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Critiques de Yûsuke Kishi (243)
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La leçon du mal

Un loupé pour moi qui m’attendais à un vrai thriller machiavélique en lisant le quatrième mais c’est une histoire pour jeune très jeune adulte qui se la joue cours des grands…. !

Très déçue sure qu’il fera sans doute fuir des lecteurs qui ont voulus commencer la littérature asiatique par cet ouvrage qui n’est absolument pas représentatif du style !

Lourd, confus et puéril, aucun tact à la 160 ième page j’abandonne sans regret mis à part celui de l’avoir payé ce prix exorbitant…

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La leçon du mal





Seiji Hasumiest LE prof d’anglais idéal : impliqué auprès des élèves, sachant les motiver, proche de la direction sans en faire trop, utilisant des méthodes pédagogiques innovantes. Il anime également un atelier de conversation anglaise.



Dès les premières pages, on se prend d’affection pour ce prof adoré de ses élèves.



De tous, sauf d’un petit groupe qui émet des doutes sur sa personne.



Et petit à petit, au fil des pages, on découvre un homme au passé sombre qui cache une personnalité loin d’être lisse.



J’ai aimé découvrir jusqu’où pouvait aller Seiji Hasumi. Et il va loin, très loin.



J’ai aimé la seconde partie en huis-clos dans le lycée, un soir de préparation de fête.



J’ai aimé suivre les différentes réactions des lycéens face au drame.



J’ai aimé que le prof utilise des expressions anglaises dans certaines situations, citations qui sont traduites.



C’est le premier roman de cet auteur japonais ayant reçu de nombreux prix au Japon traduit en français. Et j’espère bien que ses romans précédents et suivants le seront bientôt.



L’image que je retiendrai :



Celle de La complainte de Mackie que chante Seiji Hasumi régulièrement.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-l..
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La leçon du mal

Mais qui est Seiji Hasumi ? Professeur respecté par ses pairs et ses élèves ?

Le récit va surtout tourné autour de lui mais de nombreuses thématiques sont abordés : le harcèlement, la folie, la manipulation, le chantage, la tricherie, l'adultère, la sororité...le tout au sein d'un établissement scolaire.



Je ne m'attendais ni à une histoire aussi vaste, ni à la tournure du récit. Il y a de nombreux personnages et je m'y suis un peu perdue. Cependant je comprend l'impact que ce livre à pu avoir au Japon par les arguments cités en début de paragraphe, par la froideur également du personnage principal que se soit dans le domaine personnel (sexuel) ou plus tard dans le récit.
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La Maison noire

C'est mon premier livre de cet auteur et j'ai adoré avoir peur. Plus qu'un simple roman policier c'est un roman d'épouvante qui se déroule sous nos yeux ahuris. Shinji Wakatsuki travaille pour une grosse compagnie d'assurances. Il doit se rendre chez un client qui a expressément demandé à le rencontrer. En arrivant, il découvre le lieu sombre et malodorant où vit son client Monsieur Komoda. En entrant dans la maison noire, il sera le premier à découvrir « accidentellement » le corps pendu du fils de la maison. Bientôt la famille Komoda vient réclamer la prime de décès pour ce « suicide ». Wakatsuki est persuadé qu'il s'agit d'un meurtre pour toucher l'argent de l'assurance, mais comment le prouver ? Son enquête commence le menant tout droit en enfer. Le début est une lente combustion, mais peu à peu la tension s'installe et le cauchemar commence. Personne ne peut imaginer ce qui va advenir de Wakatsuki , un suspense affolant s'exerce sur vous, vous clouant au fauteuil.J'ai apprécié d'en apprendre plus sur l'enfance du personnage de Wakatsuki avec son propre rapport au suicide, son mal-être, sa culpabilité qui l'empêche d'être heureux avec sa petite amie. L'atmosphère glauque et éprouvante est bien rendue, l'inquiétude s'empare du lecteur pour ne plus jamais le lâcher. L'auteur possède un style direct et acéré pour développer les aspects psychologiques des différents personnages. En tant que française j'étais aussi intriguée par le rapport au travail s’exerçant dans cette compagnie d'assurances et j'aurai voulu lire le fameux livre regroupant toutes les arnaques à l'assurance, il y en a des corsées. Vous l'aurez compris j'ai passé un excellent moment de lecture même si je me suis sentie malmenée par un scénario incroyablement choquant et horrifique. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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La Maison noire

Le personnage principal, Wakatsuki, travaille dans un cabinet d'assurances à Kyoto. Son rôle est de vérifier les avis de décès et l'absence de fraude, avant de verser les sommes dues aux bénéficiaires. Un jour, il découvre, dans des conditions (très) suspectes, le corps d'un garçon pendu qui se serait suicidé. Komoda, le bénéficiaire, insiste pour percevoir rapidement l'argent de l'assurances.



