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Critiques de Wendy Holden (71)
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Naître et survivre

"Sind sie schwanger ?"... Une question à laquelle Priska, Rachel et Anka répondront par la négative à Josef Mengele, ce médecin en chef du camp des femmes d'Auschwitz-Birkenau. Tiré à quatre épingles, une fascination morbide dans les yeux, une excitation presque palpable, un sourire affable sur les lèvres.

Face à lui, des femmes entièrement nues, rasées, gênées par cette soudaine nudité qu'elles tenteront de cacher.

Parmi elles, Priska, l'enseignante slovaque de 28 ans, Rachel, la polonaise de 26 ans et Anka, la jeune tchèque de 27 ans. Enceintes toutes les trois en cet automne 1944. Comme par instinct de survie, elles répondront simplement non. Elles ne prendront pas la file de droite, celle vers "la douche" mais celle de gauche, c'est à dire considérées comme aptes pour le travail.

Elles vivront dans des conditions inhumaines. Elles connaîtront la faim, la soif, le froid. Elles verront des prisonnières malades, mourantes. Elles côtoieront la mort de si près. Malgré cela, malgré l'usine d'armement de Freibourg dans laquelle elles devront travailler, malgré l'enfer à Mauthausen, elles survivront et leurs enfants aussi. Des naissances dans des conditions effroyables.

Toutes les trois s'en sortiront. Mais à quel prix ? Car, même une fois sauvées des alliés, d'autres épreuves les attendent.



A partir des souvenirs des trois rescapés de Mauthausen et ceux de leurs mères, de correspondances et d'archives historiques, Wendy Holden fournit un travail considérable sur cette période si sombre de l'histoire. Agrémenté de photos qui soulignent d'autant l'aspect sordide et monstrueux de la vie dans ces camps, ce livre démontre une fois de plus l'indicible horreur dont on peine à croire tant elle semble inhumaine et effroyable. Ce témoignage saisissant est remarquablement documenté, que ce soit dans la description des faits ou dans les dates. La journaliste émet des vérités, évidemment difficiles à lire. L'on est à la fois ému, horrifié, bouleversé et admiratif devant ces trois femmes farouches, volontaires et courageuses qui n'ont jamais baissé les bras malgré l'enfer qu'elles auront connu.

Un témoignage vibrant et poignant...



Naître et survivre malgré tout...
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La gouvernante royale

En 1932, il reste encore une année à Marion Crawford avant de finir ses études; ele veut instruire les enfants défavorisés, mais une proposition scellera son destin : devenir la gouvernante pendant un été d'une jeune aristocrate.

La mère la recommandera ensuite, à sa soeur, qui n'est autre que la femme de "Bertie" , le fils cadet du roi d'Angleterre...

Personne ne pensait alors que Marion Crawford deviendrait la gouvernante de la future reine d'Angleterre... Pour lors, ce sont deux petites princesses, élevées hors du monde, presque comme à l'époque de leur ancêtre Victoria. Marion Crawford pensait n'y rester qu'un mois, retourner en Ecosse s'occuper des pauvres, elle y restera plus de quinze ans.

On la verra s'attacher de plus en plus aux fillettes, (elle passe plus de temps avec elles deux, que leur propre mère ..), et sans relâche, elle essaiera de les propulser dans le XX° siècle, de les instruire, et surtout, surtout , de les amener dans le "vrai monde, la vraie vie des gens ordinaires" ( métro, rue, achats de bonbons, vêtements adaptés aux jeux en plein air etc..).

On la verra aussi , peu à peu, renoncer à sa propre vie. La famille royale est un sacerdoce, un job à plein temps que personne de l'extérieur ne peut comprendre.

Une fois les filles élevées, Elizabeth mariée (à Philip qu'elle n'aimait pas !), que restera-t-il de toutes ces années ? Une famile royale reconnaissante ?



Il aura fallu à l'auteure Wendy Holden toute une solide documentation pour écrire ce roman, dont le plus essentiel fût Les carnets de Marion Crawford , eux-mêmes...

On s'y croierait. Comme la jeune gouvernante , on découvre les palais, la vie hallucinante de ces gens. on ressent sa désaprobation parfois devant le faste, puis sa fascination , la flatterie à laquelle elle est sensible, l'amour pour ces deux gamines qui occupaient toute sa vie, et surtout un témoignage historique, car elle fut aux premières loges de l'histoire de l'Angleterre.

De 1932, au mariage d'Elizabeth, elle a tout vécu de l'intérieur ( les morts royales , l'abdication, le couronnement, la guerre...). Même en ayant vu le film "Le Discours d'un roi "ou les premières saisons de la série télévisée "The Crown", j'ai encore appris des choses...



En refermant ce livre, alors que l'Angleterre s'apprête à fêter bientôt les soixante-dix ans de régne d'Elizabeth II , je me demande ce que cette reine, cette femme, doit de son caractère , de ses goûts,, à "Crawfie"...

Un drôle de métier que celui de gouvernante...
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Naître et survivre

Priska, Rachel et Anka.

Trois prénoms parmi tant d'autres.

Trois femmes aux destins bouleversants qui auront eu l'intuition de répondre par la négative à la phrase d'accueil récurrente du tôlier, le Dr Mengele officiant à Auschwitz: "attendez-vous un enfant, madame ?".

