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Critiques de Xavier Deutsch (96)
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De l'air

Un essais sur la littérature... Je n'ai pas accroché... Xavier Deutsh se base sur une définition très personnelle pour dénigrer ce qui n'est pas de la "grande littérature."
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Homme noir sur fond blanc

Un livre sobre et poignant sur un thème vibrant d'actualité.

L'histoire simple et cruelle d'adolescents qui ont traversé l'Afrique et l'Europe dans l'espoir de gagner l'Angleterre et ses promesses de corne d'abondance.

Brahim le soudanais échoue en plein hiver dans les montagnes d'Ardennes, côté belge. Un bourgmestre veille sur le village enneigé.

Un livre pour adolescents et adultes à l'écriture fine et ciselée, un sombre portrait d'une réalité injuste et implacable qui secoue forcément la conscience.





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Onze !

Un petit club de Belgique se retrouve en demi final de la coupe d' Europe face au tout puissant Milan AC. La stratégie du coach est plus folle que jamais : faire jouer 11 joueurs sans remplacants face au grand groupe de l' une des plus forte équipe du monde.



Un livre correct mais sans plus, qui aurait pu être beaucoup mieux si l' auteur s'était plus attardé sur l’aspect footballistique de l'histoire. Plus de détail sur les personnages nous aurait beaucoup plus.et enfin ce qui nous a beaucoup plus dans ce livre et qui le rend agréable à lire est le fait que le livre a un coté humain qui fait chaud au cœur.



Ugo et Jelly Belly
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Perles d'accueil : Témoignages d'une initiati..

Voilà un petit livre qui parle d’altruisme. Un sentiment dont nous avons grandement besoin dans un monde qui part à la dérive, confronté à maints défis grandissants, qui ploie face au contact de personnes issues de différentes cultures et chargées de sensibilité qui, parfois, se heurte à la nôtre. L‘Extrême-Droite gonfle les voiles du populisme d’un vent mauvais. Décemment, on ne peut pas laisser vivre des gens dans des conditions dégradantes et les confronter au rejet et à la haine. Il importe que s’organise une véritable solidarité pour retrouver l’humanité qui régit l’existence de chacun. L’urgence de notre époque consiste à protéger l’étranger pour annihiler les discours de peur, montrer que le vivre ensemble n’est pas une utopie et prouver que la foi déplace des montagnes. Pour ce faire, une révolution sociale est réclamée. Avec espoir, tout semble opéré pour la mettre en marche. « Perles d’accueil » regroupe une série de petits textes qui traitent du rapport à autrui par le truchement d’auteurs issus de différents milieux. Des histoires simples et parfois plus complexes qu’on le pense. Il ne s’agit jamais de démonstration. L’intention consiste plutôt à inverser une tendance, en prônant la paix, la solidarité et le bonheur de vivre dans un bel esprit de concorde.
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Le cantique des carabines

Tout petit livre qui se lit en une grosse heure… J’ai été un peu déçue car je gardais un très bon souvenir du roman « Les garçons » du même auteur et « Le cantique des carabines » m’a donné un petit goût de trop peu. Enfin c’était presque couru d’avance vu mon goût pour les énormes bouquins…

L’écriture est très belle, très digeste et les personnages attirent la sympathie, mais je pense être passée à côté de l’histoire…

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Nu sur le balcon - Anthologie

Bonjour mon monde!



Excellent recueil d’œuvres littéraires dont le thème «Nu sur le balcon» en est le titre. Cette anthologie a été dirigée par Marc Bailly dont l’idée a été trouvée, semble-t-il, sous le coup d’un délire…



Dix nouvelles extrêmement rafraîchissantes, totalement décalées et différentes les unes des autres, et dont on ne soupçonne pas la fin. Les chutes sont belles et imprévisibles. Allez! Ouvrez la porte…



Pour «l’inconnue du cinquième», je tire mon chapeau à son auteur, Jean-Pierre Andrevon. J’ai été sur le c…. 🙂 Une histoire qui semble être totalement normale. Notre héros tout à fait normal aperçoit une femme normale se faisant agresser sur son balcon.



