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Critiques de Émilie Guillaumin (290)
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Petites dents, grands crocs

Un livre étonnant, qui commence comme un journal intime assez pleurnichard…. Une jeune femme prend une année sabbatique pour écrire un roman, mais se retrouve piégée dans le rôle de la femme au foyer… On comprend qu’elle est en pleine dépression post-partum, et qu’elle souffre de la complicité qu’ont son mari Pierre (jeune cadre dynamique, chef d’entreprise, beau, sportif, attentionné, bien sous tous rapports…) et son petit garçon Thomas. Petit à petit, elle nous emporte dans un engrenage où on oscille constamment entre le scenario de la folie qui semble la grignoter petit à petit, et le doute qui s’insinue sur l’attitude de Pierre (pervers narcissique ?) et Thomas (aurait-il besoin de voir un bon pédo-psy ?), le tout accompagné d’un refrain entêtant et inquiétant, qui revient régulièrement tout au long du livre : « Petit chat, petit loup, Petit tigre, petit ours, Petites dents, grosses dents, Petites griffes, grosses pattes. Petite souris, petites pattes, Petit chiot, petits crocs… » Le malaise et tension montent tout au long du roman, dont la fin est … un sacré choc ! Livre très bien construit et très prenant, même si quelques questions restent à mon sens sans réponse.
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Petites dents, grands crocs

Le précédent roman de cette autrice Embuscade, tout juste sorti en poche, avait été un énorme coup de cœur. Je me suis donc jetée sur son nouveau roman dès sa parution. J'en attendais évidement beaucoup peut-être un peu trop d'ailleurs. J'ai retrouvé avec grand plaisir l'écriture complètement addictive de l'autrice, j'ai lu ce roman d'une traite complètement happée par les tourments de cette héroïne. Ce qui est plutôt signe de bonne lecture mais j'en suis ressortie sans trop savoir quoi en penser. Nous sommes vraiment immergés dans ses pensées, elle est perdue et nous aussi. Je ne peux pas dire que la fin m'a déçue car elle est surprenante et déstabilisante mais il m'a manqué quelque chose. J'ai peur de ne pas avoir tout saisi peut-être ou je n'ai tout simplement pas été bouleversée comme je l'ai été à la lecture d'Embuscade. Néanmoins, j'ai tout de même passé un bon moment et je ne peux que vous recommander de découvrir la plume de l’autrice. Je continuerai à suivre ses prochaines parutions avec grand intérêt.
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Petites dents, grands crocs

[Coup de Crocs ! Oops Coeur*]



Petites Dents, Grand Crocs de Emilie Guillaumin chez les éditions Harper Collins.



J'aimerais donner le sous-titre suivant à ce livre sorti début janvier : comment ne pas se laisser vampiriser par la vie domestique ?



On suit la vie d'une femme, Sarah, mariée, mère d'un petit garçon, qui décide de prendre une pause dans son boulot, où elle excelle, afin d'écrire un roman.

Seulement au fur et à mesure qu'elle prend sa place de femme au foyer, ou d'écrivaine au foyer me direz vous, la domesticité lui pèse et lui pompe son énergie. Est-elle entrain de faire une dépression, est-ce que ça se passe dans sa tête ou est-elle la proie de forces presque surnaturelles ? A vous de le découvrir dans cette lecture des plus surprenante !



Un livre plaisant à lire, où l'intrigue avance vite, et dont la fin ne vous laisse pas sur votre faim !

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Petites dents, grands crocs

Peut-on réellement être heureuse, lorsqu’on se sent obligée de faire quelque chose que l’on n’a pas envie de faire ? Il ne s’agit pas de ces petites choses sans importance qui plombent le quotidien, c’est bien plus sérieux. Sarah fait un enfant pour faire plaisir à son mari, parce qu’il le lui demande. Sarah, elle, n’a aucune envie d’être mère. C’est par amour (on pourrait développer ici la définition de l’amour, mais je pense que tout le monde sait à peu près à quoi je fais allusion) qu’elle décide d’accéder à ce souhait. Et, pour ne pas le perdre. Très vite, cet enfant la dévore avec ses « Petites dents, grands crocs ». « Passé les quelques heures d’éblouissement, qui ont malgré tout suivi l’accouchement, je suis devenue une carapace sans chair, recouverte de vêtements, sous laquelle il n’y aurait eu que du vent. »