Nein.

Un simple mot usuel, dicté par un instinct de survie paroxystique, qui leur permit de mettre au monde leur enfant dans ce contexte de mort ultime.



Wendy Holden s'est attachée à ces trois personnalités.

Forte d'un travail de recherche conséquent basé sur de nombreux témoignages et divers recoupements, l'auteur nous présente un nouveau visage de l'horreur nazie. Celui de femmes enceintes emportées par le tourbillon de la guerre mais néanmoins déterminées à mener leur grossesse à terme.

Argumentant son récit de multiples photos en noir et blanc, notamment celles de nos trois "héroïnes", Wendy Holden accentue un peu plus, si besoin était, un sentiment empathique plein et entier.



Avant, il y avait l'insouciance d'une jeunesse balbutiante lorsque survint le mal absolu. Survivre, oui, mais au prix de combien de sacrifices et de douleurs désormais enracinées à jamais.

Trois étapes distinctes narrées par le menu. Un chapitre par protagoniste avant que leur damnation personnelle ne converge.

Et ce sentiment toujours coupable d'en avoir réchappé lorsque tant d'autres y sont restés.



Wendy Holden transforme un essai poignant et cruel sur l'Homme et sa propension infinie à l'inhumanité envers ses semblables.

Un témoignage intense et un hommage appuyé à toutes ces femmes au courage sans limites.



Naître et Survivre n'est pas un livre de plus sur la Shoah mais sur l'espoir susceptible de subsister, fût-ce en enfer.
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La gouvernante royale

On parle beaucoup des mémoires du Prince Harry comme étant l'un des rares témoignages sur la famille royale venu de l'intérieur, mais l'Histoire a occulté le personnage de Marion Crawford, la gouvernante des princesses Elizabeth et Margaret, de leur enfance jusqu'au mariage de la première avec le prince Philip. La remettre sur le devant de la scène, voilà ce quoi s'attache Wendy Holden avec ce roman sur la vie de Marion Crawford au service de la Firme.



Rien ne destinait Marion Crawford à vivre une vie pareille. Jeune enseignante en formation au début du roman, celle-ci se destinait à enseigner aux classes les plus pauvres d'Edimbourg, sa ville d'origine. Faire oeuvre de justice sociale grâce à son enseignement, voilà comment la jeune Marion voyait sa future carrière. Par un concours de circonstances, elle se voit pourtant proposer le poste de gouvernante des princesses d'York. Ce qui ne devait durer qu'un mois est devenu la carrière d'une vie, et même d'une curieuse vie, entre sacerdoce et sacrifice.



Marion Crawford sera ainsi la gouvernante royale pendant les quinze années les plus marquantes de la royauté britannique moderne, puisqu'elle sera aux premières loges de l'avènement au pouvoir d'Edward VIII et de son abdication, puis à celui de George VI, faisant d'Elizabeth l'héritière du trône. Mais aussi à la période troublée de la seconde guerre mondiale, qui rapprochera le peuple d'une famille royale jugée assez déconnectée quand Marion est arrivée au service des duc et duchesse d'York, et dont elle sera la première critique, du moins pendant un certain temps. La jeune Marion voit en effet la famille à travers son regard de jeune engagée proche des théories communistes, et elle se demandera souvent à quoi a-t-elle renoncé en se mettant au service de gens qui n'ont aucune idée des réalités quotidiennes.



L'intérêt de « La gouvernante royale » n'est pas d'être le roman de la jeunesse de deux princesses archiconnues dont l'une deviendra reine (il n'y a rien de nouveau depuis « The Crown »). C'est de proposer une double lecture : au premier plan, l'histoire d'une gouvernante qui, de critique de la monarchie et de son côté daté, évoluera (ne met-on pas d'eau dans son vin avec l'âge ?) en une fervente défenseuse de la royauté, par fidélité et amour pour une princesse héritière ; au second plan, de proposer une histoire de l'évolution de la royauté vers son statut moderne.

C'est d'ailleurs ce second aspect qui m'a le plus plu. le premier, qui suit la vie de Marion Crawford au service des York puis des Windsor, est un peu mièvre et répétitif, même s'il est intéressant de constater une inflexion en elle : Marion ne cesse de décrier les méthodes d'éducation anciennes dont elle souhaite se débarrasser au profit des siennes, bien plus modernes ; puis elle se plaint de ne pas être douée pour l'amour et d'être solitaire, avant de reporter ses frustrations sur Elizabeth, qu'elle aimera d'un amour maternel virant à la possessivité, lui faisant oublier que celle-ci n'est pas sa fille, mais son employeuse. Un manque de distance qui créera chez elle de l'amertume à la fin de sa carrière, la Firme sachant prendre – ça lui est naturel –, mais pas donner.



