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Citations de Vinciane Moeschler (78)


La beauté de la fille était à couper le souffle : allure de danseuse, profil aristocratique, sourcils droits surmontant des yeux vert d’eau, jambes interminables… Un instant, le compteur de la machine posée sur la table de nuit s’affola parce que j’avais réellement oublié de respirer.
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« Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille », car voici l’ange en blouse blanche qui apporte avec elle la promesse d’une injection de moirphine !
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J’étais son premier, son dernier, mais certainement pas son unique enfant. Eu égard à la taille de son corps de ferme (deux granges et une longère) et de son cœur capable d’accueillir et d’aimer tous ceux qui en avaient besoin, elle avait obtenu sans peine les certifications nécessaires afin de recevoir des enfants en difficulté. Ceux dont personne ne voulait. Certains restaient quelques semaines, d’autres plus longtemps.
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Elle est vraiment adorable, même si, depuis qu’ils ont ôté les pansements de mes yeux, je me suis rendu compte que son physique ne correspondait pas exactement aux critères de beauté des actrices américaines. En fait, elle est beaucoup moins jolie mais je m’en fous.
— Les lésions dans votre gorge sont dues à la sonde. C’est très bon signe que la douleur se soit réveillée, cela signifie que vos terminaisons nerveuses reprennent du poil de la bête, mais grâce à la morphine en perfusion, vous devriez moins souffrir.
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Dans le noir, la taille de ses mains importait peu, elle alluma une cigarette et en aspira une bouffée avec la satisfaction que procure une récompense espérée. Ses yeux s’étant habitués à l’obscurité, elle balaya la pièce du regard, enregistrant au passage tous les changements depuis la dernière fois.
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Entière, dévouée, elle appartenait d’office à la catégorie du solide, du costaud avec sa voix puissante qui n’a jamais su chuchoter, une poigne capable de vous réduire les doigts en purée et une présence qui emplissait la pièce dès qu’elle entrait quelque part. « Alma-quat’z’yeux », c’est comme ça qu’ils l’appelaient dans son dos, à cause de sa myopie qui l’obligeait à porter des verres épais comme des culs de bouteille. Jamais devant elle, ils avaient bien trop peur de la « traiter » en face.
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Désormais l’objet du désir est dissimulé avec humilité dans les petites choses silencieuses : ouvrir un livre, éplucher une mandarine, laisser échapper son regard à travers le grillage.
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Le bleu de ses yeux cherche celui de la mer qu’elle voit apparaître au coin de la fenêtre.Il y a ce quelque chose de fin de saison qui la rend nostalgique.Un sentiment aussi puissant que dérisoire quand on écrit sur un tel sujet.
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Elle comprend les raisons qui l’ont poussée à tuer.Dépression, emprise, violence familiale.Elle va l’écrire.Chasser le monstre pour anoblir la femme.Porteuse du tabou absolu de la société, elle restera sa seule référence.
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Écrire, c’est prendre une revanche, c’est aussi se réparer.Puis oublier.
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Le fait qu’on puisse payer avec une carte sans faire de code lui semblait surréaliste et elle approuvait la disparition bienheureuse des sacs plastiques.« De mon temps, ça n’existait pas », disait-elle de manière répétitive, et un rien désuète.
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Subitement, la réalité de ce qu’allait être ma vie ces prochains mois m’avait fait prendre conscience de ma vulnérabilité. Et de ma peur. J’envisageais le pire. Que Raphaëlle fasse une nouvelle tentative de suicide. Qu’elle soit trop envahissante.
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La liberté tant redoutée renaît là où elle a manqué de perdre pied.Sur le champ de bataille de la vie.Elle sait que tout est à refaire et que rien ne lui sera épargné.Assignée à demander pardon, toujours pardon.Ses yeux essaient de distinguer la route dans le noir.Sa ligne de fuite.Sous les phares, un renard traverse à toute allure.Un freinage brusque épargne l’animal.
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Elle réaffirma ce qu’elle avait toujours énoncé : que la liberté ne serait décidément plus envisageable pour elle.Pour lui avoir rendu visite pendant ces quelques semaines, je m’étais demandé si je ne préférais pas nos rencontres d’avant.Le parloir de la prison me convenait mieux.Je crois qu’à elle aussi.
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C’était la première fois que le directeur était confronté à un cas comme le sien.Les pointeurs de la section hommes – ceux qui ont commis des actes sexuels sur des enfants et cibles privilégiées des détenus –, il avait appris à les gérer.Tels des prédateurs à la recherche de leur proie, les grands fauves aux lourdes peines se déployaient avec aisance.
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Une caresse comme du velours.Salomé est plus forte qu’il ne le croit.Elle sait dans quoi elle a mis les pieds.C’en est terminé pour elle : être soumise à la vindicte du politiquement correct l’agace.Cette fois elle s’engage.Elle est persuadée qu’en éprouvant le réel des autres elle va trouver un écho à ses propres blessures.Parle-moi de toi, que j’entende ma honte.
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Son seul et unique roman, celui qui s’est bien vendu et lui a ouvert les portes du monde littéraire, relève pour elle d’une imposture.Appelée feel good, cette vitamine du bonheur, en vente libre dans toutes les librairies, est prescrite surtout à des lecteurs peu exigeants, même si fort sympathiques.Doté d’une portée universelle, l’objet en question a eu le privilège d’être traduit et édité en poche.Sa couverture, aux couleurs d’un bonbon acidulé, a boosté les droits d’auteur de la jeune romancière qui sont venus généreusement gaver son compte en banque.
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Son rêve c’est la terre.Les mains dans la terre.Pour elle, c’est l’écriture. Elle lui colle à la peau.Elle est aussi son abîme, fanges obscures de la création, venant rafistoler les épisodes lacunaires de sa vie.Mais ça, elle le garde pour ses journaux.Intime et minime.
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Les détails dévoilent les intentions… L’étoile de mer, c’était pour lui tenir compagnie ! Quand j’ai fermé ses yeux, on aurait dit simplement qu’il dormait. Jamais il n’a essayé de se débattre. Il me fixait gentiment… Je ne comprends pas… Comme s’il me faisait confiance quoi que je…
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L’écriture, elle aimait ça.Arracher les feuilles lignées de son grand cahier pour les envoyer ensuite à la romancière offrait un but à sa journée.Unie aux mots comme à une croyance, une longue errance silencieuse, Raphaëlle cheminait, sans s’en rendre compte, vers sa catharsis.
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