Je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman dont j'espérais beaucoup : un enquêteur qui n'est pas un policier, le cadre d'une compagnie d'assurances, le Japon aux usages et coutumes parfois si étranges.



La mise en place m'a paru longue, avant la découverte du corps qui lance véritablement l'intrigue. Et une fois ce fameux corps découvert, il se passe encore du temps avant qu'une autre avancée réelle n'intervienne. Je n'ai jamais cru aux hésitations, aux doutes, concernant le suicide ou non du premier jeune homme. L'enquête policière n'avance pas, Wakatsuki n'avance pas beaucoup plus. L'histoire m'a paru factice et sans finesse, dénuée de crédibilité, et je ne me suis attachée à aucun personnage.



Et puis, je ne sais s'il s'agit du style de l'écrivain ou de la traduction, mais l'écriture ne m'a pas emballée. La simplicité des phrases et les longueurs ont rendu ma lecture laborieuse, sans compter la naïveté de Wakatsuki, de certaines pensées ou comportements : je me suis ennuyée et suis tout simplement passée à côté de ce livre.



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La Maison noire

Quel plaisir de retrouver la littérature japonaise… Un pur enchantement… En revanche, c’est la toute première fois que je lis un ouvrage qui me plonge dans l’univers macabre, feutré et pragmatique des assurances !



Après quelques pages seulement, la première question qui m’est venue à l’esprit a été : peut-on véritablement être heureux de se lever chaque matin et d’avoir pour tâche initiale de consulter le nombre de morts du jour ?



Ce qui pourrait étonner plus d’un lecteur occidental et que j’ai plaisir à retrouver tant cela m’apparaît comique, c’est la manière dont les employés japonais accueillent et traitent leurs clients. Cette politesse poussée à l’extrême, donnant l’impression que ces salariés sont prêts à littéralement s’écraser pour satisfaire leur clientèle me choque toujours un peu.



À la Shôwa Seimei, les conseillers voient défiler toutes sortes d’individus et certains rendez-vous se révèlent parfois bien pénibles et savent laisser une trace dans la mémoire des guichetiers.



Wakatsuki est heureusement suffisamment expérimenté pour gérer les situations les plus difficiles, voire les plus embarrassantes. L’exemple en est, ce coup de téléphone passé par une vieille dame, d’une simplicité bouleversante. Dès ce minuscule passage, j’ai senti toute la singularité du talent de Yûsuke Kishi. L’art de sublimer l’ordinaire pour en extraire l’extraordinaire. Quelques mots et tout fait sens, tout prend vie et le réel s’évanouit.



Wakatsuki a de prime abord une existence équilibrée. Il a un bon poste à la Shôwa Seimei, il est en couple avec la charmante Megumi, n’a pas de dettes ou de casier judiciaire dissimulé. Cependant, certains souvenirs ne cessent de le hanter et prennent forme dans des cauchemars morbido-arachnéens.



Lorsque l’on grandit, on comprend vite que les monstres ne vivent que dans les livres pour enfants.

Jusqu’au jour où vous en rencontrez un…



Wakatsuki va se retrouver enseveli, envahi, engoncé dans une relation toxique, néfaste, dangereuse, comme sortie de nulle part, brisant par-là son quotidien monotone mais tellement rassurant.



Comment peut-on se retrouver d’un seul coup dans une machination perverse et gratuite ? Wakatsuki est-il devenu paranoïaque ? Se fait-il des idées de quelques détails étranges ?



Ce qui est certain, c’est que certaines rencontres vont le bouleverser et le changer à tout jamais…



Le niveau d’angoisse et de pure peur est phénoménal ! Une merveille d’écriture, de suspense, un crescendo irrésistible qui nous mène vers les flammes de l’Enfer !

Mêler autant d’élégance à de l’horreur est un véritable don ! Ce livre fait peur, je vous le dis ! Tout est amené avec une finesse qui m’a ravie de bout en bout.



