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EAN : 9782070449293
720 pages
Gallimard (30/05/2013)
3.73/5   13 notes
Résumé :
C'est la terrible bataille du mont Cassin, durant la Seconde Guerre mondiale, qui aurait inspiré à Walter M. Miller (1922-1996) son roman désormais célèbre, Un cantique pour Leibowitz, et sa présente ramification, l'Héritage de saint Leibowitz, achevée (magnifiquement), après sa mort, par Terry Bisson. Des siècles après un conflit dévastateur, quelques communautés émergent de la barbarie. Parmi elles, un ordre religieux fondé par le savant Leibowitz dans le but de s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un superbe roman .L'héritage de saint Leibowitz
La fin du monde a eu lieu et la civilisation n'est plus que l'ombre d'elle-même .
C'est un roman très fort . le style est excessivement solide à tout point de vue et les personnages sont infiniment crédibles .
Ce roman est plus dans le siècle et dans le politique que Un cantique pour Leibowitz .
L'auteur ( je devrais dire : les auteurs ) s'est manifestement inspiré de l'histoire de l'Europe occidentale pendant le haut moyen âge et le rapprochement est aussi saisissant que bien documenté.
Les monastères sont le refuge des quelques textes scientifiques qui restent . Ces textes y sont pieusement copiés mais le coeur de l'intrigue est en dehors des monastères ..
La trame narrative nous promènes dans une Amérique du nord déroutante , alors même , que l'auteur ne sombre nullement dans des cliches types westerns .
C'est délicieux , il y a par exemple d'immenses troupeaux de bisons , de longues randonnées à cheval , mais rien à faire , ce n'est pas du western .
Au sortir du bouquin nous avons l'étrange impression , très forte et vraiment exquise que les États Unis ont désormais un passé quasiment médiéval .
C'est un livre à lire et une vraie expérience du point de vue univers . Une impression qui marque et laisse un très ,très fort arome de réalité .
Le thème dominant ( dans lequel s'imbriquent les autres ) c'est : le lent démarrage de la renaissance de la civilisation .
De nouvelles puissances et de nouveaux potentats hauts en couleurs émergent et des états se structurent .
Et je fais un clin d'oeil aux amateurs d'histoire médiévale car dans ce roman la papauté devra quitter la nouvelle Rome pour se soustraire à la sollicitude embarrassante d'un potentat politique un peu trop ambitieux .
Dans ces tourmentes politico-religieuses , le frère Dent Noire devra quitter son monastère et parcourir le siècle ainsi que le vaste monde aussi immense que déroutant et parfois dangereux pour des raisons variées.
C'est un des univers post apocalyptique les plus marquants que j'ai rencontré .
Je le recommande pour découvrir le genre SF surtout si on a une petite inclinaison pour le moyen-âge et les paysages nord-américains .
L'héritage des périodes historiques précédentes de cet univers , est superbement intégré dans une trame historique soignée et cela génère une délicieuse perte de repères pour le lecteur attentif .
PS : Ce roman peut se lire seul , ,je veux dire si on n'a pas encore lu : un cantique pour Leibowitz.
Il est sans aucun doute (à mon humble avis ) plus facile d'accès que le roman précèdent car moins contemplatif et plus incliné vers le mouvement et l'action .
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Malgré sa renommée, Walter Miller a été un auteur peu prolifique. On lui doit « Un cantique pour Leibowitz » qui lui a valu la célébrité, un recueil de nouvelles, et ce roman, qu'il a laissé inachevé, et qu'un autre auteur de science-fiction a terminé sur demande des héritiers.

L'intrigue se passe dans le même univers post-apocalyptique que le premier roman. Pour rappel, à la suite d'une guerre nucléaire de grande envergure, la population a décidé d'éliminer toute trace de savoir autre que religieux, brûlant les livres et traquant les érudits. Des brides de science ont été sauvées dans des monastères, dont les moines copient pieusement, sans en comprendre un seul mot, les grandes théories modernes, en espérant qu'une nouvelle civilisation émerge et en retrouve le sens.