Non, ce que Wendy Holden parvient à rendre le plus pertinent dans ce roman, c'est son décor, le contexte dans lequel évolue son personnage principal, témoin du changement de la royauté grâce à Elizabeth d'York (la future « Queen Mum »). Et pourtant la Firme partait de très loin quand on lit les pages dédiées à George V et Mary de Teck (qui gardait des vieilles ficelles pour en faire des pelotes, quel sens pratique !) et ses traditions désuètes à la rigidité ridicule (les valets devaient se tourner face au mur pour ne pas croiser le regard des membres de la famille royale) et parfois cruelle (en témoigne le passage où Albert d'York part de chez lui prince, accompagné par les baisers de ses filles, pour revenir roi, ce qui les oblige à lui faire la révérence). Si Elizabeth d'York ne sera pas un personnage très sympathique dans le roman, en apparaissant très superficielle au début du roman (se qualifiant elle-même de « terriblement bête »), imprégnée des théories éducatives victoriennes (tout ce qu'il faut à une jeune femme bien née est de savoir danser à un bal), elle n'en est pas moins d'une intelligence pragmatique, en percevant très bien ce qu'est la monarchie et les attentes du peuple à son égard (« […] la monarchie ne tient que parce que les gens ont la conviction que ses membres valent mieux qu'eux. Qu'ils sont une meilleure version d'eux-mêmes »), ou qui mettra en place des relations avec la presse afin de tenter de la maîtriser (vaste sujet).



J'ai donc passé un bon moment de lecture en m'attachant à cet aspect de l'histoire plus qu'à celui consacré à son personnage principal, les passages dédiés à Marion étant assez mièvres au final (très certainement dus à celle-ci, qui aura plus subi que vécu sa vie). Au final, c'est un roman qui offre un bon complément à « Downtown Abbey » pour le fonctionnement structurel de l'aristocratie britannique, et à la saison 1 de « The Crown », qui commence précisément là où le roman se finit.

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Naître et survivre

Priska, Anka et Rachel sont toutes les trois enceintes lorsqu’elles arrivent à Auschwitz et subissent la sélection de l’immonde Dr Mengele. A la question « Êtes-vous enceinte ? », elles répondent toutes trois : « Non ! » Et c’est ce qui les sauvera, elles et leurs enfants.

Elles vont survivre à tout : la faim, la soif, les sélections, les maladies, le travail forcé en usine… en un mot, au plan méthodique d’anéantissement des juifs par les nazis.

« Ma seule manière de protester fut de survivre » dira Anka, après la guerre.



Wendy Holden nous livre là un récit ultra documenté, qui ne brode pas la réalité. Elle n’en a pas besoin. Le destin de ces trois futures mamans ne tient qu’à un fil (leur détermination) accroché à la chance. Toutes trois le diront : il y avait cette volonté farouche de survivre. Mais ce qui a fait la différence, c’est la chance.

L’autrice nous décrit la vie au ghetto de ces trois femmes, l’une après l’autre, leur arrivée aux camps et leur travail d’esclave dans l’usine de Freiberg. Tout cela est méticuleusement décrit. Si naïvement, on était tenté de croire que travailler en usine augmentait les chances de rester en vie, le récit que Wendy Holden en fait nous en dissuade rapidement. Les chambres à gaz ne sont pas là, mais la mort par épuisement, la faim et les coups sont omniprésents.

Eva, Hana et Mark ont soixante-dix ans quand l’autrice et journaliste, qui a couvert plus d’un terrain de guerre, apprend leur existence et décide d’écrire leurs histoires. Leurs mères les ont mis au monde, dans le camp de Mauthausen ou dans le train qui les y conduisait. Il leur aura fallu tenir quelques semaines avant la libération. Tous trois se sont accrochés à la vie.

Avec eux, Wendy va nous parler de l’après : de la libération et du retour des camps, de l’urgence de vivre, et des combats qui n’en finissent pas… De nombreuses photos nous rappellent que même si Naître et Survivre se lit comme un roman, c’est avant tout un témoignage, une trace...



« Esther Bauer, une rescapée de la déportation, résume leur trajectoire en ces termes ! « les vingt premières années, nous étions incapables d’en parler. Les vingt suivantes, personne ne voulait en entendre parler. Et depuis vingt ans, tout le monde nous pose des questions ».



C’est un livre passionnant, qui soulève le coeur, mais le remplit tout autant. Wendy Holden ne cache rien des atrocités, mais met en lumière tous ces élans de solidarité qui ont permis à Priska, Rachel et Anka de survivre et de croire encore, un tant soit peu, en l’humanité… de celle qui aura glissé un morceau de pomme de terre crû dans la bouche de l’une d’elle, à tout un village, mené par un chef de gare qui ne veut, ni ne peut fermer les yeux.

Justes parmi les Justes.
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Naître et survivre

