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Critiques de Élisabeth Roudinesco (73)
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Au delà du conscient. Histoire illustrée de la ..

En-deçà du conscient jusqu’au-delà, Pierre Morel, Jean-Pierre Bourgeron et Elisabeth Roudinesco se chargent de nous retracer une histoire concise du développement de la psychiatrie du Moyen Âge à la fin du 20e siècle en Occident. Le parcours ne fera rien découvrir de surprenant à ceux qui sont déjà renseignés sur le sujet mais il permettra peut-être de prendre conscience du pouvoir accru des mots dans la conceptualisation des phénomènes et des comportements qui s’ancrent progressivement et profondément dans une culture. On découvre également les ramifications empruntées par une pensée à partir d’une époque dont le point de départ ici choisi est celui du mesmérisme et de l’hypnose de Charcot. Il faut toutefois bien reconnaître que notre équipe de collaborateurs s’attarde plus longuement sur le cas de la psychiatrie en France dans la dernière moitié du 20e siècle que sur n’importe quel autre pays ou n’importe quelle autre époque.





Ce livre aurait pu être dispensable s’il n’avait pas été accompagné de son lot d’illustrations et d’images d’archives venant densifier le propos. L’entreprise de synthétiser totalement l’histoire de la psychiatrie étant difficilement réalisable dans un ouvrage de ce genre, la chronologie reste sommaire et se contente ni plus ni moins de tenir ses promesses de vulgarisation.

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De quoi avons-nous peur ?

Quinze intellectuels et artistes réfléchissent à nos peurs face à la menace terroriste, à la menace écologique, et à la menace nucléaire.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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De quoi avons-nous peur ?

Ouvrage collectif divisé en chapitres. Historiens, philosophes, écrivains, comédien, artiste, parlent de ce que la peur représente, sa place en chacun de nous ou au sein d'une société; d'où vient-elle, par qui vient-elle, pourquoi est-elle véhiculée ou pourquoi est-elle si présente.



Le sujet me semblait intéressant mais certains chapitres étaient difficiles à ma compréhension et donc rébarbatifs. Par contre, j'ai bien aimé les passages où un artiste de cirque parle de son métier, et un chapitre dans lequel l'auteur fait référence à de nombreux films de cinéma. C'était plus concret.
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Dictionnaire amoureux de la psychanalyse



Alors on aime ou pas Mme Roudinesco, (éternelle querelle des anti-psychanalyse et des pro-psychanalyse, dont le plus virulent contre, étant, comme chacun sait, Mr Onfray), mais qu'elle masse de travail !

Je l'ai lu peu à peu, allant et venant parmi toutes ces entrées plus intéressantes les unes que les autres.

Je m'y suis attardée sur certaines, je suis passée outre d'autres, j'ai adoré cette promenade dans le petit milieu fermé de la psychanalyse, dans lequel, il faut le dire, à la décharge de Mme Roudinesco, il n'y a pas ce jargon psychanalytique qui, j'avoue, parfois, me semble bien abscons... Pour ne pas le citer, Lacan, pour moi, en est l'exemple sidérant ; ces oeuvres sont illisibles.

Pas besoin de mon dictionnaire de la psychanalyse de Pontalis, et c'est bien reposant. Ce fut une belle surprise que de ce vocabulaire usité et sans prétention, pour tout un chacun, ou n'importe qui...

Sinon, merci car j'ai pu apprendre quantité d'informations, et grâce à cet ouvrage, j'ai pu faire une belle rencontre, celle d'un vieux monsieur, disparu depuis un moment déjà, et dont je ne connaissais que le nom. Il s'agit de Julien Green. J'ai découvert ainsi son oeuvre que j'aime énormément.

C'est passionnant.

Effectivement, il s'agit bien d'un dictionnaire AMOUREUX ; et Mme Roudinesco aime son domaine, et c'est tant mieux pour nous.