Si comme moi, vous êtes amateurs de films d’horreur et de littérature japonaise, vous allez jubiler… Pour tous les autres, vous allez également vous régaler ! Ce livre est empli de talent, d’intelligence, de psychologie ; mêlant une critique de la société japonaise, les clichés sur les tueurs en série, le monde cruel du travail au Japon, les dérives et la corruption au sein du monde fermé des assurances… La richesse de ces pages semble sans fin.



Je n’ai qu’une envie, me jeter sur La leçon du mal, que je n’ai pas encore dévoré !



La maison noire est un livre émouvant, beau, effrayant, ultra réaliste, qui empêchera certains de tomber dans les bras de Morphée…
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La leçon du mal

Évidemment, vu le sujet du livre, on ne peut s'empêcher de penser à " American psycho ". Autant le dire tout de suite, la comparaison ne tourne pas à l'avantage du roman de l'auteur japonais. On ne retrouve pas la plume acerbe de Bret Easton Ellis et sa critique du néolibéralisme triomphant des années 80.





Après, je vais juger ce roman pour ce qu'il est, en dehors de toute autre référence. Ça commence plutôt mal, le premier tiers du livre ( 200 pages tout de même ) est consacré à la présentation des personnages et du contexte, soit un nombre ahurissant de patronymes cités en rafale. Le problème, c'est que l'auteur n'a donné aucune profondeur psychologique à ses sujets ( sauf le tueur, bien sûr, et encore…) et on est bien en peine de ressentir un tant soit peu d'empathie pour l'un d'eux. Bref, je me suis bien ennuyé.





Ensuite, on arrive au premier meurtre, suivi de nombreux flash back décrivant la psyché du prof psychopathe et son parcours criminel très chargé. En fait, c'est à un véritable jeu de massacre auquel on assiste. Les meurtres aux modus operandi divers et variés se succèdent à un rythme stakhanoviste ( on se demande quand même comment un type qui zigouille depuis l'adolescence membres de sa famille, collègues, amis, élèves, ne provoque qu'une légère suspicion de la part de quelques personnes, et peut perpétuer son hécatombe sans être inquiété plus que ça, mais passons…) entrecoupé de passages longs et ennuyeux.





Il eût fallu pour relater ce carnage une écriture nerveuse, mordante, ironique, teintée d'humour noir. Las, le style de Yûsuke Kishi est plat, purement narratif et totalement dénué de second degré. Et, je me répète, il eût fallu aussi s'attarder sur quelques protagonistes et leur donner une vraie consistance, plutôt que de citer un nombre hallucinant de personnages qui n'apportent rien au récit. Difficile dans ces conditions de s'intéresser, ne serait-ce qu'un minimum, à ce récit. 





Même le portrait du tueur est bâclé. Et que dire du final, qui aurait dû être un climax en termes de suspense et de tension, sinon qu'il est à l'image du reste, c'est à dire (très) long et terriblement ennuyeux, répétitif et pour couronner le tout, très peu crédible.





On sait que ce livre a inspiré un manga et une série Télé. En fait, j'ai eu l'impression, au contraire, d'avoir eu entre les mains une adaptation littéraire bâclée d'une série Netflix pour ados ( ce n'est pas péjoratif..). Rarement, je me répète, je me suis autant ennuyé en lisant un bouquin. Avec un sujet pareil, il fallait le faire. Une très grosse déception.



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La leçon du mal

Oh la la quelle catastrophe. L'américain psycho japonais qu'il disait en 4ème de couverture...non mais c'est pas possible. Ce roman est laborieux. Mal écrit ou mal traduit. Complaisant. Un jeu de massacre sans intérêt rempli d'invraissemblances. Avec des pistes que l'auteur ouvre parfois puis abandonne sans qu'on sache pourquoi....et j'avoue que je n'ai rien compris à la fin qui doit avoir une signification particulière puisqu'elle donne son titre au roman.
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La leçon du mal

Un roman époustouflant que je n’ai pas pu lâcher! Il m’a fallu trois jours, dont un dimanche entier pour en dévorer les 540 pages et voilà plus d’une semaine que je bûche pour vous écrire cet article. Parce que j’aimerai vous transmettre tout le génie que renferme ce roman, toute la finesse de son écriture et que c’est compliqué de le faire sans vous gâcher la surprise!

Publié en 2010 au Japon, devenu phénomène de société, il est adapté en film par le remarquable et controversé Takashi Miike et en manga. Ce sont les Éditions Belfond qui nous le propose en français pour cette rentrée littéraire 2022.