Dans ce livre la journaliste et romancière Wendy Holden retrace la vie de trois jeunes femmes qui n’ont en commun que d’arriver enceintes à Auschwitz un peu moins de 9 mois avant la libération des camps et d’être mère au printemps 1945 dans le camp de Mauthausen. Son récit est émouvant mais dans ce genre de récit rien ne vaut le témoignage direct ou l’enquête menée par des proches. Le récit par un tiers est toujours plus problématique, ce qui n’est pas compensé ici par une meilleure qualité de style, relativement plat et quelconque. La construction est curieuse. Le livre commence par le récit de la vie de chacune : son enfance, son mariage, sa vie sous l’occupation jusqu’à sa déportation vers Auschwitz. Les histoires de Priska la Slovaque, de Rachel la Polonaise et d’Anka la Tchèque sont suffisamment différentes, jusque là tout va bien, la lecture est fluide, mais ensuite, comme elles ne se sont jamais rencontrées, l’auteur continue à séparer leurs parcours, tant à Auschwitz qu’à l’usine de Freiberg puis à Mauthausen. Pour étoffer leurs récits, d’autres témoignages sont évoquées, mais comme leur expérience est similaire, les répétitions sont inévitables et le lecteur finit par ne plus se retrouver dans leur parcours personnel, ce qui est un peu dommage. Le récit des conditions de vie dans les camps est d’autant plus poignant qu’il s’agit de jeunes femmes enceintes. Il est sûr que d’attendre un bébé leur a donné un moral d’acier, mais comment leur corps a pu supporter la sous-alimentation, le froid, les épidémies ? Les derniers chapitres montrent ce qu’elles et leurs bébés sont devenues à la libération, et ce qui est le plus incroyable c’est que ce n’est que dans les années 2000 que chacun des trois enfants a découvert qu’il n’était pas le seul bébé rescapé de Mauthausen ! Ce triple témoignage est abondamment illustré (photos d’avant-guerre, documents d’époque, …) et la couverture est remarquablement bien choisie : trois oiseaux et deux rangs de barbelé sur un fond bleuté. Ce qui est intéressant aussi est de voir comme les conditions de vie des juifs étaient différentes dans les trois pays dans les années trente, et les différences d’accueil à leur retour aussi. J’ai particulièrement apprécié l’originalité de l’angle choisi pour traiter le thème de la shoah dans cet ouvrage, à travers les portraits de ces trois femmes au destin si extraordinaire.
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La gouvernante royale

Ce roman historique nous raconte la vie de Marion Crawford qui fût pendant seize ans la gouvernante d'Elizabeth et Margaret, petites-filles d'un roi puis nièces d'un roi et enfin filles de roi.

Marion est une toute jeune femme aux idées sociales et modernes quand elle est pressentie pour ce qui allait devenir un véritable sacerdoce.

Ce livre m'en a beaucoup appris sur l'histoire de l'Angleterre au travers de la vie de la famille royale et de Marion pendant une période très importante pour le Monde avec la montée du nazisme et ensuite de la guerre.

Comment ne pas s'attacher à des enfants que l'on a éduquées si longtemps et à quel retour peut-on s'attendre?

Qui a eu plus d'influence l'une sur l'autre, la gouvernante sur les filles ou la famille sur la gouvernante?

L'histoire d'une vie, très documentée qui nous est contée de façon très agréable.
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La gouvernante royale

Roman historique, éducation, royauté.

Marion Crawford fut la gouvernante pendant 16 ans d'Elizabeth et Margaret. Marion a des principes, elle veut aider les pauvres et être institutrice; un concours de circonstance fera qu'elle travaillera au sein de la famille royale.

Elle s'investira pour ces 2 enfants puis jeunes filles. Elle n'aura pas ou très peu de vie personnelle jusqu'au jour où la famille royale n'aura plus besoin d'elle car les enfants auront grandi.

C'est intéressant de vivre aussi la politique du moment , la montée d'Hitler et tout ce qui gravite autour au niveau économique.

Une vie de sacrifice.

Enrichissant.

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La gouvernante royale

Biographie très bien documentée de Marion Crawford, dite Crawfie, la gouvernante d'Elisabeth II et de sa soeur Margaret. Cette jeune femme de 22 ans, qui se destinait à enseigner dans les quartiers pauvres d'Edimbourg, se retrouve, par un concours de circonstances, dans la famille du Duc d'York, pour ce qu'elle pense être une durée d'un mois. 16 ans plus tard, elle les quittera, sans les remerciements attendus et mérités.

Forte d'idées en avance sur son temps, la jeune femme de 22 ans va tout faire pour que "Lilibet" mène une vie la plus "normale" possible. Elle va réussir à lui faire vivre des "moments de vie ordinaire" pour que la petite princesse découvre le métro de Londres, le magasin Wolworth, une confiserie, ...

Cependant, quand on entre dans la famille royale, il est impossible d'en sortir, les règles sont établies et nul ne peut y déroger. Comme l'écrit l'auteure : "Le monde était peut-être ambigu, nuancé et paradoxal, mais pas celui de la famille royale. Là, il n'y avait pas d'entre-deux, pas de multiples teintes de gris. On y entrait corps et âme, ou bien pas du tout. Il fallait choisir". Même Wallis Simpson, en personne, lui a pourtant expliqué : "Restez au service des York et ça se terminera mal pour vous aussi... Écoutez, je ne peux pas avoir d'enfants - j'ai raté le coche. Mais vous, vous avez encore le temps. Partez avant qu'il soit trop tard. Vous me le promettez?".

Melle Crawford s'est dévouée toute sa vie, sans profiter de la sienne ; elle a considéré les deux princesses comme ses filles et "en essayant de les libėrer de leur prison, elle avait signé son propre emprisonnement". J'ai ressenti beaucoup d'empathie et de tristesse pour elle, de la voir ainsi finir sa vie en solitaire, tellement loin de ce dont elle rêvait : "Un jour, il y avait longtemps de cela, elle avait été une jeune fille moderne dans une société encore très archaïque. Désormais elle n'était plus que le vestige d'un passé féodal dans une Grande-Bretagne nouvelle, forte et courageuse".

