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Citations de Yves Bigot (69)


 Il y a des gens qui disent que je ne suis pas une actrice. Ils ne disent pas cela d’une manière très gentille. Mais en fait, je pense qu’ils ont raison. Je suis toujours la même, dans la vie comme à l’écran. Je ressens les mêmes émotions que je dois exprimer comme si je les vivais vraiment. Si dans une scène, je dois pleurer, je pleure et je ne sais plus comment m’arrêter. Je ne me mets jamais dans la peau du personnage. C’est le personnage qui se glisse dans la mienne », explique-t-elle finement au journaliste alsacien Marcel Haedrich, qui dirige alors la rédaction de Marie-Claire.
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Elle a pris du plaisir sur ce film, où elle se sent belle, aimée, respectée, et se lie d’une amitié indéfectible avec la femme du producteur Jacques Gauthier, Christine Gouze-Rénal, sœur de Danièle Mitterrand, qui deviendra productrice à son tour, la première femme française dans ce rôle. C’est d’ailleurs elle, comme le rapporte Jeanne Witta-Montrobert dans La Lanterne magique, mémoires d’une scripte (Calmann-Lévy, 1980), la belle-sœur du futur président de la République, qui convainc Brigitte, « encore pudique » selon ses propres termes, de montrer ses fesses à l’écran le temps de traverser une rivière, en lui faisant remarquer que sa doublure « a le cul qui traîne par terre » et qu’on croira malgré tout que c’est le sien. « Je décide de m’asseoir sur ma pudeur du haut de mon cul, noblesse oblige », s’emballe la Bardot, dans ce style cru qu’elle affectionne. Elle tombe amoureuse
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L’expression du désir par Bardot est d’une telle vérité qu’elle induit, comme toujours le désir féminin, une menace pour les hommes, pour la famille, pour l’ordre social. Il eût préféré, comme beaucoup, qu’elle joue la pute, ou qu’elle en soit une, plutôt que de projeter cette représentation naturelle de l’envie, son pouvoir débordant, si déstabilisants et inquiétants pour le patriarcat. Le 24 février 1956, bien avant la sortie de Et Dieu créa la femme, Bardot a déjà un vrai grand rôle derrière elle, la preuve.
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Qui enflamme les libidos et les esprits, rayonne et lance déjà un conflit de générations, heurte la morale, jette les bases des guerres culturelles qui vont embraser l’Occident, mettre le feu aux poudres mouillées du Vieux Monde coincé, épuisé, disqualifié par deux guerres mondiales.
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Parce que Brigitte Bardot est une adolescente professionnelle. C’est une tentatrice qui suce son pouce. Ses rôles au cinéma sont le reflet de son attitude. Ils restituent son apparence physique comme ils le font de sa vie. 
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Les actrices américaines, comme les berlines américaines à quatre portes, semblent de plus en plus standardisées dans leurs lignes. Aucune fille de Hollywood ne peut jouer la femme d’un mécanicien ou même la fille d’un fermier de l’Ouest d’autrefois, sans être aussi soigneusement maquillée que la marquise de Pompadour et habillée comme une héritière. Par contraste, une actrice qui laisse ses cheveux aller dans ses yeux, qui semble capable de transpirer un peu et qui se tortille avec gourmandise quand elle embrasse un homme semble une révélation. Brigitte, pour être franc, peut se permettre d’ôter plus de vêtements qu’une star de Hollywood et oser des scènes plus risquées. »
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Yves Bigot
Elle possède cette chimie personnelle qui contraint le spectateur à retrouver au fond de lui-même ce qu’il aimerait oublier, ou que d’habitude il nie. » Ce faisant, le New York Times proclame : « Brigitte a conquis New York en trois semaines. Marilyn peut retourner poser pour des calendriers. 
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 Les intellectuels français voient quelque chose de particulier dans le personnage à peine vêtu de Brigitte Bardot… Pour les Parisiens, Brigitte Bardot représente moins une fille qu’une excitante attitude métaphysique. Elle symbolise la rébellion de l’éternel féminin, qui découvre que la vie est malheureusement parfois triste et fréquemment futile. Depuis la statue de la Liberté qui domine New York, aucune Française n’a projeté un tel faisceau de lumière sur les États-Unis. 
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« Je joue mon propre rôle, explique-t-elle à une presse sidérée. Je ne suis pas assez bonne pour jouer quelqu’un d’autre. C’est pourquoi j’aime les rôles simples, sexy, un peu fous. » Autant pour l’Actor’s Studio. Bardot se met dans un rôle, pas un personnage, elle est exactement à l’inverse de ses techniques : toujours elle-même, ou une version d’elle-même, quelle que soit la situation.
