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Citations de Walter M. Miller (36)


Personne ne l'avais vu prier exepté son démon , qui le traitait d'hypocrite .
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Il ne s'était jamais attendu à ce que le monde agît de manière courtoise, décente ou même simplement avec bon sens, et le monde lui avait donné raison. Il avait souvent trouver courage dans la grossièreté et la stupidité du monde ; mais pour la première fois celui-ci venait de lui tirer une balle de mousquet dans le ventre.
Un événement peu encourageant.

Folio SF, page 320
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Il entendait gronder son ventre.
Il était bien vain, hélas, d'essayer de digérer une balle de fusil.
Il avait accompli cet acte inutile, décida-t-il enfin à cause du sabre.
Si l'officier s'était contenté de faire tomber la femme de sa selle d'un coup de sabre pour s'éloigner ensuite, le poète n'y eût guère prêté attention.
Mais continuer à la larder de coups d'épée, à la découper...

Folio SF, page 321
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À la sixième explosion, un boulet de canon atterrit sur la route devant l'abbaye, rebondit, franchit la porte ouverte, ricocha sur le muret du massif de roses, et acheva sa course dans le couvent, fracassant les portes du réfectoire. On entendit des cris, et une volée de moines sortit en courant du bâtiment.
[...]
On retrouva le boulet et, quoiqu'il ait été déformé et légèrement aplati par l'impact, les caractères hébraïques qui y étaient gravés restaient en partie lisibles. Un expert fut mandé. L'inscription disait : « ... fais du pain qui jaillit de la terre. » C'était une inscription utilisée pour la bénédiction des repas. « Vu la cible, elle est plutôt appropriée », remarqua le traducteur.
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La liberté de produire toutes les hypothèses est essentielle.
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À distance, les adversaires avaient l’air de démons, mais vus de près, on voyait leur sincérité, aussi grande que la vôtre. Satan était peut-être le plus sincère de tous.
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Ceux qui restaient avaient la part la plus facile. Ils n’avaient qu’à attendre la fin et à prier pour qu’elle n’arrivât point.
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Mais dans ce sombre océan des siècles où rien ne semblait s‘écouler, une vie n‘était qu‘un infime remous, même pour l‘homme qui la vivait.
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Plus les hommes approchaient de l'achèvement de leur paradis, plus ce paradis terrestre les impatientait. Et c'est d'eux-mêmes qu'ils finissaient par s'impatienter. Ils se construisaient un jardin de délices et devenaient de plus en plus malheureux au fur et à mesure que croissaient sa richesse, sa puissance et sa beauté. Car il leur devenait alors plus facile de s'apercevoir qu'il manquait quelque chose dans ce jardin. Un arbre, un buisson qui ne voulait pas y pousser. Un monde plongé dans la misère et l'obscurité pouvait croire à la perfection, et la désirer ardemment. Mais un monde étincelant de raison et de richesses commençait à se percevoir exigu comme le chas d'une aiguille, et victime de cet ulcère dévorant il finissait par ne plus vouloir croire ou ardemment désirer. Et voilà… Ils allaient de nouveau détruire le jardin terrestre, civilisé, savant ; il allait être déchiré une fois de plus pour que l'homme pût à nouveau espérer au sein de la misère et de l'obscurité.
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Le monde n'a jamais été meilleur, il ne sera jamais meilleur. Il sera plus riche ou plus pauvre, plus triste mais non plus sage, jusqu'au dernier jour.
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Le frère bibliothécaire gémit tandis qu'on roulait hors de la cave un autre tonneau plombé. Le fait que le savant séculier ait, en deux jours, éclairé une énigme complète pendant douze siècles n'était pas de nature à impressionner Armbruster. Aux yeux du gardien des Memorabilia, ouvrir ces tonneaux équivalait à diminuer la durée probable d'existence de leur contenu et il ne fit pas le moindre effort pour cacher sa désapprobation. Pour le frère bibliothécaire, dont la tâche en ce monde était de conserver les livres, la principale raison d'être de ces livres résidait dans leur conservation perpétuelle. S'en servir était secondaire, il valait mieux éviter de le faire car cela menaçait leur longévité.
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Le père Cheroki, revêtu de son étole, regardait le pénitent agenouillé de profil devant lui sous le soleil brûlant dans l'immense désert. Il se demandait comment ce jeune homme (pas particulièrement intelligent d'après ce qu'il en savait) avait bien pu s'arranger pour trouver des occasions de péché, alors qu'il se trouvait complètement seul dans un désert stérile, loin de toutes distractions, de toute source apparente de tentations. Un jeune homme ne pouvait pas faire grand-chose de mal dans ce coin-là, armé seulement d'un rosaire, d'une pierre à briquet, d'un canif et d'un livre de prières. C'était en tout cas ce que croyait le père Cheroki.
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"Le seul mal en ce monde est celui qui y est introduit par l'homme."

Enorme, non ?
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Les villes ne furent plus que des flaques de verre entourées de vastes étendues de décombres. Des nations avaient disparues de la surface de la terre, le sol était jonché de cadavres d'hommes et de bétail , et toutes les bêtes sauvages , et les oiseaux dans les airs et tout ce qui qui nageait dans les fleuves ,rampait dans l'herbe , creusait des trous ,gisait aussi sur terre ; ils avaient tous péri ...
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Mais dans ce sombre océan des siècles où rien ne semblait s'écouler, une vie n'était qu'un infime remous, même pour l'homme qui la vivait. Les jours et les saisons se répétaient, monotones; puis venaient les douleurs, la souffrance, enfin l'Extrême-Onction, un moment d'obscurité à la fin - ou au commencement, plutôt. Car alors la petite âme tremblante qui avait supporté bien ou mal cette monotonie, se retrouverait dans un royaume de lumière, et lorsqu'elle se tiendrait devant le Juste, elle s'abîmerait dans le regard de ses yeux brûlants d'une infinie compassion. Alors le Roi dirait: "Viens", ou il dirait: "Pars" et la monotonie de toutes ces années n'aurait existé que pour cet instant. Il eût été difficile de penser autrement en un âge tel que celui où vivait Francis.

Première Partie: Fiat homo. Chapitre 8, page 90.
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On disait que Dieu, pour mettre à l'épreuve l'humanité devenue aussi orgueilleuse qu'au temps de Noé, avait ordonné aux sages de l'époque, [...] de construire de grandes machines de guerre, [...] des armes d'une telle puissance qu'elles contenaient le feu même de l'Enfer. Et Dieu avait permis que ces mages plaçassent ces armes entre les mains des princes, en leur disant: "Nous n'avons construit cela pour vous que parce que les ennemis ont eux aussi de telles machines et pour qu'ils sachent que vous les avez et qu'ils aient peur de frapper. [...]
Mais les princes, ne tenant aucun compte des paroles des sages, pensèrent tous: Si je frappe assez vite, et en secret, je détruirai les ennemis dans leur sommeil, personne ne m'attaquera en retour et la terre sera à moi.

Car telle était la folie des princes. Et ce fut le Déluge de Flamme.

Première Partie: Fiat homo. Chapitre 6, page 70.
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