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Critiques de Yannick Haenel (366)
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Jan Karski

’humanité s’est-elle arrêtée à Auschwitz ?



Voilà la question que pose ce livre tout en essayant de faire revivre Jan Karski, héros de la résistance polonaise qui a tout fait pour prévenir les alliés de l’extermination des juifs dont il avait été le témoin. Pour lui, comme pour l’auteur Yannick Haenel, les alliés ont reçu l’information . Pour des raisons peu avouables, ils ont préféré laisser faire.



L’auteur pense même, que le procès de Nuremberg, a permis aux alliés de se donner bonne conscience face à leur propre inaction.

Le livre est construit de façon un peu surprenante. Les deux premières parties sont une biographie dans la troisième, l’auteur prend la liberté de romancer la vie de Jan Karski. Je ne vois pas ce que cela ajoute à la force du propos.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Jan Karski

Un récit à lire absolument!



Articulé en trois grands chapitres, on découvre d'abord le témoignage de Jan Karski face à la caméra de Claude Lanzmann dans son film Shoah. Quel est l'intérêt de lire ce chapitre plutôt que de voir le documentaire?

Le talent de Yannick Haenel : il est un excellent spectateur. En effet il découpe, décrypte, sous-titre les paroles de Jan Karski. La valeur d'un silence, le sens d'un mot utilisé plutôt que de faire une phrase, la nuance entre les temps des verbes utilisés. C'est très instructif et tellement révélateur de la douleur et de la psyché de Jan Karski.



On passe ensuite à un petit condensé du livre qu'il a publié dès 1944, Histoire d'un Etat secret (réédité en 2004 sous le titre Mon témoignage devant le monde), dans lequel il a retranscrit tous ses efforts pour révéler au monde ce qu'il avait déjà confié aux "puissants" pendant la guerre.



Enfin, dans la troisième partie, Yannick Haenel se transforme en romancier et donne la parole, certes fictive, à Jan Karski, retrace son itinéraire de courrier de l'Armée de l'intérieur polonaise, son parcours dans le résistance polonaise et son combat pour faire entendre sa voix auprès des grands de ce monde pour sauver les Juifs.



On y trouve toute la difficulté de comprendre l'absence de réaction des puissances militaires, qui savaient, auraient pu intervenir et ont délibérément choisi de rien faire. Est-ce choquant de dire qu'elles ont été complices? Pas vraiment pour moi, puisque il s'agit bien de non assistance à personnes en danger. Le pourquoi est plus dérangeant, l'hypothèse de l'auteur soulignant un antisémitisme bien plus présent que les pays ne voudraient le reconnaitre.



Une lecture très dure, brutale parfois, mais qui a le mérite de montrer que tout n'a pas encore été dit sur la seconde guerre.
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Jan Karski

Combien je regrette de l'avoir laissé passer à sa sortie ! Les deux premiers chapitres m'ont un peu déstabilisés, conter par le menu une séquence de film puis un long résumé d'un livre est certes intéressant, mais étrange. Puis, commence les cent pages d'une rare intensité où jamais biographe ne fait revivre aussi pleinement son héros ! Une semonce d'une force incroyable où tout est dit, pas seulement sur la guerre, l'après-guerre, mais la justesse des propos reste valable aujourd'hui sur l'hypocrisie de nos dirigeants, sur l'histoire qu'il brode à leur avanatge sur le dos du monde. Indispensable et formidable.
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Jan Karski

C'est un peu sur la pointe des pieds que je suis entré dans ce livre : sa triple construction (d'abord le compte rendu du témoignage de Karski dans le film "Shoah"), puis un récit de sa vie (écrit à partir de sa vie) et enfin une dernière partie fiction, cette construction donc m'avait un peu dérouté. Une fois attaquée la deuxième partie, véridique, on est happé, et la dernière partie, dont Karski est le narrateur, nous fait entrer de plain pied dans l'âme de celui qui fut (pour de vrai) le messager de la résistance polonaise, chargé d'alerter le monde sur l'extermination des Juifs. Un livre captivant, qui interroge l'Histoire, le poids des mots et du silence, l'incapacité des mots face à l'horreur.
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Jan Karski

S'il est des livres qui permettent de passer un agréable moment sans laisser de traces une fois la dernière page achevée, le livre de Yannick Haenel n'est assurément pas de ceux-là pour moi!



