Citations de Wendy Roy (57)
– Je suis un sportif. La compétition ne me fait pas peur, princesse. Elle me booste. Me rend meilleur. Et je gagne toujours.
– Une ex-copine ?
– Oublie les relations de plus d’une nuit, les demandes sont trop nombreuses pour que je puisse passer plus de quelques heures avec la même femme.
– Prétentieux et con, marmonne-t-elle, le combo magique !
Ma famille connaît du monde, forcément, mais c’est un univers de requins. Hors de question d’impliquer une connaissance hypothétiquement amicale ! J’ai appris que l’on peut sourire en attendant le bon moment pour vous poignarder dans le dos. Dans mon monde, il ne s’agit que de cela : attendre l’instant, la minute, la seconde où l’on peut vous descendre, vous couler pour se monter soi-même. Tout est question d’apparence, d’influence, de popularité.
Eneko a vu notre fin avant même que notre histoire commence. Il avait prédit notre échec avant que l’on ne se laisse une chance. Il avait peut-être raison. Séparés, nos cauchemars sont écrasants. Ensemble, nos démons fusionnent et deviennent trop dangereux pour que l’on puisse lutter, gagner contre eux.
J'ai quand même le goût de la mort sur la langue et je n'arrive pas à l'oublier.
Être connecté à soi… c'est la tâche la plus facile et la plus difficile qui existe. On est tellement surchargé d'informations en permanence, on est si connecté aux autres, à leurs attentes et aux pressions sociétales que l'on s'oublie sans s'en rendre compte.
Perdue entre mon passé et l'instant présent. Noyée. Ne peut-il pas voir toutes les ombres qui m'entourent ? Tout ce qu'il m'a laissé en héritage ?
Le chaos.
La destruction.
La folie.
Je suis marquée par son ombre.
Je ferme les yeux pour mieux en profiter. Parce qu'il n'y a que ça qui vaut vraiment le coup.
Cette sensation indescriptible.
Le noyau de la vie.
Mon échappatoire.
Ma réconciliation.
Le son.
Si mon identité est de soigner, la sienne est de protéger. Cela me sonne comme une évidence, son métier est bien plus qu'un simple travail dans lequel il se donne à fond. Cadmal est comme moi. On partage la même pièce, si je suis pile, il est face.
Clairement, on ne peut pas porter, seul, tout le poids du monde sur ses épaules. On finit inévitablement par tomber sans savoir comment se relever.
« La jolie infirmière n’échappe pas à la règle. Il n’y a que deux choses qui m’intéresse chez elle : son accord pour que je fasse mon job normalement et son joli corps autour du mien. Et j’aurais les deux. Ça fait enfoiré de première ? Oui, je suis un ! »
- Tu ne te rends pas compte que ce que tu fais est exceptionnel pour les autres. Et, même si c’est extrêmement agaçant à admettre, tu avais raison. Athéna n’est que moi. Elle agit peut-être sans que je m’en aperçoive mais elle reste une partie de moi.
- Dis-moi que tu n’as pas envie de ça. Dis-moi que ça ne te plaît pas. Que tu veux que ça cesse. Dis-moi stop. Dis-moi que tu ne veux pas recommencer. Que tu n’as aucun désir de continuer.
- Je ne peux pas venir avec toi au gala de tes parents !
- Pour quelle raison ?
- Tu veux une liste ? Comment vas-tu justifier ma présence ? Et Athéna ? Tu l’as oubliée ?
- Difficile de l’oublier puisque tu me malaxais les fesses tout le temps que je tenais ta bouche.
Je plonge dans son regard, fouille dans son âme. Le désir brûlant que j’y trouve, empreint d’une étincelle joueuse et déterminée, m’excite davantage. Je fais courir mes doigts sur son cou, savoure le frisson qui la parcoure, puis caresse ses lèvres.
Notre amitié avait ça d’incroyable qu’elle était source de projets, justement. De rêves et d’espoirs, arrachés en plein vol par la réalité. Et la culpabilité me reprend violemment. Je ne peux pas la laisser ainsi. Je me dois de retourner la voir. Si je ne peux pas entrer vraiment dans sa vie – je n’aurais même pas dû y débarquer comme ça – et que je ne peux pas tout lui dire, je lui dois au moins une explication, une excuse, quelque chose. Après, je me tiendrai à l’écart.
C’est incroyable, la force des amitiés chez ces jeunes. Et c’est malheureux qu’elle soit source de gangs et de conflits au lieu d’être porteuse de projets, ou je ne sais quoi… Passez lundi prochain, on verra pour vous trouver un créneau.
Le silence pèse comme un couvercle. C’est à lui de parler, de trouver le courage de m’expliquer ce qui se passe, de me convaincre que je ne rêve pas. Alors, je me tais, mais ne le lâche pas des yeux de peur qu’il disparaisse. Lorsqu’il relève la tête et aperçoit mon regard perdu, il s’adresse enfin à moi.
Le regard malicieux de Serena me fait fondre. Je ferme mon ordinateur, me lève et me dirige vers la montagne de fringues qui trône sur son lit. Un peu pour couper court à la conversation, un peu pour être sympa, j’examine consciencieusement toutes ses robes. J’en repère une, assez sexy pour mettre en valeur les formes indécentes de ma copine, mais pas trop suggestive non plus. Je l’attrape et la lui tends.
Nous les femmes, on a appris à se servir de la vision des hommes de Neandertal pour faire ce dont on a envie. Comme comploter entre nous, loin de vos oreilles indiscrètes.