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Critiques de Yûsuke Kishi (236)
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La Maison noire

Deuxième roman que je lis de Yûsuke Kishi et comme pour "La leçon du mal", j'ai été captivée en quelques phrases.



L'intrigue monte crescendo et est très addictive.

On est prit dans ce récit sordide, une arnaque à l'assurance-vie qui va mettre le personnage principal dans une situation délicate et très très dangereuse.



L'auteur sait comment intégrer à son histoire des parties psychologique et philosophique intéressantes. Il décrit les scènes d'horreur juste comme il faut sans s'acharner.



Un roman qui montre de nouveau la noirceur de l'âme humaine à l'extrême opposée avec la culture de la société japonaise dans ce roman.
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La leçon du mal

Je viens vous parler de littérature japonaise. Je n'ai pas l'habitude et cela a donc été un petit parcours du combattant pour m'approprier

Le nom des personnages. Je me suis emmêlé les pinceaux au départ. Puis, quand j'y suis parvenue, j'ai pu me plonger pleinement dans le récit.



Ce qui ressort le plus, c'est une impression d'un Patrick Bateman (du film American Psycho) Japonais. On sent le côté psychopathe de cet enseignant que tous adulent. Tous? Non trois élèves ont démasqué leur professeur... à leurs risques et périls.  Je ne vais pas trop en dévoiler pour ne pas divulgâcher.



Concernant l'écriture, quand on parvient à s'approprier les personnages cela va mieux. Un bémol pour moi. Je suis loin d'être une fan des pavés livresques. J'ai donc trouvé ici quelques longueurs qui ont un peu gâché ma lecture.  Parfois,  j'ai trouvé qu'il y avait trop de détails. Mais cela ne reste que mon point de vue. Certains apprécient que cela soit bien détailler pour bien visualiser.

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La Maison noire

Dans son roman "La maison noire", Yûsuke Kishi n'hésite pas à nous entortiller dans ses mots comme une araignée enroule sa proie enfin piégée dans sa toile. J'ai eu l'impression d'avancer à pas de loup sur un fil qui tanguait de plus en plus au fur et à mesure de ma lecture, alors que j'étais déroutée dans mes hypothèses par des rebondissements qui venaient les anéantir.

Je n'aurais jamais pensé que les assurances-vies dont les japonais dont très friands puissent faire l'objet d'un thriller aussi troublant et suffocant. L'auteur nous propose ici un thriller basé sur les méandres de la psyché humaine, dans tout ce qu'elle a de plus violent. Il tisse une trame au millimètre près, chaque mot est pesé, on suit le personnage principal Wakatsuki, assureur calme et professionnel, dans une enquête qui ne le/nous laisse pas indemne, avec des images sanglantes dont on se passerait bien (mais que la sociopathe que je suis a adoré). Certains passages obscurs et d'étranges coïncidences peu crédibles s'éclaircissent finalement dans les dernières pages, ce qui contribue à faire de ce roman un excellent thriller, que j'ai  trouvé cependant peu moins perturbant que "La leçon du mal", qui fut ma lecture coup de cœur de l'an dernier.
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La leçon du mal

Je vous le disais il y a quelque temps, je reprends mes lectures littérature d’Asie cette année. J’ai commencé avec la découverte d’un auteur : Yusuke Kishi. Peu de ses romans ont été traduits en français mais les éditions Belfond ont l’air d’avoir pris l’affaire en main ! J’ai donc pu découvrir La Leçon du mal.



Pour faire court et ne pas vous en dire trop : Hasumi est un jeune prof d’anglais charismatique apprécié de tous dans le lycée où il travaille. Il règle les conflits avec les élèves et les enseignants, c’est une perle rare. Néanmoins, 3 élèves ne sont pas dupes et soupçonnent Hasumi de cacher sa vraie nature…



C’est une lecture que je ne conseillerai pas à tout le monde, la violence y est décrite sous toute ses formes tout le long de notre lecture. Cependant, le travail de l’auteur est incroyable, il a réussi à me faire douter du roman que j’avais entre les mains. Après avoir lu le résumé, on s’attend immédiatement à entrer dans un monde de terreur et sanglant. Et c’est justement là la force de l’auteur, on se laisse bercer voire endormir très facilement au début du roman et j’ai dû relire le résumé plusieurs fois pour me rassurer au sujet du livre que j’avais choisi. A l’instar de son personnage principal, Hasumi, l’auteur nous embobine et on se retrouve à lire les lignes d’un manipulateur.



