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Critiques de Éric Liberge (210)
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Camille Claudel

J'ai tout simplement détesté cette BD.

Les dessins sont moches, l'histoire est truffé de fautes.

Et oui, quand on s'attaque aux grands de ce monde, on se documente un tant soit peu.

J'ai été bien déçue car Camille est une de mes passions, et je comptais me régaler de cette BD.

Mais pour moi, c'est médiocre.

Je l'aurai feuilleté avant, je ne l'aurai pas acheté...
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Musée du Louvre, tome 3 : Aux heures impaires

Aux heures impaires d'Eric LIBERGE est un album atypique d'une qualité remarquable.



Bastien est sourd, sa personnalité associale et son handicap font de lui un jeune homme isolé et ingérable au dire de son entourage. Alors qu'il se rend à un rendez-vous au Louvre pour faire un stage il fera la connaissance de Fu Zhi Ha. Ce vieil homme est gardien de nuit, il parle le langage des signes et propose à Bastien de le prendre en stage avec lui la nuit.



Bastien se rendra plusieurs nuits par semaine au Louvre pour recevoir le savoir faire de son maître de stage qui a la lourde tache de veiller et de gérer les oeuvres d'art aux heures impaires de la nuit...



La force de cette BD réside dans les personnages principaux de cette histoire. Ils sont charismatiques et je me suis très rapidement attachée à eux : Bastien est émouvant dans sa colère, Fu Zhi Ha est déconcertant dans sa folie. Deux protagonistes liés par une passion commune : l'art et ses mystères.



Le thème du handicap y est abordé sans lourdeur, il s'agit plus ici de l'amour de l'art et des interactions entre les êtres entre eux. Des thèmes portés par un dessin magnifique.



Les gestes du langage des signes sont dessinés avec tant de talent que chaque case prend vie. Les tonalités à l'effet "usé" donnent une certaine mélancolie à la BD qui lui sied à merveille.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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Monsieur Mardi-Gras Descendres, Tome 1 : Bi..

"Monsieur Mardi Gras - Descendres" d'Eric Liberge, à coup sur une des BD les plus originales qu'il m'ait été donné de lire.

Elle sera plutôt à conseiller cependant aux amateurs d'humour noir et de non-sens, car le sujet principal en est la très philosophique question"qu'y a-t-il après la mort?".

A laquelle le scénariste et dessinateur Eric Liberge apporte une réponse à la fois désespérante et cruellement drôle: pour lui l'autre monde, situé entre Pluton et son satellite Charon (logique, rappelons aux distraits de Pluton est le dieu romain du monde des morts, et Charon le passeur entre les mondes des vivants et des morts, conduisant son bateau sur fleuve Lethé, le fleuve de l'oubli, dont il est aussi question dans la BD).

Tout commence donc avec un squelette, en plein désarroi sur une pleine désolée: Victor Tourterelle, cartographe de son vivant, vient de mourir d'une manière bien ridicule, et semble avoir du mal à se faire à cette idée, et on le comprend: l'autre monde qui s'offre à lui apparaît comme un endroit désert, glacial ou il est totalement isolé. L'idée de passer son éternité sur un caillou pelé le démoralise, d'autant plus qu'il garde une conscience plus claire que jamais. Et les choses ne vont pas s'arranger: un étrange facteur squelette chargé de le guider un moment va lui faire découvrir une réalité (?) encore plus angoissante: l'autre monde est en fait un univers carcéral, ou les défunts s'entassent dans des "villes" cloaques, gangrenées par la bureaucratie et la corruption, où les petits trafics sont quotidiens (les os étant le seul bien que l'on possède il n'est pas rare de se les faire voler!), où l'on se saoule de produits toxiques venus des égoûts de la terre. Un enfer, que Tourterelle, rebaptisé Mardi-Gras -Descendres selon la législation locale en fonction des fêtes qui précèdent et suivent sa mort, va involontairement révolutionner. En commettant l'erreur absolue: demander un café à la taverne. Dans ces lieux en effet, le café est une boisson taboue assimilée à une drogue, on saura au cours des volumes suivant pourquoi.