Articulé en trois grands chapitres, on découvre d'abord le témoignage de Jan Karski face à la caméra de Claude Lanzmann dans son film Shoah; puis c'est le résumé du livre qu'il a publié dès 1944, Histoire d'un Etat secret (réédité en 2004 sous le titre Mon témoignage devant le monde); enfin, dans la troisième partie, Y. Haenel prend la parole au nom de Jan Karski, retrace son itinéraire de courrier de l'Armée de l'intérieur polonaise, son parcours dans le résistance polonaise et son combat pour faire entendre sa voix auprès des grands de ce monde pour sauver les Juifs polonais.



Au-delà des polémiques qu'a pu susciter ce livre, celui-ci a pour moi plusieurs vertus: tout d'abord, je découvre l'importance de la Résistance polonaise durant la seconde guerre mondiale, qui n'a apparemment accepté aucune compromission et qui a été la plus précoce à se mettre en route en Europe.

Par ailleurs, même si le témoignage sur les camps et sur le ghetto de Varsovie est absolument terrifiant, je resors de cette lecture un peu moins ébranlée qu'après celle de Si c'est un homme de Primo Levi, car, ici, tout au long de son parcours dans la clandestinité, Jan Karski "profite" de petits gestes de solidarité, de manifestations d'humanité, qui lui permettent d'ailleurs d'en sortir vivant et qui laissent un peu espérer... Sa rencontre et son mariage avec Pola, une juive polonaise, avec qui il y a une entente parfaite, est aussi pour moi porteur d'espoir.

Enfin, on a ici un "roman" qui pose forcément question sur le problème du témoignage, sur "et moi, est-ce que je l'aurais cru?", "qu'est-ce que j'aurais fait?",...



Quand je vois les dates, par exemple de sa rencontre avec Roosevelt (28 juillet 43) et les titres des journaux de l'époque, je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit vraiment d'une période très récente et qu'au-delà du problème de l'action, il y a aussi la question de ce que je fais quand je reçois des informations me relatant, aux quatre coins du monde, des atrocités qui se déroulent encore de nos jours!... Et là, on est en plein dans l'actualité!...
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Jan Karski

C'est un livre en trois chapîtres, un témoignage, un résumé du récit de Karski parut en 1944 et une partie romancée. Il est écrit dans un style concis, fluide et efficace et se lit facilement d'une traite.



A New-York, Jan Karski de son vrai nom Jan Kozielewski, essaye avec difficulté de témoigner de ce qu'il a vu trente cinq ans auparavant, dans le ghetto de Varsovie, devant la caméra de Claude Lanzmann. En 1942, il est agent de liaison entre la Résistance polonaise et le gouvernement polonais en exil. Deux leaders juifs lui proposent de visiter le ghetto et de témoigner auprès des Alliés et des personalités politiques et intellectuelles du monde entier, des atrocités commises à l'encontre des juifs de Pologne, pour "ébranler la conscience du monde" et empêcher Hitler de poursuivre l'extermination. Il décrit l'enfer, les cadavres dans la rue, la terreur et l'inhumanité.

La seconde partie du livre est un résumé du livre-témoignage de Jan Karski, paru en 1944 et qui connut un immense succès. Il raconte son expérience de la guerre à partir de 1939, sa mobilisation en qualité de jeune officier, la déroute et l'errance des soldats polonais pris en tenaille entre les troupes allemandes et soviétiques. Après son évasion du camp de Radom, il est chargé de plusieurs missions au sein de la Résistance polonaise, et devient messager . A ses yeux, la Pologne a été abandonnée par l'Europe. En 1942 et 1943, lorsqu'il témoigne de ce qu'il a vu au ghetto de Varsovie puis au camp d'extermination d'Izbica Lubeska il se rend compte que la situation de la Pologne passe au second plan et que les américains sont incapables de croire à l'extermination des juifs.

