AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Yaa Gyasi (367)


Mon père était un marchand d'esclaves, un homme très riche. J'ai décidé de quitter le pays fanti parce que je ne voulais pas participer à l'activité de ma famille. Je sais que les gens m'appellent le Malchanceux, mais une saison après l'autre je suis heureux de posséder cette terre, de faire un travail honorable, et de ne pas continuer la tâche honteuse de ma famille. Quand les villageois d'ici m'ont donné ce petit bout de terre, j'ai été si heureux que j'y ai enterré cette pierre en guise de remerciement.
Commenter  J’apprécie          30
When someone does wrong, whether it is you or me, whether it is mother ou father, whether it is the Gold Coast man ou the white man, it is like a fisherman casting a net into the water. He keeps only the one or two fish that he needs to feed himself and put the rest in the water, thinking that their lives will go back to normal. No one forgets that they were once captive, even if they are now free. But, still, Yaw, you have to let yourself be free.
Commenter  J’apprécie          30
L'enfer était peuplé de souvenirs,chaque bon moment traversait l'imagination avant de retomber sur le sol comme une mangue pourrie, parfaitement inutile, inutilement parfait.
Commenter  J’apprécie          30
Elle était devenue gouvernante chez les Morris, une riche famille noire qui vivait à la limite sud de Harlem. La famille ne s'était pas encore résignée à leur négritude, et ils s'approchaient des quartiers blancs d'aussi près que la ville le leur permettait. Ils ne pouvaient pas aller plus loin, leur peau était trop noire pour leur permettre d'avoir un appartement une rue plus bas.

page 287
Commenter  J’apprécie          30
« La famille est comme la forêt : si tu es dehors, elle est dense ; si tu es dedans, tu vois que chaque arbre a sa place. » Proverbe akan
Commenter  J’apprécie          30
« Le malheur est comme une ombre. Il te suit »
Commenter  J’apprécie          30
La nuit, Esi rêvait que, si elles pleuraient toutes à l'unisson, la boue se transformerait en une rivière qui les emporterait vers la mer.
Commenter  J’apprécie          30
Ici, dans ce pays, les Blancs qui gouvernent ne se préoccupent pas de savoir d'où tu viens. Tu es ici à présent, et ici le noir est noir, et sera toujours noir.
Commenter  J’apprécie          30
L'homme blanc détourna les yeux. James n'ignorait pas que c'étaient les Anglais qui avaient encouragé les guerres tribales depuis des années, sachant que tous les prisonniers leur seraient vendus comme esclaves. Sa mère disait toujours que la Côte-de-l'Or ressemblait à une marmite de soupe d'arachide. Son peuple, les Ashantis, était le bouillon, et le peuple de son père, les Fantis, était l'arachide, et les nombreuses autres nations qui avaient vu le jour au bord de l'Atlantique et se déplaçaient à travers le bush dans le nord constituaient , la viande, le poivre et les légumes. Cette marmite était déjà remplie à ras bord avant que les hommes blancs ne viennent y allumer le feu. Maintenant c'était tout ce que la population de la Côte-de-l'Or pouvait faire pour l'empêcher de déborder encore, et encore et encore.
Commenter  J’apprécie          30
Nous croyons celui qui a le pouvoir. C est à lui qu incombe d’écrire l’Histoire. Aussi quand vous étudiez l histoire, vous devez toujours vous demander «  quel est celui dont je ne connais pas l histoire ? Quelle voix n a pas pu s exprimer ?
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est pas parce que certaines personnes voient, entendent ou sentent quelque chose que celles qui ne le peuvent pas doivent les traite de folles. Ma grand-mère disait : "Un aveugle ne nous traite pas de fous parce que nous voyons."
Commenter  J’apprécie          20
Quand il était plus jeune, Yaw se demandait pourquoi ils ne prêchaient pas d’éviter de faire du mal plutôt que de pardonner. Mais plus il gagnait en âge, mieux il comprenait. Le pardon était un acte qui intervenait après les faits, un avenir pour la mauvaise action à venir. Et si vous poussez les gens à porter le regard vers l’avenir, ils ne voient peut-être pas le tort qui leur est fait dans le présent.
Commenter  J’apprécie          20
Effia l'avait déjà entendu prononcer ce mot. “Chrétien.” C'était pourquoi ils avaient été mariés dans la chapelle par cet homme sévère en noir qui secouait la tête chaque fois qu'il la regardait. Il avait aussi parlé du “vaudou” auquel tous les Africains s'adonnaient selon lui. Elle ne pouvait lui narrer les fables de l'araignée Anansi ou les histoires que racontaient les anciens de son village sans qu'il prenne un air méfiant. Depuis qu'elle habitait le fort, elle avait découvert que les hommes blancs étaient seuls à parler de “magie noire”. Comme si la magie avait une couleur. Effia avait vu une sorcière itinérante qui s'enroulait un serpent autour du cou et des épaules. Elle avait un fils. Elle lui chantait des berceuses le soir, lui tenait les mains et le nourrissait, comme n'importe quelle mère. Il n'y avait rien de noir chez elle.

