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Citations de Éric Dubois (104)


ACID CRASH


Je sais
Parfois

Certaines
Formules

Au bord
De soi


Tant occulter
Le nid

Emporte
La confidence

Ainsi
De mes visions

Affronte
Des visages

Sans
Echo

Tente
L’empathie

Consacre
Le rituel

Quand
Le jour

Indicible

Puise

A même
L’origine

Sur tous
Les quais

Sur tous
Les ponts

Imprégné
Sans
Tabou

Je dépose
Un baiser

Au pied
De tes
Nuits

Je ne crains
Pas

L’avarie

Mais
L’absence
De

Naufrage
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ENCORE LA NUIT


C'est minuit
on ne sait pas

J'écris
la nuit au-dessus du Canal

Encore la nuit
de St Maurice

Il y a les jours
de Maisons-Alfort

Dans les comptes du temps
qu'on raye ou qu'on conserve

Une part d'oubli
au-dessus de la boucle de la Marne

Encore la nuit
et des mots comme des cataplasmes
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COMME L'HIVER


Comme
le temps oublié

S'approche
l'hiver se souvient

Les mots
de ses passants perdus

Dont on prend le meilleur
et qu'on cherche

C'est un peu de
dans les papiers brûlés

Nous en somme
et les vêtements éparpillés

Qu'on tente de retrouver
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HIVER



Le destin nous guide
nos pas se perdent


L'hiver est opaque
des mots dont tu n'as plus besoin

Manège des nuits
quand le vœu est exaucé

Tourments de l'âme
poésie surannée

Travaux sur la voie
il y a nous

Nous
et ces mains qui se cherchent

Évitons les clichés
et les croix sur le calendrier

Qu'on en finisse avec l'hiver
et l'improbable du temps

Les bruits du dehors
la confusion des paroles


Ici
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ECHO


Au milieu de quoi
humeur passagère

Quel écho
à perte de vue

Mais le temps avance ses pions
nous sommes ses soldats désemparés

L'eau coule dans le bain
la main avance vers l'autre main

Qui m'appelle
j'entends comme des applaudissements

Rien
non l'illusion de vivre

Appeler cela la vie
appeler
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Tu dormais dans le déjà
les yeux perdus dans le silence

Tu chantais juste ta chanson
la gloire polissait les mots

C'était hier


Aujourd'hui le vent a tout pris
le temps de comprendre


C'est un air entendu un simulacre
la gloire a les épaules roides

Tu marches absent
dans un mouvement de défaite

Il te faudra rêver encore
abandonner le paraître

Fixer l'étoile
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Les mots sont les mains
de l'autre

Ses cicatrices


Ils consolident le temps
essaient

Chaque vocable suspendu
aux lèvres du silence


Quand prendre forme
et décliner le prolonge


Saura peut-être
mettre en hauteur

Le signe
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L'aimantation du poème
y songer ?


Toutes ses failles
qui semblent courir

Le long d'une existence
qu'on aimerait désinvolte

Mettre un mot
un langage

Une langue à tout cela

Donner de la voix
du ressort

L'universalité

Tous ces trous qui attirent
le dire
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Il y a dans l'introspection
l'œil du désordre


L'oeil des dérives

Des continents qui se séparent
des abîmes qui se touchent


Le regard aimanté par le sentiment
de la fin proche

Une sorte de mort

Mais aussi un rebond
la vie qui reprend ses droits
de constructeur


Il y a dans l'analyse
des trous des pleins et un peu d'écume

La marge

Des bordures lumineuses

Et ce quelque chose
qui ne s'invente pas

Mais se contient s'isole

Le sourire amer du quotidien
aux dents pugnaces

Le rien dans le tout
dans sa puissance démiurgique

Un dieu qui revient de loin
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DANSE



Danse
Ecumant
Des ourlets
Fins
Des bouches
Des danseuses
A l’aura
Blanche
Danse
Des bras
Des mains
Des jambes
Et des visages
Dans le halo
Du spectacle
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CHANTIER




Chantier
Soldats du travail
Epousailles
Du verre et de l’acier
Chantier
Chansons et murailles
Le jour bâille
Hébété dans le béton
Chantier
Vérins et cloisons
Saisons
Givre et mousson
Chantier
Soldats du travail
Epousailles
Du verre et de l’acier
Chantier
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Un jour la nuit l’emportera
nous sommes le récit de l’autre

son alibi

il faut être un équilibriste du silence
un maître de l’écho
et planter des couteaux dans le sable

Il pleut de cette pluie d’écorce
trempée qui annonce la fin de l’été


Quand le silence est redoutable
et qu’il n’usurpe pas les fous

Je broie du sensible en mastiquant le temps

Ma parole est une balle en plein coeur
qui cible l’aorte

Joinville le pont litanie

tremper ses pieds dans l’eau bruissante

d’une rivière monotone

Je suis une particule Alpha dans l’Oméga des choses

lumière qui recouvre la surface des choses muettes

L’impassibilité d’un visage est photographique
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La parole retient le sable


soleil cicatrice d’ombre mâchée par des insectes


le rire omniprésent


Sosie de soi dans le quant à soi fleurit les fleuves et les sentiers


Les chants sont des oui attentifs et des non vigilants


Chercher dans les mots

le substrat du langage et le ferment des jours


Le mot est le soleil du langage

Son épicentre sa structure son ordonnée
Idem pour la course du monde elle tisse ses filets par-delà les visages

et empourpre les sourires
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quand le silence opère

