Citations de Xavier de Moulins (348)
Les vieux sont des enfants, ils perdent leurs neurones comme les petits leur doudou. Certains font des allers-retours pour tenter de les retrouver.
Son casque blanc est parfaitement laqué, à vue de nez la mise en plis date de 10h30. On dirait une barbe à papa, une boule de nuage dessinée par un feutre d’enfant, une installation d’art contemporain. J’ai très envie d’y plonger les deux mains et d’y laisser mes empreintes.
Sommes-nous préparés à la grande inversion ? A devenir un jour les parents de nos parents ? A les regarder, impuissants, tomber faibles à nos pieds ? A leur donner la béquée ? A les laver, les habiller ? A leur servir de cannes avant de déléguer à d’autres l’honneur de les border le soir, de les consoler la nuit, de les servir et de les protéger, parce que nous sommes plus assez forts pour cela et que de toute façon nous n’avons pas le temps.
On est toujours hypocrite au début d’une histoire. On cache ses zones d’ombre et ses vilains défauts. On prend facilement l’autre pour une Ferrari avant de lui en vouloir de n’avoir à offrir qu’un moteur de 2CV.
C'est que les vieux sont des miroirs que l'on fuit pour ne pas avoir à penser à demain et éviter encore un peu le chaos irréfutable qui nous tend les bras.
On est toujours hypocrite au début d'une histoire. On cache ses zones d'ombre et ses vilains défauts. On prend facilement l'autre pour une Ferrari avant de lui en vouloir de n'avoir à offrir qu'un moteur de 2CV.
Son truc, c'est l'harmonie. Une manière bien à elle de composer, de toiletter son passé, d'en prendre soin en regardant en avant, exactement mon contraire.
« J’ai l’impression d’avoir, peut-être un peu trop tard, trouvé un trésor en poussant la porte de la résidence des Lilas, ouvert l’accès qui me faisait défaut jusqu’ici, celui de l’héritage et de la transmission
Cette route est riche d’enseignements : je veux arrêter d’avoir mal quand je regarde en arrière, d’avoir peur quand je regarde en avant
Oui, je regrette, coincé dans ces embouteillages de merde, un lundi matin de décembre, le pare-brise recouvert de buée, de n'avoir pas su être un père de famille en famille et d'avoir attendu Waterloo pour essayer de le devenir, un peu, trop tard, à moitié, à mi-temps, une semaine sur deux.
Je ne trouve pas qu'elle ait beaucoup changé, en fait c'est pire, je sens qu'elle s'est métamorphosée.
Fais toujours de ton mieux et ne regrette rien.
Pas de laisser-aller, même dans les petites choses.
A force de regarder derrière, on finit par l’avoir dans le cul.
La pression existe. L’important c’est d’y résister.
Le passé, tu ne peux pas le changer et tu ignores tout du futur. Vis au présent, aime le présent, c’est la seule solution pour ne pas tomber malade. Tu verras bien demain ce que l’avenir t’a réservé.
Les vieux rêvent toujours de leur amour perdu.
A la fin d’une histoire, on devrait toujours partir en se disant merci pour les bons moments.
Il arrive un âge dans la vie où il vaut mieux ne pas trop s’attacher. On prend vite froid aux enterrements.
Elle me dit souvent qu’elle va mourir demain, c’est sa façon de rester vivante.