Jan Karski dénonce l'immobilisme des alliés qui savaient et qui n'ont rien fait. Hanté par ses souvenirs et par le cynisme des soviétiques, il s'enferme dans le silence, jusqu'à son entretien avec Claude Lanzmann.

J'ai beaucoup aimé ce livre particulièrement émouvant et je vous le recommande.
Lien : http://pragmatisme.over-blog..
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Jan Karski

Les premières pages du roman de Yannick Haenel retracent l’instant où Jan Karski témoigna devant la caméra de Claude Lanzmann pour son film Shoah. L’auteur dit d’ailleurs que c’est en voyant le film qu’il a eu l’idée du livre. Face à la caméra, un homme tente difficilement de briser le silence qu’il s’impose depuis des années, incapable de parler de ce qu’il a vu. De transmettre de nouveau le message qu’il a en vain tenté de faire passer au monde en 1942.

Dans la seconde partie du livre, Haenel livre le résumé du livre que Jan Karski écrivit à la fin de la guerre, espérant peut-être que l’écriture parviendrait à faire passer ce que la parole n’était pas parvenue à faire entendre. Ainsi le lecteur découvre « Mon témoignage devant le monde », un témoignage sobre, pudique malgré l’horreur qu’il décrit. Ce qui le rend d’autant plus fort et terrifiant.



La suite sur mon blog...
Lien : http://tassedethe.unblog.fr/..
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Jan Karski

Et Jan Karski donc. Yannick Haenel a une voix douce pour expliquer son livre. Comme l’opposé de son contradicteur Claude L. Haenel l’annonce en introduction : son livre est construit en trois chapitres. Le premier s’inspire du témoignage de Jan Karski dans Shoah ; le second, des mémoires de Jan Karski lui-même (Story of a secret state, 1944) dont l’auteur fait une sorte de résumé. Le troisième et dernier est pure fiction : Haenel se mettant dans la peau de Karski pour poser ses propres questions...
Lien : http://manoes.canalblog.com
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Jan Karski

Jan Karski est peut-être le livre du témoignage par excellence.

Ce n'est pas tant ici le sujet que traite Haenel que la question de la transmission dans l'ensemble des espaces temporels, immédiats et futurs. Lorsque Karski entre dans le ghetto pour être celui qui a vu et donc pourra témoigner de cette vision, il est le messager immédiat, et déjà les questions sur le témoin et le message se posent : que dire pour mobiliser les alliés? Quand lanzmann prend sa caméra pour Shaoh, le témoignage devient autre : le temps bien sûr l'a transformé, mais la façon de porter le message aussi. Influence de la caméra, des cadrages en fond de plan, la "mise en scène" transforme le message. Et aujourd'hui, lorsque Haenel prend la plume, d'abord pour raconter le témoignage de Karski devant la caméra, puis dans le livre qu'il écrivit, et enfin dans un récit de fiction, il nous montre à quel point le message est fragile, sousmis à l'épreuve du temps et aux façons de le transmettre. Ce livre a suscité une immense polémique, sur la question de la vérité : peut-on s'emparer d'une vérité pour en faire un roman. Il me semble que la question n'est pas tout à fait celle-là. Mais plutôt celle de la transmission. Les témoins partent les uns après les autres, et quelle forme prendra pour demain le nécessaire témoignage?
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Janvier 2015 - Le procès

«Janvier 2015. Le procès » est un ouvrage hors du commun, par le sujet traité, celui des attentats contre Charlie Hebdo, la policière municipale de Montrouge, l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, par la forme qu’il prend, celui de chroniques quotidiennes de Yannick Haenel assorties de dessins d’audience de la Cour d’assises spéciale réalisés par François Boucq.

C’est un ouvrage qui laissera des traces, humaines, journalistiques, artistiques, qui éduquera à l’importance de la liberté, au fonctionnement de la justice, qui fera réfléchir sur paroles et silence, qui ne pourra laisser indifférent car l’émotion est là, les réactions aussi.