à l'intérieur


Le jour s'efface

Entre les tours

Mais c'est toujours comme ça
la saison

On cherche les poèmes dans les poches
semble durer encore
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Comme un éclat
d'amertume

Qui sied bien
à cette manière d'égarement

Il pleut

Le jour s'efface

Entre les tours

Faux suicide

Mais quel est le bruit
qui résonne étrangement
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Ces petites choses
l'automne va encore

Que tu veux appeler
divaguer

Chausser tes Nike
écris plutôt que de vouloir

Être célèbre
c'est si fragile de dire

Que vaut la gloire
quand on est mort?
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Une explication
trop tard

Pas assez
dans les étoiles

A quoi ça servirait
c'est ainsi

Comment
quand la ville dort entre les tours

La bouche sèche de tant de mots
que la nuit est tiède des jours alanguis

Dans le printemps récalcitrant
prononce des mots sans suite

A l'aune des vies difficiles
et cherche à comprendre
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Tu vis tant d'années
le soleil te fait face

Dans cette tour
la nuit te ressemble un peu

Que c'est devenu une habitude
les jours ont la marque de tes pas

De regarder par la fenêtre
tu as l'esprit en escalier

Et d'aimer ce que tu vois par-dessus tout
le cœur comme un ascenseur entre deux étages
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STEREO



Et ton amour hume les cendres des planètes conquises x d’ dans l’orage en lisière de l’infini stéréo dans les oreilles pas un parasite ni vrombissement industriel au rond-point et au barrage tu regardes les guincheurs sous les saules pleureurs et le soprano sexe sax d’un coup sec secoue les synapses postés en vigies vigiles des oiseaux écoutent la fin programmée des planètes conquises
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LE MONOLITHE ( extrait )



Voici que la nuit ascendante tétanise les volontés.
L’homme qui écrit cela dort. Soudain, il ouvre un œil furtif. Il se dit que c’est une tentative de dépassement de soi. La pièce est jaune. L’homme qui a dormi dans cette pièce se dit que c’est une tentative de dépassement de soi d’ouvrir un œil furtif puis l’autre.
Sur la table de chevet, l’Idiot de Dostoïevski.
Quelques photos.
L’homme qui vient de dormir dans la chambre jaune se dit que c’est une tentative de dépassement de soi d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur l’Idiot de Dostoïevski et sur les quelques photos d’anniversaire.
Il a trente six ans.
L’homme s’aperçoit que sous son caleçon il a une légère érection.
L’homme qui vient de dormir et qui s’aperçoit qu’il a une légère érection se dit que c’est une tentative de dépassement de soi d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur l’Idiot de Dostoïevski et sur les photos de ses trente-six ans et sur sa légère érection.
Il sait qu’il est au milieu de la nuit et que le réveille-matin ne sonnera pas. Il sait qu’il ne travaillera pas.
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune se dit que c’est une tentative de dépassement de soi d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur l’Idiot de Dostoïevski, sur quelques photos, sur sa légère érection et sur le réveille-matin qui ne sonnera pas l’heure du travail.
Alors, l’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui s’est dit que c’était une tentative de dépassement de soi d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur l’Idiot de Dostoïevski, sur les photos de son anniversaire, sur sa légère érection et sur le milieu de la nuit, décide de se coucher à nouveau après avoir longtemps pensé qu’il avait dormi et qu’il s’était dit que c’était une tentative de dépassement de soi d’ouvrir un œil furtif puis l’autre sur sa légère érection.
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune a tenté d’écrire un journal. Mais il s’est lassé de consigner des remarques sans intérêt autour de son existence, de sa place dans la société, de ses vaines relations avec les femmes et de sa psychothérapie dite « analytique ».
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui a tenté d’écrire son journal intime, l’été 2002, abandonne provisoirement ce genre de littérature égotiste. Ce n’est pas qu’il ait mieux à faire ou à dire. Peut-être en a-t-il assez dit depuis plus de quinze ans qu’il envisage sérieusement d’écrire ?
L’homme qui a dormi dans la chambre jaune et qui a ouvert un œil furtif puis l’autre sur sa légère érection, après avoir consigné journellement des remarques sans doute ineptes sur ses vaines relations avec les femmes, dans un journal intime sans lendemain, s’est dit qu’il avait finalement tout dit. L’homme qui s’est dit qu’il avait finalement tout dit. L’homme qui s’est dit qu’il avait finalement tout dit n’a pas évoqué ses liaisons chaotiques avec Béatrice, ses orages sensuels avec une certaine Nathalie, caissière dans une boulangerie et son borderline mystique avec une secrétaire de type « stressée » avec enfants en bas âge, prénommée Marie quelque chose sans compter ses vieilles habitudes illicites avec des prostituées…
L’homme qui s’était dit qu’il avait tout dit, n’a pas tout dit. L’homme qui n’a pas tout dit, ouvre à nouveau un œil furtif puis l’autre sur sa légère érection.
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