AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Zechen Xu (34)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Pékin pirate

Comment vivre à Pékin sans logement ni un sou en poche ? A peine sorti de prison, Dunhuang essaye de reprendre ses activités afin de gagner sa vie : il vit au jour le jour en vendant des faux. Avant son séjour il vendait de faux papiers, et maintenant, des DVDs piratés. L'histoire est prenante et les personnages surprenants, un bon cocktail pour passer un bon moment avec un bon livre.
Lien : https://www.verslest.org/201..
Commenter  J’apprécie          20
Pékin pirate

Ma lecture



Le récit se veut, je pense, une sorte de chronique de la petite délinquance chinoise à Pékin : trafics en tout genre, prostitution, comment survivre lorsque l'on est sans ressource, sans étude, perdu dans cette ville qui baigne dans le loess (poussière jaune) qui envahit l'atmosphère comme le livre qui baigne dans un climat poisseux et assez pessimiste.



Pourtant DunHuang, 25 ans, malgré son passé de vendeur de faux papiers a un côté sympathique : loyal en amitié, redevable envers son complice BaoDing qui est condamné à une plus grosse peine, il n'a qu'une idée en tête : trouver l'argent nécessaire à sa sortie ainsi que sa petite amie QiBao. Il fera des rencontres plus ou moins heureuses, aura des rêves ou des cauchemars, des envies de vie stable. Il a plein d'idées pour développer son "petit commerce", il observe, il s'adapte, il est tenace.



J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher au personnage, à l'histoire : je l'ai lu comme on un récit sur la vie chinoise dans sa capitale pour ceux que la vie a laissé sur le bord du chemin, qui vivent dans la misère et la débrouille.



L'écriture : je ne sais pas si cela vient de la traduction ou si c'est le style de l'auteur mais les phrases sont courtes, un texte haché (c'est comme cela que je l'ai ressenti), qui file, vite. Peu de réelles émotions, c'est un peu journalistique, assez froid et distant. Par instant je pensais que le récit allait prendre un peu d'épaisseur, que l'on allait nous embarquer un peu plus, mais cela reste assez superficiel.



On découvre la vie chinoise : la cuisine, les rues, les quartiers, la débrouille et les petits arrangements, c'est un voyage pessimiste, sûrement réaliste mais dans lequel je n'ai pas été embarquée.





Pour moi un roman qui tient plus du documentaire romancé, sans volonté de donner corps aux protagonistes, ils sont là, font leurs "petites affaires" puis s'en vont et on ne cherche d'ailleurs pas à s'attacher à eux, même les relations  dans les couples sont assez distantes, froides,  peu de vrais sentiments à part peut-être l'amitié entre DunHuang et BaoDing. Mais peut-être en est-il réellement ainsi dans cette partie de la société chinoise et si c'est le cas c'est bien rendu mais cela n'en fait pas pour moi un roman attachant.



LIVRE LU DANS LE CADRE DU PRIX DU MEILLEUR ROMAN POINTS 2018


Lien : http://mumudanslebocage.word..
Commenter  J’apprécie          130
Pékin pirate

CECI N'EST PAS UNE LONGUE MARCHE...



Ouvrage lu dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points 2018.



Chaque année, des milliers de chinois habitants les provinces encore reculées de la Chine contemporaine viennent s'entasser dans l'une de ces nombreuses villes champignon qui se construisent et explosent dans l'ancien Empire du Milieu. Bien entendu, ce sont les cités les plus anciennes, principaux lieux de pouvoir politique et économique, et néanmoins les plus atteintes par cette crise de croissance folle qui attirent, tels les papillons de nuit vers les feux d'un lampadaire, l'essentiel de cette population généralement pauvre, sans véritable but autre que celui du mirage de la réussite sociale et de l'enrichissement supposé enfin facile. Pékin est sans doute l'aimant le plus puissant pour cette nouvelle population urbaine dans un pays qui semble vraiment très oublieux de lui-même, de son histoire, de ses traditions (hormis culinaires).



C'est en quelque sorte le portrait de l'un de ces chinois du petit peuple des migrants de l'intérieur que Xu Zechen nous donne à découvrir dans son bref et réjouissant roman "Pékin Pirate". Ainsi, le lecteur va-t-il suivre l'existence quelque peut agitée et incertaine du jeune DunHuang, jeune homme sortant tout juste de trois mois de prison pour avoir été pris la main dans le sac à revendre de faux documents, exercice certes hautement illégal mais, d'évidence, très prisé du chinois lambda, qui pour obtenir sans peine ce niveau d'étude jamais dépassé, qui pour se faire une nouvelle identité, qui, nouveauté du moment, pour obtenir de belles fausses factures...