Construit en deux partie, la première s’emploie à distiller tout le génie du professeur Hasumi. Au lycée Shinkô Gakuin de Machida, ville provinciale de Tokyo, il est le professeur le plus charmant, le plus séduisant, le plus charismatique. Véritable enseignant dévoué tant à sa mission de façonneur d’esprits qu’à la vie quotidienne de ses élèves et au bon fonctionnement de l’établissement. Le jeune homme est fin, drôle, toujours prêt à voler au secours des uns, à aider les autres, à combattre les injustices et le harcèlement, à dénouer les conflits. Ses collègues l’admirent, ses élèves l’adorent.



On comprend au fil des pages qu’Hasumi a façonné sa classe, comme une expérience scientifique: choisissant avec soin ses élèves. Ainsi, il est le professeur principal d’un groupe constitué des têtes brûlées du lycée mais également des premiers de classe, d’une fine équipe fidèle à sa personne et de quelques jeunes fragiles qu’il peut aider et contrôler. En fait, Hasumi contrôle tout le monde. C’est son but ultime, son réel plaisir dans la vie: le contrôle.

Par un fin jeu de stratégie, il se rend utile, voir indispensable dans leur quotidien. Il est charmant et méthodique, amusant et compréhensif, autoritaire et juste.

Dans un lycée japonais, votre fonction ne s’arrête pas quand sonne la cloche. Votre travail fait partie intégrante de votre vie, au delà des horaires, au delà du salaire, c’est un titre. La vie du Japonais est régie par ce principe: vous êtes. Ce qui engendre des situations qui n’arriveraient jamais sous nos latitudes. La sphère privée n’a pas les même contours et l’investissement personnel pas du tout le même. Tout le système éducatif est basé sur l’obéissance, l’empathie et des valeurs de coopération, que ce soit entre élèves ou professeur. Un établissement scolaire se doit de fonctionner avec ces valeurs et Yusuke Kishi s’emploie a pervertir tout cela. C’est très amusant à lire et c’est un terrain de jeu très riche pour notre professeur…



Leçons pour faire du lycée où vous travailler votre royaume:

Ne pas se précipiter

Se rapprocher de ses collègues et de ses élèves

Les étudier méthodiquement

Construire son réseau d’informateurs

Trouver les failles de chacun

Avancer ses pions

C’est à ce moment-là que vous pourrez éliminer les nuisibles et chasser les indésirables



Quand tout ceci est mis en place, que l’auteur vous a présenté toutes les personnalités et leurs fêlures, les liens qui les unissent ainsi que les dessins de chacun, que toute la face sombre du professeur Seiji Hasumi vous à été instillé, la seconde partie du roman peut s’ouvrir.

Et là opère le génie d’écriture de Yuskue Kishi.

Vous avez échafaudé des plans, imaginé des atrocités, vous attendez fébrilement que l’ignominie se déroule sous vos yeux parce que vous avez compris que Hasumi est un monstre. Manipulateur, calculateur, pervers et prêt à tout pour assoir son pouvoir! Un être violent qui élimine quiconque se met en travers de sa route. Sa route? Encore et toujours, prendre le contrôle! Et là encore, Yusuke Kishi m’a bluffée. Parce que je ne m’attendais pas à cette apothéose. J’avais imaginé bien pire, bien plus dégouttant, bien plus glauque… Du coup je me demande si le monstre ce n’est pas moi! J’avais imaginé pire mais moins fou! Parce que cette fin est folle! Génialement folle! Un terrifiant jeu de chat et de souris qui vous emporte dans une frénésie hallucinante de violence pure!

Et c’est géniale!



Le talent de Yusku Kishi est dans son style d’écriture effrénée, sa narration fluide et dans la psychologie de ses personnages. Il construit un roman sidérant où le lecteur prend plaisir à découvrir les mécanismes d’un psychopathe! La leçon du mal n’est pas un roman gore, c’est un roman violent, intense et cynique sur nos masques sociaux!

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La leçon du mal

Hasumi est un professeur d’anglais du lycée de Machida particulièrement apprécié de ses élèves, à très peu d’exceptions près, et prenant à cœur ses tâches supplémentaires de responsable de la surveillance et de professeur principal de la 1ère 4. Quelques-unes de ses élèves en sont amoureuses, et Un roman plutôt éprouvant à lire, d’autant qu’au bout de nombreuses pages sanglantes on en vient à se lasser…Dommage car l’auteur réussit au départ à rendre son personnage principal attachant, pédagogue innovant et charmeur, qui passe d’actes en actes de plus en plus répréhensibles tout en sifflotant. J’avais hâte de le terminer pour m’en détacher comme d’une chose poisseuse qui rend mal à l’aise.
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La leçon du mal

Lecture assez difficile à noter.