Lorsque Thomas naît, l’équilibre familial est évidemment bouleversé, rien de surprenant au final : Le couple conjugal s’efface peu à peu pour devenir le couple parental. Le problème, c’est que rapidement les liens entre Pierre et son fils prennent toute la place. Une complicité intense voit le jour. Et Sarah, qui n’a été finalement qu’une poule pondeuse, se sent rejetée, car elle est mise de côté. « J’avais mis au monde un enfant, et ce qui aurait dû me combler me dépouillait au contraire de tout ce qui composait ma personnalité. J’avais cessé d’être Sarah, la fille, la femme, la cousine, la collègue, l’amie, l’amoureuse. Ne restait qu’une énigme. Une enveloppe à remplir. Une ombre à apprivoiser. Et je ne m’en sentais pas la force. J’étais piégée. Thomas était devenu ma prison. » Pierre et Thomas créent ensemble de petits rituels, comme il est normal d’en mettre en place avec son enfant. Dans une situation classique, chaque parent a le sien. Ici, on ne parle que des rituels entre père et fils. Parmi ces habitudes, il y a cette petite comptine très irritante, qui même moi à fini par m’exaspérer.



« Petit chat, petit loup,



Petit tigre, petit ours,



Petites dents, grosses dents,



Petites griffes, grosses pattes.



Petite souris, petites pattes,



Petit chiot, petits crocs. »



La petite ritournelle vient et revient au gré des pages, et à tendance à rendre dingue l’esprit le plus équilibré. Sarah épouse et mère comblée ? Il y a clairement quelque chose qui a échappé au plus grand nombre, à son mari surtout qui fait comme si, ne semble ni la voir, ni l’entendre. On peut difficilement être comblée lorsque l’on n’est pas en accord avec ses propres choix, ni décisionnaire de ses propres projets de vie. Le seul vrai choix de Sarah est de quitter le service RH pour lequel elle travaille dans une grande entreprise, afin de s’accorder une année sabbatique pour écrire. Pour avoir été mère au foyer, avec mes trois enfants, je savais d’avance que cette décision était pourrie. Croire qu’être à la maison peut permettre de se dégager du temps et de s’affranchir des corvées, ou de l’enfant à élever, est pure illusion.



D’autant que Sarah, piégée par la domesticité, elle voudrait « foutre le camp à l’autre bout du monde », voit rapidement sa santé se dégrader.



Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce roman, c’est qu’il arrive un moment où le lecteur ne sait plus distinguer le vrai du faux. Il est dans la tête de Sarah puisque le récit est à la première personne du singulier. Les seuls moments où l’on a tendance à croire ce qu’elle vit, proviennent de ses carnets qui apparaissent dans le récit en italique avec une date. Pour le reste, on ne sait pas vraiment si Sarah imagine des choses ou si elle les vit réellement. On ne sait pas non plus si son état de santé se dégrade vraiment, ou si elle a l’impression d’étouffer. Les relations avec son mari sèment le doute. Un jour, il a l’air adorable, la fois d’après il est odieux. « J’ai parfois l’impression que Pierre se sert de mon corps, de mon vagin, comme d’une main géante qui le masturberait. En réalité, nous ne faisons pas l’amour, Pierre se branle dans mes orifices, jusqu’à ce que son sperme se répande dans mes entrailles. » Les pistes sont brouillées, les faits s’entremêlent, la réalité et la fiction ne font plus qu’un.



« Petites dents, grands crocs » et le récit d’une femme en perdition, qui se noie. Il est impossible de trouver une raison rationnelle à cet état de fait. Si ce n’est une dépression post-partum, la pression familiale d’un époux parfois pervers narcissique, ou de réels problèmes de santé. (même si l’on a du mal à croire qu’une carence en fer puisse provoquer de tels états : une fatigue inhabituelle, des maux de tête, une chute de cheveux.)



Puis arrive la fin, et là c’est un énorme choc. Jamais je n’aurais pu imaginer ce que Emilie Guillaumin propose ici. C’est absolument terrifiant et totalement crédible. Cette fin clôture admirablement bien une plongée en enfer, entre rêves et réalité, où l’on ne sait plus très bien qui, de l’un ou de l’autre, est vraiment psychologiquement malade… Jusqu’à cette toute dernière phrase qui vous percute avec la violence d’un 38 tonnes. En refermant le livre, j’étais sonnée. Littéralement sonnée. Je ne suis pas forcément adepte des fins, j’aime plutôt décortiquer le chemin proposé par l’auteur pour nous y amener. Ici, non seulement le chemin est énigmatique et opaque, mais la chute est impossible à oublier.



Du grand art, du début à la fin !
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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L'Embuscade

Avec ce livre on s’immisce dans la vie d’une famille dont le mari et père est militaire, il se rend régulièrement en mission pour plusieurs mois. Jusqu’à cette mission en Syrie ou tout tourne mal, une embuscade… et voilà que toute une vie vole en éclat, même si l’on sait que le risque est là, on espère toujours que cela n’arrive jamais.