Ce triangle auteur-lecteur-Hasumi est très prenant et on finit par se laisser mener dès la fin du premier chapitre. J’ai compris trop tard la duperie et la chute fût d’autant plus brutale dans la seconde partie du roman. C’est dans cette partie que l’auteur réveille son lecteur et lui fait comprendre qu’il a fini par accepter l’inacceptable et qu’il est temps de montrer ce que cela signifie. Le mal est insidieux est bien encré dans chaque page du roman, à tel point que l’on finit par trouver cela normal (enfin presque).



J’ai vraiment apprécié le style de Yusuke Kishi, ce fût vraiment une très bonne découverte et je compte lire son second roman La Maison noire qui a été publié aux éditions Belfond cette année !



Bonne lecture à tous,
Lien : https://leschasseusesdelivre..
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La Maison noire

J'ai découvert La maison noire grâce à une opération Masse Critique, et je remercie chaleureusement les éditions Belfond et Babelio pour cette opportunité. Moi qui ne suis pas une habituée du polar proprement parlant, j'aurais pu passer à côté de cet auteur et cela aurait été fort dommage pour moi. Car ici il ne s'agit pas d'un simple polar, mais d'un thriller psychologique et aussi dans un second plan d'un portrait de la société japonaise des années 90. Il se trouve que j'ai passé ma vingtaine dans l'Extrême Orient, qui me fascine toujours autant avec ses multiples faces, et j'adore replonger dedans par la lecture, même quand c'est pour explorer ses abîmes les plus profonds, parceque ils font partie intégrante des peuples et civilisations.

L'histoire elle même est plutôt classique et même relativement prévisible: meurtres, harcèlement, arnaque aux assurances... Mais c'est le style de l'auteur en apparence très simple et rythmé, sa façon de ficeller son storyboard avec une séquence cinématographique, sa capacité de tenir le lecteur en apnée qui rendent le roman addictif et que j'ai fortement appréciés. Ça demarre assez banalement, ça monte crescendo, pour arriver à son apogée dans les derniers chapitres, j'avoue que j'ai fermé à double tour chez moi hier soir!

À découvrir absolument pour tout fan de polar, thriller, horreur et culture japonaise!
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La leçon du mal

Roman étonnant.. Un peu de mal à rentrer dans ce livre au début. Décontenancée par le nombre de personnages, difficiles à se remémorer avec leurs noms japonais... Mais au bout de cinquante pages, on est pris par l intrigue et on ne lâche plus.. Portrait angoissant d un psychopathe. On espère juste que ce type de personnage n existe pas dans la vraie vie.
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La leçon du mal

À la croisée d'un Battle Royale et d'Hannibal Lecter, ce véritable page turner se lit d'une traite. Courte période de mise en place, montée progressive dans l'horreur, alternance présent-passé... Tout est fait pour scotcher le lecteur et cela fonctionne très bien. Une occasion à saisir, comme le narrateur ne manque jamais de le faire.
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La leçon du mal

Un roman palpitant pour bien commencer l’année !



Au sein d’un huis-clos intimiste, au plus profond des pensées des personnages, on découvre celles de Seiji Hasumi, un professeur de lycée. Ambitieux, manipulateur et psychopathe, il est prêt à tout pour assouvir ses désirs d’ascension sociale, profitant de son charisme et de sa minutie pour parvenir à ses fins. Il semblerait néanmoins que certains élèves ne soient pas dupes. En essayant de découvrir qui se cache derrière ce professeur, ils n’auraient jamais imaginé de conséquences si horrifiantes…



D’une écriture acérée comme un couteau, cinglante et franche, on est happés par cette histoire très dérangeante mais en même temps passionnante ! On est enfermés dans les pensées du personnage, tant et si bien qu’on en est souvent écœurés. Tout ce qu’il pense semble tellement décalé et malsain que cela paraît irréel. Mais une fois plongés dans cette ambiance si particulière, on n’arrive plus à en sortir. Yûsuke Kishi réussit dès lors parfaitement bien à nous immerger dans son histoire, à nous impliquer dedans. On est tellement horrifiés par les actes et pensées de Seiji Hasumi qu’on s’attache très vite aux trois élèves qui découvrent peu à peu la vérité, priant presque pour qu’ils parviennent au plus vite à leur but.