Le récit se déroule intégralement dans le territoire des États-Unis, la technologie n'étant plus suffisante pour savoir ce qu'il se passe ailleurs. Deux camps s'opposent : l'empire du Texark, timide embryon de civilisation éclairée, et les factions nomades. Leur conflit a mené à un schisme religieux, aux graves conséquences étant donné l'importance de la religion catholique dans la région. La réconciliation a eu lieu, mais reste bien fragile. Les papes se succèdent à la vitesse de l'éclair, assassinés dès qu'on les soupçonne de favoriser un camp. Un nouveau conclave va d'ailleurs bientôt débuter, avec pour mission d'élire un pape capable d'éviter une nouvelle rupture.

L'ambiance de ce roman est vraiment particulière, le lecteur est plongé dans un « moyen-âge post-apocalyptique ». Les références à notre histoire sont nombreuses : papes et anti-papes, monastères, guerres de religion, chevaliers et fantassins, etc. de l'autre côté, on ressent très bien cette atmosphère de déclin de la civilisation grâce à une foule de petits détails : mutations génétiques, mots américains déformés, chaise électrique sans batterie suffisante pour exécuter le condamné, redécouverte des terres mexicaines et des armes à feu, …

J'espérais retrouver ce qui m'avait plus dans le premier volume, ce côté à la fois vain et magnifique des moines qui se transmettent de génération en génération des formules d'électromagnétisme. Dans celui-ci, on est plutôt plongé dans le monde, au milieu de toutes les intrigues politiques et les préoccupations du quotidien. Dans un monde déjà en ruines, l'auteur parvient à nous faire craindre le spectre des guerres civiles. le pessimisme règne en maître, et le message est clair : quoi qu'il fasse, tôt ou tard, l'homme travaillera irrémédiablement à sa propre destruction.

Chapeau à l'auteur qui a terminé le travail de Miller. Il parle un peu de sa contribution dans la postface, et je n'ai discerné aucune coupure entre son écriture et l'originale pendant ma lecture.

Je regrette que la bibliographie de Miller soit aussi courte, car son écriture est vraiment saisissante. Ses romans méritent clairement leur statut de chef-d'oeuvre.
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Nous voici avec la suite d'« Un cantique pour Leibowitz ». Ce roman a été écrit et publié 40 ans après le premier volume. L'auteur étant bloqué dans l'écriture de son livre, il a fait appel à un autre écrivain pour terminer le travail. Cette personne, Terry Bisson, explique en postface le travail effectué sur l'oeuvre de Walter M. Miller Jr.

Je reprends ici mon cheval de bataille sur la traduction des titres en français : le titre original de l'auteur étant : « Saint Leibowitz and the Wild Horse Woman » (Saint Leibowitz et la Femme-Cheval-Sauvage) allusion aux peuples nomades, qui sont très présents dans l'histoire, pourquoi avoir traduit par « L'héritage de Saint Leibowitz », cela n'a pas de sens.

Ce deuxième volume raconte essentiellement l'histoire du frère Dent-Noire Saint-Georges, qui appartient à l'ordre albertien de Leibowitz. Donc contrairement au premier volume, qui s'étalait sur des siècles, celui-ci couvre la vie d'un homme.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
À la sixième explosion, un boulet de canon atterrit sur la route devant l'abbaye, rebondit, franchit la porte ouverte, ricocha sur le muret du massif de roses, et acheva sa course dans le couvent, fracassant les portes du réfectoire. On entendit des cris, et une volée de moines sortit en courant du bâtiment.
[...]
On retrouva le boulet et, quoiqu'il ait été déformé et légèrement aplati par l'impact, les caractères hébraïques qui y étaient gravés restaient en partie lisibles. Un expert fut mandé. L'inscription disait : « ... fais du pain qui jaillit de la terre. » C'était une inscription utilisée pour la bénédiction des repas. « Vu la cible, elle est plutôt appropriée », remarqua le traducteur.
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Video de Walter M. Miller (1) Voir plusAjouter une vidéo

Bénédiction en gris
Ce conte de Walter M. MILLER est tiré de son recueil "Humanité provisoire". A la suite du passage d'une météorite la Terre est ravagée par une maladie inconnue, la "dermite", qui se répand partout. Faute d'un meilleur moyen d'action, les bien-portants se mettent en devoir d'exterminer les malades qui leur font peur. Cette peur désorganise la vie terrestre et un homme, Paul, en vient à se...
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