«Et une silhouette était apparue sur le balcon. Une femme. Blonde. (…) La femme d’en face était nue sur son balcon. (…) Il ne m’a fallu que quelques secondes pour être persuadé que l’homme et la femme s’étaient empoignés avec brutalité…» Extrait de Nu sur le balcon. (...)



Si vous souhaitez lire la suite, cliquez sur le lien ;)
Lien : https://muriellemi.wordpress..
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Nu sur le balcon - Anthologie

Je remercie mon partenaire Séma Editions pour m’avoir fait confiance pour la lecture de ce livre.



Je développe un penchant de plus en plus marqué pour les anthologies, moi qui n’aimais pas spécialement les nouvelles avant. Un thème qui sert de fil rouge et tout mon intérêt est aiguisé.



Ici 10 nouvelles dont les auteurs ont du, en quelques pages, nous présenter une histoire avec un début et une fin autour de ce thème plutôt tendancieux : ‘nu sur un balcon’.

Chacun d’entre eux nous emmène en profondeur, dans une vengeance, une curiosité malvenue, une mauvaise estimation d’une situation, un enfant atypique, un phénomène surnaturel etc.



J’ai dévoré mon anthologie, et cerise sur le gâteau, j’ai pu rencontrer samedi dernier l’auteur d’une des nouvelles, Bruno POCHESCI. Sa gentillesse devinée sur les réseaux sociaux s’est concrétisée par son sourire lors du salon ImaJn’ère à Angers.



Bravo pour ce recueil, bravo à tous et toutes que je retrouverai avec plaisir dans d’autres écrits.



Jean-Pierre Andrevon : L’inconnue du cinquième

Bruno Pochesci : In Vinylo Veritas

Pierre Brulhet : Black Star

Fabien Clavel : L’œuvre des spectres

Xavier Deutsch : Le soldat blanc

Hélène Duc : Témoin indésirable

JB Leblanc : Curiosité de balcon

Daph Nobody : Le seul ami

Camille Adler : La tordue

Nicolas Pagès : Alan 2.0
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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De l'univers

Mélange de roman, de conte et de fantastique. Un village dans les Ardennes, quelques habitants qui se connaissent tous. Jules a envie de voir l'Amérique, il se construit une barque et voudrait descendre la rivière jusqu'à la mer, pour après faire la traversée de l'Océan à la rame, accompagné du curé.
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Les garçons

Trois adolescents en quête d'absolu.

Une enseignante au doux parfum, passionnée de littérature et de poésie.

Et Rimbaud !



Tels sont les ingrédients d'un roman qui vous emportera loin du quotidien, vous vissera les yeux au-dessus de l'horizon et, peut-être, vous fera découvrir l'envers du décor.



Le voyage est dépaysant, il a un parfum d'exigence et nous emmène vers d'autres rives.



Et même si l'auteur y fait référence à certaines marques, il nous nourrit de bien autre chose que ce tellement fade bonheur d'avoir.



Liberté, ivresse, interdits, limite, surpassement, beauté, littérature…voici quelques-uns des mots qui pourraient constituer la liste des mots-clés de cet écrit de Xavier Deutsch, « Les garçons »

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Hope

Sheridan, Wyoming, en 1952. Comme tous les matins, le jeune Joseph Petersen fait sa tournée, il livre les journaux. Arrivé chez le garagiste monsieur Carlson, celui-ci dévoile une nouvelle page de son calendrier de pin-up. En découvrant la fille de septembre, Joseph a un coup au cœur, il a la sensation qu’elle lui est destinée et qu’elle l’attend… Il décide de l’appeler Hope et de la ramener à lui.