A picorer sans modération.
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Dictionnaire amoureux de la psychanalyse

Avec le « Dictionnaire amoureux de la psychanalyse », l’historienne s’autorise un surprenant « parcours buissonnier » dans le champ de l’imaginaire freudien.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Dictionnaire de la psychanalyse

Le sujet peut fédérer ou non mais ce dico est vraiment très complet, il aborde chaque thème inhérent à la psychanalyse avec pragmatisme et sérieux. Même les auteurs moins connus y sont présentés et décrits, tous les concepts psychanalytiques fondamentaux également. J'ai trouvé que c'était de loin le dico le plus exhaustif sur ce sujet, un outil de référence à mes yeux.
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Dictionnaire de la psychanalyse

Ouvrage de référence très complet, à la fois pour les étudiants ou les professionnels ayant un lien direct avec la psychanalyse que pour les étudiants en littérature ou les autres arts, car arts et psychanalyse ont souvent des liens étroits (des références). Que l'on adhère ou non à certains concepts, force est de constater qu'ils sont bien définis, présentés de manière détaillée et complète et que les auteurs sur ce sujet sont tous présents.
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Jacques Lacan

Lacan peint grandeur nature par Elisabeth Roudinesco : ni sur un piédestal comme beaucoup l'ont mis dans la deuxième moitié du XXe siècle, ni plus bas que terre, escroc, pédant, simulateur comme d'autres l'ont décrit, en en rajoutant dans la caricature. On découvrira ici un homme non exempt de travers, qui s'accentueront avec le temps, mais qui est d'une curiosité intellectuelle insatiable et qui ne cessera de questionner, de réinventer, de relier entre elles différentes formes de pensées. A travers ce livre, c'est non seulement la biographie d'un homme et son parcours intellectuel qui se dévoilent, mais aussi l'histoire de la psychanalyse en France depuis les années 20 jusqu'aux années 60, ainsi qu'une bonne part de l'histoire de l'intelligentsia française (Breton, Bataille, de Saussure, Levi-Strauss, Sartre, Althusser, Foucault et bien d'autres). Un livre exigeant, qui sans vouloir expliquer Lacan (ce qui est une entreprise probablement vouée à l'échec), donne des éléments solides pour commencer à le comprendre.
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L'inconscient expliqué à mon petit-fils

Cet entretien entre une psychanalyste de renom et son petit fils m'a fait du bien en cette période où des fous religieux essaient de nous faire prendre des messies pour des lanternes (La vie de Brian - Monty Python). Il se dévore littéralement et est à mettre entre toutes les mains, dès que l'enfant sait qu'il a un inconscient.
Lien : http://zazaa.blogspot.fr/201..
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L'inconscient expliqué à mon petit-fils

Une explication de l'inconscient avec des mots simples, compréhensibles de chacun, des références historiques de grands psychologues et des références culturelles contemporaines. Une lecture claire, efficace, et juste assez intense pour ne pas paraître simpliste.
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La part obscure de nous-mêmes : Une histoire ..

« Où commence la perversion et qui sont les pervers », telle est la question centrale du livre d’Elisabeth Roudinesco. L’auteure tente d’y répondre en réunissant « des approches jusque-là séparées, en mêlant à une analyse de la notion de perversion non seulement des portraits de pervers et un exposé des grandes perversions sexuelles, mais aussi une critique des théories et des pratiques qui ont été élaborées, notamment depuis le XIXe siècle, pour penser la perversion et désigner les pervers. »



Le livre se divise en cinq chapitres : « Le sublime et l’abject », « Sade envers et contre lui-même », « Sombres lumières ou science barbare ? », « Les aveux d’Auschwitz » et « La société perverse » et présente des analyses sur Gilles de Rais, les mystiques et les flagellants de l’époque médiévale occidentale, le nazisme, la pédophilie, le terrorisme dans l’actualité du nouveau siècle, sans oublier les obsessions du XIXe siècle avec l’enfant masturbateur, l’homosexuel et la femme hystérique.



A une époque où l’émancipation par l’exercice de la liberté humaine semble inactuelle sous la dictature du marché et de la marchandise, où l’on feint de supposer que la science, et ses techniques médicamenteuses ou répressives, nous permettrons d’en finir avec la perversion, l’auteure souligne qu’avec cette éradication recherchée, nous prenons le risque de détruire l’idée même de possible distinction entre le bien et le mal, fondement de la civilisation.



La perversion « arrachement de l’être à l’ordre de la nature », présente dans toutes les sociétés humaines est une nécessité sociale. « Elle préserve la norme tout en assurant à l’espèce humaine la permanence de ses plaisirs et de ses transgressions ».



