AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de William Styron (188)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le choix de Sophie

Une évocation de la Shoah à travers le destin d'une mère devant un impossible choix. Une oeuvre majeur.
Commenter  J’apprécie          80
Le choix de Sophie

Bon, il y a la fameuse scène reprise dans le film avec Meryl Streep. Les camps en toile de fond. Mais c'est aussi l'histoire de personnages sur la corde raide, à deux doigts de tomber dans la folie.
Commenter  J’apprécie          60
Le choix de Sophie

Destin tragique que celui de sophie.

Survivante de l'enfer d'Auschwitz pour tomber dans celui de New-York .

Un livre sur la difficulté de réapprendre à vivre après avoir connu l'enfer des camps de concentration .

Un livre très dur , tragique , émouvant ....enfin tout les ingrédients d'un bon livre .
Commenter  J’apprécie          130
Le choix de Sophie

Un des plus beau livre jamais écrit sur la Shoah. Subtilement l'auteur nous raconte la vie de Sophie sans cliché, sans faux semblants ni sentimentalisme à outrance.
Commenter  J’apprécie          20
Face aux ténèbres

Récit difficilement classable, à mi-chemin entre l'essai et une forme d'autobiographie partielle.

A l'origine, une partie de ce texte a été prononcée par l'auteur lors d'une conférence sur les troubles de l'affectivité. Etoffé, il est devenu ce livre court mais puissant dans lequel Styron part de sa propre expérience de la dépression pour en tenter une analyse. Loin de tout pathos, c'est avec sobriété mais aussi recul et après s'être abondamment documenté qu'il expose les origines et manifestations de cette maladie, les troubles qu'elle entraîne, l'incompréhension et l'impuissance de l'entourage y compris médical, enfin les deux issues qu'elle peut connaître : le suicide ou la guérison, même fragile.
Lien : http://alireetacroquer.blogs..
Commenter  J’apprécie          50
Face aux ténèbres

http://bartlebylesyeuxouverts.blogspot.com/search/label/Styron



Extrait :

Bienvenus sur Saturne. William Styron, Face aux ténèbres et Robert Burton, Anatomie de la mélancolie.



William Styron, décédé une pneumonie en 2006, a survécu à la dépression nerveuse dont il a été atteint vingt ans plus tôt. Face aux ténèbres, sous-titré « Chronique d’une folie », est le récit, l’analyse de ce voyage vers le néant auquel il a réchappé. Il constitue le pendant moderne de l’Anatomie de la mélancolie de Robert Burton, ce dernier ayant lui aussi écrit à ce sujet après avoir été atteint de ce qu’on n’appelait pas encore la dépression, mais la mélancolie. Styron aurait pu faire siens les mots de son prédécesseur :



« je voudrais maintenant m’attacher, dans ce qui suit, à faire l’anatomie de cette humeur, la mélancolie, en ses différents constituants et genres, puisqu’il s’agit d’un comportement ou d’une maladie ordinaire, et d’en montrer les causes, symptômes, et divers traitements, philosophiques et médicaux, afin que l’on puisse mieux s’en prémunir. »
Commenter  J’apprécie          61
Les confessions de Nat Turner

The Confessions of Nat Turner


Traduction : Maurice-Edgar Coindreau





De format beaucoup plus modeste que "Le Choix de Sophie", "Les Confessions de Nat Turner" suscita la polémique parce que Styron s'était refusé à occulter le côté "illuminé religieux" de son héros. Pour les bien-pensants, Turner devait être exclusivement un révolté social, le premier qui brava la Mort pour dénoncer le statut des esclaves noirs dans le Sud des Etats-Unis. Le personnage devait s'arrêter là et c'est sur cette réputation tronquée que l'on devait lui tisser des lauriers.





D'emblée, Styron refusa le mensonge et s'attaqua à restituer Nat Turner tel qu'il fut - ou, en tous cas, tel qu'il parvint à le reconstituer au gré des témoignages.