Wendy Holden réussit à nous ouvrir les portes du Palais pour que l'on comprenne ce qu'il se passe réellement à "l'intérieur", tout en respectant l'Histoire. J'ai aimé découvrir ces deux petites filles, l'une respectueuse et studieuse, ayant déjà conscience du rôle qui lui est destiné et l'autre espiègle et facétieuse. La lecture est très agréable même si j'ai trouvé quelques longueurs sur la fin.
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La gouvernante royale

Jeune fille idéaliste, Marion Crawford 22 ans, est la meilleure élève de son école.

Sa vie est toute tracée, elle enseignera aux plus pauvres, en cette année 1932 ils sont bien nombreux ces enfants qui n'ont pas accès à l'école, alors que la crise de 29 a fait de terribles ravages dans la population.

Et sa rencontre avec Valentin, aux idées bien rouges et qui lui apprend à chanter l'Internationale va finir de la persuader dans ses convictions.

Mais la Directrice de son école va lui proposer du travail pour un été : s'occuper des enfants d'une famille noble.

Marion va déjà commencer par refuser, mais le cruel manque d'argent, alors qu'elle vit seule avec sa mère depuis la mort de son père, va la pousser à finalement accepter,

Mais alors qu'elle pensait reprendre les bancs de l'école à la rentrée, il lui est proposée par son employeuse de s'occuper des filles de sa soeur.

Soeur qui n'est autre que la Duchesse d'York, dont le mari est le second fils du Roi Georges V.

A nouveau Marion refusera, puis finira par se rendre à Londres, pour s'occuper des deux fillettes prénommées Elisabeth et Margareth, mais pour un mois seulement se dit-elle au départ.

Au final Marion passera 15 ans auprès des filles qu'elle essaie de sortir de leur milieu pour leur faire connaître « la vraie vie » du peuple..

C'est 15 ans d'histoire de la Grande-Bretagne que nous allons vivre avec Marion.

Mais ce sont aussi les influences de palais, les joies, les peines, les trahisons, et un monde ancien encore figé sur les règles édictées parfois depuis des siècles, à l'image du château de Balmoral dans lequel rien n'a bougé depuis la reine Victoria, jusqu'à un fauteuil dans lequel personne ne peut s'asseoir puisqu'il s'agit du fauteuil de la Reine.

Une jolie biographie de la vie de Marion Crawford, gouvernante de celle qui allait devenir Elisabeth II, mais qui est tombée dans l'oubli, totalement réprouvée par ceux qu'elle avait considéré comme sa propre famille pour avoir fini par oser l'impensable, pour y avoir sacrifié 15 ans de sa vie, elle aurait pourtant bien du savoir qu'il ne faut jamais sortir du chemin imposé lorsque l'on côtoie la famille royale.

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La gouvernante royale

J'aime beaucoup l'histoire de la monarchie anglaise, et la voir à travers les yeux d'un membre du personnel voire quasiment de la famille royale est assez enrichissant !

On suit Marion Crawford qui va devenir la gouvernante de la princesses Elizabeth et de la princesse Margaret alors princesses d'York. Marion va vivre tous les évènements majeurs de l'Histoire de l'intérieur mais aussi ceux plus insignifiants. Elle va sacrifier sa vie pendant 16 ans au service de la famille royale. Et quand on voit comment elle a été traitée....

Parce que oui Crawfie a vraiment existée ! Ce roman est une biographie assez romancée de la gouvernante écossaise. On peut y découvrir les méchantes farces de Margaret, les TOCS de la reine actuelle, ou alors comment leur mère était absente. L'autrice prend même le parti de casser avec la figure de mante-religieuse de Wallis Simpson.
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Naître et survivre

Priska Lowenbeinova, Rachel Friedman et Anka Nathanova sont trois jeunes femmes slovaque, polonaise et tchèque juives. Elles ne se connaissent pas mais leur destin est semblable. Raflées lors de l'année 1944, elles connaissent les ghettos de Varsovie, Lodz, Terezin puis sont déportées à Auschwitz. Echappant à la mort, elles sont envoyées à Freiberg pour travailler dans une usine d'aéronautique. Toutes trois enceintes, elles cachent leur grossesse pour se protéger car elles sont convaincues que leur vie serait encore plus en danger de mort si leur état était découvert. Affamées, épuisées, malades, envahies de poux, elles sont déportées à Mauthausen à l'approche des Alliés et accouchent de bébés minuscules. Elles feront tout pour les sauver de cet enfer sans nom. Après la guerre, comment survivre dans un monde où leurs proches sont morts, où plus rien n'existe de leurs anciennes vies ?

