon, André, Thomas, Judas, ... cela ne vous rappelle rien! , un joli parallèle avec une autre naissance un 24 décembre.



On voyage ensuite sur l'île de Christmas avec Dorothée Janin, l'île aux crabes rouges et une jolie "Sauvée des eaux"



On partira en Indonésie, puis à Naples en compagnie de Philippe Vilain et ses "Amours napolitaines", oh amour quand tu nous tiens, une jolie rencontre, l'amour et la passion inavouée d'une vie.



Arnaud Viviant déborde d'imagination et nous parlera de soumission, drôle et cynique



Une émouvante nouvelle d'Arthur Dreyfus "La gelée de soleil", souvenir de Noël, d'une personne, de voyages..



Merci à Philippe Adam "Les clowns" pour sa belle histoire de vie en société, à partager ou non, tout le monde sait tout sur tout le monde , on en parle ou pas ??



"Solstice d'hiver" de Jean-Philippe Rossignol : lorsque l'amour triomphe sur la haine et lorsque la lumière renverse Satan.



Lorsque l'esprit de famille tourne au drame de Chloé Delaume



et enfin une très belle histoire de François Begaudeau, nostalgie quand tu nous tiens, lorsque la fuite nous amène à prendre des habitudes de solitude à Noël?....



Bref un petit livre qui se dévore, on voyage, des histoires avec émotion, sans queue ni tête, avec amour, humour, imagination, ironie, à vous de choisir et de voir votre vision de Noël.


Lien : http://nathavh49.blogspot.be/
Commenter  J’apprécie          20
Kwaï

J’ai adoré . Si petit et maous costaud ! Écriture sobre et aboutie,qui avec talent vous emmène et vous transporte tant géographiquement qu.émotionnellement .

La preuve qu’économie de nombre de caractères ,d’adjectifs et de superlatifs ne nuit pas ...

Cette orfèvrerie littéraire rejoint ma petite pile des best.
Commenter  J’apprécie          10
L'arbre à singes

L’auteur sait allier un style humoristique, caustique et tendre, sans se départir d’une retenue distanciée. Son style fait de courtes phrases repose de Proust qui n’est pas allé en Chine, à ma connaissance ! Un agréable voyage.
Commenter  J’apprécie          10
Kwaï

Je ne lis jamais de récit de voyage. Ce n’est pas un style vers lequel je vais naturellement par manque d’intérêt tout simplement. Mais après avoir lu un article de Paul Vacca à propos de ce livre, j’ai eu très envie de le lire.



Je n’ai jamais vu le film ou lu le livre « Le Pont de la rivière Kwai » mais comme tout le monde j’en ai entendu parler et j’ai déjà entendu la fameuse chanson du film.



Dans ce livre il n’est pas question que du film. C’est le point de départ de son voyage en Thaïlande. Ce film et le livre ont bercé une partie de son enfance. Ils sont intiment lié à sa famille et surtout à son père et son grand père.



Là bas il fait d’abord le constat d’une société qui a beaucoup changé depuis les événements qui ont inspiré le livre. Le tourisme est devenu l’industrie majeur là bas et fait perdre un peu du charme du lieu. Il y a donc une volonté forte de l’auteur pendant tout le livre de se poser et de retourner aux sources.



Si vous ne connaissez pas l’histoire qui a amené au livre puis au film, l’auteur nous aide à nous remémorer les différents événements liés à la construction de la ligne de chemin de fer et du pont. La violence était très présente et dans le livre elle nous marque. J’ai fait une pause après certains passages. Même si on sait que les conditions étaient durs, les voir ainsi décrite nous heurte beaucoup.



Mais le plus important dans ce livre et ce qui a fait que cette lecture est tombé au bon moment pour moi, c’est que l’on prend son temps, on se pose et on apprécie ce que l’on a. On se laisse embarquer dans les souvenirs de l’auteur sur sa famille. Ces choses de l’enfance qui nous marque encore aujourd’hui et que nous ont permis de nous construire.



Le style de l’auteur est une vraie merveille. Il imprime la lenteur à travers les mots choisis pour que le lecteur s’immerge le plus possible dans son voyage. Il prend le temps de s’imprégner de chaque moment. A un moment il pleut et pendant une page ou deux, il va nous dire tout ce que cela lui fait ressentir. Cela peut prêter à sourire mais cette liste est tellement vrai même si on peut ressentir ça de façon différente.



Ce livre est presque un éloge de la lenteur. On est invité à se poser et à contempler, à apprendre, à se souvenir mais aussi à apprécier les petits moments desquelles on passe souvent à côté.
Lien : https://leslecturesdamandine..
Commenter  J’apprécie          10
À l'est des nuages : Carnets de Chine

Vincent Hein a vécu en Chine entre 2004 et 2016. Dans ce recueil de textes, qui se lit comme on boit des paroles, l'auteur de kwaï compile des notes qui courent de janvier 2005 à septembre 2008. Entre une arrivée en avion à 11700 mètres d'altitude et 970 kilomètres-heure et un retour en avion à 10800 mètres d'altitude et 960 kilomètres-heure.

Entre temps ? L'auteur y rencontre son épouse (Ma Xiaomeng), un beau-père en version originale non sous-titrée, perd son propre père, vit une escapade à Lhassa, vit les JO de Pékin de ce côté-ci de l'hémisphère, les événements du Tibet de ce côté-ci, l'emprisonnement de poètes subversifs ou opposants de ce côté-ci, est témoin de la censure de ce côté-ci, accompagne (et subit) des occidentaux et leur vision des choses de ce côté-ci...