L'écriture est très fluide et je n'ai pas du tout vu les 200 premières pages passer. Après cela, on plonge toujours un peu plus dans l'horreur, le glauque et le difficilement soutenable. La seconde partie permet de s'immerger dans la psychologie de notre protagoniste principal et de mieux saisir les contours de sa personnalité en se basant sur des épisodes de son histoire.

Même si j'ai trouvé intéressant le quotidien de ce psychopathe, je pense qu'on aurait pu s'abstenir de certaines scènes de violence tant dans la description que dans la construction du personnage.

La fin m'a parue plus précipitée,



Cela reste une lecture assez marquante surtout vu le contexte actuel et qui ne peut pas laisser indifférent.
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La Maison noire

La maison noire est un des premiers romans de Yûsuke Kishi. Paru en 1997, il est seulement traduit en français aujourd'hui. J'avais découvert cet auteur l'an dernier avec La leçon du mal, un roman original dont l'intrigue se situe dans un lycée, roman que je ne suis pas prête d'oublier.

Yûsuke Kishi entraîne cette fois-ci son lecteur dans une compagnie d'assurance, secteur assurance-vie. C'est un milieu qu'il connaît bien car il y a travaillé.

Je me suis amusée du comportement du personnel de la compagnie d'assurance, toujours extrêmement poli avec les clients, limite obséquieux, malgré les soupçons d'arnaques qui sont très nombreuses. L'intrigue avance lentement, l'auteur mettant soigneusement en place une machination diabolique. Ce récit rapporte un fait de société assez choquant. J'imagine évidemment que ce thriller est un condensé poussé à son paroxysme de toutes les horreurs et violences dans les cas d'arnaques à l'assurance-vie.

Ce que j'apprécie particulièrement dans les romans japonais, c'est le dépaysement. Avec ce deuxième roman (pour nous Français) Yûsuke Kishi ne déroge pas à la règle. Il décrit, avec une bonne dose de cynisme, la société japonaise des années 1990. Les valeurs traditionnelles sont abandonnées au profit d'une modernité où l'immoralité pousse aux excès.

Comme dans tous les romans japonais, la lecture n'est pas toujours aisée, il faut retenir des noms qui parfois se ressemblent et dont on ne sait jamais si ce sont des prénoms ou des noms de famille. Mieux vaut ne pas s'arrêter dans la lecture mais, happée par l'intrigue, je suis allée tellement vite que, cette fois-ci, ça ne m'a pas gêné.

Merci aux Editions Belfond et à Babelio pour ce Masse Critique
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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La Maison noire

La maison noire est le second roman de l’auteur Yûsuke Kishi traduit en français (après La leçon du mal) mais il a été initialement publié en 1996, au Japon.



Wakatsuki est un agent d’assurance spécialisé en assurance-vie. Chaque jour, l’employé-modèle épluche les nécrologies et doit regarder si tous les critères sont remplis pour que sa société verse les indemnités aux bénéficiaires ou non. Un jour, un client nommé Komoda l’invite à se rendre chez lui pour une formalité. En pénétrant dans cette maison sinistre et sordide, Komoda et Wakatsuki constatent le suicide du beau-fils de Komoda. Très vite, l’assureur a des doutes. Est-ce un meurtre mis en scène afin de toucher les indemnités ? Wakatsuki n’est pas au bout de ses surprises…



Si ce roman a été écrit il y a près de 30 ans, je l’ai trouvé très moderne. Certains passages abordent des problèmes sanitaires et environnementaux et on se rend compte que ceux-ci n’ont malheureusement pas changé et sont même aggravés.



Dans La maison noire, j’ai particulièrement aimé l’ambiance qui devient de plus en plus sombre et inquiétante au fil des chapitres. Certains points de l’intrigue sont prévisibles sans que cela gâche le plaisir de la lecture. On bascule progressivement dans l’horreur, ce qui est loin de me déplaire.



Pour conclure, un thriller japonais réussi et passionnant, une thématique originale et une fin à la hauteur de mes attentes. Oserez-vous pénétrer dans la maison noire ?
Lien : http://romansurcanape.fr/la-..
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La Maison noire

Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour ce roman.