Il reste toujours possible d’opposer à l’auteur, d’autres angles d’attaques, d’autres problématiques, mais cet ouvrage affronte très nécessairement et très humainement notre devenir en tant qu’individu-e, nos constructions psychiques, en ne délaissant ni notre condition de genre ni nos orientations sexuelles diverses.



Ce beau livre est une invitation à penser. En guise de conclusion, je reproduis la fin de l’introduction d’Elisabeth Roudinesco : « Que ferions-nous sans Sade, Mishima, Jean Genet, Pasolini, Hitchcock, bien d’autres encore, qui ont donné les œuvres les plus raffinées qui soient ? Que ferions-nous si nous ne pouvions plus désigner comme boucs émissaires – c’est-à-dire pervers – ceux qui acceptent de traduire par leurs actes étranges les tendances inavouables qui nous habitent et que nous refoulons ? Que les pervers soient sublimes quand ils se tournent vers l’art, la création ou la mystique, ou qu’ils soient abjects quand ils se livrent à des pulsions meurtrières, ils sont une part de nous-mêmes, une part de notre humanité, car ils exhibent ce que nous ne cessons de dissimuler : notre propre négativité, la part obscure de nous-mêmes. »
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La part obscure de nous-mêmes : Une histoire ..

La perversion apparaît dans cet essai dans toute sa dimension sociale et politique, donc profondément déterminée par l'Histoire, qui dicte sa propre désignation du monstrueux, du pathologique, du "médicalisable", du socialement et juridiquement punissable. Cette désignation est donc changeante avec le temps.

Le premier chapitre consacré au Moyen-Age, en effet, est caractérisé par une certaine porosité des limites entre mysticisme (quête du sublime) et abjection, notamment par rapport à la flagellation, mais aussi à la coprophagie et fétichisation des autres détritus corporels, dont la qualification comme pratiques sexuelles (perverses) interviendra plus tard dans l'Histoire. Le personnage pervers le plus emblématique choisi pour représenter cette époque est Gilles de Rais (Barbe-Bleue), dont il est intéressant de noter aussi les rapports troublants qu'il entretint avec Jeanne d'Arc.

Un tournant s'opère avec les Lumières et avec la conception de la perversion comme volonté d'inversement de la loi religieuse et de la morale traditionnelle : libertinage, blasphème, pratiques voluptueuses de la sexualité. Le ch. 2 est donc entièrement consacré à Sade, et à sa pensée (ses œuvres plus que sa biographie presque entièrement recluse...) inspirant une "utopie" fondée sur le triptyque : sodomie, inceste, crime.

Le tournant suivant date du XIXe siècle (qui toucha directement Sade lui-même) ; il est question de la définition de la folie et de sa possible guérison : "Avec, au cœur du processus de médicalisation des grandes passions humaines qui s'amorçait, la question de savoir ce qu'il adviendrait de la nature de la perversion dans un monde où les pervers, traités comme des malades, ne pourraient plus défier Dieu, n'ayant plus comme seul horizon que de s'en remettre à la science." (p. 72)

Le Ch. suivant, "Sombres Lumières ou science barbare ?" poursuit l'évolution positiviste - hygiénisme, psychiatrie, sexologie, médicalisation, classification, possibilité de guérison, fixation autour des trois types : enfant masturbateur, homosexuel, femme hystérique - mais il la met en rapport dialectique avec la révolution épistémologique de Freud ("Penseur des Lumières sombres"), qui "réhabilita l'idée selon laquelle la perversion est nécessaire à la civilisation en tant que part maudite des sociétés et part obscure de nous-mêmes." (p. 102-103) Étrangement, l'illustre psychanalyste et historienne de la psychanalyse qu'est Elisabeth Roudinesco s'attarde très peu sur ce nouveau tournant freudien, et préfère consacrer une grande partie de ce ch. à une analyse littéraire (Balzac, Flaubert, Hugo) de certains personnages romanesques, qu'elle me semble maîtriser approximativement. Là se situe ma première déception.

