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Critiques de Émilie Houssa (40)
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La possibilité du jour

«  Esther nous observait avec rage et dégoût, les hommes gagneraient - ils toujours? » .

«  Je me transformais en la personne que je n'avais jamais envisagé être ,

Une femme volontaire et triomphante . »

«  Mon présent était américain , new- yorkais, je me fondais enfin dans cette Amérique besogneuse et cultivée de Manhattan . Je sortais de mon monde reclus , je voulais être dans la ville » …



Trois extraits de ce roman historique , fil d'une longue vie , témoignage ardent ,, lente évolution de la femme ?

Ou tout cela à la fois? Longue lettre d'Aurore Félix à son fils Guillaume au crépuscule de sa vie ..

De la Baie des Anges en 1947, à Cleveland aux US , puis une maison au coeur d'un quartier cossu de Brooklyn près de Prospect Park ,enfin Montréal , le lecteur suit le parcours de vie d'Aurore Félix qui rêve d'une vie à elle, loin des contraintes bourgeoises et familiales niçoises .

Elle décide d'échapper à un destin tout tracé en rejoignant Martin, un beau GI , persuadée que seul le Nouveau Monde pourra lui offrir cet avenir fabuleux , plein de promesses de liberté …..

Seulement , à l'arrivée , elle déchante , son fiancé ne l'a pas attendue ….

Las ! Abandonnée, sans repères , soutenue malgré tout par Madame Smith ,, la mère de Martin , elle rebondira …..



Le récit suit les événements politiques et sociaux qui ont ponctué les États - Unis d'après guerre jusque dans les années 2000.

Si au début de cette épopée mon attention était peu soutenue , elle ne fit que décupler au fur et à mesure .

Épaulée par une communauté de femmes , Aurore Felix ne baissera jamais les bras .

Elle ira sans cesse de l'avant, , s'émancipera, tombera pour se relever ensuite, malgré cette Amérique conservatrice dominée par les hommes , et leur toute puissance , dans une société aux normes sociales abrutissantes pour les femmes qui les déshonoraient , en ne pensant qu'au mariage , symbole ultime aux yeux des dames bien - pensantes de la paroisse .



Elle construira sa vie , luttera sans relâche pour l'égalité des sexes, confrontée à ses peurs , ses espoirs déçus , dans une Amérique qu'elle ne connaît pas , en pleine lutte pour les droits des femmes, pétrie de discriminations raciales.

Elle deviendra une combattante pour tous les droits et les revendications , de révolte sourde, tacite , en bataille à mener au grand jour…



Elle devra travailler, se battre pour occuper des postes à la hauteur de ses compétences , son ressort intime étant l'art et la culture .



Incomprise par sa famille bourgeoise , elle élèvera son fils seule , n'aura pas à rougir de son parcours : relations filiales toutes en demi- teintes : ponctuées de deuils , séparations , manquements , non- dits , colères et rancoeurs, tout un tas de lettres de Nice aux US…

Pour rien…..

Un roman bien construit , passionnant , féministe en diable , fort et beau portrait de femme , poétique, à la résonance très moderne , en forme de résilience dans l'Amérique des trois quarts d'un siècle ….

Une vie de femme racontée à un fils ….

«  Tout se garde, on peut croire tout garder.

L'oubli viendra quand même .

Les joies et l'oubli » …

Encore un livre acheté à cause de la beauté de la première de couverture …















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La possibilité du jour

Comme nombre de lecteurs, la couverture a attiré mon regard. Cette femme de dos, semble déterminée, le roman ne démentira pas cette détermination, toutefois ce qui domine dans ce roman est une atmosphère pesante.

Aurore, jeune femme issue de la bourgeoisie niçoise, va rejoindre à la fin de la Seconde Guerre mondiale le G.I qu'elle a rencontré quelques temps auparavant. Rien ne se passera comme prévu. Mais Aurore, se relève et fera des rencontres su'elle partage avec nous et qui seront déterminantes pour elle.

Au-delà des personnes, elle fera connaissance avec une Amérique qu'elle ne soupçonnait pas, une Amérique raciste, discriminante.

Émilie Houssa, nous offre l'échange qu'Aurore a avec son fils mais nous plongeons dans l'histoire sans nous en rendre véritablement compte.

Ce roman féministe est dense, intense mais aussi lourd, peu de moments heureux. J'envisageais d'offrir ce roman à une femme que j'admire, entre autre, pour sa force et son côté battant mais je ne le trouve pas assez optimiste pour qu'il puisse égayer ses vieux jours.
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La possibilité du jour

Aurore, au crépuscule de sa vie, écrit à son fils pour revenir sur les grandes étapes de sa vie.

Jeune niçoise, qui à la libération tombe amoureuse d'un américain, et qui le rejoint en 1947 ; il ne l'aura pas attendu.