Deuxième roman de l'auteur et un beau coup de cœur dû à cette montée de l'intrigue angoissante.



Wakatsuki s'ennuie dans son boulot aux assurances décès. Il en parle à sa petite amie, il traine des pieds pour intervenir quand certains clients viennent en colère réclamer leur argent à l'accueil... Quand on lui demande de venir en personne pour faire le point sur les assurances vie dans une maison d'un assuré et qu'il y découvre un enfant pendu dans sa chambre, tout bascule dans sa vie perso et pro.



Il s'interroge sur cette découverte qu'il pense non fortuite. A tel point qu'il va avoir l'accord de ses supérieurs pour enquêter en parallèle de la Police. Est -il en face d'une arnaque aux assurances la plus macabre qui soit?



A partir de ce moment, l'histoire devient tendue, mais l'auteur avance pas à pas. Après m'être faite une opinion plutôt tranchée, j'ai été happée par les rebondissements machiavéliques et malmenée. J'ai adoré ça !



Yûsuke Kishi va au-delà de la simple intrigue, car nous naviguons dans l'ambiance japonaise, avec sa manière de poser les scènes, presque douce et poétique, pour mieux nous harponner ensuite! La manière d'appréhender les faits est décriée par l'auteur, il surfe sur les dérives de sa société, les travers qui permettent l'émergence de cette folie.



Roman passionnant qui pourra vous secouer!



Enjoy!
Lien : https://saginlibrio.over-blo..
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La leçon du mal

Un thriller addictif?



Hasumi

Reika.

... avait-il, comme elle la capacité de discerner le vrai du faux ?...



Un collège privé japonais, avec sa population d'enseignants et responsables divers, parfois inquiétants, ou peu adaptés à leur poste, certains pistonnés ? soumis à un chantage ?

L'enseignement privé a donc mauvaise réputation, par opposition au secteur public... élitiste.

Des animaux sont sacrifiés, par un très empathique et psychologue prof d'anglais, dès les premieres pages, dont le corbeau Hugin... Munin s'échappe . _ ce sont les référents du dieu Odin du mythe nordique,représentant l'Esprit et la Mémoire du Dieu borgne, passeurs entre les 2 mondes_

En fait, ce psychopathe, très sociable et empathique, va nous embarquer dans un suspens addictif et terrifiant.

".... si son jugement ne vacillait pas, c'est qu'il voyait le monde d'un oeil dépourvu de la moindre compassion.

Une fois qu'elle eut abordé cette théorie, tout lui sembla soudain faux. "(p. 62)

Je ne divulgache rien, car la 4e de couverture présente ainsi ce pavé de 534 pages.

. ... Aussi le rêve du premier chapitre  est-il une inquiétante présentation de la suite des évènements .



les uniformes complets à l'école _avec port de la cravate et de chaussons d'interieur _ une idée à expérimenter dans nos colleges et lycees ? Apres tout nous ne sommes pas à des années lumière du pays du soleil levant !

Non ? Ah bon...



Ah, cette aptitude qu'auraient certains personnages du roman à percevoir l'inquietant, l'anormal

!

Le thriller se developpe ainsi comme une partie d'echec... Pas plus d'un coup d'avance par joueur....



Et les conséquences de ce drame affectent durablement le mode de pensée des anciens collégiens de l'institution... C'est ce que le dernier chapitre m'évoque...



Et bien sûr, un beau syndrome de Stockholm commence à prendre forme...



Est-ce crédible ? Pourquoi pas, les psychopathes psychologues, éduqués par leur culture à masquer leurs affects, peuvent permettre la réalisation de très bons romans noirs.



Deux détails oubliés ?

_ Qu'est devenu le compteur électronique de poche permettant une bonne comptabilité des effectifs visés ?

_Quel est le devenir de Munin, le corbeau survivant ?



Pour ce "thriller addictif" et cette découverte des collèges japonais : 4/5.

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La leçon du mal

Le mal à l’état pur



Présenté comme le American psycho japonais, La leçon du mal de Yûsuke Kishi est à la fois le portrait d’un psychopathe machiavélique et une critique acerbe de la société japonaise, de ses codes sociaux et de son ancrage dans le passé.