En effet, si la 1ère partie met du temps à mettre en place tous les personnages, les enjeux et les décors de l’histoire, elle se révèle nécessaire pour planer l’attente et laisser au livre la possibilité d’exploiter tout son potentiel lors de la 2nde partie. Tout s’enchaîne alors très vite, si bien qu’on ne voit plus rien venir ; l’horreur devient innommable ; on alterne entre l’angoisse et l’espoir de voir le professeur échouer jusqu’à arriver à l’apothéose, à cette fin absolument magistrale ! On la pressent mais on ne veut pas y croire et pourtant, les pages défilent et l’horreur décrit s’accentue de plus en plus. J’en tremblais presque et en avais le souffle coupé. Je ne pouvais me détacher de ce qui était raconté. Le retournement de situation dans les dernières pages est également complètement inattendu et finit par nous achever dans notre surprise.



De plus, à travers le regard de Seiji Hasumi, on découvre une société très renfermée sur elle-même, avec ses codes propres. Il est dit dans la 4ème de couverture que c’est cette société qui a rendu le professeur aussi violent et dérangeant. Pour ma part, je considère plutôt que le personnage se sert des attentes de la société et de ses coutumes comme appuis pour exécuter ses plans,

Il n’en reste pas moins que cela reste très intéressant à découvrir et à déchiffrer, laissant sous-entendre l’existence d’un problème bien plus profond et complexe dans la société japonaise.



En bref, un roman très marquant et malgré un début qui m’a laissé dubitative, la fin en vaut largement le détour et me marquera pendant un certain temps, comme lorsque l’on se réveille d’un cauchemar, ce que ce roman est peut-être bien…

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La leçon du mal

Retour en littérature japonaise après une longue absence. Cette fois-ci avec ce thriller qui ravira tous les fans du genre : on peut dire que l'auteur Yûsuke Kishi n'a pas lésiné sur les moyens à sa disposition pour fournir frissons, angoisses et palpitations à son lecteur-rice. Je n'ai pas compté le nombre de morts disséminés dans son roman, mais pour un pays vieillissant, j'imagine qu'il a mis un bon coup de poignard à la courbe démographique japonaise, d'autant que dans l'ensemble, les victimes sont jeunes. Le récit sort pour la première fois sous forme de roman en France, il a auparavant connu une première publication, mais sous forme de manga chez Kana et a été adapté à l'écran. Je ne suis certes pas une lectrice de mangas, mais j'avoue ma curiosité à le découvrir sous cette forme. Yûsuke Kishi a reçu à deux reprises le Prix de l'Association d'horreur du Japon, et après la lecture de La leçon du mal, ça n'étonnera personne. 



Tout prend forme dans un lycée public japonais, et on s’apercevra au fur et à mesure avec étonnement des différences entre le pays nippon et la France. Seiji Hasumi occupe la place de professeur d'anglais, l'un des préférés des élèves, et de professeur principal de la classe de 1ère 4. Très proches des élèves, soucieux de leur sort à chacun, le professeur est également membre du comité de surveillance. Rien ne lui échappe, ni les problèmes de harcèlements, ni les accointances ou inimitiés entre élèves, encore moins leurs points forts et faibles, leur caractère. Et pour cause, Hasumi est un maniaque, un obsédé du contrôle, un manipulateur, en bref, le psychopathe dans toute sa splendeur, ou plutôt dans toute sa laideur. Le professeur parfait le jour cache en réalité ses côtés sombres sous la couche en acier trempé de son armure qu'il s'est confectionné au fur et à mesure des années. La plupart des lycéens et de ses collègues s'y laissent prendre, à ce charme vénéneux de cet homme qui parvient à apprivoiser femmes et hommes, filles et garçons. Tous s'y laissent prendre, ou presque, dont le couple de corbeaux, avec cette scène assez terrifiante, qui ouvre le roman et qui annonce la couleur du récit.