Enfant précoce, fils d'un Noir évadé et d'une domestique si bien intégrée à la famille blanche qui l'avait élevée qu'elle fut enterrée dans son cimetière, Nathanael Turner savait lire dès quatre ans. L'entourage de son maître, Samuel Turner, l'y avait grandement encouragé car Samuel croyait que, tôt ou tard, il faudrait bien éduquer les esclaves et réviser leur sort. Ce que n'avait malheureusement pas prévu ce Blanc que Nat évoque toujours avec un curieux mélange de tendresse et de mépris, c'est que sa fortune diminuerait tellement qu'il lui faudrait vendre ses possessions.


Ce fut ainsi que Nat se retrouva simple marchandise dans les mains d'un pasteur homosexuel puis, de hasard en hasard, entre celles d'un fermier redneck - c'est-à-dire l'un de ces "pauvres Blancs" dont parle Margaret Mitchell dans "Autant en emporte le vent" - la plus basse caste blanche dans le Sud esclavagiste.


Elevé dans la certitude qu'un jour, il ferait quelque chose de grand - et si Samuel Turner avait pu le conserver, il est vraisemblable que Nat aurait été affranchi un jour ou l'autre, avec un métier dans les mains - notre héros, qui est fier, est ramené à la réalité sordide, cruelle, injuste de l'esclavage, que Styron décrit sans aucune complaisance. Pour le soutenir, un seul viatique : la prière. Avec la lecture, Mrs Turner avait aussi enseigné au petit Nat la Bible et les chants religieux.


Sorti de la prière et de la méditation, Nat n'a rien. Pire : à ses propres yeux, il n'est rien. Sa sexualité, assez trouble, partagée entre un attrait naturel pour l'homosexualité et le désir (plus conventionnel) des femmes blanches que lui inspire la conscience de sa condition, ne s'exprime que de façon très minimale. Et, comme de juste, cette retenue de l'instinct en fait un orateur très recherché qui, peu à peu, va prêcher la colère divine s'abattant sur les Blancs.


Styron a choisi la première personne pour rédiger ces "Confessions ..." Grâce à une écriture particulièrement intelligente et sensible, il parvient à mettre à jour les contradictions dont est tissé le caractère de son personnage principal - comme d'ailleurs celui de la majorité des hommes. Nat, par exemple, admettra de bonne grâce avoir ordonné le massacre de personnes qu'il n'avait aucune raison de détester et qui, même, avaient fait preuve de bonté envers lui. Il déclare lui-même à son avocat être dans l'impossibilité d'expliquer le phénomène autrement que par la volonté de Dieu.


Mais Styron fait mieux : il rend le lecteur solidaire de Nat (notamment quand il évoque les conditions de l'esclavage, les pratiques de certains Blancs et Noirs, etc ...) tout en le contraignant à le désapprouver dans son délire mystique. Pour un agnostique - blanc ou noir d'ailleurs - le propos est d'ailleurs très clair : Nat Turner le Noir a été contaminé par l'idéologie religieuse biblique. D'autres, qui n'étaient ni esclaves, ni considérés comme moins que rien, se sont laissés prendre à ces redoutables sirènes. N'est-il pas normal dans ces conditions que Nat, dont l'intelligence ne fait aucun doute mais que la "rupture" forcée avec cette image paternelle que représentait pour lui Samuel Turner et plus encore les conditions dans lesquelles elle survint ont forcément fragilisé à outrance, ait sombré lui aussi ? ...


Roman subtil, roman dérangeant à plus d'un titre, "Les Confessions de Nat Turner" rappelle que, bien avant la guerre de Sécession, le Sud se divisait entre partisans de l'esclavage et adeptes d'un retour à la liberté pour les Noirs. Il démontre aussi combien ces deux visions, si dissemblables qu'elles fussent, étaient aussi utopiques l'une que l'autre. Les songeries de Nat Turner, ces pensées qui tournent en vase clos, se heurtent aussi bien à l'une qu'à l'autre. A sa manière, Nat aura cherché une troisième voie - qui s'ouvre sur la Mort, la sienne et celle de parfaits innocents. Peut-être en existe-t-il une autre mais le Sud - et l'Humanité à travers lui - finira-t-il par la découvrir ? Styron en doute - et son lecteur aussi. Mais il a le mérite de prouver une fois encore que, Blanc ou Noir, l'Homme est assailli par les mêmes démons. ;o)
Commenter  J’apprécie          60
Le choix de Sophie