Nous voilà partis pour plusieurs dizaines d'années de la vie d'une femme libre ; elle paiera cher cette liberté.

Il est question de patriarcat, de féminisme, d'amitié, de ségrégation et d'émancipation.

Aurore sera confrontée à une grossesse non-désirée, aux impacts d'avortements, au harcèlement sexuel et au déshonneur.

L'écriture de l'auteure rend parfaitement cette vie faite de labeur, de difficultés, de chagrins mais aussi d'un peu d'amour, de vent de liberté, d'accompagnement du féminisme, de lutte pour les droits civiques.

Cette amérique puritaine, ségrégationniste mais aussi parfois avant-gardiste est dépeinte avec précision.

Ce retour en arrière sur toute une vie est certes empreinte de nostalgie mais se lit malgré tout d'une traite et avec plaisir.







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La possibilité du jour

Attention, avis tranché !



Quelle jolie couverture avec cette femme qui marche d'un pas décidé vers son avenir. Cette toilette des années 50 où la femme était emballée comme un joli bonbon.

Voilà pour le positif que je retire de ce livre... eh oui ! Et pourtant la quatrième de couverture promettait d'être tout aussi séduisante.



En effet, l'histoire nous conte l'émancipation d'une femme "au lendemain" de la seconde guerre mondiale. Il y est question de féminisme, mais aussi de droits civiques puisqu'elle décide de quitter son Nice natal et de démarrer une nouvelle vie en Amérique...



Mais la narration ne marche pas. Le récit est censé être un journal écrit par le personnage principal, Aurore Félix, à destination de son fils... On n'y croit pas une seconde tant on se perd dans les détails superflus. L'écriture est tout à la fois descriptive, contemplative, éteinte, désincarnée, plate... Je n'ai véritablement ressenti aucune émotion, aucune empathie pour cette femme moderne qui se bat contre le sexisme ordinaire, et le carcan imposé aux femmes (et pourtant ce sujet me touche !). Si ce n'est par moment de l'agacement pour son incroyable naïveté, voire sa déconnexion avec le monde et ce qui l'entoure. Ce qui tranche bizarrement avec sa lucidité quant à l'assignation des femmes dans une position inférieure, que ce soit au niveau familial, sociétal, conjugal, etc.



Je regrette de me montrer si dure, mais pour moi Émilie Houssa, dans ce roman, est une auteure qui se regarde écrire, et cela suscite chez moi beaucoup d'ennui. J'étais pressée d'en finir, ce qui est un peu dommage.

Que cela ne vous empêche pas bien sûr de vous forger votre propre opinion.











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La possibilité du jour

Pour une fois, c'est la couverture qui m'a attirée vers ce livre, et non la lecture du résumé ou d'avis de lecteurs. L'histoire de cette jeune française qui part aux Etats-Unis pour épouser un GI qui incarne son idéal de renouveau et d'émancipation commence assez bien. Livrée à elle-même dans ce pays étranger, abandonnée par cet homme que finalement elle ne connaissait pas, la narratrice va se tourner vers des figures féminines pour se construire.

Rapidement, ce roman m'a lassée, ennuyée, je ne me suis pas prise d'affection pour l'héroïne, je trouve que certains éléments sont trop vite mis sous le tapis (le départ de son fils, les séparations et les deuils...). On dirait qu'elle traverse la vie comme un fantôme, rien ne la touche, du coup rien ne m'a vraiment touchée non plus.

Une lecture assez décevante, donc.
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La possibilité du jour

A l'image de la couverture, Aurore Félix est une femme qui avance, toujours, malgré les déconvenues, malgré les embûches, elle suit sa route,  même s'il s'agit de quitter son pays et de franchir les océans à la fin de la deuxième guerre mondiale pour retrouver le GI Martin qui fit battre son coeur lors de la libération du sud de la France et la fit rêver d'un ailleurs en lui demandant de le rejoindre en Amérique, sur ce continent inconnu et prometteur d'une vie nouvelle, elle y croit et part.



"Les rivages industriels de l'Hudson m'amenaient sur la baie des Anges, les avenues sans fin aux ruelles en dédales du vieux Nice, les façades gigantesques des avenues droites aux bâtiments grandioses qui, face à la mer Méditerranée, cachaient la misère des ruisseaux et les odeurs nauséabondes des bennes dans les contre-rues au parfum doux des lauriers-roses en fleurs. Ces deux villes étaient décors, mais dans l'une se jouaient les westerns du Nouveau Monde et dans l'autre le crépuscule de l'Ancien. (p83)"



Aurore étouffe et ce départ est pour elle une bouffée d'oxygène mais entre rêves et réalité il y a un fossé. Elle va finalement se retrouver seule en pays inconnu mais elle est fière, déterminée et battante. Elle va décider de construire sa vie, petit à petit, faire des rencontres déterminantes pour le futur mais va être confrontée à une Amérique qu'elle ne connaissait pas : celle des discriminations qu'elles soient raciales ou féminines, mais ne voulant jamais s'avouer vaincue, elle fera de ses causes ses combats.