Cependant, au sortir de ces quelques longues semaines au frais de l'état, tous les anciens contacts de DunHuang ont disparus : ou bien qu'ils aient été arrêté dans le coup de filet qui a suivi le sien, ou qu'ils aient changé d'activité marginale. Mais en Chine comme presque partout ailleurs, la réinsertion pour les anciens détenus est une notion plus qu'incertaine et il faudra à notre jeune homme des trésors d'inventivité, une belle foi en son avenir, un peu de chance, une ou deux rencontres - féminines - essentielles pour rebondir, cette fois dans le monde moins surveillé des services de police, moins rémunérateur sans doute mais tout aussi illégal, de la revente de DVD piratés, la contrefaction étant presque un sport national, tant pour l'export qu'en interne, une activité florissante tant la demande est forte et les DVD originaux hors de portée de toute une frange de la population : étudiants en art, femmes au foyer, célibataires désœuvrés, amateurs tout simplement éclairé... Sans évidemment oublier ces films, classés X, qui se vendent ici comme ailleurs, dès lors que sévissent les censeurs, sous le manteau et avec des risques proportionnellement accrus ! C'est ainsi qu’apparaît sous nos yeux un tout un petit monde plus ou moins interlope de vendeurs à la sauvette, de faux gros dur, de provinciales rêvant de famille stable et confortablement installée, de femme-fleur forte et fragile à la fois, de profiteurs plus ou moins assumés du système, de petit voyous au grand cœur, le tout dans une Pékin totalement convertie au gigantisme moderne, à la folie des mégalopoles contemporaines qui connait un tel développement que cela ne se fait pas sans logements insalubres, pauvreté plus ou moins cachées, petits boulots flirtant en permanence avec la loi et les forces de l'ordre.



Second ouvrage de cet auteur traduit en français, Xu Zechen livre-là un rapide portrait sans concession mais néanmoins rafraîchissant de cette Chine méconnue chez nous, la Chine qui ne gagne pas des milliards de yuan à la minute, un pays presque totalement dépolitisé - le seul personnage lié au PCC est une secrétaire de parti lambda, à l'haleine abjecte, qui profite de sa position pour louer un gourbi innommable sans risque d'avoir des soucis avec l'urbanisme ! -, mais une Chine d'en bas qui rêve de fortune, de réussite, de films hollywoodiens (mais aussi, étonnement, qui peut passionner pour le cinéma venu d'Europe) et qui, au fond, est déjà très largement américanisée, au moins dans ses rêves d'avenir à défaut de le vivre réellement au quotidien. La globalisation y a déjà fait sa révolution culturelle... Un roman mineur, sans doute, mais jubilatoire car sans prétention affichée ni volonté de prouver ou de démontrer quoi que ce soit de sublime, un récit frisant le documentaire par certains aspects et qui se situe à mille lieues du psychologisme pesant d'une bonne part de notre littérature nationale, les principaux personnages cachant leurs sentiments derrière cette façade parfois impénétrable qu'impose la société chinoise, évitant ainsi des effluves de sentimentalité pénible ou les tortures intimistes qui s'étalent aussi grandes qu'elles sont généralement minables et dérisoires. N'oublions pas que nous sommes dans la traduction d'une langue qui ne connait pas, à proprement parler, le sujet "je" tel que notre grammaire nous l'enseigne.



Par ailleurs, le style rapide de cet ouvrage, presque sec sans jamais être aride, bondissant et direct, parcourant des chapitres aussi envolés que ces vents de sable terribles qui balaient régulièrement la capitale chinoise (lorsque ce n'est pas la pollution atmosphérique) achève de donner cette impression de vie réelle et sans ambages, mais dont on ressort pourtant gentiment attendri. La fin, à l'instar de nombreux passages de l'ouvrage, est d'une tonalité douce-amère teintée de la bouffonnerie je-m'en-fichiste de "l'adulescence" et l'on se prend à penser que cette jeunesse-là est vivante, bien vivante, malgré toutes les difficultés à vivre et à se trouver une destinée dans cette Chine d'où tout repère profond semble avoir disparu.
Commenter  J’apprécie          332
Pékin pirate

C'est une expérience assez étrange de lire à la suite deux livres qui, sans être totalement sur le même thème, s'intéressent à une même frange de la société, les sans-moyens, les exclus économique, les pauvres quoi... mais qui le font avec des angles totalement différent.