Sophie's Choice


Traduction : Maurice Rambaud





S'il est un point commun aux grands écrivains sudistes américains, qu'il s'agisse de William Faulkner ou de Thomas Wolfe, pour ne citer que ces deux-là, c'est leur rapport tout à fait singulier avec le Temps. La paresse à la fois moelleuse et sauvage dont ils enveloppent leurs romans, cette indolence qu'ils exsudent avec la force d'un mirage destiné à leurrer le lecteur, font en général de leurs textes de longs, très longs fleuves semés d'écueils et de fleurs déracinées que l'on redescend ou remonte avec passion ou exaspération mais jamais dans l'indifférence.


"Le Choix de Sophie", qui présente des épisodes autobiographiques (la figure du père du narrateur, les démêlés de ce dernier chez McGraw-Hill, le récit des ses déboires amoureux et sexuels ...), a bien quelques longueurs. Mais elles s'expliquent en partie par l'effort de réflexion auquel se soumet l'auteur - et auquel, bon gré mal gré, il contraint son lecteur.


Alors que, pour des raisons pratiques - il vient d'hériter d'une somme rondelette et espère pouvoir se consacrer ainsi pendant de longs mois à l'écriture du roman qu'il ambitionne - Stingo, le jeune narrateur de 22 ans, emménage dans le "Palais Rose" de Yetta Zimmermann, il est témoin d'une scène de ménage particulièrement odieuse entre deux de ses co-locataires : Nathan Landau et Sophie Zavistowska. A l'issue de cette scène, Nathan plante là la malheureuse et quitte la pension.


Mais le lendemain, il est de retour et, peu à peu, en apprenant à mieux connaître l'un comme l'autre de ses nouveaux amis, Stingo comprend que ces deux-là sont unis pour le meilleur comme pour le pire.


Lorsque, selon le mot d'un autre co-locataire de Yetta, Morris Fink, Nathan se transforme en "golem", c'est avec une cruauté inouïe qu'il reproche à Sophie, la Polonaise, la catholique, la non-juive, l'Aryenne, d'avoir survécu à l'enfer d'Auschwitz. Pourtant, ainsi que le lecteur commence à le pressentir très tôt dans le roman, il eût sans doute mieux valu pour la jeune femme qu'elle mourût là-bas, près des crématoires nazis.


Avec une intégrité qui en a certainement gêné plus d'un à la sortie du livre, Styron passe au crible des sentiments aussi dérangeants que la culpabilité, le masochisme, la passivité morale et intellectuelle. Mais surtout, il nous pose - et nous impose peu à peu - une question bien lourde : "Qu'eussiez-vous fait, vous ?" Et bien entendu, il expédie dans les cordes tous ceux qui, parce qu'ils appartiennent à telle religion ou à telle ethnie, décrètent, du haut de leurs certitudes bien-pensantes : "Moi, je serais mort plutôt que de ... ou que de ... Moi, j'aurais été un juste. Moi, j'aurais agi noblement, sans un seul regret, sans une seule hésitation."


Si Styron ne cherche en aucune manière à excuser (encore moins à justifier) les horreurs et les lâchetés de la Drôle de guerre en Europe, son anticonformisme quasi viscéral l'empêche en parallèle d'admettre les jugements a posteriori portés par ceux qui y survécurent et plus encore par ceux qui jugèrent et tranchèrent sans jamais avoir connu d'Auschwitz ou de Birkenau autre chose que leur nom.


Un grand roman, qui ouvrait la voie aux "Bienveillantes" de Jonathan Littell
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de William Styron Voir plus

Quiz Voir plus

le choix de sophie

Quelle actrice connue d'hollywood a reprit dans un film le rôle de sophie ?

marylin Monroe
cameron diaz
jodie Foster
meryl Streep

6 questions
115 lecteurs ont répondu
Thème : Le choix de Sophie de William StyronCréer un quiz sur cet auteur

{* *}