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Citations de isabelle Delamotte (24)


- [...] Tout de même, vous êtes un personnage de roman, Jeanne !
Cette dernière remarque déclencha chez la jeune fille un rire clair.
- Pas des vôtres, j'espère !
- Mais si, il y a de beaux portraits de jeunes filles dans mes livres, vous ne les avez pas tous lus !
- J'ai lu Nana !
Zola se mit à rire à son tour.
Tenez, vous êtes une méchante fille. Il faudra que vous lisiez mon dernier roman, Le Rêve, vous verrez ! Et puis, il y a Miette, Denise ...et Pauline Quenu ! Des jeunes filles orphelines, comme vous, courageuses, comme vous...
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Avec angoisse, elle le vit prendre sa documentation, ses notes, ses écrits, s'installer à sa table de travail avec tout cela. Un matin, il lui dit, presque fièrement :
- Tu vas être contente : je suis en train de refondre ton livre !
Cette fois, elle comprit . Trompée, évincée, dépouillée ! Son mari lui volait son travail, sa pensée, pour se l'approprier. Elle se sentait comme une mère à qui on arracherait son enfant pour en faire don à un autre.
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Seuls les animaux, les chats en particulier, lui avaient fait découvrir la sensualité. Plonger ses doigts dans une fourrure féline, tenir un chat dans ses bras et sentir les vibrations de ses ronronnements contre son cou ; fourrer son nez sous les plumes d'un oiseau et s'enivrer de son odeur forte et chaude ; voilà quelles avaient été ses seules expériences de sensualité.
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Plus elle connaissait l'oeuvre de l'écrivain, plus elle retrouvait son père. Par exemple, dans Le Peuple, Michelet protestait contre "la barbarie de l'homme qui méconnaît, avilit, qui torture son frère inférieur (...)" et il rêvait d'une cité qui donne des droits aux animaux. M. Miliaret avait tenu les mêmes propos ! Il avait aussi défendu des idées très proches sur l'éducation... Bien souvent, les écrit de l'historien faisaient écho aux paroles de son père.
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Elle avait investi son père de tout ce qui lui avait manqué (...) Mais ce trop-plein d'amour la soumettait à l'angoisse d'un vide plus terrible encore. Pour la première fois, la peur de la mort s'infiltrait dans son âme d'enfant. De plus en plus souvent, elle se dérobait aux baisers de son père et contenait les siens, comme si retenir les signes d'amour pouvait modérer l'amour lui-même et affaiblir la douleur, peut-être pas si lointaine, de l'inexorable séparation. La figure paternelle, bonne, juste, rassurante et aimante qu'on lui avait transmise de Dieu, correspondait exactement à celle d'Yves Mialaret. Dieu le Père, ou Dieu mon père... Mais le culte devait s'accomplir à travers des gestes concrets, et Athénaïs se mit à vénérer comme des reliques... les chaussettes paternelles (...) Elle réclamait de les repriser, quitte à agrandir elle-même les trous pour justifier sa tâche, et les serrait dans ses mains en les embrassant voluptueusement.
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Jeanne ne pouvait que se sentir bouleversée par l'hommage superbe qui lui été rendu à travers le dernier volume des "Rougon-Macquart". Et elle l'était. Mais ce roman lui faisait peur. Sa lecture lui avait aussitôt fait entrevoir ce qu'il pouvait avoir de blessant, de terrible pour Alexandrine, et elle n'était pas surprise de l'intensité de sa fureur et de sa douleur. Ce livre l'effrayait aussi par ce qu'il dévoilait de sa vie intime et secrète, et même si une poignée seulement de lecteurs pourrait superposer Jeanne et Clothilde, elle se sentait mise à nu; sa pudeur et sa discrétion en souffraient.
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Émile revint, ébloui par son succès et n'aspirant qu'à retrouver dans l'intimité de ses "trois enfants chéris". L'ombre et la lumière. Jeanne vivait elle aussi les deux faces de cette alternance, l'une dans son quotidien, l'autre dans ses rêves. Elle ne voyait que quelques intimes et ne se frottait souvent à la vie sociale que par procuration, par ce que lui en apportaient les Alexis, quelques amis, sa famille, les journaux.
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Tout se passa très vite. Rendez-vous , entrevue avec les patrons d'Antoine. Avoir fait son apprentissage chez les Titreville était déjà un gage de qualité. Un excellent certificat, une élégance discrète doublée d'une allure sage et sérieuse achevèrent de convaincre les employeurs du jeune homme que la demoiselle pourrait bien convenir à leur cliente. Nouveau rendez-vous, nouvelle entrevue et grande émotion pour Jeanne. La dame, la riche bourgeoise à l'allure sévère mais qui l'avait regardée avec bonté, s'appelait Alexandrine Zola, Madame Emile Zola.
