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Citations de Zechen Xu (29)


Cette année-là, il ne s’est rien passé, dans la rue des Fleurs, à part l’arrivée d’une femme. Elle y est apparue la veille du jour où la pluie des prunes a commencé, et elle est morte le lendemain du jour où la pluie a cessé. C’est son histoire que je veux vous raconter.
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Comment peut-on écrire des choses pareilles ?
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Les jours s'étirent, les culs circulent, tous pareils, tous différents: grands, petits, gros, maigres, ronds, plats, mûrs ou immatures, fermes ou informes. A trop regarder, tout devient flou. Les paupières closes de DunHuang abritent une paire de choses charnues qui se trémoussent. Rien d’appétissant en général, plutôt des formes atypiques, contrairement à son idée de départ. La laideur, toujours spécifique, se décline à l'infini, mais les jolis culs se ressemblent terriblement.
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QiBao est un sport de combat, une cascade qui déferle sur lui et tourbillonne. Il en oublie ce qu’il est censé faire. Plus tard, le torrent rejoint la plaine et s’y évase. DunHuang remonte la pente et jouit de la douce fertilité des basses terres. Quelques secondes d’éblouissement font flotter son corps sur un vaste lit d’eau.
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BaoDing ne fait pas de manières et lui donne un conseil : Ne prends pas les choses trop à cœur parce qu’à Pékin tout peut arriver. Le pire est toujours possible.
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Voilà bien Pékin, on peut y galérer toute une vie sans trouver la sortie.
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« Un bon marinier, lui, voit loin, il se risquerait pas à emprunter des chemins détournés ; où qu’on soit sur terre, le raisonnement est le même. »
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On peut très bien vivre sans savoir que la Terre est ronde, 90 % des gens n’ont pas besoin de cette information.
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De nos jours, il n’y a plus beaucoup de jeunes qui veulent passer leur vie avec ça. Ils veulent de l’espace, ils veulent de l’animation, du bruit, ils veulent de belles choses, du neuf. Dès qu’ils ont vingt ans, ils veulent tout. Quand ils atteignent l’âge de Chu Pingyang, qu’ils ont dépassé la trentaine et vont sur leurs quarante ans, le tapage et l’agitation ne les attirent peut-être plus. Même si on leur offre, ils n’en ont plus envie.
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« Pour cuire la soupe de poisson, l’essentiel, c’est le feu. Avec du fagot, il est vif quand il faut et doux quand il faut, dit le Vieux He. Mais ça, tu peux pas comprendre. Les gars de votre génération, vous ne savez plus utiliser le fagot pour faire cuire le riz et cuisiner la soupe. »
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Dans la bouche, elle avait un certain goût ; quand on avalait, elle en avait un autre ; après, le goût qui vous restait sur la langue était encore différent ; et quand on ouvrait la bouche pour aspirer de l’air frais, un quatrième goût apparaissait. Graduellement, l’effet était très fort.
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« Ce petit con fait les choses n’importe comment. Dès qu’il s’est rempli la panse, il part naviguer en tous sens sur le canal, où il vend des trucs aux mariniers : cigarettes, alcool, nouilles instantanées, sauce piquante et même des préservatifs. Le tabac, l’alcool et les préservatifs, c’est ce qui part le plus vite ; je vois pas trop ce qu’on peut faire avec des préservatifs sur un bateau ; moi, j’ai jamais utilisé ce truc-là de ma vie ; en cas d’urgence, on se servait de vessies natatoires. »
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« Quand les enfants grandissent, ils n’obéissent plus aux parents. » Vingt ans plus tôt, l’épouse du Vieux He avait eu un accouchement difficile : elle avait presque complètement perdu les eaux et l’enfant n’était toujours pas sorti ; la mère ou l’enfant risquait de passer de vie à trépas.
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Après son départ pour Pékin, Chu Pingyang interrogea plusieurs célèbres professeurs de l’université de médecine et pharmacopée chinoises, qui tous n’y comprenaient rien. Ils se contentèrent de dire : piquer n’a jamais tué personne. Chu Trois-piqûres, à qui il raconta l’histoire, dit à son tour : pour eux, piquer n’a jamais tué
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Selon la science astronomique, lorsqu’on n’entend le tonnerre que cinq secondes après l’éclair, on peut être à peu près sûr que l’orage se trouve à un kilomètre.
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Quand on veut accomplir une bonne action, il faut en général en faire la publicité à l’avance. C’est seulement une fois qu’on a claironné longuement qu’on se met à l’ouvrage et que les bons résultats se réalisent.