"-Nous ne sommes pas ennemis, à priori, mais nous ne sommes pas égaux par principe et cela me pose problème. Je ne vois pas pourquoi j'accepterais ce que la société impose comme une norme et qui réduit la moitié de l'humanité à écouter l'autre. (p93)"



D'une jeune fille au départ que l'on peut trouver naïve et irréfléchie quand elle se lance dans ce voyage loin de ce qui faisait son quotidien, au sein d'une famille aisée mais sous la domination masculine, elle va se transformer en une femme déterminée à faire valoir ses choix, ses droits et même son amour quand elle réalisera que sur cette terre promise aimer comporte également des règles.



De Cleveland à New-York puis à Montréal pour revenir à New-York, chaque étape sera l'occasion d'observer, comprendre une société et  s'adapter pour pouvoir utiliser les mécanismes à sa propre réussite, d'avoir toujours dans son sillage celles et ceux qu'elle a rencontrés, aidés, aimés mais tout cela a parfois un prix.....



Sous la forme d'une confession d'une mère, Aurore, à son fils, Guillaume, le roman déroule sur plus d'un demi-siècle le combat d'une femme (à l'image de beaucoup d'autres) pour trouver sa place dans un monde où les obstacles sont nombreux, où la solidarité viendra souvent d'autres femmes ou des minorités opprimées et mises à l'index.



Cette forme de narration, assez intimiste entre une mère et son fils, un peu troublante au début de ma lecture, m'a permis d'entrer dans l'intime de cette femme, sur ses ressentis et de comprendre ce qui l'anime : une femme aux relations familiales et maternelles assez distantes, froides ou tout du moins sans chaleur, je l'ai parfois trouvée plus attachée à sa réussite qu'à sa famille, son fils, ses proches mais qui s'explique peut-être dans le fait qu'elle ne peut compter que sur elle pour trouver les forces nécessaires à sa survie et ses combats.



Une lecture agréable, une immersion dans une Amérique des clivages sociétaux et intellectuels. J'ai particulièrement aimé tout ce qui liait James et Aurore, non seulement une histoire d'amour mais aussi une ouverture sur la culture et la littérature pour mieux comprendre, apprendre, savoir avec une référence à mon idole, Virginia Woolf :



Les ouvrages de Virginia Woolf y trônaient : Mrs Dalloway, Orlando, The Years et évidemment A room of One(s Own (une pièce à soi)



"A la lecture de ces textes, j'avais perçu l'effrayante injustice de la "fausse minorité" que constituaient les femmes. Nous étions considérées comme inférieures par l'autre moitié de la population et de cette définition naissait l'impossibilité radicale d'écrire notre histoire. Ou était-ce l'inverse ? Peut-être était-ce le faire de n'avoir pas écrit notre histoire qui nous désignait radicalement comme inférieures. Je regardais en tout cas cette écriture de l'histoire comme la clé du pouvoir. (p126)"



La possibilité du jour mais pour Aurore c'est la possibilité d'une vie, d'une autre vie que celle qui lui était prédestinée. Un roman très féminin par ses personnages, par ses luttes, par ses espoirs de liberté, d'indépendance et de justice mais aussi de faire ses choix, de les assumer avec une orientation vers l'art moderne (sûrement un clin d'oeil à la profession d'historienne de l'art de l'auteure).....



Une lecture sur le combat d'une femme pour être femme, mère, amante, indépendante et libre dans le pays de tous les possibles mais où ces possibles ont également un prix et imposent des choix. Un beau portrait de femme mais aussi celui d'un pays et d'une société américaine sur un quart de siècle .



"J'appris à apprendre, non pour quelqu'un ou quelque chose mais pour moi, pour l'allégresse que cela me donnait. Plus je découvrais des artistes, des courants, plus je lisais des textes, plus je me nourrissais, et plus je m'affirmais telle que j'avais envie d'être. Etre là où je sentais vouloir être, quelque chose d'aussi ténu et futile que cela, je respirais (p215)"
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La nuit passera quand même

Un très beau premier roman sur la vie de Squatsh , un garçon rêveur qui va, sous fond d'Histoire française, connaitre des drames et essayer de vivre malgré tout en reniant sa vraie nature un bon bout de chemin.

Très bien écrit, le charme du début laisse place à une dureté durant la suite du roman mais cela reste toujours empreint d'une poésie.

Auteure à suivre.
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La nuit passera quand même

Reçu dans le cadre de la MC de janvier. Merci Babelio et les éditions Denoël.



