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Citations de Viola Ardone (446)


Ton souvenir demeurera intact : toutes les années que nous avons passées loin l'un de l'autre ont été une longue lettre d'amour, chaque note que j'ai jouée, je l'ai jouée pour toi.
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Amalia soupire et s’éponge le front : pour elle aussi ce retour est une épreuve. Nous nous sommes implantés dans une autre terre, comme deux branches cassées, j’ai recréé un potager avec les boutures que j’avais prises du précédent. Les nouveaux plants ont poussé. Pour les êtres humains, c’est une autre histoire : on a beau leur donner toute l’eau et tout le soleil du monde, leurs nouvelles racines ne sont jamais aussi profondes que dire oui, même un âne sait le faire, alors que dire non est difficile, mais une fois qu’on a commencé on n’arrête plus.
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Ma mère va et vient, les yeux cerclés de noir, chaque fois elle ouvre la bouche mais aucun son n’en sort, comme si elle portait un masque pour ne pas être contaminée. Regarde-moi, maman, voudrais-je lui dire, je suis toujours la même carafe : mêmes mains, mêmes hanches, mêmes lèvres, je n’ai rien fait pour être brisée. J’ai appliqué toutes les règles : je n’ai pas regardé l’homme, je n’ai pas retenu mon souffle pour marcher en bombant la poitrine, je n’ai pas mis de rouge à lèvres, je n’ai pas ralenti le pas en sortant de l’église pour qu’on puisse me suivre, je ne suis pas allée en cachette au cinématographe.
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Parfois ceux qui te laissent partir t'aiment plus que ceux qui te retiennent.
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Un bon cheval ne se vend pas au foirail, a dit ma mère. Si un garçon te veut, il doit venir ici pour parler.
(page 138)
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Ton souvenir demeurera intact : toutes les années que nous avons passées loin l’un de l’autre ont été une longue lettre d’amour, chaque note que j’ai jouée, je l’ai jouée pour toi. Je n’ai rien d’autre à te dire. Je n’ai plus besoin de réponses.
(page 288)
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Moi, j’aurais été plus heureuse si j’étais née garçon, comme Cosimino, mais quand on m’a faite, personne ne m’a demandé mon avis.
(page 11)
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Je n'ai plus envie de rentrer à l'hôtel, je n'ai pas faim, je ne sais pas si tu me manques et je ne sais pas encore comment tu me manqueras. La distance est devenue une habitude entre nous. Nous avons raté bien des rendez-vous. Depuis le moment où tu m'as fait monter dans ce train, toi et moi avons emprunté des voies différentes, qui ne se sont plus jamais croisées. Maintenant que cette distance est infranchissable et que je sais que je ne te verrai plus jamais, je me demande si tout cela n'a pas été une méprise réciproque. Un amour fait de malentendus.
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Tout à l'heure tu m'as demandé ce que je fais. Eh bien voilà, conclut-il,une fois son tri achevé. Quand tu trébuches, je te soutiens.
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Toutes mes enseignantes ont menti : les tables de multiplication sont un leurre, le passé antérieur un mensonge, les formes active et passive, mais où est donc Ornicar, le complément d’objet, les ides de mars, viens mon chou, mon bijou, viens sur mes genoux avec des joujoux et des cailloux pour éloigner ces vilains hiboux pleins de poux : tout est mensonge et, seule, chagrine, je chute.
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Le train siffle encore, c’est le départ. Je remonte à bord et gagne la fenêtre, tends le bras, mais sans parvenir à toucher la main de l’enfant. Je lui ai offert mon violon, celui que tu as fait en sorte que je retrouve. Il est exactement à la bonne taille pour lui, on verra s’il a envie d’apprendre. Il pourrait le faire ici, sans avoir à s’échapper, sans avoir à troquer ses désirs contre tout ce qu’il a.
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Au départ, Tommasino n’était pas mon copain. Une fois, je l’avais vu faucher une pomme sur l’étal de Tête-Blanche, le primeur qui a sa carriole sur la piazza Mercato, et alors je m’étais dit qu’on ne pouvait pas être copains, parce que maman Antonietta m’a expliqué que d’accord on est pauvres, mais pas voleurs. Sinon après on devient des crève-la-faim. Tommasino m’a vu et il a volé une pomme pour moi aussi. Comme cette pomme je ne l’avais pas volée mais je l’avais eue en cadeau, je l’ai mangée, il faut dire que j’avais la faim au ventre. Et on est devenus copains. Copains de pommes.
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On ne peut pas tout choisir, on fait certains choix par défaut, parce que les autres nous obligent à les faire...
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Cosimino et moi échangeons un regard stupéfait. Jamais nous n’avions entendu notre mère dire un seul mot de travers à Nellina ou à quiconque dans le village. Une vie entière passée à dire oui monsieur oui madame par réflexe pour avoir la vie tranquille et ne pas se mettre les gens à dos. Et voilà qu’elle aussi a appris à dire non.
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Quand nous étions tous les deux dans le ventre de maman, nous étions pareils, mais nous sommes sortis différents : moi avec une brassière rose et lui bleue, moi avec une poupée en chiffon, lui avec une épée en bois, moi avec une petite robe à fleurs, lui avec une barboteuse à rayures.
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Perdre leurs enfants : tel est peut-être le destin des parents. Tout ce qu'un père a de sensé à faire, c'est se mettre de côté et laisser filer.
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L'après-midi, à l'atelier, alors qu'on cirait un piano qu'on devait rendre, Alcide m'avait dit que les enfants méchants ça n'existe pas. C'est que des préjugés. Les préjugés, c'est quand tu penses quelque chose avant même de la penser parce que quelqu'un te l'a mise dans la cervelle et qu'elle y est restée bien plantée. Il a dit que c'est comme une sorte d'ignorance, et que tout le monde, pas seulement mes camarades d'école, doit faire attention à ne pas penser avec des préjugés.
Le lendemain, quand Benito m'a appelé Naples, Uliano s'est approché et il lui a fait : « Boucle-la, toi, avec ton prénom de faziste ! » Benito est allé se rasseoir au dernier rang sans rien répondre. Je me suis dit que c'était pas sa faute si ses parents lui avaient donné un mauvais prénom et que c'est bien vrai que les gentils aussi ont des préjugés.
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Il dit aux autres que je suis un des enfants du train, qu'ils doivent m'accueillir et me faire me sentir comme chez moi. Chez moi je n'avais rien, je me dis. Alors ce serait mieux qu'ils me fassent me sentir comme chez eux.
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Au fil des ans, ma peur a appris à se recroqueviller dans un coin mais elle n’a pas disparu, elle est restée en embuscade. Devant cette porté fermée, elle réapparaît.
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Pour Liliana, le communisme de son père, c’est tout bénéfice : elle peut sortir sans chaperon, porter un pantalon comme les garçons, lire des romans-photos et des revues où il y a le courrier du cœur et des photos des vedettes de cinéma.
(page 21)
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