Ce roman se décompose en deux parties. La première qui montre un Hasumi évoluant dans son environnement, le lycée et son domicile, une première partie en lenteur qui montre la façon dont le professeur d'anglais résout ses problèmes, et la façon dont il fiche les élèves. Une partie composée de flash-backs dans le passé de Hasumi, celle qui nous permet de cerner la psychose de l'homme, sa profondeur, son immuabilité. Et ce n'est pas la méthode douce qu'il emploie, le dialogue, la conciliation, un arbitrage dans les règles et apaisé. La justice chez lui est toujours biaisée, il est juge et bourreau, il est conseil de discipline à lui seul. Il est tout-puissant : il punit par le chantage, il tient les gens à la gorge et il aime ça. Mais chez ce genre de personnage, le chantage, c'est la méthode douce. En ce qui concerne la méthode forte, les châtiments sont irréversibles ou presque, je vous laisse le plaisir de la découverte. Cette première partie révèle et expose la violence, psychologique et physique, de Hasumi, une violence ancienne, qu'il porte en lui depuis toujours, qui ne demande qu'à exploser. L'homme est d'une inventivité féroce quand il s'agit de torturer son prochain, l'air de rien, et de chapitre en chapitre, cela devient aussi fascinant, hypnotisant, pour le lecteur, d'observer l'endroit et l'envers du masque du parfait professeur qu'il s'est forgé au fil du temps. D'observer la célérité d'esprit qui est la sienne, sa perversion, pour trouver la moindre faille de son interlocuteur, et d'en tirer profit au maximum. Fascinant mais terrifiant.



La seconde partie occupe peut-être le dernier tiers du récit. Comme un chant du cygne de Hasumi. Tueur par opportunisme, par facilité, et par plaisir, il devient tueur de masse. Car l'auteur s'est permis une faille, trois lycéens qui doutaient de la sincérité de l'homme, et dérangés par cette façade si superficielle. Deux adolescents et une ado qui se sont mis en tête de le démasquer, un trentenaire avec dix longueurs d'avance et dénué du moindre sentiment quel qu'il soit, prêt à tout pour défendre son masque sociable, cela donne un massacre en règle. La menace de voir se fissurer cette façade d'homme charmant, social et honnête provoque un ultime soubresaut d'autodéfense : et quand on sait que l'homme n'abrite qu'une coquille vide, on peut s'imaginer l'ampleur du désastre. Prédateur parmi d'autres prédateurs, les flash-back détaillant son curriculum vitae bien garni d'expert-tueur et de manipulateur donnent froid dans le dos, spécialement les fois où la vérité menaçait de faire jour. 



Aucune longueur inutile pour ce roman qui en contient pourtant presque six cents, chaque page a son importance, elle entretient la tension qui devient de plus en plus palpable à mesure que les adolescents s'approchent du véritable Hasumi. Elles contribuent également à fabriquer un monstre hypertrophié qui ne parvient plus à se contenter du cadre des apparences sociables que le professeur d'anglais veut bien donner à voir. C'est un thriller à part, ou les policiers ne sont que de rares apparitions, laissant place à une observation sociale de cette toile d'araignée qu'a minutieusement filé Hasumi dans le lycée qui est devenu son terrain de jeu et de crime. J'attends avec impatience la sortie éventuelle d'un autre roman de Yûsuke Kishi, qui est parvenu à me couper le souffle le temps de quelques heures.
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La leçon du mal

Seiji Hasumi, professeur dans un lycée au Japon, est un homme très charismatique, séduisant et extrêmement intelligent. Il est admiré de tous, élèves et collègues. Il est dévoué, toujours prêt à rendre service et se porte volontaire chaque fois que l'on a besoin d'aide. Mais ce jeune homme bien sous tous rapport cache sa vraie personnalité et pour cause, c'est un psychopathe. Il ne ressent aucune émotion, aucune empathie, il est pervers, manipulateur et est prêt à éliminer quiconque se met en travers de son chemin.



"Le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d'échecs où chaque prof, chaque élève s'apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manœuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée."