Quand est-ce que je comprendrais que les 4e de couverture ne sont que des attrapes lecteurs ?! Quand...? J'ai déjà été trompée à plusieurs reprises...et ce roman n'échappe pas à la règle.



Oui, car cette 4e de couv m'a laissé penser à un récit loufoque sur une famille un peu déjantée. Mais finalement...ce n'est pas tout à fait ce qui nous est donné à lire, bien que ce fameux récit est effectivement un morceau bien savoureux. Mais ce n'est qu'une parenthèse.



Nous sommes loin d'une vie paisible. La famille de "Squatsh" est compliquée, le personnage se cherche, et nous assistons finalement à l'ensemble de ses questionnements au travers de différents événements qui impacteront sa vie.



L'idée de départ de ce roman est originale, puisque l'auteure a décidé d'inventer la vie d'un personnage qu'elle avait vu dans un film, mais dont le rôle était presque insignifiant. Nous suivons donc "Squatsh" de son enfance à ce fameux tournage.



Petit bilan mitigé, l'ensemble est bien écrit mais étant dans une période où j'ai besoin de légerté...ce roman ne m'en a pas apporté ! Mais je pense qu'il peut trouver son public.

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La possibilité du jour

Je reviens à Babelio après une longue pause inédite, mais indépendante de ma volonté. Ce livre lu en juillet a été un bon compagnon estival. L'histoire touchante de cette jeune femme française qui en 1947 quitte son pays pour suivre son beau G.I. en Amérique avec tout l'espoir d'un avenir fabuleux et finalement se retrouve abandonnée dès son arrivée. Aurore Felix ne baissera pas les bras et refusera de quitter cette nouvelle terre. Elle traversera les ressacs de l'Histoire en devenant mère sans époux, en vivant en dehors des normes conventionnelles de l'époque. Elle se battra pour les droits des femmes et la cause des noirs.

Ce roman nous livre une héroïne ordinaire qui luttera pour obtenir une place dans la société selon ses propres valeurs et croyance.

Lutter, lutter, résister, et aimer pourrait être le leitmotiv de cette histoire.
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La possibilité du jour

A l’issue de la Seconde Guerre Mondiale, les Etats-Unis sont une sorte de terre promise pour les Européens mis à mal par deux conflits destructeurs successifs. Aurore, comme nombre de ses contemporains, se lance dans la traversée de l’Atlantique, espérant ainsi pouvoir changer son destin tout tracé de future mère de famille au foyer. Arrivée de l’autre côté, rien ne se passe pour autant comme prévu et, si elle parviendra à bousculer les convenances, ce sera en payant le prix fort.



Ce que découvre Aurore Félix en mettant le pied en Amérique est bien loin de ce qu’elle imaginait : les Etats-Unis sont gangrénés des mêmes vices que la France, la condition féminine y étant tout autant réduite à sa fonction domestique, mais ils souffrent également d’autres maux, que la jeune Française expérimente de près. Elle découvre la ségrégation raciale, la séparation nette entre les blancs et les noirs, ainsi que les luttes de ces derniers pour gagner le droit à l’égalité. Face à l’objectivation des femmes et au machisme du monde du travail, elle devient anticonformiste, élevant son fils dans une maison de femmes dirigée d’une main de maître par Esther, féministe engagée avant l’heure. Alors qu’elle se bat déjà pour l’émancipation des femmes, elle soutient son homme dans le combat contre la ségrégation, elle qui l’a aimé avant de penser à sa couleur de peau. La vie d’Aurore retrace tous les bouleversements de notre monde moderne en construction : de l’émergence du féminisme, au mouvement hippie, en passant par la lutte raciale, elle donne même un aperçu du retour en arrière qu’à constitué le 11 septembre 2001.



Si j’ai apprécié la plongée dans le contexte historique, j’ai eu des difficultés à entrer dans le récit, notamment à cause du style, très léché mais assez froid, oscillant entre le récit de vie et l’essai. Emilie Houssa introduit de nombreuses réflexions dans l’intrigue, expliquant chaque événement, chaque rebondissement, sans laisser au lecteur le loisir de l’imagination, la possibilité de se faire sa propre idée de ce monde d’hier. J’ai finalement terminé cette lecture sur une impression de trop plein, Aurore étant avant-gardiste de tous les moments libertaires de l’époque puis initiatrice de l’art contemporain, travaillant jusqu’à plus de 80 ans pour aller au bout de sa carrière. L’époque se prêtait peut-être à cette densité de vie, mais je n’ai pas pu m’empêcher de trouver qu’elle manquait parfois de vraisemblance.
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La possibilité du jour

La Possibilité du jour est un livre qu’on m’a offert ; même si ce n’est pas le genre de romans que je lis d’habitude, je me suis tout de même lancée avec enthousiasme.