L’auteur, ayant elle-même été dans l’armée française, a pu nous livrer un récit très juste sur comment certaines choses peuvent se passer et comment une vie peut se briser quand un fils ou un mari ou un père meurt au combat. Qu’il est parfois difficile de se confronter à l’armée, qui est une grande famille et qui ne dira pas forcément tout.

Dans ce livre on est projeté directement dans la vie de Cédric et Clémence, ce qui fait que je me suis beaucoup attachée à cette dernière, j’ai vécu sa douleur et je n’avais qu’une envie que tout aille bien pour elle et que ce n’était qu’un mauvais rêve.

On est aussi directement plongé dans un sentiment d’oppression et d’angoisse, que l’auteur nous fait sentir avec la lenteur (bien maitrisée) de certaines scènes.

Cette lenteur va forcément créer un beau petit suspense, qui était pour moi tout simplement insoutenable, j’ai eu envie de lire cette histoire plus vite pour savoir ce qui allait s’y passer.



Bref pour moi ce livre fut une réussite, le sujet est maitrisé et l’auteur nous tient bien en haleine, on n’a aucunement envie de reposer ce livre pour plus tard !

Merci à HarperCollinsFrance ainsi que l’auteur Emilie Guillaumin de m’avoir fait découvrir cette histoire !

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L'Embuscade

J'ai pris intérêt à ce livre, n'ayant jamais lu de récits sur "ces sujets de guerre": j'ai découvert notamment certains fonctionnements de l'armée, puisque l'auteure a su réunir une bonne documentation pour "donner corps à son roman" et être au plus près de la réalité. On apprend beaucoup sur le milieu "hermétique" qu'est l'armée, avec ses codes, ses règles et ses secrets.

C'est un livre captivant, touchant dans l'étude des personnages quant à l'approche face au deuil: l'écriture en est riche, sensible et précise.

Par contre, je suis sceptique quant à la crédibilité de "l'invitation de l'officiel (député) qui monopolise l'hélicoptère: je suppose que la sécurité militaire doit le réserver en priorité lorsqu'une mission est en cours. Il y a donc une part de romanesque dans ce roman pour mettre "en scène" la tragédie du soldat Cédric: à nous lecteurs de savoir faire la part des choses......Le livre se termine par un bel hommages aux soldats....et la lettre est très bouleversante.

C'est un roman qui mérite d'être lu.

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Petites dents, grands crocs

Jeune salariée dans une grande entreprise parisienne, Sarah, l'héroïne de Petites dents, grands crocs, rêve d'ailleurs, à la manière d'une Emma Bovary qui aurait eu des ambitions littéraires. En effet, ce qu'elle souhaite (comme 1 français sur trois parait-il), c'est écrire un livre.



Son année sabbatique débute: une longue plage de temps qui au fur et à mesure de la narration précise, ciselée à la manière d'un poignard, se révèle infructueuse.



L'inspiration manque à cette jeune maman entourée par ses deux mâles, le père et le fils, dont les comportements ambivalents, voire troublent, laissent entrevoir une issue peu heureuse au destin de cette femme.



S'agit-il d'une histoire d'emprise, de violence conjugale, voire le portrait presque impeccable du fameux pervers narcissique dont se gorge la presse féminine ?



A moins que la paranoïa ne guette notre héroïne ? Entre perte de sang et piqures inexpliqués sur le corps, Sarah se délite. Est-elle folle?



Petites dents, grands grand croc est un roman aussi court que brillant. S'il se dévore, ce n'est que pour mieux laisser son empreinte vénéneuse, longtemps après.



A lire, absolument.
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L'Embuscade

"L'embuscade " est un de ces livres qui vous obligent à veiller le soir , au risque , du reste de ne pas trés bien dormir tant le sujet est dramatique .C'est un livre qui met l'accent sur le rôle des femmes de ceux et celles qui vivent éloignés de leurs foyers pour défendre les intérêts de la patrie et qui , en cas de malheur , se retrouvent seules face à un vide sidéral , devant quitter définitivement un époux ou une épouse sans pouvoir vraiment extérioriser une détresse pas toujours de mise dans l'armée .

Elle , c'est Clémence et lui , c'est Cédric .Il est en mission quelque part dans un pays du pourtour méditerranéen .Les nouvelles sont rares , brèves , laconiques , sans relief , discrétion " top défense " oblige , et Clémence élève seule ses trois enfants et , enceinte , attend le quatrième.

Et la nouvelle tombe , affreuse , insoutenable , Cédric a disparu en Syrie , victime d'une embuscade .Commence alors la terrible épreuve , partagée avec les épouses des autres victimes .