Ensuite vient un ch. intitulé "Les aveux d'Auschwitz". Je souscris totalement à l'idée que "Le nazisme a bien inventé un mode de criminalité [différente de tous les autres grands actes de barbarie du XXe siècle : le goulag ou Hiroshima] qui pervertit non seulement la raison d'Etat mais, plus encore, la pulsion criminelle elle-même, puisque, dans une telle configuration, le crime est commis au nom d'une norme rationalisée et non pas en tant qu'expression d'une transgression ou d'une pulsion non domestiquée." (p. 135) Face à l'énorme littérature qui a tenté d'expliquer la singularité de la shoah, je pense en particulier à Hannah Arendt et à Primo Levi pour ne citer qu'eux, j'ai été un peu surpris que l'auteure se soit ici attardée presque uniquement sur le témoignage de Rudolf Höss (au détriment, par ex. de Eichmann).

Mais ma déception fondamentale vient du dernier ch., "La société perverse", qui devait donner le cadre contemporain. L'auteure dit, après une INTERMINABLE digression (30 p.) principalement consacrée à la zoophilie (alias bestialité) :

"Si la société industrielle et technologique d'aujourd'hui tend à devenir perverse tantôt par la fétichisation pornographique des corps, tantôt à travers le discours médical puritain qui abolit la notion de perversion, tantôt encore par l'élaboration de thèses insensées sur les relations entre l'homme et l'animal, il reste à identifier qui sont désormais les pervers, où commence la perversion et quelles sont les grandes composantes du discours pervers d'aujourd'hui." (p. 198) A cette question fondamentale et initiale, elle ne fournit pas de réponse. Dès lors, des divagations sur l'institutionnalisation de toute pratique sexuelle (perverse ?) entre adultes consentants, sur la pédophilie, sur le terrorisme (eh oui, lui aussi !), sur le transsexualisme (là aussi, l'inclusion sub specie de "perversion" me semble tout autant sujette à caution) paraissent être a minima un capharnaüm, mais peut-être même une confusion d'espèces tendancieuse.

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La part obscure de nous-mêmes : Une histoire ..

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La part obscure de nous-mêmes : Une histoire ..

Tout ce qui peut décrire ce livre est dit dans le sous-titre : « Une histoire des pervers ». J'aurais presque dit « une histoire de la perversion à travers la littérature et les sociétés occidentales ». Vraiment passionnant, foisonnant de références, d'approches, de réflexions... Personnellement, j'ai trouvé le chapitre sur Sade et le « sadisme » trop long et rébarbatif dans les deux sens du terme.

Le (s) sens des mots « perversion » et « pervers » évolue(nt) au fil de ces pages en suivant une architecture historique, presque mathématique. La construction de ce livre est d'une rigueur implacable, ce qui l'en a rendu d'autant plus attrayant que repoussant pour moi : sécurité de se laisser guider contrecarrée par le manque de liberté de mouvements de pensée qui en découle d'office. Étrange paradoxe, mais qui est certainement plus de mon fait (mon inculture crasse) que de celui de l'auteur.

Je recommande malgré tout ce livre à toutes les personnes de nature curieuse : elles y trouveront, à condition de s'accorder des temps de recul, matière à réflexions et à investigations.
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La part obscure de nous-mêmes : Une histoire ..

Une des thèses du livre de Roudinesco est que si l’on réduit la notion de perversion à des réflexes moralisants recadrés de manière culturaliste, elle perd toute rigueur conceptuelle. C’est ce que veut éviter ce livre dense et passionné qui entend réconcilier structure et histoire.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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La part obscure de nous-mêmes : Une histoire ..