J’ai malheureusement été déçue. L’intrigue est plutôt plate et, malgré quelques éléments intéressants sur la question du féminisme et la place des femmes en tant que mères dans la société, le destin de l’héroïne m’a paru banal et peu digne d’intérêt. J’ai trouvé l’héroïne elle-même parfois peu crédible, qui tantôt souhaite s’émanciper tantôt ne peut pas vivre sans hommes et qui, bien que ne montrant aucun goût pour les études, la lecture ou la culture, a Alcools d’Apollinaire sur sa table de chevet, rêve du jour au lendemain d'ouvrir une librairie et devient en quelques mois experte mondiale en art contemporain…



On dirait parfois que l’autrice s’était listé un nombre de points à aborder, mais cette accumulation réunie en un seul personnage ne fonctionne pas du tout à mon sens et dessert ces causes qu’elle souhaite mettre en valeur. L’exemple emblématique est selon moi la lutte pour les droits des personnes de couleur, pour laquelle l’héroïne se « passionne » pendant quelques mois seulement (et encore une fois ce n’est que peu crédible au vu de sa futilité habituelle…), et qui disparaît ensuite totalement du récit.



Mais c’est surtout le style de l’autrice qui m’a gênée. Il se veut poétique voire philosophique, mais la surabondance d’images et de recherches de formulations inédites ne font qu’alourdir le récit et le rendre assez pénible à lire. Les situations ou sentiments de l’héroïne sont parfois analysés de cette manière pseudo-réflexive durant des pages entières, et ces surinterprétations maladroites ne font qu’accentuer la platitude du récit.
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La possibilité du jour

J’ai reçu ce livre l’an passé, suite à un concours organisé par La Kube, un livre que je n’aurais pas forcément choisi mais un livre que j’ai beaucoup aimé 💜 On entre doucement dans le livre pour ne plus pouvoir le lâcher ! Ce roman est un récit qu’une mère adresse à son fils. Un roman féministe, très bien écrit, avec une très jolie couverture !



Je me suis très vite attachée à Aurore, l’héroïne, une femme courageuse pour laquelle j’ai éprouvé beaucoup d’admiration. Il s’agit d’une jeune française qui a quitté Nice après la guerre pour vivre sa vie aux Etats-Unis. Mère célibataire, on va suivre, sa vie, ainsi qu’une partie de l’histoire des Etats-Unis. Plusieurs thèmes sont abordés tout au long du roman : l’avortement, le racisme, le harcèlement sexuel, le féminisme.



RESUME EDITEUR

Nice, 1947. Aurore Félix rêve d'une vie à elle, loin des contraintes familiales et bourgeoises. Elle décide d'échapper à son destin tout tracé en rejoignant Martin, un beau G.I., aux États-Unis d'Amérique, persuadée que seul le " Nouvel Monde " pourra lui offrir cet avenir fabuleux, plein de promesses de liberté. 
Seulement, une fois l'Atlantique traversé, Aurore déchante. Son fiancé ne l'a pas attendue. Abandonnée et sans repère, elle se refuse à faire demi-tour. Confrontée à ses peurs, ses espoirs déçus et une Amérique qu'elle ne connaissait pas, en pleine lutte pour les droits des femmes et pétrie de discriminations raciales, Aurore persiste pourtant : c'est ici qu'elle construira sa vie...

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La possibilité du jour

Mon état, c’est ce que j’en ferai



« A bien y réfléchir, Aurore aurait préféré naître Homme.

Cela lui venait d’un certain écoeurement, une nausée diffuse qui l’avait prise, adolescente, lors des repas de famille. Ce sentiment arrivait du besoin d’être ailleurs, une envie radicale qui se nichait dans la gorge entre le fromage et le dessert »



L’histoire d’une femme, d’une promesse de liberté, d’abandons, de villes inconnues…



Il y a un mystère dans les écritures. De nombreuses phrases de l’autrice sont entrées en résonances avec mes rêveries pour dessiner le parcours d’une femme debout. Emilie Houssa parle des attentes, des contraintes, des corps, « Avec la caresse pour syntaxe naquit la magnifique illusion d’une entente mutuelle », de apprentissage d’être seule, du temps, de l’impossible retour en arrière, « Je ne pouvais rentrer », du refus des rôles et des images, de douleur, du souffle salvateur de la ville, de nostalgie et d’une colère sans bornes…



L’autrice dessine la découverte de l’étranger en soi entre adaptation et refus, les tristesses et les révoltes, le poids de la géographie du passé et sa possible mise à distance, l’illusion de la fuite dans l’accumulation, l’indépendance et les partages…