J'ai trouvé cette première partie du roman particulièrement forte , émouvante , pleine d'émotion , de non - dits , de protection des enfants , de l'image du père dont subsistent des gestes , des odeurs , des paroles . Le partage du chagrin avec les autres , la façade de dignité qui sied aux héros et qu'il faut assumer malgré la douleur vous prennent aux tripes .

Ensuite , forte de son expérience militaire , l'autrice déborde un peu le propos en introduisant une histoire moins crédible , à mon avis , qui mettra en avant l'armée , ses lourdeurs et ses contraintes , fera passer de l'humain au devoir avec tout ce qu'il présente d'injustice et de rigidité . La sécheresse de l'ordre primera sur l'existentiel , ce que l'on pourra bien entendu comprendre et admettre mais qui prendra un peu le contrepied du début ."Dura lex sed lex ".Une seconde partie plus brutale dans sa lourde et implacable raison , ses interrogations . L'individu chéri , attendu ,espéré perd son statut d'homme pour se fondre dans les obligations sacrificielles de l'armée : " Un pour tous , tous pour un ." Une partie un peu plus " technique " consacrée à la Grande Muette .

Et puis arrive le dénouement qui , à lui seul , nous ramène sur le chemin de l'honneur d'un homme .C'est magnifique et bouleversant , et ça illumine le tout , nous laissant sans voix sur une formidable impression.

Ajoutons que l'écriture est belle , efficace , que les mots " portent " et même si certains personnages manquent parfois de force dans l'expression de leurs sentiments , ce roman , déjà fort bien accueilli par les lecteurs , mérite d'être découvert afin que tous et toutes , nous puissions imaginer peut la détresse de ceux ou celles qui perdent un être cher loin de chez eux .



" L'adjudant a repris son souffle.Il avait l'air exténué ,écoeuré par ce métier inhumain dont ils semblaient tous si fiers , Cédric le premier ".



A bientôt pour un sujet plus ...euh , moins ...., bref , différent .

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Petites dents, grands crocs

D’un roman qui cochait tous les critères.

Les thématiques actuelles de maternité, de relations dans le couple, d’isolement et de mal-être. Un rythme rapide favorisé par la succession de courts chapitres et scandé par une comptine enfantine annonçant les tourments de l’héroïne entre innocence des uns et culpabilité de l’autre, les morsures réelles et figurées qui la brûleront, les vampires symboles des démons qui s’empareront d’elle et responsable du sang versé. Dans une métaphore filée évocatrice des forces qui la quittent et d’une vie qui lui échappe. Une écriture en apparence évocatrice, une lecture d’emblée addictive.

Las, le récit manque de densité, l’écriture de force et le sujet de profondeur. L’autrice emporte le lecteur au gré des tourments de son personnage au risque de le perdre, au risque de perdre le fil d’une intrigue qui donne le sentiment d’un manque de maîtrise. Un sentiment d’inachevé, d’inabouti.

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Petites dents, grands crocs

Ce roman n’a rien à voir avec L’embuscade qui fût pour moi un énorme coup de coeur. Il se peut que certains lecteurs puissent attendre beaucoup de ce nouveau roman, même un peu trop, et soient déçus, ce qui n’est absolument pas mon cas.



Deux ouvrages totalement différents avec néanmoins un point commun flagrant : tous deux retracent le combat d’une femme, d’une mère.



Sarah, maman d’un petit garçon et épouse comblée décide avec le soutien de son mari de s’octroyer une année sabbatique afin de se lancer dans l’écriture d’un roman. Elle quitte son poste dans les ressources humaines d’une grosse entreprise non sans un petit pincement au coeur, mais enjouée de pouvoir se lancer dans ce projet auquel elle songe depuis longtemps. Alors qu’elle devrait se sentir épanouie, elle commence à perdre pied. À mesure qu’elle se sent sombrer, elle analyse sa condition de femme, d’épouse, de mère. Que lui arrive -t-il ? Pourquoi ce changement soudain ? Même physiquement, elle se métamorphose !



L’autrice retranscrit parfaitement l’ambivalence des sentiments. L’amour flirte avec la haine. Sarah adore son mari et son enfant, pourtant elle les déteste de l’enfermer dans son rôle de mère. Elle ne trouve pas sa place dans leur duo complice et se sent incomprise, enclavée malgré elle dans l’amour maternel, comme prise au piège.



« J’étais devenue en une nuit, résidente permanente du pays du sacrifice et de l’abnégation »



Sarah s’épuise, perd de sa substance, lutte, mais elle n’est plus que l’ombre de celle qu’elle était. Elle souffre physiquement aussi. Et puis il y a tout ce sang qui revient ponctuellement, qui intrigue et interpelle le lecteur. Sarah est spectatrice consciente de sa métamorphose, mais incapable d’inverser le cours des choses. Elle n’est plus qu’une femme égarée qui navigue dans le brouillard, jusqu’à se demander si elle ne perd pas la boule, et nous avec elle.