Effia ne comprenait pas ce besoin d'appeler une chose “bonne” et une autre “mauvaise”, celle-ci “blanche” et cette autre “noire”. Dans son village, chaque chose était un tout. Chaque chose pesait le poids de tout.
Commenter  J’apprécie          20
Elle parlait comme on s'adresse à une vieille femme dont les souvenirs, ces résistantes chrysalides, s'étaient transformés en papillons et envolés, pour ne jamais revenir.
Commenter  J’apprécie          20
Je voulais qu'elle me parle de sa vie au Ghana avec mon père, remplis de rois, de reines et malédictions qui pourraient expliquer l'absence de mon père en des termes bien plus prestigieux que la simple version que je connaissais.
(p. 40)
Commenter  J’apprécie          20
Je me bornais la plupart du temps à rester assise, transie dans mon bureau glacial, à contempler mon document Word vide, m'efforçant de trouver l'inspiration pour mon article. Je m'ennuyais, mais je préférais cet ennui familier à celui qui m'attendait à la maison. Là, l'ennui s'accompagnant de l'espoir de quelque chose qui le remplace, et prenait alors un aspect plus menaçant.
Commenter  J’apprécie          20
– Je suis trop vieux maintenant pour aller en Amérique. Trop vieux aussi pour la révolution. En outre, si nous allons étudier chez les Blancs, nous apprendrons seulement ce que les Blancs veulent que nous apprenions. Nous reviendrons pour construire le pays que les Blancs veulent que nous construisions. Un pays qui continuera à les servir. Nous ne serons jamais libres.
Commenter  J’apprécie          20
– Abena, lui avait-il demandé, qu'aurais-tu fait différemment si tu avais su que les plantes allaient mourir ?
Elle avait réfléchi un moment, s'était appuyé le nez du revers de la main et avait répondu :
– J'aurais apporté plus d'eau.
Son père avait hoché la tête.
– Alors la prochaine fois apporte davantage d'eau, mais ne pleure pas pour cette fois-ci. Il ne doit pas y avoir de place pour le regret dans ta vie. Si au moment de faire quelque chose, tout te paraît clair, si tu es certaine, alors pourquoi regretter plus tard ?
Commenter  J’apprécie          20
– [...] Tu veux savoir ce qu'est la faiblesse ? C'est de traiter quelqu'un comme s'il t'appartenait. La force est de savoir qu'il n'appartient qu'à lui-même.
Commenter  J’apprécie          20
La vérité est que nous ignorons ce que nous ne savons pas. Nous ne savons même pas quelles questions poser pour le savoir, mais quand nous apprenons une toute petite chose, une faible lumière apparaît au bout d'un couloir obscur, et soudain une nouvelle question se matérialise.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yaa Gyasi (2341)Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous Leo ?

Luiz Eduardo de Oliviera, plus connu sous le nom de Leo, est

péruvien
brésilien
américain

14 questions
34 lecteurs ont répondu
Thème : LeoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}