Là où Hamsun décidait de passer par le prisme de l'abstraction incarnée, Xu Zechen s'attache bien davantage à ses personnages et à leur devenir. Ils nous fait vivre leurs galères mais aussi leurs plaisirs. Car les héros de Xu Zechen sont des as de la débrouille. Les petites combines qui permettent de profiter à la marge des miettes de la société de consommation n'ont aucun secret pour eux. Ils connaissent finalement assez rarement la faim, car comme le dit Bao Ding "Les gagne-petit ont bien du mal à faire bombance dans ce foutoir pékinois, mais y crever de faim est tout aussi difficile".



C'est dans cet entre-deux du jamais vraiment heureux mais toujours vivant que nous convie l'auteur, avec des personnages dont la moralité est variable. Non pas qu'ils n'en aient pas ou qu'ils la bradent... Simplement que quand ils expriment une limite, ou le refus d'une compromission, la réalité les rattrape et les force à ne pas se respecter eux-mêmes.



Bien sûr on s'amuse plus avec les protagonistes de ce roman qu'avec le désespéré orgueilleux de la Faim d'Hamsun... Mais on a bizarrement l'impression d'aller moins au fond des choses, comme si la réalité permettait de moins comprendre le monde que l'abstraction. Les moments plus légers nous divertissent-ils trop et nous empêchent-ils de vraiment regarder l'horreur en face ? Peut-être... mais méfions nous des livres légers... car comme le dit encore Bao Ding à son ami DunHuang "Ne prends pas les choses trop à coeur parce qu'à Pékin tout peut arriver. Le pire est toujours possible."
Commenter  J’apprécie          263
Pékin pirate

Lorsque DunHuang revient à Pékin après sa sortie de prison, deux idées le guident : faire fortune et retrouver QiBao, la petite amie de son ami BaoDing encore incarcéré. Mais la bande de faussaires à laquelle il appartenait a été démantelée et il se résout à vendre sous le manteau des DVD piratés. Entreprenant, habile à la négociation, il se fait vite une place dans ce Pékin clandestin où la corruption et le risque sont omniprésents.

Le récit au présent s'articule autour de phrases brèves, factuelles, qui laissent peu de place aux considérations psychologiques des personnages. Ce tempo très rapide donne un sentiment d'urgence et de fuite en avant, mais m'a interdit de m'attacher véritablement aux personnages et à leurs mésaventures. Pour moi, l'intérêt de ce roman réside surtout dans l'atmosphère dépaysante et dans la description des trafics auxquels sont conduits les jeunes gens.

Commenter  J’apprécie          40
Pékin pirate

Pekin express, ce n'est pas la Chine des intellectuels, des dissidents, des membres du parti, c'est celle des petites gens, des débrouillards.
Commenter  J’apprécie          10
Pékin pirate

Nous découvrons dans ce roman très court la vie quotidienne d'une poignée de chinois survivant au jour le jour du fruit de leur business illégal. Dans un cadre dépaysant, Xu Zechen nous dépeint de sa plume imagée une tranche de vie faite de solitude, de rêves, de soif de liberté, de débrouille et surtout de cette touchante solidarité naturelle qui unit les plus démunis dans les moments les plus durs. À peine le temps de commencer s'y attacher que le livre se referme abandonnant ces âmes errantes à leur sordide boucle qui paraît sans fin. Le lot de beaucoup finalement, en Chine ou ailleurs dans toutes nos sociétés dites modernes.
Commenter  J’apprécie          00
Pékin pirate

Dun Huang sort de prison en pleine tempête de sable. Il ne sait pas où aller dans ce Pékin qu’il connaît si mal. Lorsqu’il rencontre une jeune femme qui vend des DVD, il saisit sa chance et accepte d’aller au restaurant avec elle mais il tient à l’inviter, même s’il a très peu d’argent. Xia n’est pas dupe et comprend vite que Dun Huang a besoin d’aide.