« Ma vie défile sans que j’y prenne part »



Quant à la fin, elle est hallucinante. Vraiment, je ne m’attendais pas à un tel dénouement !



La plume d’Emilie Guillaumin est émouvante, puissante, précise. La justesse des mots, le choix des adjectifs est tellement percutant qu’elle chahute son lecteur à coup d’odeurs écoeurantes, d’images saisissantes, d’hémoglobine dérangeante.



Je vous garantis que plus jamais je ne verrai un plateau de fruits de mer de la même manière !



J’ai adoré cette lecture qui parlera probablement davantage aux mères.



Comment tout conjuguer ? Femme, épouse, mère, et même parfois business woman invétérée, tout cela sans se perdre en chemin ? Sans s’oublier au détriment de ceux qui nous sont les plus chers ? Comme un sacrifice ou un supplice, l’amour maternel peut prendre des allures de cage dorée.



Un roman noir, profond et singulier, touchant et déstabilisant à la fois. Emilie Guillaumin est une autrice à lire et à suivre sans l’ombre d’un doute.
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Féminine

Emma Linarès éprouve, de tous temps, une fascination pour l’armée. Ce qu’elle raconte de son enfance l’explique dans une certaine mesure, mais la façon dont elle pense à une carrière de militaire va au-delà de l’approche psychologisante de sa famille; elle se sent appelée à un grand destin, et elle puise du réconfort dans l’idée de fraternité : « Ma singularité m’inquiétait. Etre soldat, numéro de matricule parmi tant d’autres, n’être que l’un des rouages d’une mécanique puissante, était une idée séduisante. » Elle a vécu chez ses parents jusqu’à vingt-sept ans, elle a fait de bonnes études, elle travaille comme journaliste radio; et cette vie l’asphyxie. Un jour, elle se lance. Elle pousse la porte de l’Armée de Terre. Et elle raconte…

C’est un premier roman et il est vraisemblablement largement autobiographique. Il est aussi profondément intéressant, en dépit (ou peut-être même grâce) à ses quelques fragilités (un chouïa de redites, un moment un peu flou vers le milieu). Il raconte le parcours d’une jeune femme à la recherche d’elle-même, et sait parfaitement faire ressentir l’ambivalence de la narratrice. En être et s’en libérer (militaire), apprécier et en voir le ridicule (les marches au pas, les chants surtout), juger mais accepter totalement (les collègues) – et vraiment accepter : ses portraits sont d’une grande tendresse, sans pourtant rien édulcorer.

« Êtes-vous rustique ? » lui avait demandé le premier recruteur :

« Je ne savais pas encore que ce mot, c’est la base pour tout soldat. La rusticité, c’est la capacité de vivre à la dure sans se plaindre, d’encaisser le pire sans moufter. La rusticité ultime, c’est non seulement de ne pas se lamenter, mais d’aimer ça, ce mélange tourbeux de froid, d’inconfort, de risque. »

Elle avait répondu oui – et c’était vrai, en un sens (elle pensait mentir).

L’année et demi qu’elle aura passé au sein de La Grande Muette lui aura appris les limites de sa rusticité – qui ne sont pas où elle l’aurait pensé.



(« Féminine », c’est ainsi que sont nommées les soldates dans l’armée. Il y a les hommes, et les féminines. #WTF)





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Petites dents, grands crocs

Sarah est une épouse comblée, son mari est tout ce qu'elle pouvait espérer, les mois suivants la naissance de leur fils avaient été un peu compliqué d'autant que ce désir de parentalité était surtout celui de son mari. Cependant, ce rôle elle l'a apprivoisé mais quelques années plus tard elle qui a une belle carrière de DRH souhaite faire une pause pour écrire un roman. Seulement les mois passent et à part quelques confessions sur son mal-être, Sarah n'arrive pas à écrire car en effet plus le temps s'écoule plus la femme à l'air de s'enliser dans son rôle de mère et d'épouse jusqu'à n'être plus que l'ombre d'elle -même....



Je ne m'attentais pas à cela en lisant ce roman. Effectivement, l'autrice pose un regard sans concession sur la maternité et la place de la femme dans la société à travers le personnage de Sarah mais c'est avant tout un thriller psychologique qu'elle nous offre. Le dénouement que je n'ai pas vu arriver laisse planer un léger doute mais que plusieurs éléments distillés  au fil des pages  nous permettent de nous faire notre opinion. Un sentiment d'oppression nous habite tout au long de cette lecture et l'utilisation de la première personne du singulier pour la narration, nous permet de nous mettre à la place Sarah, de vivre ces mois avec le même malaise qu'elle. La plume est efficace, envoûtante, elle crée une tension qui s'accentue au fil des pages et nous happe littéralement. 