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À ce qu’on dit, certaines personnes savent reconnaître ce que vous avez bu la veille à l’odeur de votre haleine au réveil, ainsi que l’année de la cuvée.
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La France nous avait offensés. À tous les coins de rue de Pékin, on lisait des slogans appelant à « boycotter les produits français ! » : ne pas conduire de Peugeot, ne pas porter de vêtements Hermès, Dior, Louis Vuitton ou Chanel ; ne pas manger de produits français. Une jeune journaliste empêcha Chu Pingyang de mener une interview, aussi s’éloigna-t-il. Le masque avait coûté 19 yuans, il était bleu à l’extérieur et la doublure noire. Une fois placé sur les yeux, il garantissait que le monde était bien aussi sombre qu’on l’imaginait.
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Les gagne-petit ont bien du mal à faire bombance dans ce foutoir pékinois, mais y crever de faim est tout aussi difficile...
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La propriétaire arpente la cour. Elle cherche un moyen d’augmenter le loyer. Revenant d’une énième vérification du compteur d’eau, elle aperçoit la lampe allumée dans le cabanon. Elle pousse la porte, le lit est couvert de pochettes. L’interrogatoire commence :
« Qu’est-ce que c’est ?
- Des films, répond DunHuang.
- Non, réplique l’intruse, ce sont des DVD, des DVD piratés. D’ou viennent-ils ?
- Achetés.
- Pourquoi en acheter autant ?
- Pour les vendre.
- Ainsi, tu vends des DVD piratés, accuse l’a proprio, l’index pointé sur DunHuang. Tu te livres à des activités illicites, voilà la vérité !
- Madame, qu’appelez-vous « Illicites » ? Les rues regorgent de DVD, les magasins de disques qui ont pignon sur rue en vendent aussi.
- Le piratage est illégal. Je suis secrétaire de cellule du Parti, tu ne m’embobineras pas ! Tu as déjà menti en prétendant vouloir devenir chercheur !
- Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est vous.
- Moi ? Comment ça ? Si tu ne l’avais pas dit, comment aurais-je su que tu voulais entrer à l’UP ? »
Il n’est pas d’humeur à se disputer et continue à trier ses films : « Madame, ce serait plus simple de dire ce que vous avez à dire, d’accord ?
- Entendu, j’irai droit au but. Je ne peux pas héberger chez moi un vendeur de DVD piratés...pour seulement quatre cent cinquante par mois. Quand la police l’apprendra, je ne saurai plus où me mettre. Je suis secrétaire de cellule, voyons !
- Vous voulez combien ?
- Cent de plus. »
DunHuang la regarde en tapant sur le mur trop mince : « Madame, le bail n’est pas à son terme et vous voulez déjà augmenter, ce n’est pas raisonnable. Vous devriez profiter du fait qu’il fait encore jour pour aller dehors vous rendre compte de l'état réel de ce réduit. Si vous êtes entièrement convaincue qu’il vaut cent de plus, revenez me voir. »
Son expérience de secrétaire de cellule la pousse à changer aussitôt de tactique : « L’argent ne compte pas, seule compte ma réputation. Je ne peux pas laisser un délinquant habiter chez moi en toute impunité. Tu trouves le loyer cher, alors ne loue pas. Près de l’UP et dans toute la techno pole, je n’ai jamais entendu parler d’un propriétaire qui n’arriverait pas à louer.
- Parce que vous espérez encore louer à des étudiants ? Les nouvelles résidences universitaires poussent comme des champignons. Ils préfèrent les tours où un studio ne coûte que mille yuans vingt à l’année ! L’ancien ensemble des Dix Mille Saules, qui était bondé à craquer, est vide à présent et ouvert à tous vents.
- Tu te payes ma tête ?
- Je me suis renseigné puisque je prépare le concours d’entrée au doctorat. Peu importe, pas la peine de se fâcher : j’ajoute cinquante, c’est à prendre ou à laisser. Sinon, je chercherai une autre location dès demain. »
Elle sort, puis revient peu après frapper à la porte. « C’est ouvert », crie DunHuang. Elle se contente de parler à travers l’huisserie : sa fille, à qui elle vient de téléphoner, lui a rappelé comme c’est dur de vivre au loin sans sa famille. Donc elle va faire un effort, OK pour cinquante, mais qu’il s’en souvienne le mois prochain.
« Bouffe-le ton putain de fric !
- Pardon ?
- Pas de problème, je gagnerai la différence. »
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