C’est un ouvrage qui tient en haleine, car c’est presque comme une enquête, qui rend dignité aux victimes et à leur famille, qui donne la parole à ceux que l’on n’avait pas entendu, qui étaient restés dans l’ombre. C’est un livre qui devait exister. Merci d’avoir tenu bon pour rendre compte, témoigner, malgré les efforts qu’il a demandés.
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Janvier 2015 - Le procès

Ce livre est le témoignage du procès des accusés d’être les complices des terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo et l’Hyper casher en janvier 2015. C’est une lecture prenante et aussi dérangeante. J’ai déjà assisté, dans le public à des procès d’assises et je dois dire que j’ai retrouvé là la même ambiance solennelle, la parole prend ici un sens tout particulier.

Les dessins (caricatures !?!) de Boucq y sont pour beaucoup. Il a su capter pour chacun des témoins les attitudes, les gestes.

J’ai été émue, bouleversée par les témoignages des rescapés mesurant combien il a dû être difficile et peut être, je l’espère, salvateur que leur douleur soit ainsi entendue, qu’il leur soit permis de déposer au pied de la société ces moments d’horreur qui ont fait basculer leur vie.

J’ai été complètement ahurie par la bêtise, l’inconscience et l’arrogance de ces complices qui trafiquent, vivent en marge et sont offusqués que la justice de notre société leur demande des comptes.

Le texte de Yannick Haenel est fort, précis, respectant chaque individu. On le sent touché, éprouvé par ce qu’il entend et pénétré par la tâche qui est la sienne.

C’est un récit fort que je n’ai pas pu faire dans la continuité, sans que cela ne nuise à la lecture

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Janvier 2015 - Le procès

Lecture hypnotique d’une intensité de tous les instants habillée d’extraordinaires portraits sur le vif dans la grande tradition du croquis d’audience, Janvier 2015 - Le procès s’avère aussi être une leçon d'éducation civique sur le fonctionnement de la justice.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Janvier 2015 - Le procès

L’émotion est d’une rare force, palpable et submerge le lecteur dans ces 220 pages. Haenel écrit continuellement, automatiquement avec une sincérité qui permettra de trouver la vérité, lui qui n’avait jamais mis les pieds dans un prétoire.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Janvier 2015 - Le procès

Ce document est la compilation des journées du procès (du 02 septembre au 14 décembre) des meurtres des dessinateurs de Charlie par les frères Kouachi le 7 janvier 2015, ainsi que ceux de l’hyper Cacher par Coulibaly, les 8 et 9 janvier 2015. Le témoignage des survivants de Charlie et des familles des disparus, a du être une épreuve pour l’assistance. Les auteurs étant morts, comment juger des personnes qui ont fourni, transporté des armes, ou seulement connu et côtoyé, de près ou de loin, Coulibaly et les Kouachi, sans participer aux massacres ? Ils sont musulmans, se sont connus en prison ou dans les quartiers, radicalisés ou pas, issus du grand banditisme, revendeurs de drogue, ou petits délinquants, tous mentent. Manque au banc des accusés Peter Chérif, arrêté en 2018 à Djibouti. Trois mois pour tenter de démêler cet écheveau de présomption de culpabilité ou d’innocence dans ce fatras de mystifications, de dissimulations - ou taqiya - et de contre-vérités. Les préceptes de la taqiya sont déjà en fonction au XIIIème siècle : « manger du porc ou boire du vin qu’ils le fassent s’ils y sont contraints dit le mufti, mais qu’ils protestent dans leur cœur »… extrait du livre : Léon l’Africain d’Amin Maalouf.