Je souligne les personnages d’Esther et de Judith, la vie recommencée, le gris de la ville, « le gris s’étendait sur les choses, et ce n’était pas le gris du soir, mais celui du ciment, du erre et de leur poids », l’ombre envahissante du passé et les êtres chers perdus, Ida et Guillaume. L’autrice met en forme un rare sentiment de liberté, « Nous étions trois et fortes », les espaces propres, le rétrécissement provoqué par les injonctions, « Ce que je disais, ce que je faisais, ce qu’ils disaient de ce que je faisais laminait jusqu’au noyau, déchirait, mordait, tordait ce nid fragile duquel émergeait ce que je voulais être », James et le racisme ségrégationniste étasunien, l’ivresse et la liberté apporté par les livres et la lecture…



Emilie Houssa déploie les mots pour dire l’état de femme-chose, l’effrayante injustice vis-à-vis de la « fausse minorité » que constituaient les femmes, l’invention de l’« homme noir », le miroir et la sœur fragile, la perte et l’apprentissage du silence, la déferlante du quotidien, les voix de et pour la lutte, le temps où les jours sont avalés, la consumation de soi et de ses fantasmes…



L’autrice semble regarder ses personnages, dans un noir et blanc propre aux films noirs. Les situations sociales font partie de l’intrigue, le sens ne se dégage qu’avec les sentiments du lecteur et de la lectrice. Masqué ou non, le passé et la famille s’insinuent, l’autre-coté de l’Atlantique pèse encore et toujours, la honte peut devenir haine, le présent choisi peut-être submergé par cet espace débordant. Le vide prend alors la forme d’un carré blanc sans fond…



C’est donc aussi l’histoire d’une « maison de guingois » où deux enfants sont élevés ensemble, de jeux d’enfants et d’un amour et d’un départ, « Tu avais fui la plénitude, lui imposant d’apprendre à vivre seule, tu avais tranché pour vous deux le déroulé serein des jours »…



Le silence et quelques lettres, le silence malgré les lettres. Un autre matin, la création à partir du manque, Montréal brune alors que « nous nous attendions à ce qu’elle soit blanche », la déferlante des jours possibles, une nouvelle cartographie, les pâles reflets de « détournements permanents qu’on nomme espoirs ou souvenirs », la transformation de soi, d’autres lettres, Ida, « Le problème n’était pas qu’Ida parte mais qu’elle nous interdise de la suivre, ne serait-ce qu’en imagination », les déchirures et le réel, la solitude et le corps qui soupire, les espaces silencieux des musées, « silencieux parce que tout y crie », Susan et les expositions, les mots « sur ce que je n’avais pas voulu voir »…



Emilie Houssa tisse des espaces temporels troublés par des souvenirs, bousculés par cette « possibilité du jour ». S’y mélangent le temps de l’ami, le temps de l’amant, le temps déchiré par une lettre, le bruit sourd d’une ombre pesante, l’insolence du bonheur, les peurs qui remontent à la gorge, la réapparition par les mots d’une autre. Puis le temps et l’espace rabougris de la vieillesse, le passé « sous les lignes » ou derrière une porte…



J’ai ressenti au creux du corps cette possibilité du jour.
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La possibilité du jour

Au crépuscule de son existence, l'héroïne de ce roman, Aurore (et n'y voyez pas un jeu de mots avec le crépuscule !) pourra dire qu'elle aura mené une vie de combat(s).



Dans un ouvrage assez dense, toute une vie à lutter pour trouver son indépendance, sa voie, ses droits.

De 1945 à 2016, partant de France et en passant par Cleveland, New York où Montréal, j'ai eu la sensation de suivre Aurore tambour battant, tombant, se relevant et ne renonçant jamais, malgré les nombreuses occasions de découragement et une certaine amertume malgré le chemin parcouru ... Comment ne pas être proche de cette héroïne qui nous invite dans son histoire et dans celle des Etats Unis, à travers un journal intime où elle s'adresse à son fils.



Le récit est doublement véridique dans la mesure où il suit les évènements qui ont ponctué les Etats Unis d'après-guerre, mais aussi parce que l'auteur s'est inspirée de la vie d'une parente, la cousine de sa grand-mère.





Aurore Félix, jeune femme de bonne famille niçoise, voit un nouveau monde s'ouvrir lorsque les alliés remportent la guerre. Elle pourrait s'estimer "délivrée". Pourtant Aurore étouffe sous le poids d'une culture où la femme n'est encore et toujours que la gérante silencieuse de la maisonnée, et ce n'est pas la Victoire de 45 qui y changera grand chose... Pourtant, ayant rencontré un G.I., elle se dit qu'un nouveau monde l'attend lorsqu'il lui propose de la rejoindre.