au niveau graphisme, c'est époustouflant: on est vraiment dans un monde à la Jérôme Bosch, peuplé de squelettes rafistolés ( suite aux vols d'os mentionnés plus haut, le héros se trouve par exemple coiffé d'un moulin à café, d'autres munis de robinets, de crochets, de pièces de chauffe-eau...), ce qui permet au dessinateur -et au lecteur -de les différencier facilement. Ben oui, sinon, qu'est-ce qui ressemble plus à un squelette qu'un autre squelette! A noter que les 3 premiers tomes ont d'abord paru en version noir et blanc, avant d'être réédités en version colorisée ( dans des tons crème, gris, bistrés, donc rien de violent, ça reste discret), lors de la sortie du tome 4 , disponible uniquement en version colorisée. Les puristes semblent préférer la version N & B, je n'en dirais rien, pour ma part, je n'ai eu en main que celle en couleurs.



Mais, je le répète attention: scénario compliqué qui demande une attention soutenue, et une bonne tolérance au non sens, vous êtes prévenus!
Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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Le cas Alan Turing

Alan Turing était un homme extraordinaire. Grâce à ses capacités hors du commun et ses nombreuses connaissances en mathématiques et cryptographie, il a réussi, avec son équipe, à construire des machines capables de décoder Enigma (machine utilisée par Hitler pour transmettre des informations chiffrées aux troupes allemandes pendant la Seconde guerre mondiale). Il a changé le cours de l’Histoire, et les impacts sont encore visibles aujourd’hui. En effet, il est considéré comme le père de l’Intelligence Artificielle. Mais Turing n’est pas un homme pleinement épanoui. L’Angleterre de cette époque étant très conservatrice, elle punit sévèrement l’homosexualité. Lui qui a toujours été attiré par les hommes se voit contraint de refouler ses sentiments et de cacher ses relations. Mais une fois la guerre terminée, elles éclatent au grand jour et le pays qu’il a aidé à sauver lui laisse le choix entre la castration chimique ou la prison. Lui choisi le suicide et est retrouvé mort à 41 ans.



Retour sur l’existence à la fois riche et courte d’un homme talentueux mais sacrifié, le tout en bande dessinée. J’ai beaucoup aimé découvrir les détails de l’histoire de ce monsieur dont on entend beaucoup parler sans forcément savoir ce qu’il a vécu. Le format bande dessinée est un vrai plus au récit, les planches sont visuellement jolies, agréables à lire et riches en informations. On découvre en couleurs l’enfance de Turing, comment il a été repéré par les services secrets ainsi que la complexité de son travail. J’aurais même bien aimé trouver plus d’explications sur le fonctionnement des machines, même si je me doute que c’est complexe à présenter et à résumer.



Une chose est sûre, on perçoit totalement le rôle des travaux de Turing, ses découvertes et ce qu’elles ont apporté à l’informatique, de même que la complexité du personnage et la tragédie qu’il a subie. Pour terminer la lecture j’ai été content de retrouver des documents d’archives, photographies et notes explicatives.
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La guerre des paysans

Il est plaisant de se plonger dans un livre tel que celui-ci. Tout d'abord, les dessins sont d'une grande beauté et, si je n'apprécie généralement pas les BD sans couleurs, j'ai revu cette opinion tant les traits sont plaisants. Ensuite, il est toujours agréable de s'immerger dans un livre qui vous ouvre les yeux sur un pan de l'histoire des hommes et des idées.

Merci au duo Mordillat-Liberge pour cette incursion réussie au cœur du XVIème siècle.
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Le cas Alan Turing

"Le cas Alan Turing", BD produite par Arnaud Delalande et Eric Liberge, se révèle être un bel hommage à un des pères de l'informatique et de l'intelligence artificielle qu'est Alan Turing.