C’est un roman assez contemplatif que nous propose l’auteur. En effet, il ne se passe pas grand-chose, l’essentiel du roman tourne autour du cheminement intérieur de Joseph. Cela commence par l’acceptation des sentiments qui naissent en lui, puis la décision de retrouver cette jeune fille. Viennent ensuite la mise en place d’un plan, et son exécution. Cette quête évoque le rêve américain avec un grand R, cette Amérique où tout est possible. Pour ma part, j’ai trouvé que cela manquait de crédibilité.



Cependant, j’ai aimé le contrepoint fait à cette histoire un brin angélique. En effet, nous baignons dans l’Amérique des années 50, alors que les Etats-Unis s’apprêtent à voter massivement pour Eisenhower. Les Indiens sont regardés de travers et suspectés de tous les maux, les communistes sont traqués, et une personne du Wisconsin est déjà regardée comme une étrangère.



Joseph est un personnage doté de nombreuses qualités. C’est un jeune homme droit, qui tient sa parole. Il est écouté et respecté par les adultes qui l’entourent (peut-être un peu trop, je n’y ai pas vraiment cru). Il est innocent, pur, on le devine par exemple à sa manière de réfléchir sur les communistes. Il est entouré de toute une galerie de personnages qui croient en lui et que j’ai plutôt apprécié.



Quant à la plume, je l’ai beaucoup aimée, même si j’ai parfois buté à la lecture. C’est un style assez exigeant, les phrases sont parfois longues et/ou complexes. Mais certains passages sont vraiment très beaux, et une fois entrés dans l’histoire, tout est plus fluide. En revanche, je ne pense pas que ce roman soit accessible avant 15 ans, et il me semble qu’il parlera finalement davantage aux adultes.



Ainsi, ce roman nous propose une part du Rêve américain, de partir en quête d’une âme sœur, un chemin qui est avant tout intérieur. Le tout avec une certaine dose d’angélisme parfois peu crédible, mais dans le cadre des Etats-Unis des années 50 qui n’ont rien de tendre. J’ai apprécié l’écriture, mais dans l’ensemble ce roman me semble davantage s’adresser à des adultes.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Onze !

1983, demi-finale de Coupe des Vainqueurs de coupe : le FC Barcelone se prépare à jouer le match-retour face à Liverpool. Plus au Nord, loin du tumulte, l’Eendracht Winterveld est sur le point d’affronter l’AC Milan. Dans ce village de Flandre, le match fait figure d’événement. Peu nombreux sont ceux qui croyaient aux chances de ce petit club sur la scène européenne. Mais les faits sont là et le géant milanais l’a juste emporté d’un but d’avance lors du match-aller. Tout reste possible !





Malgré l’importance de l’enjeu, pour chacun des membres de l’équipe flamande, la vie continue, avec ses joies et ses tracas habituels. Tous ou presque ont un travail, en dehors du football. On est loin des joueurs professionnels et des moyens colossaux de l’AC Milan !



A la tête de l’Eendracht Winterveld, Rouillon, le coach : une force tranquille, un roc. Imperturbable, il entend mener ses hommes vers la victoire et n’hésite pas à élaborer une stratégie de match plutôt inédite…



Sous les mots de Xavier Deutsch, ce match de football fait figure d’épopée, de récit mythologique. Les nonante minutes de jeu semblent reléguées au second plan et n’exister que pour servir de décor aux hommes de l’Eendracht. Amours, jalousies, complicités, espoirs … relient ces sportifs au quotidien et en font des héros si familiers. La passion et la grandeur sont présentes dans ce roman profondément humain, émouvant. Une lecture superbe, à ne surtout pas réserver aux adeptes du ballon rond !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Une belle histoire d'amour qui finit bien

Ennuyeux, monotone et terriblement superficiel. Impossible de croire en l'intrigue, ni en la relation qu'entretiennent les 3 principaux personnages. Je n'y ai trouvé aucun intéret.
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Une belle histoire d'amour qui finit bien

