Rappelons que pour ne parler que de l'époque de piraterie la plus célèbre et la plus caractéristique, celle qui concerne la mer des Caraïbes, celle-ci s'étend pour l'essentiel de 1520 à 1720, date à laquelle les États centralisés et principalement le Royaume Uni reprirent progressivement et très brutalement le contrôle de la région. Avec pour but la préservation du commerce (ah la liberté du commerce !) et surtout de la si profitable traite des esclaves (puisque ces affreux pirates , très généralement, libéraient les esclaves des bateaux négriers).
Mais ce qui était les plus inacceptable pour ces pouvoirs centralisés, c'est certainement la tendance à l'auto-organisation de ces rebelles à la domestication et l’émergence de certaines formes de démocratie directe dont ils craignaient la contagion sur leurs bateaux et dans leurs colonies nouvellement installées.
Rappelons également que la plupart des navires attaqués transportaient les fruits du pillage éhonté par les coloniaux des populations autochtones (les indiens d'Amérique).
Nous ne parlerons donc nullement ici des véritables pirates, des bénéficiaires de ce contrôle, de ceux qui par leur avidité sans limite sont en train de réduire notre monde à une peau de chagrin et dont le butin est très souvent dissimulé piteusement en quelque "paradis" fiscal, à l’abri des quelques milliards d'êtres humains qu'ils ont réduits à la misère. Mais nous espérons bien que quelques flibustiers et justiciers contemporains sauront les débusquer derrière leurs grilles et leurs caches pour leur faire rendre compte.
A L'ABORDAGE !