Bientôt celui-ci s’installe chez elle. Avant, Dun Huang vendait des faux papiers. Son chef, Bao Ding, se trouve toujours en prison et Dun Huang décide d’essayer de rassembler l’argent nécessaire pour payer la caution de Bao Ding. Dun Huang, bandit loyal, est en effet reconnaissant à Bao Ding d’avoir endossé les responsabilités. Dun Huang demande alors à Xia s’il peut vendre le stock de DVD pornos que celle-ci cache sous son lit. Mais le copain de Xia, l’énigmatique Kuang, semble devoir rentrer à la maison et Dun Huang doit donc partir à la recherche d’un nouveau toit, dans un Pékin à nouveau balayé par l’ouragan…



C’est un récit apparemment très réaliste que Xu Zechen nous livre dans « Pékin pirate », celui d’un pays en pleine mutation, la Chine des années 2000. Les laissés pour compte du capitalisme à la chinoise rejoignent la capitale où ils vivent d’expédients, sans perdre de vue leurs rêves modestes, avoir un toit et fonder une famille.



Les phrases courtes qui se succèdent souvent sans connecteurs logiques donnent au roman un rythme saccadé qui empêche, en ce qui me concerne, la fluidité de la lecture, mais qui colle finalement très bien au fond. L’auteur s’en tient en effet au factuel, ne s’embarrassant pas de descriptions psychologiques. Les personnages se parlent mais ils communiquent finalement peu entre eux.



Au total, cette petite incursion dans la littérature chinoise contemporaine est certes intéressante, mais ne me laissera pas de grands souvenirs.
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10
Pékin pirate

Xu Zechen dépeint avec réalisme et une bonne dose d'humour la réalité d'un pays en mutation. Misère, corruption, prostitution… On est loin des clichés véhiculés par la propagande du pouvoir.
Lien : http://culturebox.francetvin..
Commenter  J’apprécie          10
Pékin pirate

"Pékin pirate", du romancier chinois Xu Zechen, paru en poche aux éditions POINTS, est une plongée dans le quotidien d'un jeune homme venu de la campagne, qui tente entre magouilles et escroqueries de s'en sortir dans la jungle pékinoise



Ecrit par un des écrivains chinois les plus prometteurs de sa génération, Pékin pirate est le portrait d'une génération et d'une ville dans laquelle le commerce illicite est monnaie courante. et où l'on rencontre dans les quartiers nord de Pékin divers petits trafiquants, des marginaux.



Pékin pirate" décrit avec réalisme le rude quotidien d'un jeune Chinois, qui, comme des milliers d'autres, se voient débarqués de leur province pour faire fortune à Pékin.

Ce sont des gens ordinaires qui sont venus de leur campagne tenter leur chance à Pékin; des petits trafiquants attachants, perdus dans les trafics, qui vivent dans un monde souterrain faits de petits boulots illicites, entre corruption et alcool pour noyer ses peines.



Dans ce « Pékin pirate », récit réaliste d'’un pays en pleine mutation, on y découvre cette Chine des années 2000 dans lequel les laissés pour compte du capitalisme à la chinoise rejoignent la capitale où ils vivent d’expédients, sans perdre de vue leurs rêves modestes, avoir un toit et fonder une famille.



Phrases courtes, construction rythmée : le lecteur est emporté par l'énergie de ce roman captivant qui offre une vision de l'intérieur sur la nouvelle Chine.

L’auteur s’en tient au factuel, ne s’embarrassant pas de descriptions psychologiques, l’on apprécie l’humour de certains dialogues de l'ensemble et on note la belle traduction de Eric Abrahamsen.



Un joli roman qui dépayse et se lit avec grand plaisir !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          270
Pékin pirate

Dans sa quête pour retrouver et prendre soin de QiBao afin de respecter la promesse qu'il a faite à son compagnon de prison BaoDing, le jeune DunHuang va vivre deux petites aventures, avec Kuang Xia, vendeuse de dvd pirates puis avec une mystérieuse acheteuse avant de retrouver QiBao et de l'aimer.



Un Pékin intéressant, une jolie histoire avec de beaux sentiments de générosité et d'honneur (On donne jusqu'à ses dernières économies pour payer la caution d'un ami).



C'est incroyable comme cette histoire du pur chinois Xu Zechen m'a rappelé l'américain Lain Levison (Tribulations d'un précaire), aussi bien par le style (petites phrases courtes qui avancent) que par le thème (le mec paumé mais cultivé qui essaye de s'en sortir).
Commenter  J’apprécie          80
Pékin pirate

L’envers du rêve chinois.

L’histoire de jeunes gens venus à Pékin pour tenter leur chance et qui vivent de façon plus ou moins marginale, dans la précarité toujours.