Absolument génial! Au premier chapitre, j'étais assez déçue par ce mode de narration très digressif et la description de la vie de ce personnage assez pantouflard: ça ne correspondait pas du tout à l'idée que je me faisais du livre à la lecture de la 4e de couverture. Néanmoins, dès le deuxième chapitre, on effectue un retour dans le passé, autrement plus sulfureux, de ce personnage et les "choses sérieuses" commencent: Paul et ses deux amis, Achille et Zoé, sont en quelque sorte trois libertins modernes. Ils sont liés par un certain esprit 18e siècle, une "ferveur émue, un enthousiasme, un élan de [leurs] âmes vers ce que la vie peut comporter de vibrant, aussitôt que l'on s'en donne la possibilité". Et cette possibilité, ils ne se privent pas de se la donner: ils provoquent des jeux, des "étincelles" comme les qualifie Achille. Un jour, c'est au tour de Paul d'être l'objet d'un jeu, mais bien moins innocent que ceux des trois amis.

L'auteur m'a entrainée de rebondissement en rebondissement, de jeu en jeu, m'a fait rire par moments, m'a surprise à la fin et a très bien su adapter l'esprit du 18e siècle tel que je l'imagine et l'aime à nos temps modernes. La devise de ces trois amis illustre très bien cet esprit: "lenteur, secret, délicatesse".



Bref, un très bon roman que je conseille à tous les amoureux du 18e siècle libertin (pas forcément érotique) et à tous en général!
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Le grand jeu des courages de l'ours en Alaska

Superbe hommage de Xavier Deutsch pour Jack London qu'il affectionne tout particulièrement.
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Une belle histoire d'amour qui finit bien

Paul, Achille et Zoé sont amis depuis le lycée.

Le trio se passionne pour le XVIIIe siècle, et principalement pour ces mises en scène de la séduction, ces jeux de l'amour.

Mais leur amitié est mis à mal quand Zoé, étudiante en lettres et qui pose nue pour arrondir ses fins de mois épouse un photographe amateur. Très vite l'homme s'avère possessif, jaloux et suspicieux à la limite de la cruauté.



On navigue entre jeux libertins et bonne humeur avec ce roman sur fond d'amitié.

Cependant, pour la première partie du roman et jusqu'à ce que le trio prenne sa place autour de la situation alarmante de Zoé, on se demande un peu où l'on nage.



[Mon avis dans la suite...]
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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La boite en fer blanc

Jeanne et Robin un couple bruxellois de la trentaine

. Un soir, ils imaginent un jeu qui les réunira, leur fera connaître d’étranges et excitants tumultes : six papiers dans une boîte en fer-blanc. Six fantasmes qu’ils éplucheront, sans la moindre censure.



Le début était prometteur, les reste est trop gentillet à mon goût à part peut-être le grand phantasme de Robin que Jeanne réalise. Ce n'est pas cru, ça manque un peu de piment mais c'est assez poétique. Aussi on ne verse pas dans le cliché. Petit bémol, je trouve que les fantasmes de Jeanne sont assez rapides, ils sont plus courtement écrit que ceux de Robin.
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De l'eau !

Une histoire suffoquante, à l'écriture concise et tranchante, comme l'aridité de la terre.

Une histoire de notre temps, dans un pays qui semble à la fois empreint de simplicité et de modernité.

Une histoire des hommes, avides d'eau et que la sécheresse rend fous.

La femme qui semble seule sur cette terre sèche, craquelée. Quand l'attrait de l'eau semble transformer les relations humaines, c'est l'horreur de la survie.



Un livre accessible aux personnes qui reprennent la lecture, aux personnes éloignées de la lecture ou aux personnes fatiguées, avec des troubles de mémoire. Les phrases sont courtes et les chapitres font 2-3 pages max.