J'ai découvert ce livre témoignage sur Babelio grâce à d'excellentes critiques lues, et passionnée par le thème de la Seconde Guerre Mondiale, j'ai eu envie de le découvrir. J'ai beaucoup aimé ce livre poignant qui donne la parole à trois jeunes déportées revenues des camps de la mort, quasi miraculeusement, avec leurs bébés. En tant que mère, ces témoignage m'ont beaucoup touchée. Je ne connaissais que peu de choses du camp de Mauthausen, aussi j'ai pu me documenter davantage. Ces trois femmes ont survécu grâce à leurs bébés, c'est magnifique même si incroyablement dur, et aux souvenirs de leurs vies passées. Je rends hommage ici au chef de gare de Horni Briza et aux villageois qui ont aidé ces déportées au péril de leur vie, ce sont des personnes exemplaires. Ce qui m'a le plus plu dans ce livre aussi, ce sont les récits de la vie quotidienne à Auschwitz ou Mauthausen et la libération des camps par les G.I, le lecteur perçoit vraiment toute l'horreur de la situation et la barbarie nazie.
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La gouvernante royale

Au service de Sa Majesté



Ce roman est sous-titré « le roman de la jeunesse d’Elisabeth II » et l’auteure a bâti cette biographie romancée en racontant comment une jeune écossaise est devenue la gouvernante des princesses Elisabeth et Margaret, entre 1932 et 1948. Pourtant, rien ne prédestinait Marion Crawford à entrer au service de la Maison Royale : bien au contraire, elle voulait enseigner aux enfants pauvres, et avait des idées plutôt de gauche, fréquentant des étudiants communistes. Mais voilà, il y a des offres d’emploi que l’on peut difficilement refuser ! En acceptant de devenir la gouvernante des petites princesses, Marion n’entend pas abdiquer ses principes et souhaite apporter une touche de modernité dans leur éducation. Elle est atterrée de constater que les fillettes sont tenues éloignées de « la vraie vie » : en 1932 le chômage explose, la crise économique est terrible, mais rien de ce qui se passe dans le royaume ne doit franchir les murs des palais… Pourtant, avec obstination, Marion (Crawfie comme la surnomment les princesses) parviendra à montrer à ses prestigieuses élèves, notamment à Elisabeth, ce qui existe au dehors de Windsor ou de Buckingham. Et au cours de toutes ces années, il s’est passé de nombreux évènements touchant la couronne britannique mais aussi le monde entier ! Ainsi, l’auteure nous fait vivre de l’intérieur la crise d’abdication du roi Edouard VIII et l’accession au trône de Georges VI, les prémices de la seconde guerre mondiale puis le blitz londonien, les réfugiés… mais aussi la rencontre entre Elisabeth et Philip, leur mariage, sans oublier la rebelle Margaret !

Marion Crawford est restée au service de la future reine d’Angleterre pendant seize ans, mais pourtant peu la connaisse et peu connaisse le rôle déterminant qu’elle a joué pendant toutes ces années. Je me demande si aujourd’hui la Reine se souvient d’elle, de ce qu’elle lui a appris et ce qu’elle doit à cette jeune écossaise, qui lui a sacrifié une grande partie de sa jeunesse...

Alors que la Reine d’Angleterre vient de fêter son jubilé de platine (plus de 70 ans de règne) et son quatre-vingt seizième anniversaire, voici un livre qui colle parfaitement à l’actualité !

Je ne suis pas particulièrement fan de la monarchie anglaise mais tout de même, je suis toujours avec une certaine curiosité les péripéties de la famille royale. Inutile de préciser que ma curiosité a été largement assouvie !

Distrayant, intéressant, bien documenté : une réussite.

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Naître et survivre

"Sind sie schwanger?"...

"Etes vous enceinte ?" ...

Une question à laquelle Priska, Rachel et Anka ont répondu Non à Josef Mengele, médecin en chef du camp des femmes d'Auschwitz-Birkenau.

Leur corps ne les a pas trahit, quand le médecin leur a pincé les tétons aucun lait n'en n'est sortit (ce qui n'est pas le cas de certaines femmes à la grossesse plus avancée) ce qui leur a sauvé la vie.

Cet ouvrage retrace le parcours de ces trois femmes, de leur rafle à leur grossesse, puis leur accouchement dans les camps de concentration.

C'est dingue de penser que toutes trois s'en sont sorties, sans savoir qu'elles n'étaient pas la seule à être enceinte dans ce camp !

Chacune d'elle se croyait unique.

Naître et survivre est un très bon ouvrage, avec un témoignage complet de chaque femme.

Il y a plusieurs parties, une pour chaque future maman. Et il est dingue de penser que bien après ça, elles ignoraient toujours ne pas être l'unique femme à avoir accouché à Mauthausen !

Il y a des photos qui apportent un réel plus, c'est encore plus poignant de voir qui étaient ces femmes, leur entourage, tandis que certaines photos montrent les camps....

J'ai été très touché par cet ouvrage, que j'ai trouvé bien conçu. Evidemment, il y a des passages durs, donc à éviter pour les âmes sensibles.

Mais je lui mets quatre étoiles et je le recommande chaudement, en espérant que jamais de telles horreurs ne se répètent !
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La gouvernante royale

Bizarrement, ce qui a surtout retenu mon attention, c’est la fin de cette histoire. Autant de sacrifice pour finalement autant d’indifférence de la part de la famille royale. J’ai trouvé cela tellement triste pour Marion, cette gouvernante qui a tant donné pour ces deux petites princesses.

Marion Crawford, communément appelé Crawfie, arrive par hasard au service de la famille Windsor en tant qu’enseignante.

