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Critiques de Youssef Fadel (6)
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N'appelle pas, il n'y a personne

Une lecture dense, parfois difficile, mais d’une grande poésie. Le récit contient mille détails qui montrent la grande sensibilité de l’écrivain. Racontant une histoire d’amour lors de la construction de la grande mosquée de Casablanca. On découvre autant des récits intimes qu’une grande fresque historique du Maroc des années 1990, on s’attache aux personnages, on voit les transformations progressives de la société, contrastant avec l’immuable soleil, l’océan, le sable et le vent.

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Un joli chat blanc marche derrière moi

Youssef Fadel a connu l'emprisonnement après avoir écrit La guerre en 1974, pendant le règne d'Hassan II. Ce souverain, s'il n'en est aucunement le héros, est au coeur d'Un joli chat marche derrière moi, roman corrosif et acerbe décrivant les ravages sur la vie quotidienne des citoyens d'une monarchie rigide et absolutiste, qui ressemble parfois à un royaume d'absurdie. Fadel alterne deux récits, ceux d'un père et de son fils, qui se sont peu connus et ne se rencontreront pas, dont le sort, de plus en plus tragique, dépend plus ou moins directement de la volonté du monarque. Le plus vieux est bouffon du roi et ne voit que bassesses et servilité autour de lui. Sa disgrâce sera comme un arrêt de mort. Son fils est soldat dans une guerre où l'on ne voit jamais l'ennemi (au Sahara) et qui n'est pas sans rappeler Le désert des tartares. Son destin, à lui aussi, sera assez peu glorieux. Les deux hommes vont dériver, perdre des attaches sentimentales qu'ils n'ont pas su préserver. La style délié de Youssef Fadel, imbibé d'humour noir, rend la lecture plutôt agréable. On en retient avant tout la description sans concession des mesquineries et de la petitesse du genre humain quand un régime est dirigé par une sorte de père Ubu.
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Un joli chat blanc marche derrière moi

Voilà pourquoi j'aime tant lire, me suis je dit en terminant ce livre. Il y a tant de livres différents et tant de façon de lire un même livre! Il s'agit là d'un bijoux. Je ne connaissais pas Youssef Fadel mais je vais d'ici peu acquérir son dernier livre.

Inutile de vous raconter l'histoire pour une 3e fois j'aimerais juste vous donner l'envie de le lire. Youssef Fadel fait vivre 2 voix, 2 histoires qui sont chacune 2 approches de la façon dont un artiste, dans une dictature, peut prendre sa place. Il y a le rire qui sert le despotisme en étant son écho (les blagues de Balloute ne sont en réalité que moqueries et lui permettent surtout de préserver son statut comme n'importe quelle collaboration, jusqu'à un certain point) et le rire qui dénonce le despotisme. Le fils, lui, a choisi ce trait mais il dénonce aussi le système des partis politiques qui eux aussi baignent dans la corruption pour survivre. Son honnêteté le conduira à un profond dénuement. Ce livre aborde, de façon sensible et poétique la façon dont on peut être manipulé dans une dictature qui s'immisce partout, même dans les relations de voisinage..c'est une vraie belle découverte d'une e écriture engagée, risquée, un livre qui permet de réfléchir et prendre de la distance avec des thèmes très actuels. J'ai été très déçue de mes dernières lectures américaines contemporaines et cette lecture vient à point nommé. Pas de fioritures ni de prétention, c'est clair, et l'auteur atteint son but avec un style que j'aime particulièrement.
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Un joli chat blanc marche derrière moi

C’est l’histoire de Balloute, artiste de la place Jamaa El Fna à Marrakech, qui sa vie durant sera bouffon au palais du roi Hassan II avant de finir oublié de tous. Et de son fils Hassan perdu au milieu de cette guerre du Sahara et dévoré par l’amour qu’il porte à sa femme.



Balloute talentueux conteur, blagueur ira conter fleurette auprès du roi, le divertir et le faire rire, multipliant les hilarités de ces mesquins en costumes trois pièces, il apprendra ainsi les intrigues de ceux qui gouvernent et les rouages du pouvoir. Mais il y apprendra aussi l’injustice que subit son peuple. Son Fils Hassan quant à lui, obligé de quitter son épouse, connaitra à ses dépens les méandres d’une guerre absurde.



L’histoire alterne entre le père et le fils pour nous dépeindre une société où la liberté d’expression entraîne la prison ou bien dans le cas de Balloute une mise à l’écart sans aucune explication, la perte de son univers et de son statut social, une disgrâce qui lui fera perdre la tête. Il en est de même pour son fils Hassan qui entrainé dans une guerre qu’il ne comprend pas perdra quant à lui aussi ses repères, sa vie, son amour.

L’auteur nous pousse à comprendre le despotisme de ces années de règne sous Hassan II, il dénonce la polygamie et la misère de son peuple ; mais surtout nous montre comment les hommes changent de génération en génération un père volage engendre un amoureux transi et le désir de faire rire animent pourtant ces deux êtres dont la mort va les rattraper chacun à sa manière.



Ce récit ne finit pas en conte de fées, il me laisse un goût d’espoir perdu d’avance, de désolation pour ces personnages qui finalement ne sont pas si fictionnels que ça car nombre de jeunes gens ont vécu pareille mésaventure. Le talent de conteur de Youssef Fadel apparaît simplement dans ses mots, ils nous font vivre l’histoire, marcher aux côtés de Balloute, on est à Marrakech, on est dans le désert aussi à la recherche d’une gazelle, on est dans cette maison aux senteurs de citrons et de fleur d’oranger, on est dans ces rues marocaines qui ont fait naitre la joie et la colère. Une très belle découverte.



Un roman à deux voix, celle d’un homme assoiffé de reconnaissance et de son fils assoiffé de vie :


Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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N'appelle pas, il n'y a personne

Un livre vraiment extraordinaire...

Je n'ai pas trop les mots car il était vraiment bien écrit avec des mots juste.

Il se déroule au Maroc et raconte l'histoire d'amour presque impossible entre, Osmane et Farah. Deux carrières difficilement coordonnées.

Le titre du roman est inspiré d'une chanson de Fayruz, très grande chanteuse du monde arabe.
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Un oiseau bleu et rare vole avec moi

Avec maestria, Fadel entremêle les voix de Zina, de sa soeur, ancienne putain, d'Aziz, mais aussi du gardien du bagne, et même d'un chien... Il passe du passé au présent, revient à l'enfance de chacun, avant de les projeter à une autre période de leur vie.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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