Page 46, certains gendarmes ne font pas honneur à leur devoir à Dammartin en Goelle. Page 55, Anne Hidalgo « s’est invitée » à témoigner. De quoi ? Ce qui a provoqué le départ des avocats de la défense de la salle d’audience. Quelle ambiance ! Page 67, témoignage des épouses des Kouachi, vérité impossible ! Page 69, rencontre des Kouachi avec Djamel Beghal, déchu de la nationalité française, expulsé vers l’Algérie, son pays de naissance. Page 73 l’avocate de Polat, Me Coutant- Peyre demande que les avocats « juifs » ayant célébré la veille la fête de Yom Kippour, ne reviennent au tribunal qu’après avoir fait un test covid ! Un « léger » trait d’antisémitisme, madame ! Page 74 on apprend que 37 millions de données téléphoniques échangées entre les prévenus ont été analysées ! Et puis au fil des pages et des auditions, tant de noms de jihadistes connus, morts peut-être en Syrie ou en Irak, flottent dans ce lieu où les images des scènes de crime et des victimes de Charlie et de l’hyper ont été projetées.

Les réquisitions ont duré une journée et demi, les plaidoiries quatre. La justice a tranché. Le verdict est sévère. Qui peut sortir indemne d’un tel procès ?




Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Janvier 2015 - Le procès

Ce livre est bien plus qu'un compte-rendu du procès des attentats de Janvier 2015. C'est un livre qui va beaucoup plus loin, qui questionne les notions de vérité, de justice, de parole.C'est un document d'une intelligente rare, qui pose des questions cruciales et donne à réfléchir. Et les dessins sont incroyables ! Une sacrée claque !
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Janvier 2015 - Le procès

Œuvre d'exception, permettant de conserver trace d'un procès, qui par nature n'est qu'ephemere et difficile d'accès au public.

Les nombreux témoignages, tous très justes, permettent d'avoir une vision complète des attentats de Charlie Hebdo et nous font plonger dans la nébuleuse islamiste, qui a ici la particularité d'être également exercée par des délinquants presque "traditionnels".
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Janvier 2015 - Le procès

Ce reportage sur ce procès fleuve est d'une approche d'une grande pudeur. Aucun jugement ici, des faits tels qu'explorés par la justice. Les témoignages et les dépositions. Haenel écrit juste, ce n'est pas de la littérature, c'est un compte rendu, un souvenir, afin que nul n'oublie.

De la dignité jusque dans le crayon de Boucq qui représente tous ceux qui, à un moment ou à un autre, se sont présentés dans le prétoire : avocats, accusés, juges et témoins.

Des gueules masqués dont on se souviendra, des visages d'anges, des anonymes, des gens connus, des avocats...

Ah, Coco!

Ah, Riss!

Ah, la famille de la policière de Montrouge...



Les parents, les familles brisés, les rescapés, tous réunis dans un même chagrin.

Un témoignage lourd!


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Janvier 2015 - Le procès

Témoignage passionnant et essentiel d'un événement historique. Yannick Haenel relate jour après jour les débats de ce procès hors-normes avec beaucoup de justesse. Il nous permet (d'essayer) de comprendre, d'expliquer comment on en arrive à massacrer des gens en raison de leurs "blasphèmes" ou de leur religion.

En tant qu'élève-avocat, j'ai particulièrement apprécié les explications et la contextualisation des dessous d'un procès qui donne à cet ouvrage un caractère quasi pédagogique. On voit ainsi les attentes des parties civiles, les désillusions, les mensonges, les questions sans réponses mais aussi les moments d'humanité, de vérité, de pardon.

Je tiens aussi à souligner le talent de François Boucq qui arrive, par ses dessins, à transmettre beaucoup d'émotions et à faire vivre ce récit.
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Janvier 2015 - Le procès

Six ans après l’horreur, le procès des attentas de janvier 2015 s’est déroulé cet hiver. Le documentaire JANVIER 2015 LE PROCÈS en retrace jours après jours les débats.

Ce début de mois de janvier 2015, je m’en souviens ! Tout le monde en France s’en souvient ! Chacun découvrait sur ses écrans des scènes de guerre en plein Paris. Des fous hurlaient dans la rue en tirant sur tout ce qui bougeait. Et, puis, on apprenait l’horreur : des journalistes et des dessinateurs satiriques assassinés, ici, à Paris. Comment était-ce possible ?

Et, comme si cela ne suffisait pas, il y a eu trois jours d’horreur : le siège de l’Hyper casher de Vincennes et celui de l’Imprimerie de Dammartin-en-Goële. Ces images sont à jamais présentes dans nos souvenirs…Du 2 septembre jusqu’au 13 décembre 2020 s’est tenu le procès d’assises des attentats.