Or, débarquant dans la famille du promis dans le Midwest en 1947, elle n'y trouve que sa belle-famille, le G.I. étant reparti et ne comptant nullement l'épouser. Aurore chute de haut, d'autant plus que l'humiliation encourue à rentrer en France, et le refus de s'inscrire dans le rôle éthéré qu'on lui prédestine là bas, empêche tout retour en arrière. Elle n'aura pas d'autre choix que d'aller de l'avant, même dans la douleur.



Aurore devra travailler, se battre pour occuper des postes à la hauteur de ses compétences et de ses ambitions. Et ce n'est pas tant une question de survie financière: l'héroïne veut vraiment s'en sortir mais aussi, se réaliser.

Aurore m'apparaît comme une militante malgré elle au début de son aventure, car elle va de déconvenues en déceptions, le temps sûrement pour elle de réaliser qu'aux Etats-Unis comme en France, il y a de lourds combats à mener, non seulement pour l'égalité des sexes, mais aussi pour l'égalité raciale dans un pays ravagé par la ségrégation.

Aurore subit les combats qu'elle mène, par la force des choses, parce qu'elle ne peut se résoudre à baisser les bras devant chaque obstacle, puis elle choisira ses combats et deviendra plus une combattante "de cœur" que par dépit, lorsqu'elle n'avait d'autres choix.



Ainsi, elle élèvera son fils, en mère célibataire, mais épaulée par une communauté de femmes. L'homme n'est pas très en grâce dans ce roman, quelque soit le personnage, il est souvent dominateur, autoritaire, mais aussi lâche, incapable de se remettre en cause, absent, voire ingrat.



Malgré tout, Aurore aimera mais point de salut dans cet amour, comme une princesse Disney l'attendrait du Prince Charmant. Le ressort intime et vital d'Aurore réside plutôt dans l'art et la culture, qui permettent à Aurore de s'émanciper intellectuellement et de trouver son équilibre et sa place.



Je ne me suis pas lassée de ce récit, malgré une densité très prégnante: pas un moment de répit pour ce train qui file à toute vitesse, mais voilà 2 mois que je l'ai lu, et l'émotion qui m'en reste malgré tout, c'est le doux amer d'une maman qui, certes, n'aura pas à rougir de son courage et de son chemin de vie, mais qui aura dû beaucoup sacrifier tout de même. Le temps passé à défendre les causes pour lesquelles elle s'est engagée ne l'aura pas été auprès de son fils, et outre cette relation filiale en demi teinte, le cheminement d'Aurore sera aussi ponctué de deuils et de séparations, qui me laissent un goût de chagrin en refermant ce roman. Ainsi les choix d'Aurore sont indissociables des renoncements et sacrifices qu'elle aura dû consentir...
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La nuit passera quand même

Un grand merci à Babelio, ainsi qu’aux éditions Denoël de m’avoir permis de découvrir cette histoire originale.



Squatsh est un jeune homme qui vit à Paris avec ses parents, Simon et Martha, gérants d’une boutique, ainsi qu’avec son grand frère Ludovic et sa petite soeur Marie. Squatsh est un enfant tout à fait normal, si ce n’est qu’il a des comportements parfois étranges. Squatsh n’a pas beaucoup d’amis et de toute façon, il préfère rester seul, notamment pour se plonger dans des réflexions poussées dans des endroits totalement improbables – comme les toilettes de son immeuble. En somme, Squatsh renvoie l’image d’un garçon assez fragile, triste, mélancolique et solitaire, qui n’a pas et n’est toujours pas gâté par la vie. Les malheurs s’enchaînent les uns après les autres, à croire que le bonheur ne pointera jamais son nez.



Vous l’aurez compris, le personnage de Squatsh est attendrissant, touchant et attachant. Aux premiers rapports, il renvoie l’image d’un garçon renfermé, qui cache ses émotions derrière une carapace épaisse. Mais en grattant un peu plus, vous rencontrerez un personnage complexe, qui va se chercher tout au long de sa vie.



Nous suivons avec intérêt les aventures plus ou moins joyeuses de la famille Bernstein. Sans vouloir trop vous en dire, mais dans l’initiative de vous raconter un minimum ce que vous allez trouver dans ce livre, sachez que la première partie est joyeuse et gaie. La famille part au complet en vacances en bord de mer, Squatsh et sa petite soeur Marie sont plus complices que jamais, Squatsh protégeant du mieux qu’il peut sa soeur du monde extérieur. Malheureusement, la guerre d’Algérie éclate, laissant ces moments de bonheur et de paix au passé. La seconde partie du livre aborde un aspect bien plus profond et grave, qui vous fera sans doute monter les larmes aux yeux.



L’histoire est donc ambivalente, liant joie et bonheur familial au drame, à la tristesse et à la perte. Le panel des émotions est immense ; je suis passé de la gaieté de voir une famille unie et heureuse, aux larmes, en un temps record. Néanmoins, je reste sur ma faim quant au personnage de Squatsh, trop énigmatique et renfermé, j’aurais souhaité le découvrir encore plus en profondeur.