Et l'auteur s'interroge, questionne le monde, aime, déteste (voire aime mais déteste à la fois), pèse le pour et le contre, Shanghai contre Pékin, ou l'inverse, s'amuse de la distance entre les choses et les gens, entre ici et chez soi. Participe, ou esquive, à la recherche d'authenticités, de traces de poésie banale, de maigres mais indispensables échappatoires loin de l'agitation perpétuelle. « Il est difficile d'écrire en Chine, de structurer son texte comme on pourrait le faire partout ailleurs. Tout est réellement surprenant, rocambolesque, indiscipliné, tout est si étrangement établi, tellement elliptique, que votre regard, vos sens tout entiers, sont sans cesse sollicités et qu'il n'est jamais aisé de concentrer son esprit sur une chose à la fois. On se perd en pensées, on s'égare, on rêve de fatras, et la forme littéraire qu'il convient le mieux reste sans doute leur poésie courte et vaporeuse, seule capable de coller à ce joli désordre. » Et – et ce sont sans doute les passages les plus intenses – doute, y compris de soi. « Comme elle [l'auteur Ella Maillart], je suis sans désir de retour, ne souhaitant que retenir ce que m'apportent ces journées un peu godardiennes, échevelées, et ce sentiment de ne plus être capable de concevoir ma vie autrement. »

Un ouvrage de deux cent pages d'une synthèse et d'une sincérité remarquable. Une tranche de vie en accéléré, et qui s'essaie à la retranscription d'une langueur. Un paradoxe autant qu'une prouesse. Et en guise de conclusion, une dernière note en fin de carnet, portant l'humilité au rang de philosophie.
Commenter  J’apprécie          10
À l'est des nuages : Carnets de Chine

A l’est des Nuages, est un mélange de journal, de poésie et de petits faits. C’est comme le journal d’un voyageur statique, qui raconte sa découverte d’un pays, la Chine, comme si un guide touristique devenait soudain un œil poétique. C’est affolant comme Vincent Hein infuse ses mots dans la poésie. Ces petits riens que j’aime tant quand ils prennent l’allure d’un désordre lyrique. Ce recueil a quelque chose de très délicat (je n’ose dire chinois…) dans sa façon de compiler les jours et les pensées. Je parle souvent ici de mon amour des détails, de la façon dont leur observation est en soi un moment de poésie vivante. C’est cette poésie vivante, toute en sensibilité, que j’ai retrouvé dans l’ouvrage de Vincent Hein. Pour autant, nous ne sommes pas dans un monde imaginaire, mais bien en Chine, et l’auteur, français expatrié, se fait un plaisir de nous décrire sa réalité la plus quotidienne. Nous sommes immergés avec lui dans la culture chinoise, et parmi ce peuple de Chine qui se révèle parfois, souvent, moins exotique et plus mondialisé qu’on ne se l’imagine.



J’ai aimé ce mélange de journal de bord et de poésie, qui est une façon agréable d’aborder un pays encore inconnu pour moi. Et puis, le lecteur assiste à la naissance de l’amour, entre l’auteur et sa future femme. Délicatesse et humour sont convoqués pour décrire les premières heures de cette relation. Comme il est plaisant de lire des passages entiers mêlant autodérision, romantisme et trivialité. Parler d’amour sans sombrer dans le maniérisme et le sentimentalisme n’est pas donné à tout le monde. Vincent Hein fait glisser les mots et les sentiments, doucement, jusqu’à notre cœur de lecteur et on se laisse happer, voyageurs volontaires pour un séjour inoubliable.
Commenter  J’apprécie          10
À l'est des nuages : Carnets de Chine

Chinoisement incorrect, littérairement délectable.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
Commenter  J’apprécie          10
Kwaï

Après avoir décrit le quotidien de la Chine émergente et être revenu sur la Côte d’Ivoire de son enfance, Vincent Hein observe la nature humaine depuis le pont de la rivière Kwaï, en Thaïlande.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
Commenter  J’apprécie          00
L'arbre à singes

L'auteur, cette fois, nous emmène dans un périple allant de la Mongolie au Japon en passant par la Corée, avec sa femme et son fils. J’ai aimé retrouver ce lyrisme tout particulier et les mille petits détails qu’il sait nous donner à voir. Son écriture me fait penser à ces dessins chinois ou japonais que j’aime regarder de longs instants. Je peux passer facilement vingt minutes à observer les plumes d’une grue, sans y voir la moindre perte de temps : c’est une forme de méditation des plus apaisantes. La lecture des carnets de voyage de Vincent Hein me fait le même effet : il me ramène au sens aigü de la beauté qui se niche dans le moindre détail et petit fait.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Vincent Hein (101)Voir plus

Quiz Voir plus

Blake et Mortimer : la BD culte d'après guerre par Edgar P. Jacobs. Connaissez-vous ses personnages ?

La série des albums relatant les aventures de Blake et Mortimer a été éditée en de nombreux albums. En comptant ceux qui ont été écrits et dessinés par E.P. Jacobs et ceux conçus par d'autres illustrateurs et scénaristes, combien sont-ils à ce jour ?

17
18
19
20

12 questions
83 lecteurs ont répondu
Thème : Edgar Pierre JacobsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}