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Citations de Yves Bigot (69)


Les femmes sont tournées en ridicule. Elles sont fagotées. Les femmes ont perdu une notion essentielle : la mode est faite pour plaire aux hommes et non pour plaire aux femmes. » À Coco Chanel qui avait pourtant démodé la mode et ainsi partiellement commencé à libérer les femmes mais qui lui lance : « Habillez-vous chez moi et je ferai de vous une femme élégante », elle rétorque crânement : « L’élégance ? Je m’en fous. C’est vieux jeu. La couture, c’est pour les grands-mères. »
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Mais, comme toutes les plus belles femmes, BB ne voit que ses défauts et, pour un peu, se trouverait moche. « J’ai un nez déplorable. Il se fronce dès que je rencontre un homme, comme si je reniflais un bol de lait. C’est pareil pour ma bouche : la lèvre supérieure est plus lourde et charnue que l’autre. J’ai des joues trop rondes et des yeux trop petits. » Quand elle rit, elle met ses mains devant sa bouche : elle n’aime pas ses dents. Elle n’aime pas non plus son nez. Allonge ses yeux par des autographes de mascara. Or, elle a besoin de se sentir belle pour affronter les millions de regards qui l’attendent dès qu’elle sort ce nez dehors.
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La beauté ne se met pas en abscisses et en ordonnées, ne réside jamais dans la perfection, ni dans la symétrie dictée par un improbable nombre d’or, mais, au contraire, dans l’adorable monstruosité. Son long cou de cygne, cette nuque étirée, ses hautes jambes, aux cuisses attachées très haut comme une Africaine, sa taille de guêpe, ses hanches fines comme ses poignets, ses dents de lapin, sont parfaitement hors norme, mais ce n’est rien à côté de l’excentricité de sa bouche, à la lèvre supérieure aussi pleine que l’inférieure, presque plus, signe d’exagération enfantine et de je-m’en-foutisme insolent (aux États-Unis, avec pareilles caractéristiques, au plus fort des lois raciales, elle serait tombée sous la règle du one-drop of blood).
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C’était une monstrueuse célébrité, comme il n’en a pas été d’autre. Elle est la femme la plus photographiée au monde. Elle ne pouvait pas faire un pas, où que ce soit, sans que les objectifs ne cliquettent. » Henry Pessar a photographié et interviewé toutes les icônes de son époque, de John Lennon à Greta Garbo, de Mick Jagger à Mère Teresa, de Delon à Mike Tyson. Il juge malgré tout Bardot incomparable.
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BB et Bouquin partagent le même amour de l’authenticité, de la simplicité, d’une certaine pureté au service de la beauté, du panache. « Mon secret, c’est que je n’utilisais que de belles et vraies matières. C’était la mode du Nylon, qui permettait d’éviter le repassage. Moi, j’ai pris des tissus des années vingt et des années trente que tout le monde avait oubliés. J’ai habillé Rita Hayworth, Greta Garbo, Marlene Dietrich, folles de joie de retrouver leur enfance ou leur jeunesse. Brigitte, elle, ne les connaissait pas et a adoré cette façon désinvolte de traiter des matières nouvelles pour elle.
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Et en reprenant ostensiblement le pouvoir : « Son hyperféminité n’était pas une manière de courber l’échine devant le désir masculin. Elle incarnait le féminisme “différentialiste” qui affirme l’égalité des sexes sur fond de différence et fascinait les intellectuelles. »
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Elle n"a pas la beauté fatale mais aimable. Elle est belle comme une femme mais préhensible comme une enfant. Elle a le regard simple, droit. Elle s’adresse, chez l’homme, avant tout, à l’amour narcissique de lui-même. Si une femme comme ça m’était livrée, pense l’homme, je la ferais, jusqu’à la folie, à ma façon. Elle serait dépendante de moi comme une autre, et je pourrais, à son propos, enfin exercer toute ma volonté d’asservissement. Car une femme parfaite donne toujours à l’homme, de façon plus ou moins claire, la nostalgie de la femme perfectible, à l’infini, par ses soins, une matière sur quoi exercer, jusqu’à la barbarie, son omnipotence. »
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« Brigitte Bardot ne se soucie pas le moins du monde des autres. Elle fait ce qui lui plaît, et c’est cela qui est troublant. » Troublant, fascinant, pour ceux qui l’apprécient, l’admirent, voire la remercient, pour qui beauté et liberté conjuguées sont les traits magiques de la divinité. "Elle n’est ni dépravée, ni vénale. Il est impossible de voir la marque de Satan en elle et, pour cette raison, elle semble encore plus diabolique aux femmes qui se sentent menacées et humilées par sa beauté ",conclut Simone de Beauvoir.
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« Brigitte Bardot est le plus parfait spécimen de ces nymphes ambiguës. Vue de derrière, son corps mince et musclé de danseuse est presque androgyne. La féminité triomphe dans sa délicieuse poitrine. Les longues et voluptueuses tresses de Mélissande inondent ses épaules, mais sa coiffure est celle d’une négligée. Le forme de sa bouche est celle d’une muse enfantine, et elle semble en même temps faite pour le baiser.
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BB, c’est le sexe. Son avènement. À travers elle, Et Dieu créa le sexe. Pas étonnant qu’elle fût au cœur de tant de passions, de haines, de controverses, de désirs, de tensions, d’enjeux, de représentations, de conversations et de fantasmes. Parler de Bardot, c’est automatiquement parler de cul.