C'est parfait aussi pour les lecteurs qui n'ont pas/plus le temps de lire et qui veulent un roman court. Parfait aussi pour les personnes qui ne peuvent plus porter de lourds livres.

Toute la collection de Weyrich est dans le même format d'ailleurs, c'est top !
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La Dyle noire

La collection "Kill and read" chez Luc Pire, ce sont des romans de gare qui ont la particularité d'être réalisés par des auteurs belges dans des lieux de chez nous.



Xavier Deutsch a choisi ma ville, Wavre, pour y développer son polar.



Nous sommes à la fin de la guerre, le 3 septembre 1944. La libération de la ville est proche.



Le long de la Dyle, qui traverse Wavre, au Quai du Trompette, Léonie Deremme trouve le corps de son locataire, Monsieur Eugène Lambot, une balle dans la tempe !



Elle accoste l'agent Bidoul en rue pour l'en informer.



Cet agent de quartier va tant bien que mal, mener son enquête car cette mort n'est pas naturelle. Il s'étonne que son supérieur, le commissaire Vermeulen lui recommande de laisser tomber et de se protéger car les combats font rage.



C'est sans compter sur la pugnacité de Bidoul qui va prendre des risques pour découvrir la vérité. Mais sera-t-elle celle qu'il croit ?



Un petit polar bien sympa qui se promène à Wavre et revient sur un bout de son histoire. Cela se lit très vite, c'est le but de la collection. Un bon moment.



Ma note : 9/10




Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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La boite en fer blanc

En préparant un café littéraire avec Xavier Deutsch, je suis tombée sur une petite pépite, ce petit roman érotique.



Jeanne et Robin sont amoureux, un couple bien assorti, la trentaine. Un soir, rentrant d'une soirée chez leur ami Denis, ils se taquinent à son sujet car Denis semble attiré par Jeanne, et c'est un jeu érotique qui commence dans le métro.



Ce jeu les a émoustillé, c'est du piment pour le couple et ils imaginent le poursuivre en indiquant chacun trois de leurs fantasmes sur un petit papier. Les six petits papiers sont conservés dans une boîte en fer blanc. Chaque mois, ils en exécuteront un.



Partant de l'idée qu'ils s'aiment, ils ne pourront qu'aimer réaliser le fantasme de l'autre, ils n'ont pas peur car leur amour est grand.







Fantasme, tabou... Peut-on tout se dire ? Tout faire ?



Ce conte érotique se lit très vite, il m'a agréablement surprise. Il y a de la beauté dans l'écriture, c'est l'acte d'aimer. Rien de choquant, les mots sont bien choisis, j'y ai trouvé de la poésie.



Une lecture en dehors de mes standards que j'ai beaucoup aimée.



Ma note : ♥♥♥♥♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Homme noir sur fond blanc

La couverture ainsi que le titre m’avait intrigué, je me suis donc laissée tenter par ce roman qui ne m’a en fin de compte pas plus enchanté que ça. Déçu serait plutôt le mot notamment vis-à-vis du nombre de pages (215) qui semblaient être assez conséquent, je m’attendais à mieux pour ainsi dire plus particulièrement car j’aurai aimé que l’accent soit plus mis sur certaines parties de l’histoire et pas sur d’autres.

En effet, je n’ai pas été transporté par ce livre, j’ai essayé de m’immerger dans l’histoire mais ce fut peine perdue. L’immigration étant pourtant un sujet qui me touche beaucoup, j’ai avec surprise peiné à le lire. Mettre en avant la détresse de personnes ou de peuples face à l’oppresseur, face aux régimes autoritaires, des personnes qui ne cherchent qu’à survivre et à mettre leur famille en lieu sûr, me parait indispensable et je salue l’auteur de les avoir mis en avant ainsi que plaider en leur cause cependant je n’ai pas accroché. Leur donner de la voix, les rendre humain et pas seulement parler de flux (oui je reprends les termes du livre mdrr) est aussi un très beau geste mais voilà encore maintenant, et ça me pose beaucoup de questionnements, je ne vais pas mentir, le livre ne m’a pas apporté l’émotion que j’attendais.