Ce roman nous met en parfaite immersion dans la vie des Windsor avec leurs carcans et leurs règles protocolaires. L’ambiance est en effet assez guindée mais Marion veut mettre un point d’honneur à faire connaître la vraie vie à Elizabeth et à Margaret. Elle les emmène dans le métro, à la piscine. Elle reste auprès d’elle durant la guerre 39-45.

Malgré tout ce que Marion fait pour les princesses, j’ai toujours trouvé qu’il y avait une certaine retenue dans le comportement des princesses. On se laisse aller mais il faut vite se reprendre et les choses ne s’assouplissent pas lorsque les jeunes filles deviennent adolescentes et commence à être attirer par les garçons.

Dans ce roman, nous assistons aussi à la relation qu’entretenait David ou le roi Edouard VIII avec Wallys Simpson et les répercutions que cela a eu sur le destin de George VI et bien sur d’Elizabeth.

Pour revenir à Marion, j’ai trouvé qu’elle avait eu un rôle ingrat : pas de vie privée, une réserve et une discrétion à tenir envers son entourage car Marion avait quand même une vie en dehors du palais. Elle rencontrait des amis, avait des relations avec des hommes mais celles-ci n’ont jamais vraiment été heureuses.

Au début, j’ai eu du mal en entrer dans l’histoire car je trouvais qu’il y avait beaucoup trop de descriptifs sur l’intérieur des demeures, puis la vie de Marion a su solliciter mon intérêt.

Mais je reste quand même sur ma première impression, Pauvre Marion ! Tout cela pour avoir oser écrire ses mémoires en tant qu’enseignante auprès des deux princesses.
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La gouvernante royale

Pas spécialement fan de la monarchie anglaise j'ai tout de même été intriguée par la quatrième de couverture.



J'ai trouvé intéressant que ça cette soit raconté du point de vue de la gouvernante. Effectivement tout au long de ce roman, l'autrice nous donne l'impression d'être Marion, gouvernante de la future reine Élisabeth II et de sa sœur la princesse Margaret âgée respectivement de 4 et 2 ans lors de son entrée en service auprès de la famille royale.

Ca se sent que l'autrice a fait énormément de recherches.



Je me suis beaucoup attachée à Marion qui a mis sa vie (afin d'élever les jeunes filles. tout au long de l'histoire je ne cesse de me demander si elle a influencé le caractère actuel de la reine.

Marion qui n'aura jamais cesser d'essayer de leur inculquer les choses de la vie pour qu'elles se rende compte de ce que vivent les gens normaux.



Il y a d'ailleurs de nombreux passages cocasses qui m'ont fait beaucoup rire. Beaucoup de descriptions très précises qui donne l'impression d'y être et de faire partie de cette famille.



En bref une lecture différente et super agréable que je vous recommande.

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La gouvernante royale

Meilleure élève de son école Marion Crawford rêve d'enseigner dans les quartiers défavorisés pour venir en aide aux enfants les plus pauvres. Pourtant, elle ne peut refuser l'emploi prestigieux qui s'offre à elle : devenir la gouvernante des princesses Élisabeth et Margaret. A Londres, elle est bien décidée à faire découvrir aux princesses la réalité du monde. Au fil des années, elle s'attache à ces deux petites filles consacrant sa vie à leur éducation...



Ce roman, inspiré de la vie de Marion Crawford, retrace l'enfance d'Elisabeth II à travers les yeux de sa gouvernante. Je me suis attachée à cette jeune fille débarquant de sa campagne écossaise, j'ai aimé la voir s'intégrer au sein de la famille royale, accepter de leur consacrer sa vie en renonçant à construire sa propre famille. Guidée par ses convictions féministes, elle n'aura de cesse de vouloir faire prendre conscience aux princesses du monde qui les entoure. Pour cela elle devra faire preuve de patience, entre les séances de danse ou de photographies officielles, elle glissera dans ses leçons beaucoup de bonbons, un voyage en métro, un atelier ménage ou encore une virée dans les grands magasins. Être au service de la famille royale, c'est accepter de s'isoler du reste du monde. Accusé parfois de trahir ses opinions, attisant la convoitise ou la jalousie, il lui faudra composer avec le regard des autres et renoncer à ce qu'une personne extérieure à cette institution ne la comprenne. J'ai apprécié également redécouvrir les grands événements qui ont marqué la vie d'Elisabeth II, de la mort de son grand-père à l'abdication de son oncle en passant par son mariage. Nous sommes plongés dans la vie quotidienne des Windsor, avec ses moments ordinaires et extraodinaires. Mais quel sera le après pour cette gouvernante royale qui a renoncé à sa propre vie ?
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Naître et survivre

Trois femmes, Priska, Rachel et Anka, ne se connaissent pas mais ont des points en commun : elles sont nées de parents de confession juive, elles tombent enceintes en 1944 et elles vont connaître l'horreur des camps de concentration et le travail forcé. On peut dire que ces jeunes femmes, comme beaucoup d'autres, vont accumuler les souffrances, aussi bien physiques que morales dans une période féroce.



Ce livre retrace le parcours de chacune d'elles. Ce qui les distingue ? Avoir donné naissance à des bébés survivants dans des endroits où la mort était largement gagnante. Dans ce contexte donné c'est un véritable exploit.