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« L’éternel féminin nous élève », concluait Goethe à la fin de Faust. Son portrait, désormais et pour longtemps céleste, c’est celui de BB. Woody Allen, qui s’y connaît en femmes et en comédiennes, l’atteste : « Brigitte Bardot restera à tout jamais la plus belle femme du monde. Je suis intimement persuadé qu’il n’existe rien de plus beau qu’elle sur terre. »
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À quatre-vingts ans, elle reste le « cas » Bardot, objet d’admiration, de scandale, d’études psycho-sociologiques, étrangère au pays de la gloire au sens propre (elle la déteste) comme au figuré (elle a refusé tous les ponts d’or de Hollywood), plus grande star que la France aura connue à ce jour.
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Soumise à un destin de flashs, de star et de bête curieuse, mais plus encore soumise à son instinct d’animal femelle parfaitement libre de son sang et de ses impulsions… Elle prit les droits naturels de sa beauté, de sa nature, et refusa les faux devoirs avec une belle énergie de guéparde. On la dota d’hommes qu’elle rejeta un jour, de paroles qu’elle se borna à interpréter, de malaises qu’elle se refusa à ressentir ouvertement… Elle était résolument anarchique. Elle était le succès, l’argent, l’amour, et elle ne voyait pas pourquoi ni à qui rembourser.
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" J’ai toujours eu l’impression que Brigitte Bardot avait en elle quelque chose d’Alice au pays des merveilles ", analysait astucieusement pour sa part Louis Malle. Elle aura pourtant du mal avec la magie transformative psychédélique de la seconde partie des années soixante, comme Robert Kennedy, mais pour une raison opposée : « Les hippies veulent qu’on reconnaisse leur altérité, mais les individualités jouent un rôle décroissant dans la société », se trompait-il dans le Time du 7 juillet 1967 ; plus généreusement en tout cas qu’Agatha Christie, qui n’aurait pas aimé la fêtarde BB : « Je n’ai aucune patience pour la jeune fille névrotique qui danse sur du jazz jusqu’au petit matin. »
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Les politiques ne l’impressionneront guère en effet, et elle ne se gênera jamais pour les solliciter, les interpeller, les tancer, avec un aplomb, une conscience de sa propre place centrale dans la société et dans sa propre légende tout à fait admirables – et stupéfiants. Giscard sera le plus empressé de ses courtisans. Chirac, un fan notoire, l’appelle « ma petite biche ».
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" Bardot, c’était la France dans le monde, un rayonnement et une beauté extraordinaires. Je la trouvais sublime », déclare à Henry-Jean Servat (Bardot, la légende, Hors-Collection, 2006) Alain Delon, qu’elle avait rencontré une première fois à l’initiative de Cinémonde en 1958 pour un shooting hot, consacré aux « plus beaux baisers du monde ". "Elle est l’image de la France depuis soixante ans et le sera encore très longtemps. "
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Elle a un regard où se lisent les sept péchés capitaux et une bouche maquillée de confiture. Une élégance de pur-sang », commentait Cinémonde. C’est effectivement là toute sa modernité : dans ce retour vers le futur, ce sens de la mythologie en marche comme saura également le créér en temps réel le rock, des Who à Bruce Springsteen, instable, imprévisible, indomptée, cathartique, comme la rock star qu’elle est sans le vouloir/savoir.
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Une petite fossette au menton complète dans le sens de la gaminerie charmante ce visage qu’on calomnie en disant qu’il n’a qu’une seule expression ; il en a deux : l’érotisme et l’enfantillage. Le cinéma s’en est servi exactement comme il convenait : un petit personnage aux frontières de l’enfance, du viol, de la nymphomanie. » En combinant les rôles d’ingénue et de vamp, les archétypes d’enfant terrible et de femme fatale, Brigitte Bardot incarne l’éternel féminin dans toutes ses facettes, et ne se contente pas d’être une déesse : elle est la déesse, fondamentale, primordiale, définitive. Immortelle.
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Elle incarne effectivement l’idéal mythique de liberté sexuelle pour la génération des Beatles : longs cheveux blonds, corps d’adolescente sportive et look négligé. On a l’impression qu’elle sort du lit, pas maquillée, cheveux empilés sur la tête ou tombant jusqu’aux seins. Elle porte des chemises d’homme ou des vêtements sexy qui laissent voir sa chair à une époque où ce n’est pas habituel, et donc très excitant. Change d’amant comme de chemise – comme un mec, ce qui est très effrayant. Mais s’affiche disponible, ce qui est très engageant. Et devient l’objet d’un fétichisme inédit.
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Sa beauté, son talent, sont incontestables, mais elle possède autre chose d’inconnu qui attire les idolâtres d’un âge privé des dieux », s’exaltait Jean Cocteau à son sujet en octobre 1962 dans la revue Stop . BB a été la première star de l’ère moderne. « Elle était à elle seule le leitmotiv et le modèle à suivre. C’est avec elle que tout a changé », affirme A. A. Gill, le critique vedette du Sunday Times . "Elle menait les sans-culottes à l’assaut de Hollywood pour donner naissance à un nouvel âge de liberté, d’égalité, de fraternité et de sexualité. "
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