Certains sont en prison pour faux, d’autres vendent des DVD piratés, certaines se prostituent et tous rêvent d’une vie meilleure ou plus « classique » (une rêve de rentrer chez elle, de se marier et d’avoir un enfant tandis qu’une autre est farouchement indépendante et refuse de s’engager).



On suit plus particulièrement DunHuang qui sort de prison dans ses galères pour trouver un logement et pour lancer son business de vente de dvd piratés.



On pourrait s’attendre à ce que le texte soit sordide mais il y a beaucoup d’humour et de dérision dans les mots de Xu Zechen. L’auteur a une façon réaliste mais aussi hyper moderne de décrire le quotidien de ces jeunes pékinois. Pas de misérabilisme.



C’est un texte court (200 pages) qui se lit très vite, on suit avec plaisir les aventures malheureuses des protagonistes (les policiers, les faux policiers, la peur, les logements miteux, les très nombreux coups de fils pour se retrouver dans cette ville tentaculaire…), on les retrouve souvent au restaurant à se régaler et à boire plus que de raison, on les suit dans leur déambulations dans les rues hyper polluées et poussiéreuses (pleines de loess) de Pékin.
Lien : http://delphinesbooksandmore..
Commenter  J’apprécie          40
Pékin pirate

Condamné pour trafic de faux papiers, DunHuang vient de passer trois mois derrière les barreaux. A sa sortie, il n'a ni argent, ni logement, ni amis. Son réseau démantelé, son ami et mentor BaoDing toujours sous les verrous, le jeune homme se retrouve seul à Pékin qui essuie une tempête de lœss. Sa rencontre avec Xia change la donne, il devient l'assistant de cette vendeuse de DVD pirates qui rêve d'épouser Kuang, de faire un bébé et de retourner dans sa campagne. Le commerce est lucratif et DunHuang parcourt frénétiquement tout Pékin pour vendre, se faire le plus d'argent possible et payer la caution de BaoDing. En attendant, il recherche QiBao, la petite amie de BaoDing, sur laquelle il est censé veiller. Ainsi va la vie de DunHuang qui court, livre, cherche un toit, essaie d'améliorer son quotidien et d'éviter de retourner en prison.



Pékin pirate, c'est l'envers du décor du miracle chinois. La capitale attire les jeunes provincieux pour les ensevelir sous la poussière, la pollution, la misère. Logements insalubres, précarité, travail illégal, tel est leur lot dans une cette ville tentaculaire où ils survivent, plus ou moins solidaires, plus ou moins malheureux. Car, s'ils sont désabusés, s'ils ont perdu certaines de leurs illusions, l'espoir est encore là d'une vie meilleure. Toujours à l'affût de LA combine qui leur permettra de s'enrichir, ils vivent en marge de la société, de la ville, de la vie.

Sombre sans être pessimiste, le livre de Xu Zechen est roman réaliste qui raconte la dure réalité de ces jeunes chinois pragmatiques, prêts à tout pour réussir, de vendre des DVD piratés à vendre leurs corps. Dans cet univers où le romantisme, la sensibilité n'ont pas leur place, son ''héros'', DunHuang se démarque. Il a bien intégré les modes de survie, les combines, les pièges de la ville, mais il ne peut s'empêcher d'avoir du coeur. Sans être naïf, il croit encore en l'amitié, la loyauté, voire l'amour. C'est un plaisir de partager un temps, trop court, ses déambulations dans les rues de Pékin avec ce roman vif et moderne.
Commenter  J’apprécie          310
Pékin pirate

Le désoeuvrement de la jeunesse chinoise, qui pour survivre, vit de magouilles et de vente de produits illégaux. C’est le cas pour DunHang, qui après trois mois de prison, est largué dans Pékin sans travail et logement. On suivra son parcours, sa débrouille, son sens de l’honneur et de l’amitié. C’est plus de la tendresse qu’il en ressort que de la tristesse, malgré le sujet. C’est aussi une balade dans les bars et restaus de Pékin où l’on est balayé par des tempêtes de loess, cette poussière de sable jaune. Belle écriture et analyse de la société actuelle. Auteur à suivre.

Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Zechen Xu (72)Voir plus

Quiz Voir plus

Antigone de Jean ANOUILH

D'où le dramaturge a-t-il tiré l'idée ?

De Sophocle
De Homère
De Sofocles
D'Erasme

30 questions
384 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}