Un roman brillant qui m'a laissé sans voix! L'autrice dépeint à la perfection la mal-être grandissant de cette femme et nous offre un dénouement qui va  vous mettre K-O. 
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L'Embuscade

Que faire lorsque les ténèbres et la noirceur s’abattent sur notre vie ?

Recourir au mensonge ? Refuser, nier ? Affronter la réalité, quoi qu’il en coûte ? Se battre ? Comment supporter un silence insoutenable, comment endurer les journées atones, les heures qui se succèdent sans leurs couleurs ? Que faire quand tout évoque l’être que l’on aime et qui nous manque et dont on ne sait rien, quand tout évoque le passé, déjà devenu vieux, des jours heureux ?



C’est tout ce que doit affronter Clémence.

Clémence c’est une femme, une mère, et elle est enceinte de quelques mois quand, un matin d’août, une délégation militaire frappe à la porte : l’adjuvant Cédric Delmas est tombé dans une embuscade avec 5 de ses camarades. Son mari, membre des Forces spéciales. Comment encaisser cela ? Que dire à ses enfants ? On ressent sa souffrance…



Puis elle se retrouve malgré elle plongée dans une guerre secrète menée par la France au Levant. Elle mène dès lors un véritable combat pour découvrir la vérité sur cette opération de renseignements qui a mal tourné. Le respect de la procédure semble cacher quelques zones d’ombres. Pourquoi tant de mystères ?



🪖Incursion dans le monde militaire : le récit rend hommage à l’engagement des militaires, mais aussi à celui de leur conjoint qui se tiennent dans l’ombre, dans l’attente, en menant ses propres batailles. C’est la force de ce récit, la vie quotidienne.



Ce roman réaliste nous offre un aperçu précis des protocoles et de ce monde très « fermé » et « rigide ». Heureusement, si je peux le dire ainsi, tout est mis en œuvre à l’armée pour canaliser les émotions et cela se ressent chez le lecteur (ouf, cela m’a évité les pleurs) mais le combat de Clémence m’a touchée. Beaucoup de justesse et d’émotions même si j’ai eu beaucoup plus d’empathie sur la première partie. La fin du roman est pleine de suspense et on ne peut pas le lâcher sans connaître le dénouement.



Un beau portrait de femme, une autrice qui connait son sujet, une histoire bouleversante.
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Petites dents, grands crocs

Ayant lu et aimé son précédent roman, L'emprise, j'étais impatiente de lire Petites dents, grands crocs. Il faut savoir que, comme bon nombre des lecteurs/ices je suis à mon tour, tombée sous le charme de la plume d'Emilie Guillaumin. Je la trouve émouvante et la tournure de ses phrases fait qu'on devient vite accro, on tourne les pages sans se rendre compte, on lit presque en apnée.

Dans ce roman, on rencontre une jeune femme, Sarah qui, a priori, a tout pour être heureuse. Un mari aimant et un fils en bonne santé, ainsi qu'une situation professionnelle stable. Mais Sarah a besoin de faire autre chose de sa vie, son boulot ne la satisfait plus, elle veut du changement. C'est pour ça qu'elle décide de prendre une année sabbatique pour se consacrer à l'écriture d'un livre.

Mais ça ne lui réussit pas trop. Depuis qu'elle ne travaille plus, son mari lui met la pression un peu plus chaque jour. Une faille s'ouvre entre eux. De plus en plus grande. Dans son rôle de mère, Sarah ne trouve plus sa place. Son fils, agit bizarrement, à l'école, son comportement soulève des questions ; et puis cette complicité malsaine avec son père ne la rassure pas. S'imagine-t-elle des choses où tout s'effrite pour de bon autour d'elle ? Cette fatigue anormale serait la cause de son mal-être ou quelque chose de plus dangereux rode dans son foyer ?



Autant des questions que Sarah se pose et nous avec elle. On cherche à voir ce qui est caché derrière les apparences, toujours attentifs au moindre détail et indice, mais je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à cette fin. Surprenante, c'est le mot. J'avoue que je n'adhère pas complètement à cette fin qui m'a laissée un peu sur ma faim et avec des questions sans réponse. Je la trouve un peu moins aboutie que la fin de L'embuscade, qui a été une vraie claque.

Mais ça n'empêche que j'ai adoré chaque phrase de ce livre. L'histoire est captivante et tendue, comme je les aime. Un sentiment de malaise nous habite dès le début et il ne nous lâche pas avant la fin.