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 L’érotisme appartient à l’art. Mais l’exhibitionnisme, sous couleur et prétexte d’art, ne saurait être excusé que s’il est proposé avec habileté et discrétion. Tout un film basé sur la mise en valeur des avantages physiques d’une jolie fille, de ses impudeurs et de ses trémoussements, c’est fastidieux et assez déplaisant. Et pourquoi mêler Dieu à cette pauvre histoire ? »
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Toute la magie repose sur Bardot. Elle transmute le banal en sacré. Son apparition – telle Aphrodite surgie des flots – illumine le film, lui donne vie, une âme, une présence, lumineuse comme celle qui revendique la présence de Dieu dans le tabernacle des églises.
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Et Dieu créa la femme a beau être bricolé et improvisé, sans être autobiographique, il représente Brigitte, exprime sa personnalité, magnifie sa nature. Comme elle est, elles sont, exceptionnelles, et parfaitement en phase avec les aspirations de son époque, elle en sera la déesse, Saint-Tropez l’Éden, et le film une déflagration. « Nous n’avions jamais vu ça au cinéma. C’était insensé.
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La folie, évidemment, c’est aux autres qu’elle l’inocule, en jouant innocemment avec leurs sentiments, en renversant les rôles, en fuyant les convenances. Michel Tardieu, vulnérable puîné d’Antoine, mari de tangente, fera les frais de cette scie sauteuse, enfantine bombe sexuelle.
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Elle le reconnaîtra volontiers. « C’est Vadim qui a créé BB, même si Brigitte Bardot existait avant lui. Pour ce qui est du cinéma, il m’a beaucoup aidée. Il a changé mon état d’esprit. Il m’a notamment appris que les choses n’arrivent pas toutes seules comme par magie, qu’il ne suffit pas de bouger le petit doigt si on veut réussir : il faut travailler et savoir être patient.
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Roger Vadim, son mari, trompé sous ses yeux et ses caméras, lui offre là le plus beau et le plus suicidaire des hymnes, cadeau de rupture qui met en scène leur Passion, trahison et crucifixion comprises, puisqu’il annonce et scénarise leur inévitable séparation tout en la conjurant à travers ce monument annonciateur de la chute de dix mille ans de patriarcat monothéiste. Il a compris qu’elle lui échappait, que son besoin d’absolu, sa soif de bonheur extrême comme dans le délire des amants du Songe d’une nuit d’été était l’expression d’un besoin inextinguible. « Je voulais à travers Brigitte restituer le climat d’une époque. Juliette est une fille de son temps, qui s’est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société, et dont la sexualité est entièrement libre.
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« On voit une femme faire l’amour parce qu’elle en a envie, aimer un homme, puis un autre, et ne ressentir pour cela aucune honte, mais au contraire un sentiment de liberté grisant », décline en octobre 1975 dans L’Express Françoise Sagan, tropézienne comme elle, qu’elle dira sa « jumelle » et dont Jean-Claude Lamy écrira qu’elles « sont les sœurs siamoises d’une liberté qui préfigure mai 1968 ».
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« L’expression blessée, presque sauvage, qui se dessine sur le visage de Bardot – le choc terrible de l’amour trahi – véhicule une véritable tempête d’émotions. L’éternel débat pour savoir si Bardot est ou non une véritable actrice perd tout son sens devant une telle présence, un jeu si bouleversant. »
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Brigitte était une fragilité qui vivait sur le film, heureuse d’y être. Elle dégustait sa joie dans un grand verre, sans glace, et ne succomba jamais au génie de son metteur en scène… Aux frontières du royaume de Godard, elle fascinait, mais restait un peu en dehors du délire organisé qui régnait sur le film, bien qu’à certains moments elle fut grandiose, malgré elle : sa grâce. »
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« Alors voilà, le mythe BB, c’est fini. Mais Brigitte, c’est moi. Plus un bel objet, mais un être humain », dit-elle à Jours de France . Elle aura le courage, et la dignité, après avoir été la plus belle et la plus désirée femme de sa génération et de la suivante, de vieillir et de souffrir sans jamais faire appel à la chirurgie esthétique, claudiquant sur ses cannes en raison de son arthrose aux deux hanches, refusant de se faire opérer par crainte de l’anesthésie et des maladies nosocomiales, se moquant là comme ailleurs du qu’en-dira-t-on comme du Nip et du Tuck, assumant jusqu’au bout sa soumission à la Nature, qui en avait longtemps fait son plus bel ouvrage.
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C’est que BB ne se contente pas d’époustoufler, de séduire, elle crée du désir partout, en permanence.   Conséquence, les femmes veulent lui ressembler, les actrices la copient, les hommes veulent que leur copine lui ressemble. Elle est aussi bien la sauvageonne aux pieds nus de Saint-Tropez que la blonde iconique des nuits parisiennes ou la délicieuse et charmante ingénue du Swinging London, voire l’adolescente à la moue perverse de Lolita.
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