La mise en place du décor et des personnages m'a paru interminable. Une première partie où il ne se passe pour ainsi dire rien. Le rythme très lent et la multitude de personnages aux noms tous ressemblants ont bien failli avoir raison de mon enthousiasme. Mais en même temps, l'auteur, tout en douceur, ferre le lecteur avec son personnage, Hasumi, et il est désormais trop tard pour reposer le bouquin. On sent bien que le gars n'est pas tout net mais on est bien loin d'imaginer à quel point. Nous sommes dans la tête de cet être machiavélique et prenons part à toutes ses actions. J'avoue que pour moi qui suis une véritable éponge émotionnelle, j'ai beaucoup de mal à me mettre dans a peau d'une personne qui n'éprouve quasiment rien. C'est totalement abstrait et quelque part fascinant. Pas que j'admire ces êtres abjects, loin de là, mais je reconnais qu'ils m'intriguent.



Dans ce lycée, les enseignants sont tous ignobles et les élèves pas beaucoup mieux. Tout ce petit monde est fort peu sympathique et un peu trop caricatural. La personnalité de Hasumi se démarque d'autant plus. Au fil des pages, des flashbacks nous en apprennent plus sur son passé et nous prenons peu à peu conscience du monstre qui se cache derrière.



Dans la seconde partie tout s'accélère est le lecteur mis sous tension assiste impuissant à une escalade de la violence. Les meurtres se succèdent à un rythme effréné et ça vire au cauchemar dans un huis-clos infernal.

Même si le dénouement est prévisible, j'étais au bord de l'apoplexie.



Malgré la lenteur du début et peut-être un manque de crédibilité, ce fut une excellente lecture que je recommande aux amateurs de sensations fortes. Un livre parfait pour cette journée d'Halloween.

Bons frissons !
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La leçon du mal

Une première partie vraiment rythmée, dans les méandres psychologiques d'un serial killer en puissance, professeur d'anglais bienveillant en apparence…

Mais ça c'est pour mieux amadouer ses élèves et les personnes qui l'entourent…

D'ailleurs, beaucoup ne résistent pas, allant jusqu'à lui confier des secrets, qu'ils auraient mieux fait de garder pour eux !

L'histoire commence avec deux corbeaux qui ne cessent de l'observer, évidemment notre charmant professeur va trouver un bon moyen d'éliminer les volatiles de son environnement… D'ailleurs ce ne seront pas les premiers.



Notre cher professeur a dressé une cartographie très détaillée des personnes qui l'entourent (il tient une fiche sur chacun, glanant des infos de-ci de-là) et va pouvoir commencer à jouer "sérieusement".



Si Seiji Hasumi est un grand malade, les autres personnages du livre ne sont pas en reste, chacun affrontant ses démons et ses secrets inavouables comme il le peut…



Les professeurs et l'équipe pédagogique sont particulièrement gratinés dans cet établissement… Une chose est sûre : vous n'y laisseriez certainement pas vos propres enfants y étudier !



Une fois qu'on a infusé dans la première partie, histoire de bien poser les personnages, Yûsuke Kishi nous donne les clés de compréhension du professeur Seiji Hasumi en revenant sur ce qui l'a poussé à passer à l'acte, avant un final au summum de l'art dans un déchaînement psychopathologique ébouriffant !



Voilà donc pour cette lecture d'automne un peu glauque, un peu épicée, un peu drôle aussi (on a le droit de rire du mal ? Certaines situations sont à "mourir" de rire…) : parfait pour entamer un cycle de lectures effrayantes !



J'ai un peu retrouvé l'ambiance de la série sud-coréenne Squid game (pour ceux qui ont regardé la série sur Netflix…).



Un "American Psycho japonais" qui joue avec les codes de la société japonaise pour mieux s'en affranchir et les critiquer.

Ne me reste plus qu'à découvrir l'adaptation du cinéaste japonais Takashi Miike.



Cruel, drôle et très intelligent.

Une traduction efficace et ciselée de Diane Durocher.

Yûsuke Kishi est membre de l’association Mystery Writers Japan.
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La Maison noire

Avez-vous déjà souscrit à une assurance-vie ? Si c'est le cas ne lisez pas ce roman noir qui va vous glacer le sang. Et si vous n'en avez pas, vous n'aurez plus du tout envie d'en souscrire une, une fois le livre refermé.

La maison noire est un roman sombre qui nous plonge dans la vie de Wakatsuki, employé plus que modèle d'un cabinet d'assurance qui va se retrouver confronté à l'horreur.