Au départ, il n’y a pas de chapitres mais pleins de sous-chapitres différents. Cela aurait pu me plaire mais malheureusement je m’y suis vite perdue, ne sachant plus à quelle personne on faisait référence, j’avais tendance à beaucoup revenir en arrière. C’est peu agréable dans le sens où c’est compliqué de s’attacher rapidement aux personnages bien qu’évidemment lire que des personnes se noient ou encore qu’un jeune s’est fait agressé par des policiers est horriblement dur. Pour autant et j’aurai vraiment aimé que ce soit le cas, l’émotion n’était pas au rendez-vous par manque d’imprégnation de l’espace, des personnages ou simplement à cause de la taille parfois trop courte à mon goût de certains sous-chapitres. Le point positif néanmoins est le suivant : ce roman décrit assez bien la détresse, la peur et le danger omniprésent ressentis par les migrants. On prend conscience de notre chance d’évoluer dans un environnement « sain » soit où la guerre n’existe pas, où on parvient à se nourrir, à boire et où on n’est pas obligé de fuir tout simplement pour survivre.

J’ai préféré l’histoire lorsque celle-ci s’est mise à suivre principalement un jeune soudanais, Brahim. J’ai apprécié découvrir un peu mieux ce jeune homme car enfin, je suis parvenue à entrevoir plus profondément qui il était. Dès le début de l’histoire et à ce moment encore, le ton est froid, on sent l’inquiétude du jeune homme, son envie de trouver un endroit où il pourrait vivre et ne plus être considéré comme un nuisible. Percevoir ses pensées les plus profondes, avoir accès à ses ressentis était très appréciable car voilà on percevait vraiment sa belle ténacité, son objectif, son envie de parvenir à aider les siens.

Malgré tout, je déplore le fait que beaucoup d’étapes n’ait pas été plus décrite voire passées sous silence. On a conscience du chemin parcouru par Brahim mais j’aurai apprécié connaître ses détails ; avoir plus connaissance de ce long chemin semé d’embûches, peuplés de rencontres plus ou moins fortuites, d’avoir justement encore plus conscience de son courage et de ce qu’il avait pu affronter tout au long de sa route. Certains éléments laissent entendre implicitement ce qui a pu lui arriver, dans certains cas c’était une belle idée mais dans d’autres ça m’a dérangé car voilà le manque d’informations créer un manque d’attachement avec le personnage.

A côté de cela, j’ai apprécié le personnage de Gaston, cet homme avec le cœur sur la main car je suis persuadée qu’il existe toujours des hommes comme lui, ce n’est pas juste une simple idée d’utopie mais voilà encore une fois une belle preuve que l’auteur n’a pas voulu créer un clan tout noir et un clan tout blanc. J’ai apprécié son calme et sa bienveillance par rapport à l’inconnu ; sa force aussi de bousculer son quotidien et d’attacher de la valeur à ses principes et à son amour de l’humain tout simplement. Brahim rencontre beaucoup de gens sur son périple mais les moments passés avec Gaston sont ceux qui m’ont le plus plu.

Enfin, objectivement et pour conclure, le roman reste beau, quelque fois même mystique (voir le passage où Brahim erre dans les Ardennes) et ce malgré ses défauts dans l’avancement de l’histoire car le ton y est juste, l’auteur ne discrimine absolument pas ces pauvres hommes qui souhaitent rejoindre l’Europe. Non, au contraire il montre au lecteur que ceux-ci n’ont plus le choix et qu’ils préfèrent braver des montagnes, au sens propre comme figuré, pour vivre. Je regrette toujours le manque d’émotions et le sentiment de distanciation avec les personnages mais je vous invite à le lire pour vous faire un avis. Peut-être est-ce seulement moi qui n’ait pas été transporté…
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