Pour les fans des thrillers psychologiques, L'embuscade et Petites dents, grands crocs promettent une belle découverte du genre et la plume vaut le détour!
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Petites dents, grands crocs

Une histoire pesante à l'atmosphère particulière qui se déroule au sein d'une famille qui avec des yeux extérieurs ressemble à la mienne et surement à la vôtre. Comment ne pas être touché, ébranlé par la descente aux enfers de cette femme dont le seul but était de changer de vie pendant quelques temps pour assouvir son envie d'écriture. Comment imaginer qu'en restant à la maison pour aussi profiter un peu plus des siens elle puisse sombrer dans une telle folie. Emilie Guillaumin va nous faire découvrir une histoire que je n'aurais jamais imaginée. Elle manie le suspens avec beaucoup d'adresse et laisse planer un atmosphère pesante, dérangeante sur fond de refrain "petites dents, grands crocs". La fin inattendue m'a cueillie brutalement et je suis restée "scotchée", la bouche ouverte et les yeux écarquillés d'étonnement. Cette fin que l'autrice pensait évidente ne l'ait pas forcément pour tous (discussion avec certains lecteurs) et cela amène discussion et avis, c'est passionnant même après la lecture.



Je vous conseille vraiment de découvrir cette autrice si cela n'est pas déjà fait en ayant à l'esprit que "l'embuscade" n'a vraiment rien à voir avec "petites dents, grands crocs". Cela démontre le talent d'Emilie Guillaumin et elle mérite vraiment que l'on prenne le temps de la découvrir.
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Petites dents, grands crocs

Un roman qui parle de la dualité d’être mère et d’être femme dans le quotidien de l’existence.

Son rôle de mère, Sarah l’accepte pour faire plaisir à son mari, et au fur et à mesure des jours elle se sent piégée à la fois, dans un amour inconditionnel et dans la haine.

L’autrice avec une plume saccadée, vive, tranchante, nous plonge dans les profondeurs de l’âme de cette femme qui, mariée, mère d’un enfant, avec une bonne situation professionnelle va doucement se retrouver au bord du gouffre, dans la dépression, la folie, la paranoïa…

A moins que ce ne soit une manipulation de l’autrice, qui d’un autre coté nous présente un papa parfois très amoureux,  parfois indifférent et peut-être même pervers, et un enfant aux comportements pas toujours compréhensibles…

J’ai ressenti un profond malaise sur l’ambiance qui ressort de la lecture. Un mal être en trouvant certains sous-entendu dans le texte.

L’autrice nous ballade entre la réalité et la peur de l’inimaginable… Elle nous emprisonne dans le quotidien de cette femme perdue entre l’amour pour sa famille et l’amour d’elle-même qui n’existe plus tellement elle se sent vidée de sa substance vitale.

La fin est terrible et la toute fin m’a empêchée de m’endormir sereine….

C’est un peu comme une claque reçu après un voyage dans la brume angoissante de cette conscience. Un retour à la réalité qui donne soudain une autre perspective, une autre histoire, alors que le déroulement nous a interpellé tant l’autrice touche au tabou de la maternité par la description détaillée et souvent onirique des émotions de Sarah.

Un roman bien plus thriller psychologique qu’il n’y parait.

Je suis encore à me poser des questions sur ce dénouement et le rôle de chaque personnage…. Et surtout… je choisirai avec soin tout ce qui m’entoure...

2ème roman que je lis d'Emilie Guillaumin. Une autrice qui a une plume qui me plaît beaucoup par les émotions qu'elle sait si bien exprimer.

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Petites dents, grands crocs

Livre très très bien écrit, tension tout du long, on est presqu'aussi fatigué , las, paumés et nauséeux que Sarah, le personnage principal. .

L'ambiance est superbement décrite, opprimante, troublante, avec cette folie qui semble contaminer, lentement, la normalité et la banalité du quotidien de ce couple d’apparence sans histoire.

Seul hic, mais de taille: je n'ai rien compris à la fin. Mais rien….! J'ai beau réfléchir, je reste, perplexe, devant mon livre, à tenter de percer cette fin mystérieuse à laquelle je n’entends rien.

Bref, super lecture et épilogue qui me laisse sur ma faim.

D'où ma note….

Si qq un à un début d'explication, je suis preneuse! 😅
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Petites dents, grands crocs

Sarah Barry, épouse et mère en apparence comblée décide de s’accorder une année sabbatique afin d’écriture un roman.



Ce qu’elle avait imaginé comme une parenthèse idyllique et reposante se transforme en cauchemar.



Elle se sent vite oppressé dans son rôle de mère au foyer et son mari est loin de l’aider, bien au contraire.



Elle se rend compte que sa vie est bien morne, qu’elle a peu d’amis ou que ceux-ci se sont éloignés au fil des ans. Elle se sent mise à part dans sa relation avec Thomas, son fils. Pierre, son mari, et Thomas ont une relation exclusive qui lui laisse peu de place.