Au coeur du Japon, où la culture des assurances semblent bien plus poussée que la nôtre, où les fausses déclarations pour toucher le pactole semblent monnaie courante, et où les débiteurs des yakuzas sont contraints de s'automutiler pour éponger leur dette, on plonge au côté de Wakatsuki dans les abîmes de cette maison noire.

Une lecture que je n'ai pas réussi à lâcher, le style de Yûsuke Kishi est d'une grande fluidité et très addictif. Bien que certaines tournures et situations ont hérissé les poils de la femme que je suis, j'ai fini par préféré mettre ça sur le bénéfice de l'intrigue et un chouia sur la différence de culture et de tradition. J'ai apprécié la plongée au coeur de la psychée humaine et ce qu'elle renferme de plus sombre. Et de ce côté j'ai été servie, avec en prime de l'arachnologie...pas sûre que ce soit pour mon plus grand plaisir.

Je suis bien tentée de lire la leçon du mal maintenant...



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La leçon du mal

Ce roman fait très adolescent, une simple histoire d'un professeur, manipuleur et tueur en série, mais que c'est agréable à lire !



On va suivre ce fameux professeur, Seiji Hasumi. C'est quelqu'un de très séduisant et un parfait professeur d'anglais. Tout le monde l'aime et en est même amoureux. Totalement fou depuis petit, on va avoir droit à quelques passages de son enfance, ce qui rappelle beaucoup Johan Liebert dans Monster. Mais 3 de ses élèves vont sentir qu'il y a quelque chose de bizarre, vont mener l'enquête, et vont enfin découvrir ce qui se cache réellement derrière le masque.



Ce qui va déclencher une suite d'événements tous plus gores que les précédents. Petit teaser : bloqués dans l'école la nuit.



J'ai adoré ma lecture du début à la fin. Certaines scènes sont limites (pédophilie), mais j'aimais tellement l'ambiance que je n'y prêtais pas réellement attention. (Attention, ceci n'est pas prôné dans le livre, c'est évidemment vu comme quelque chose de mal).
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La leçon du mal

On plonge dans la noirceur de l'âme humaine, avec un héros complètement débridé, sans aucune retenue, ni empathie. Il suit sa propre morale, ses propres règles.

On est à la limite du roman d'horreur, avec parfois des incohérences inhérentes à ce genre. Un bon shoot d'adrénaline en tout cas.
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La leçon du mal

J’ai trouvé l’écriture assez plate, ça manque de relief, de figure de style. Peut-être est-ce dû à la traduction française qui a estompé davantage de style de l’original japonais. J’ai trouvé la scène de fin assez peu crédible, l’auteur s’est arrangé de certaines situations selon moi. Bref, on a envie de savoir comment se termine l’intrigue imaginée par l’auteur, donc on va jusqu’au bout quand même.
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La Maison noire

L'histoire

Kyoto 1996, employé dans une compagnie d'assurances, Shinji Wakatsuki effectue son travail avec rigueur, traquant les fausses déclarations, fréquentes par appât du gain !

Sa vie personnelle est un peu chaotique, il dispose de peu de temps libre pour voir sa petite amie Megumi. En outre, perturbé par un événement lié à son enfance, une fois seul, il s'adonne aisément à la boisson...

Un jour, le jeune homme est appelé pour un constat dans la maison de la famille Komora. C'est le début d'une véritable descente aux enfers !



Mon avis

Un thriller psychologique japonais original, qui sort des sentiers battus.

J'ai eu un peu de mal au début avec les noms propres et les explications concernant le monde des assurances.

Dans la seconde partie, le suspense est au rendez-vous, le côté psychologique est spécialement développé, on ressent une tension évoluant crescendo, vers une fin en cliffhanger.

L'auteur nous entraîne dans la noirceur que peut revêtir l'âme humaine, nous montrant ce dont certains sont capables par cupidité...

C'est donc un avis en demi-teinte, je n'ai pas retrouvé le côté horrifique qui était annoncé, je m'attendais à tresaillir comme dans certains films japonais de la fin des années '90. Même si l'histoire est intéressante, j'ai trouvé le rythme très lent.

Mais avouons que planter le décor d'un thriller dans une société d'assurances, c'était une gageure !
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La leçon du mal

Ce livre est d’une puissance rare qui vous embarque dans un récit prenant et cauchemardesque. Les trois parties de l’histoire vont crescendo vers l’horreur pour finir dans une longue et incroyable dernière partie que j’ai lu en retenant mon souffle. L’écriture est précise et parfaitement adaptée au récit.