Wendy Holden a recueilli beaucoup d'informations pour pouvoir raconter ces femmes. Elle nous offre des témoignages denses, forts, dramatiques et passionnants. A travers le parcours de ces jeunes filles devenues mères, on en apprend beaucoup sur les ghettos, les camps, ce qui a pu entraîner de tels drames - le laisser-faire par exemple -, la prise en charge des rescapés, etc. Toutes ces données, ces histoires, ces vies, cette façon de les raconter qu'à l'auteur, sont bouleversantes et percutantes.
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Naître et survivre



Naître et survivre, les bébés de Mathausen de Wendy Holden, c’est l’histoire incroyable et pourtant bien réelle de trois femmes courageuses, Priska, Rachel et Anka qui vont au risque de perdre leur vie, cacher le même secret aux nazis dans le terrible camp de concentration de Mathausen ; celui de porter un enfant puis d’enfanter et de s’occuper du bébé au nez et à la barbe de leurs sordides tortionnaires.



Ce roman, c’est aussi l’histoire d’Eva, de Mark et d’Hana, les trois bébés qui n’auraient jamais dû voir le jour sans le mental hors norme et l’envie de vivre si forte de leurs mères respectives.



Wendy Holden, nous livre dans ce très beau documentaire, le récit de vie de ces femmes. Le lecteur peut suivre le parcours de chacune, des jours heureux avant leur rafle et l’internement dans le camp jusqu’à leur libération et leur vie, après le terrible calvaire subi, avec leur bébé.



Chaque récit de vie est accompagné de documents et de photographies personnels. Le lecteur est invité à partager les souvenirs heureux de ces femmes surprenantes, comme celui de pouvoir lire la très belle et intime correspondance entre Priska et son mari, le journaliste Tibor Löwenbein.



Les photographies d’avant et après calvaire nous rapprochent encore plus de ces femmes. La lectrice que je suis a été très émue de voir les photographies du jour de leur mariage ou celles des balades avec leurs époux ou encore posant avec les familles qu’elles ont réussi à reconstruire après le cauchemar vécu.



Ce qui frappe, c’est que sur chacune des photographies, ces femmes sourient. Un sourire, comme pour dire non à la fatalité et à la mort, et oui à la vie et à



Un sourire à leurs bourreaux pour leur signifier qu’ils n’ont pas gagné, qu’ils n’ont pas mené leur abject projet à terme, à savoir leur enlever l’envie de vivre et de profiter de la vie avec l’enfant qui a vu le jour dans leur camp de la mort.



Et il y a les autres photographies, celles qui vous glacent les sangs et qui vous ramènent dans l’enfer des camps de la mort, « la chambre à gaz de Mauthausen », « l’escalier de la mort », « les trains de la mort », « les dortoirs », « les déportées décharnées » et « Mengele, celui qui avait le droit de vie ou de mort sur ces femmes dans le camp de Mauthausen».



Ces photographies font mal, mais elles sont nécessaires puisqu’elles font partie de la vie de ces trois femmes, de leurs bébés et des 6 millions de juifs de la Shoah.



On ne ressort pas indemne d’une telle lecture. Ces trois magnifiques femmes ont réussi l’impossible et nous donnent une très belle leçon de vie et d’espoir.



Ces trois portraits de femmes, au destin incroyable, sont à la fois simples, justes et magnifiques.



Wendy Holden nous offre là un document émouvant, passionnant et nécessaire dans la période trouble que nous vivons actuellement.

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La gouvernante royale

Après avoir adoré Before the crown, histoire romancée de l’histoire d’amour entre Elizabeth et le prince Philippe, cet autre roman évoquant l’enfance d’Elisabeth II me faisait de l’œil depuis un moment.



Ca a été assez surprenant de découvrir les 2 princesses à travers le regard de leur gouvernante. En effet, Marion, ne se destine absolument pas à travailler avec la noblesse, elle veut aider les enfants pauvres à améliorer leur avenir. Pourtant, elle va accepter le poste auprès de la famille d’York et finira par rester à leurs côtés bien plus longtemps qu’elle ne l’avait imaginé. Et elle va mener un combat que j’ai beaucoup apprécié, celui d’ouvrir les yeux aux 2 sœurs sur ce que vivent les anglais. Elles qui sont choyées à chaque instant ont bien des choses à découvrir sur la vie quotidienne des anglais.



On suit bien évidemment le fil des années qui a mené Elisabeth à devoir se destiner à monter sur le trône. Enfant, elle est la petite fille du roi et c’est son oncle qui est destiné à régner à sa suite. Ce sont des événements imprévus alors qui ont accéléré les choses et mèneront Elisabeth à prendre très jeune la suite de son père.



Mais c’est bien la petite fille puis l’adolescente que nous suivons ici uniquement. J’ai aimé cette immersion dans la grande histoire, comment on nait et grandit princesse, comment la famille a, elle aussi, affronté la seconde guerre mondiale. Et puis, pour finir sur la minute love, la rencontre d’Elisabeth et du prince Philippe. Mais c’est surtout Marion qui est au cœur du roman, mettant en exergue la difficulté de se consacrer à ce métier, en son âme et conscience, en apportant aux princesses un peu de sa vision de la vie. C’est aussi une jeune femme moderne, qui cherche l’amour et sera plusieurs fois déçue. Un joli personnage !
Lien : https://liseusehyperfertile...
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