On sent vite un malaise à la lecture de ce roman, on sent que Sarah est à bout, que ces dernières années elle a fait au mieux pour concilier sa vie de mère et son travail, jonglant avec les absences répétées de son mari.



Ici, il est question de maternité, de vie de couple, de relation avec son enfant. On sent aussi s’installer une relation toxique entre Thomas et Sarah.



Entre dépression et folie, Sarah coule à vue d’œil. Elle nous embarque dans ses souffrances, son mal-être et on suffoque face à tant de souffrance et d’acharnement.



Le final est déstabilisant, ce roman trotte dans notre tête et on essaie de reconstituer le fil des évènements pour comprendre comment on en vient à ce final et comment l’interpréter également.



L’écriture m’a souvent donné du fil à retordre dans sa compréhension, la plume est vive, tranchante et subtile. Il y a beaucoup de sous-entendu qui peuvent parfois nous perdre.



Ce roman m’a happée malgré cette difficulté, il est percutant et saisissant !
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Petites dents, grands crocs

DÉLICIEUSEMENT OPPRESSANT ! ❤️‍🔥



Sarah, épouse et mère en apparence comblée, quitte son poste de RH pour s'accorder une année d'écriture. Ce qui devait être une belle parenthèse se transforme vite en cauchemar tant elle se sent piégée dans ce rôle de femme au foyer. Son mari lui reproche de ne pas assez s'investir pour la maison (ben oui puisqu'elle ne travaille plus, elle a du temps...!) et les murs de son foyer se changent en prison. Alors que son mal-être grandit chaque jour - nausées, migraines, chute de cheveux - père et fils sont de plus en plus fusionnels. Et cette comptine qu'ils fredonnent si souvent devient insupportable...



《Petites dents, grosses dents, petites griffes, grosses pattes... Petite souris, petites pattes, petit chiot, petit crocs...

À MANGER ! À MANGER !

DU BON, DU GRAS, DU LAIT !

Sinon je vais te MANGER

Sinon je vais te DÉVORER》



Au centre de ce roman la maternité qui n'est pas forcément une évidence et la vie de couple qui est loin d'être rose avec ce mari aussi ambivalent. Comment se trouver une place quand l'arrivée d'un enfant envoie tout valser?



Le "je" nous plonge au plus près des pensées de Sarah. Avec elle, on souffre, on étouffe. On oscille entre folie et dépression. Songes et réalité s'entremêlent et l'angoisse monte...

L'omniprésence du sang n'y est sans doute pas étrangère. Les crocs des autres, qui ont vidé cette femme de toute substance. Le rouge, l'odeur métallique, le goût âpre... l'abandonnant telle une coquille vide.



La plume est addictive, efficace et non dénudée de finesse. J'ai dévoré ce roman d'une traite, comme en apnée, jusqu'à son final absolument renversant !



J'avais eu un coup de coeur pour L'embuscade et une fois de plus Émilie Guillaumin nous offre un roman singulier et saisissant ! Je recommande absolument. 💫❤



Alors tenté.e.s? Vous avez lu L'embuscade?
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Petites dents, grands crocs

Au début de ce roman, je me suis dit que je n'étais pas le public que ciblait l'autrice. En effet, n'étant pas maman, elle abordait des sujets qui sont, pour le moment, inconnus pour moi. J'en ai discuté avec une amie, qui m'avait dit que je devais découvrir cette autrice. Elle m'a proposé d'avancer et de me laisser imprégner par l'écriture de Emilie Guillaumin. La plume étant très fluide, j'ai écouté le conseil de mon amie et je me suis laissée porter par le récit.



Si le départ est oppressant, la suite va renforcer ce sentiment. Nous nous retrouvons avec cette femme, Sarah, totalement vampirisée par ce qui en général est plutôt dépeint comme un refuge. En effet, si on sent qu'elle aime son mari et son fils, on sent davantage les sentiments de haine et de confusion qui s'emparent d'elle. Le sang est omniprésent tout au long du livre et le flou s'installe peu à peu. Elle dépérit peu à peu et tout est minimisé par son mari.



Comme je le disais, la plume est très fluide, les pages se tournent facilement, avec une construction de texte épurée et des chapitres courts. Par moment, je me suis sentie un peu perdue dans ma lecture, car il y a beaucoup de sous-entendu et d'éléments suggérés. Malheureusement, je n'ai pas réussi à saisir toutes les subtilités du texte.



Néanmoins, Emilie Guillaumin a une plume forte et tranchante. Je prendrai plaisir à découvrir « L'Embuscade », son précédent roman.



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