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L'intimité entre Athénaïs et le bouvreuil prenait la forme d'une sensualité quasi amoureuse. Un matin, elle plaça une fraise sur sa main et mit celle-ci devant son menton. En quelques sauts, le passereau vint se poser sur ses doigts et piqua le bec dans le fruit. Athanaïs put alors poser ses lèvres sur la petite tête, puis sur le cou où elle déposa de petits baisers. L'oiseau abandonna sa fraise pour saisir doucement ces lèvres aimantes dans son bec. La jeune femme éprouva alors un plaisir immense qu'elle n'aurait su qualifier...
(...)
- Tu rougis pour un baiser à ton oiseau ! Ma chère mie, ce sont là privautés bien innocentes.
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Le terme de somatisation encore neuf à l'époque du roman n'est pas prononcé, mais les maux physique de Mme Horbrandt qui, hantée par la maladie et par la mort avoue peu à peu son malaise existentiel, en sont bien la manifestation. Le docteur Stival qui a su les comprendre et les interpréter est un secours pour la jeune femme en recevant ses confidences, en comblant sa solitude et en réveillant sa sensualité et ses rêves d'amour.
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Si l'imagination romanesque galope en matière de médecine des dames, c'est que le médecin cristallise les rêves masculins de possession et de domination sexuelle de la femme, comme un appel venu du fond des âges d'une sexualité brutale et violente ; comme un retour aux intincts primitifs que tentent d'éloigner les garde-fous dressés par la civilisation et l'éducation. Les fantasmes s'enracinent d'autant plus profondément qu'ils sont nourris par la séparation que la société entretient entre les hommes et les femmes.
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Elle éprouva...ce qu'elle avait, sans le savoir consciemment,, cherché à ressentir: la substitution à son mari. Recopier mot à mot ce qu'avait écrit Jules ne lui aurait pas permis cette identification. Elle aurait alors été copiste. Or, pour être Jules elle devait être auteur. La part de création qu'elle s'octroierait en modifiant le texte du "Mémorial" la ferait vraiment passer d'Athanaïs à Jules. Mais Jules en mieux ! Jules soignant mieux son expression ! Jules plus émouvant encore !
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- La vie est mal faite. Quand tout va bien, quand on est heureux, les jours s'en vont trop vite alors que le malheur ralentit le temps. Tu n'as jamais montré ça dans tes romans.
page 275
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L'attitude de Charcot à l'égard de ses patientes a suscité bien des critiques. Les plus sévères ont été émises par les représentantes de mouvements féministes qui reprochaient au neurologue d'utiliser les femmes à des fins d'expérimentation médicale, et de les traiter comme des animaux de laboratoire. Charcot est vilipendé pour sa misogynie, son insensibilité, son manque de compassion à l'égard de femmes sur qui il pratique des expérimentations contestables sur le plan de l'éthique médicale, mais aussi parce qu'elles peuvent présenter un danger pour les femmes lorsqu'il provoque chez elles des états de crise induisant des contorsions extrêmes.
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" Comment voulez-vous que j'ai une influence sur nos enfants si vous n'arrivez pas à en avoir, vous dui êtes leur mère ? Ils devraient vous obéir et respecter toutes vos volontés.
page 374
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Les intérêts individuels l'emportent toujours sur le bien général, avec les politiques, les socialistes par exemple, qui mettront au pouvoir des hommes pleins d'idéaux et qui finiront par utiliser ces pouvoirs à leur profit....
page 284
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Jeanne le voyait avancer vers elle, chevalier sans monture, fatigué et fragile. A ce moment-là, il ne lui apparaissait plus comme l'homme fort dirigeant sa vie de ses conseils et de ses recommandations, comme le maître à penser, l'amant-papa protecteur, mais comme un homme vieillissant, à barbe grise et lorgnon d'or, le front humide barré de rides, les yeux tristes malgré son sourire et qu'elle avait envie de protéger comme un enfant.
page 265
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Elle était Mme Zola et Jeanne ne le serait jamais. Les honneurs pour elle, les enfants pour Jeanne.
page264
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il n'était pas facile d'exécuter les apprentissages d'une parfaite bourgeoise quand on avait passé sa jeunesse dans la pauvreté.
page 249
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J'avais fait le rêve de rendre tout le monde heureux autour de moi; mais je vois bien que cela est impossible, et je suis le premier frappé.
page 263
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