Sous ses airs de professeur idéal, impliqué pour ses élèves et bienveillant, Seiji Hasumi est un psychopathe. Il est prêt à tout pour arriver à ses fins ; redoutablement intelligent, il n’hésite pas à manipuler élèves comme enseignants sans jamais risquer de se faire démasquer.



Seulement, trois élèves ne sont pas dupes, mais qui va traquer qui ?



Ce thriller psychologique violent est très prenant, on est captivé par l’enchainement des évènements avec lesquels Hasumi jongle avec un calcul froid effrayant.



Un monstre charismatique, une tension qui va crescendo et une toile tissée brillamment, tous les ingrédients sont là pour nous fasciner et créer une atmosphère digne d’une partie d’échec, le trash en plus.



C’est un livre totalement addictif, mais je préviens, âmes sensibles s’abstenir ; si dans la première partie on découvre « tranquillement » où on met les pieds, la suite prend un virage gore…



Un thriller noir remarquable !
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La leçon du mal

Hasumi, professeur d’anglais dans le lycée privé Shinko, parvient à résoudre rondement et avec succès tous les problèmes et conflits survenus dans l’école. Adoré par ses élèves, apprécié par la plupart de ses collègues, il n’y a véritablement qu’une élève, Reika, et le chien de ses voisins qui se défient de lui.

Parmi le staff des professeurs sérieusement entamés, Reika redoute et se méfie surtout d’Hasumi parce qu’usant de ses charmes, il tisse la toile au coeur de laquelle il englue ses victimes.

Totalement dénué d’empathie, Hasumi a appris, tout jeune encore, à imiter les expressions liées aux sentiments, et comme il possède un don d’acteur effarant, il parvient aisément à tromper son entourage.

Il ne jouit pas tant, comme la plupart des psychopathes, de faire souffrir et de tuer ses victimes, non, sa vraie jouissance c’est de berner les autres et de les voir ensuite se dépêtrer dans la confusion et la peur.

Face à la naïveté et l’aveuglement de tous, Hasumi prendra de plus en plus de risques, sûr de demeurer impuni.

Un roman qui malheureusement, au lieu d’aller vers plus de nuances et de profondeur, verse dans l’excès et l’invraisemblance, sinon dans la farce.
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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La leçon du mal

RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022📚



Aujourd’hui, je vous parle d’une curiosité, d’un phénomène venant du Japon.



Bienvenue au lycée Shinkô Gakuin de Machida. Hasumi Seiji y enseigne l’anglais. C’est un enseignant adoré de tous. Il est professeur principal de la 1ère4, une classe soi-disant « à problèmes ». C’est lors d’un voyage scolaire qu’un groupe d’élèves apprend le suicide de quatre élèves dans un établissement où Hasumi enseignait avant d’arriver à Machida. Ces élèves un peu trop curieux vont fouiner dans le passé d’Hasumi, et cela ne va pas plaire au professeur parfait, dont le seul but est de contrôler le lycée…et qui est loin d’être aussi sympathique qu’il y paraît….



Hasumi va régler le problème de manière radicale : assassiner ceux qui le gênent et menacent de découvrir sa face cachée. Sauf qu’une fois l’engrenage lancé, Hasumi va se trouver débordé par son propre projet. Hasumi est quelqu’un de manipulateur et est un fin stratège. Le plan qu’il a imaginé dépasse l’entendement.



Le lycée est une micro-société, où chacun essaye d’avoir sa place, que ce soit dans le corps enseignant ou parmi les élèves. Les sujets abordés dans « La leçon du mal » sont les mêmes que l’on retrouve à l’extérieur, dans la vie réelle. Les personnages sont riches et détaillés : Tetsurō Shibahara, professeur de sport, harcèle sexuellement l’une de ses élèves. Takeki Kume, professeur d’arts plastiques, entretient une relation homosexuelle avec l’un de ses élèves. Shunpei Sanada, professeur de mathématiques, a un penchant pour l’alcool. Miya Yasuhara, élève de 1ère4, deviendra le jouet d’Hasumi, croyant jusqu’au bout à son innocence. Masahiro Tadenuma est un élément perturbateur de 1ère 4, détesté par toute sa classe. Le lieutenant Shimozuru était le policier chargé d’enquêter sur les quatre suicides dans l’ancien établissement de Hasumi.