Le documentaire JANVIER 2015 Le PROCÈS retrace les quatre mois, jour après jour, des débats à travers deux types d’écriture, celle de Yannick Haenel, romancier et chroniqueur de Transfuge depuis 2010 et de Charlie Hebdo depuis les attentats et François Bocq, dessinateur de bandes dessinées.

216 pages qui décrivent avec énormément de pudeur l’horreur vécue par chacune des victimes venues témoignées.

Impossible d’en parler comme d’un livre ordinaire !

Impossible de qualifier le talent de Yannick Haenel et les mots qu’il choisit, pour dire simplement la parole de chacun qui dit souffrance et combat pour continuer à vivre. Surtout pour dire et redire, toujours et encore, l’horreur que sont de tels actes. Mais, la force de vie et d’amour qu’il faut pour qu’elle dépasse la mort.

Et puis, tous ces visages croqués par François Boucq que l’on découvre masqués mais jamais muets dans ce prétoire. Leurs silhouettes et leurs attitudes dessinées pour entrer dans nos mémoire ! Quelle force !

Difficile de rester calme devant certaines réponses des accusés ou de leur entourage qui font tout pour ne pas se sentir concernés ! Mais le texte de Yannick Haenel redonne de humanité y compris aux accusés.

Car, c’est ce j’ai pris conscience à la découverte de JANVIER 2015 LE PROCÈS, l’attitude des accusés. Je savais déjà les liens entre délinquance et islamisme radicale. Mais, là, c’est une évidence, avec en plus un mauvais goût qui reste de lâcheté et de mensonge.

Un procès est un espace de neutralité où les faits y sont exposés, décortiques, analysés. Chaque partie y confronte sa vérité espérant que, ici, la cour y adhère. Car ce procès d’assise était sans juré. De plus, l’action publique s’est arrêtée par la mort des trois responsables. Alors pour ce procès, il s’agit de personnes condamnés pour avoir apporté une aide dans la préparation et la réalisation des actes terroristes.

Alors, même si Yannick Haenel et François Boucq n’avaient jamais suivi un procès, leurs émotions sont palpables, fortes et le plus souvent difficilement supportables. Il faut s’arrêter, poser le livre et respirer. Puis de nouveau le reprendre …

Pour moi, JANVIER 2015 LE PROCÈS est appelé à rester dans ma bibliothèque pour être relu et redécouvert au fil du souvenir et au fil des nécessités… Indispensable !

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/03/02/janvier-2015-le-proces-yannick-haenel-francois-boucq/


Lien : https://vagabondageautourdes..
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Je cherche l'Italie

Dans ce livre, on retrouve tous les ingrédients qui font la littérature de Yannick Haenel.



- Des réflexions critiques sur la société actuelle qui sonnent juste, notamment sur la ruine culturelle et politique (malheureuse) de l'Italie.



- Des réflexions sur l'art en général qui ressemblent, néanmoins, à ce que l'on pourrait appeler un "Syndrome de Stendhal", ce qui constitue un point faible du roman : en résumé, l'auteur est tellement émerveillé à l'admiration des différentes toiles, architectures et sculptures italiennes que sa réflexion en devient quelque peu opaque, quelque peu incompréhensible pour le lecteur lambda, ce qui un certaine habitude chez lui, comme j'ai déjà pu le constater dans À mon seul désir, ce qui est dommage...En effet, à plusieurs reprises, j'ai dû relire certains paragraphes à plusieurs reprises pour comprendre où il venait en venir, surtout quand il fait référence au grand théoricien de la littérature, Georges Bataille.



En somme, un livre très intéressant sur l'Italie, sa politique, sa culture qui se meurt et des réflexions philosophiques de l'auteur sur ses œuvres d'art. Intéressant mais qui est parfois difficile à lire pour un lecteur lambda, ce qui est un peu dommage, car un livre sur l'Italie et ses beautés mériterait parfois d'être moins opaque...
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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