Malgré les drames de la vie, La nuit passera quand même. Squatsh, notre protagoniste, traverse sa vie comme un funambule : balancé entre joie et tristesse, ce jeune homme, fragile et solitaire, cherche à ne pas tomber. Une histoire intéressante et originale.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La possibilité du jour

Une très belle découverte. Acheté sur les conseils de ma libraire, je finis ce roman vraiment conquise. La plume d'Emilie Houssa n'est que poésie et m'a fait passer une beau moment de lecture.

Nous suivons Aurore, qui quitte Nice en 1947 pour les Etats-Unis. Fiancée à un GI, elle part le rejoindre. Mais arrivée là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique, dans ce pays inconnu, Aurore découvre que ce GI a poursuivi sa vie et se retrouve seule. Face à l'impossible retour en France, elle n'aura de cesse, toute sa vie, d'aller de l'avant pour réussir à se trouver, s'émanciper des carcans d'une société qu'elle refuse, quitte parfois à oublier tout simplement d'être.

Dans ce livre, construit comme une longue lettre confession qu'Aurore adresse à son fils, nous accompagnons cette dernière dans les grandes étapes qui jalonneront sa vie des années 1950 aux années 2000, grandement liées aux bouleversements sociaux, politiques et culturels des Etats-Unis.

Ce roman a su m'envoûter et je me suis laissée porter par ce fort portrait de femme esquissé par Emilie Houssa, ainsi que par les mots et les réflexions de notre personnage.
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La possibilité du jour

Ca commençait bien, mais passé le milieu du livre j'ai commencé à être agacée, et passé le 3e quart, je n'ai pas pu finir... L'héroïne de ce livre est trop inconsistante, passant du métier de secrétaire, à femme au foyer, puis serveuse de café, puis directrice dans une boite de pub, puis employée dans une galerie d'art contemporain. Tout cela n'a pas de logique... du côté de sa vie privée, elle a un ami dont elle ne s'aperçoit pas qu'il est amoureux d'elle, soit, puis elle a un amoureux noir, ce qui dans l'Amérique des années soixante est courageux, mais elle le quitte pour s'occuper de son enfant et de celui de son amie qui est morte. Pourquoi ? les deux ne sont pas incompatibles. Là encore ça manque de logique.

Et enfin, l'écriture m'a ennuyée, avec des phrases sans queue ni tête, ou est-ce moi qui ne comprends rien ?

Bref, une lecture décevante...



#Challenge "Plumes féminines"
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La nuit passera quand même

Un petit bijou : j'ai adoré !



La vie de ce personnage hors norme, inadapté à la vie, se réfugiant sans cesse dans un monde à part, dans lequel l'espace et le temps s'habillent de confusion, rejetant ce qui l'attire au risque de se perdre, ce personnage, proche de l'autisme, m'a littéralement séduit de la première à la dernière page.



L'enfance, au charme désuet des années 50's, s'assombrit progressivement au fil des décennies, pour se terminer par une pirouette littéraire et cinématographique qui m'a enchanté !

De plus, le style d'écriture est remarquable, la sensibilité proche de celle d'un Philippe Besson !

Pour un premier roman, c'est une très belle réussite. J'attends impatiemment le second...
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La possibilité du jour

Un roman court, mélodieux, poétique et féministe !



Quelle belle écriture que nous offre l'auteure.



Un roman qui s'écoule de l'après Seconde Guerre et durant plusieurs décennies. Nous assistons à l'évolution d'Aurore après des débuts chaotiques sur ce continent nouveau pour elle. Un roman qui m'a fait pensé à la forme d'un journal intime, que j'ai beaucoup apprécié.



J'ai passé un moment de lecture incroyable ! Sans aucune hésitation je me retournerai sur les prochains romans de l'auteure.



Je recommande !!!
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La possibilité du jour

Aurore raconte ce qu'a été sa vie de femme à son fils. La joie de la fin de la guerre en 1945 pousse Aurore comme d'autres vers une forme de libération, prête à tout pour vivre enfin, loin des carcans de l'époque. Aurore n'est pas capable de soumission, elle est jeune et a besoin d'une forme de liberté, de se choisir sa vie. Elle va d'abord suivre un GI avant de devoir rebondir avec beaucoup de courage, plusieurs fois. Elle trouvera ce courage et des moments de bonheur ou de grâce, par les années partagées avec quelques belles personnes mais vivra aussi beaucoup de sentiments d'abandon en plus de l'injustice sans tomber dans la rancoeur. On pourrait dire qu'Aurore est une femme moderne, mais elle a simplement osé s'affirmer et ne pas avoir honte à une époque où on le permettait pas aux femmes. Ce roman est magnifique, magnifiquement écrit.
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