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La leçon du mal

J'ai acheté ce roman par curiosité. Un thriller plutôt dur par un auteur japonais, c'était pour moi une découverte qui pourrait valoir le détour.



La leçon du mal présente l'histoire de Hasumi prof d'anglais au lycée privé de Machida qui verse dans la folie meurtrière.



Alors je n'avais pas vraiment lu le résumé donc j'ai été surpris de voir au fur et à mesure Hasumi devenir fou et tuer tranquillement un peu tout le monde. Ce n'est pas l'aspect qui m'a le plus gêné mais comme il est présenté comme quelqu'un de respectable au début c'est surprenant.



Par contre dès le début il m'est apparu que l'écriture était au mieux moyenne et souvent assez médiocre. J'ai retrouvé ici une pauvreté littéraire que je vois rarement. Le décors est planté sans grand enthousiasme et une bonne partie de la représentation des lieux n'est même pas suggéré. C'est un lycée japonais, à vous de vous le représenter sans description ou peu s'en faut.

Incidemment l'écriture semble vite assez "rêche". Il y a beaucoup d'action et une description minimale aidant à comprendre ce qui se passe mais ... C'est minimal donc on ne peut pas bien visualiser chaque scène.

De même les personnages sont présentés par archétypes. C'est assez commun au Japon mais franchement ce n'est pas un point positif. On a donc l'intello, l'extravertie, le sportif, le musicien, etc etc ...



Au delà de ces aspects c'est la seconde partie qui fait vraiment défaut. Plus je lisais le roman et moins je le trouvais crédible. Hasumi qui est censé être très intelligent enchaine les bourdes plus stupides les unes que les autres. A côté de lui, les lycéens font des déductions basées sur rien tandis que la police ne comprend strictement rien.

Encore une fois on est dans le stéréotypes de ce que le Japon fait. Prenez la seconde partie de Death Note et vous aurez exactement les mêmes poncifs.

Je passe sur l'aspect sexuel qui en devient ridicule. L'infirmière qui se tape tout les gamins, les profs qui se tapent leurs élèves ( combien ne couchent pas avec des élèves ). Un peu c'est crédible mais là ça n'a aucun sens. Cela dit les relations entre les personnages m'ont semblé fausses régulièrement.



Je passe sur l'aspect tuerie sans grand intérêt qui m'a laissé complètement froid. Pour une apothéose c'est assez redondant.



Bref, une livre qui se laisse lire mais loin de l'éloge dithyrambique qui lui est faite. Côté thriller il y a bien mieux à lire.
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La leçon du mal

Je ne m'attendais pas du tout à ça quand j'ai commencé La Leçon du Mal. La quatrième de couverture cache plutôt bien son jeu.

Je pensais qu'on resterait dans quelque chose de très psychologique tout au long du roman. C'est le cas mais le dans le dernier tiers du bouquin m'a bien surpris comme il faut !

C'est incroyable de voir l'engrenage qui se met en place dans la tête du personnage principal et le choix de s'engager sur un chemin sans retour en arrière possible. La lecture est simple mais on imagine le travail d'ampleur en amont de la part de l'auteur pour arriver à un tel résultat. Chapeau l'artiste !

Un bon roman noir à recommander à un public averti.

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La leçon du mal

Je pense qu'on aime détester ce personnage principal. On souhaite son échec tout en lisant ses réussites. On est dans la confidence de ses manipulations millimétrées tout en espérant l'erreur qui cassera l'engrenage.

Je n'avais jamais lu cet auteur et c'est une découverte en fanfare. C'est un gros livre, du genre où je me plonge en regardant régulièrement où j'en suis de toutes ces pages. Et puis je l'ai dévoré. La traduction est bonne, les phrases s'avalent. On est avec ces lycéens et leurs particularités, avec ces professeurs, avec ces personnages qui font le petit monde sur lequel le personnage principal à la main mise. Il y a un plaisir à se glisser du côté de la cruauté.

Je dois souligner que des scènes ont pu me gêner, à base de relation sexuelle et de forte manipulation psychologique professeur/élève. Donc trigger warning !!
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