Cet essai tente de répondre à la question : Où commence la perversion, et qui sont les pervers ? Pour bien comprendre cette analyse d'Elisabeth Roudinesco, il est utile de rappeler sa définition de la perversion : Forgé à partir du latin "perversio", le substantif "perversion" apparaît entre 1308 et 1444. Quant à l'adjectif "pervers", il est attesté en 1190 et dérive de "perversitas" et de "perversus", participe passé de "pervertere" : retourner, renverser, inverser, mais aussi éroder, dérégler, commettre des extravagances. Est donc pervers - il n'y a qu'un adjectif pour plusieurs substantifs - celui qui est atteint de "perversitas", c'est à dire de perversité (ou de perversion). p.11. La part obscure de nous-mêmes. Une histoire des pervers, revient sur les cas qui ont marqué les civilisations occidentales depuis le Moyen-Age jusqu'à nos jours et livre une étude inédite sur l'histoire des pervers. En effet, si les déviances sexuelles ont maintes fois été analysées (notamment par la psychanalyse), aucune étude transversale n'a encore été faite sur les pervers. Elisabeth Roudinesco tente donc de combler ce vide en soulevant la question suivante : la perversion est-elle propre à la nature humaine ou découle t-elle de la culture ? Par extension, l'historienne et psychanalyste questionne son lecteur sur l'utilité de combattre cette "déviance" : les pervers, classés au banc des marginaux par la société, ne permettent-ils pas paradoxalement aux hommes de différencier le bien du mal, fondement même de la civilisation ?



Cette ambitieuse étude, point de départ d'une conférence donnée en 2004 pour l'ouverture du symposium annuel de l'International Federation of Psychoanalytic Societies (IFPS), a le mérite de faire le lien entre les théories et les pratiques qui ont contribué à parfaire l'image du pervers : du Moyen-Age marqué par l'affluence des mystiques et les méfaits de Gilles de Rais, en passant par le libertinage de Sade, l'érotisation de l'acte sexuel du Siècle des Lumières, les barbaries du nazisme et la société perverse de nos jours, l'auteure établit un état des lieux très documenté sur la question. D'après elle, la perversion est nécessaire à l'homme car elle lui permet de faire la part entre ce qui est socialement acceptable et ce qui ne l'est pas d'un pas d'un point de vue moral. Abordant son ouvrage sous un angle historique, Elisabeth Roudinesco l'enrichit de considérations sociologiques, politiques, religieuses et philosophiques, qui confèrent à son analyse un caractère inédit. Ainsi, cette histoire des pervers qui fourmille de références empruntées à la littérature, l'histoire, la psychologie, la philosophie, l'histoire des sciences et de la médecine, constitue une formidable composition où se croisent et s'affrontent de nombreuses disciplines des sciences humaines et sociales. L'auteure réussit d'ailleurs un véritable exploit en donnant une unité à son analyse tant le sujet étudié est vaste. On y glane une foultitude de références remarquables et on y (re)découvre des analyses littéraires plus fouillées les unes que les autres. Bien que certains arguments soient discutables, on ne peut que reconnaître l'énorme travail qu'a exigé cette passionnante analyse. Même si cet essai m'a quelquefois semblé verser dans le dilettantisme, son objet est pertinent et j'y ai trouvé de nombreuses sources à exploiter (à lire, donc). De mon point de vue, les références citées dans cet ouvrage doivent faire partie de la culture littéraire de tous les lecteurs curieux du sujet...
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Lacan, envers et contre tout

Jacques Lacan est un des intellectuels français - comme Sartre, Barthes ou Foucault - qui ont marqué leur époque mais il reste pourtant auréolé de mystère, tantôt haï et tantôt idolâtré. Elisabeth Roudinesco qui l'a bien connu nous donne ici quelques pistes pour mieux comprendre cet homme de façon dépassionnée, de comprendre les apports importants qu'il a fait à la psychanalyse et à la philosophie mais aussi ses errances et ses dérives. C'est davantage à un parcours intellectuel de la vie de Jacques Lacan qu'à une biographie auquel nous invite ER dans ce livre bref et intense.

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Lacan, envers et contre tout

Dans un essai d'une belle honnêteté intellectuelle, Elisabeth Roudinesco honore sans l'admirer ce maître paradoxal, saluant l'événement que fut sa parole dans le champ scientifique et bien au-delà.
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Lacan, envers et contre tout

intéressant forcément mais qu’apprend on au juste sur Lacan ?
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Lacan, envers et contre tout

Dans ce livre, l'historienne Elisabeth Roudinesco réhabilite le psychanalyste le plus contesté : Jacques Lacan.

Il est, dit-elle, celui qui a le mieux réinterpréter la pulsion de mort freudienne à la lumière de l'extermination des Juifs par les nazis.

C'était un personnage haut en couleur, pour le moins, dont on ne connait rien de son enfance...

Intéressant.

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