« C’est vrai, mais de mon point de vue, il n’y a pas d’élèves « à problèmes ». Certains ont juste besoin d’un peu plus d’attention que les autres, voilà tout. »



La construction est particulière. Le récit débute plutôt tranquillement, avec la présentation des personnages, j’ai fait connaissance avec Hasumi et j’avoue l’avoir énormément apprécié au début, même si j’ai senti dès le départ qu’il n’était pas tout à fait net sur les bords. On se rend vite compte qu’il joue le rôle de quelqu’un d’à priori tout à fait normal, et pourtant il est complètement barré. On ne peut pas s’empêcher de se poser des questions sur les personnes de notre entourage. N’aurions-nous pas un petit psychopathe parmi notre cercle de connaissances ? Qui sait ?



Le récit prend ensuite un virage glauque et effrayant, le rythme s’accélère, le point d’orgue étant cette fameuse soirée, avec un découpage des chapitres minute par minute, de 18h25 à 22h20, saucissonnant le lecteur dans une oppression extrême. Un huis-clos étouffant dans un établissement scolaire, des élèves et des enseignants entre les mains d’un psychopathe. Un terrifiant jeu du chat et de la souris.



Quelques jours après la rentrée scolaire, le timing est plutôt bon….J’ai réunion avec le professeur principal de ma fille ce jeudi, nul doute que je vais scruter ses tics et langage corporel avec soin lol.



Là où j’ai eu du mal dans cette lecture, c’est avec, tout d’abord, les noms des personnages (forcément puisque c’est un roman japonais…), et leur nombre. J’ai vite pris des notes pour me repérer plus facilement sur qui est qui. Je vous conseille d’ailleurs de procéder de la sorte, vous verrez, vous profiterez bien mieux de votre lecture. Ensuite, il est vrai que j’ai trouvé la mise en place un peu longuette, je ne dirais pas que je me suis ennuyée, mais j’étais impatiente de découvrir la suite et le cœur du roman. Et quand j’y suis arrivée, je suis restée scotchée aux pages sans pouvoir lâcher le récit. Un dernier tiers à couper le souffle, vous n’en reviendrez pas intacts, méfiez-vous !



J’ai trouvé la plume de Yûsuke vive, maîtrisée, avec un talent certain pour accompagner son lecteur dans son histoire. Les changements de rythme, la psychologie poussée des personnages, l’esprit totalement retors d’Hasumi, ce huis-clos dans un lycée, je comprends tout à fait l’engouement de ce roman et son adaptation en manga et en film. L’écriture du Yûsuke est photographique et « La leçon du mal » peut facilement s’adapter, la preuve ! C’est toujours intéressant de voir ce qui plaît ailleurs. Les japonais sont friands de situation horrible et dégoûtante se passant dans un lieu réel.



Un roman à découvrir, permettant de s’ouvrir à autre chose. Un voyage étonnant dans l’horreur. Une très belle initiative des Éditions Belfond de proposer ce roman. Le travail de traduction de Diane Durochet est exceptionnel, arrivant à retranscrire parfaitement le style de l’auteur et le rythme d’écriture. Je n’ai jamais eu l’impression de lire une traduction, et ça c’est rare.



« La leçon du mal », un roman phénomène, ne passez pas à côté. Quant à moi, j’ai bien compris la leçon, pas de soucis !



Je remercie NetGalley et les Éditions Belfond pour cette lecture.



« Le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d’échecs où chaque prof, chaque élève s’apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manœuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée. »



#Laleçondumal #YûsukeKishi #Belfond #NetGalleyFrance
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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La leçon du mal

Première chronique sur le nouveau blog et pour vous présenter pas n'importe quel livre mais un coup de coeur ❤ avec #laleçondumal de Yusuke Kishi



Comme l'annonce la quatrième de couverture je me suis senti propulsé dans un American Psycho à la sauce Japonaise, hight level.



L'intrigue est brillante, la narration hypnotisant et le suspense affreusement insoutenable.



Un roman à la forte emprise psychologique qui joue avec vos peurs. Certainement une de mes plus riches expériences de lecture dans le monde de l'horreur et du gore.



Amateur de frissons vous avez trouvés votre Stephen King japonais.
Lien : https://laliseuseheureuse.bl..
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La leçon du mal

Un mort toutes les 10 pages, sans rime ni raison, c'est lassant... Je ne dévoile rien en disant ça, on sait dès le départ ou presque que Hasumi est un psychopathe tueur en série. De plus, pour l'occidentale que je suis, il est difficile de s'y retrouver avec les noms japonais. Je me suis accrochée, mais j'ai fini par renoncer.
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