Il est retracé ici l'ensemble de sa vie et de son œuvre; et notamment sa fin tragique, condamné pour homosexualité et chimiquement castré dans une Angleterre puritaine qui a tôt fait d'oublier un de ses héros de l'arrière; celui qui brisa avec son équipe de la hutte 8 de Bletchley Park, le fonctionnement de la fameuse machine à crypter Enigma, utilisée par les armées allemandes pour communiquer.



Allergiques aux mathématiques reculez cependant car vous allez être servis en raisonnements, lois et théories en tout genre! Et il est vrai qu'on est légèrement dans le dur lorsqu'on suit les conversations de l'équipe de Turing sur les stratégies à adopter pour déchiffrer les messages passés via Enigma.

Mais cela démontre aussi la volonté des auteurs de se rapprocher le plus possible de la réalité et de montrer aux lecteurs l'importance de l'exploit accompli par Turing, et c'est à souligner!



Les auteurs prennent aussi le temps d'évoquer certains de ses travaux scientifiques antérieurs, qui lui ont donné d'être recruté par le GC & CS (Government Code and Cypher School), bureau placé sous l'autorité du MI6 et chargé de déchiffrer les communications des puissances ennemies; notamment "On computable numbers, with an application to the entscheidungsproblem"...



Il faut enfin souligner les quelques pages en fin d'album revenant de manière plus générale sur l'histoire de la sténographie (cacher l'écriture) et de la cryptographie; remettant Enigma et les autres systèmes de chiffrement moderne dans la continuité d'un cache-cache millénaire entre l'émetteur et l'intercepteur non désiré du message.



On l'aura compris, nous sommes moins ici dans le divertissement que dans le témoignage historique et l'hommage à un homme visionnaire au destin brisé en raison de sa différence.
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Le corps est un vêtement que l'on quitte

J’ai choisi cet album illustré pour son titre : Le corps est un vêtement que l’on quitte. C’est très poétique et manifeste presque du sacré. Il y a deux parties inégales. La première en noir et blanc avec parfois du sépia puis la seconde en couleurs.

Première partie. Julien a quinze ans lorsqu’il se blesse gravement lors d’un match de rugby. Il est transporté en hélicoptère. Son cœur s’arrête pendant plusieurs minutes. Lorsqu’il revient à lui, il est changé. Il a fait l’expérience d’une EMI. Il a quitté son corps et a été aspiré dans un tunnel. Il a rencontré sa grand-mère et un garçon, Paul. Paul, nous l’apprendrons plus tard est le frère, diagnostiqué schizophrène, de son père. Ce père neurochirurgien refuse de reconnaître ce voyage et oblige son fils à subir des séances d’hypnose. Julien oublie peu à peu cette expérience et cet accident qui lui sont révélés des années plus tard par Sabine, une infirmière qui était à ses côté à ce moment-là. Cette révélation déclenche une explosion de colère contre son père mais aussi contre sa mère qui lui ont caché ce passé et l’existence de cet oncle malade et mort.

Seconde partie. Sabine, accompagné du père de Julien partent en Inde. L’Inde, où Julien s’est réfugié afin de poursuivre une quête. La quête de soi-même et du don qui lui a été octroyé lors de son périple dans l’au-delà. Julien peut communiquer avec les morts et les aider à passer de l’autre côté. C’est à Bénarès, auprès de sâdhus que Julien trouve l’apaisement.

Les couleurs ont leurs odeurs. Le noir et blanc de la première partie sent la cendre alors que les couleurs chaudes de la deuxième partie répandent des parfums fleuris. J’ai accompli un beau voyage.

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Camille Claudel

Je ne suis plus une lectrice friande de BD comme j'ai pu l'être autrefois. Mais il ne me déplaît pas de parcourir parfois les cases colorées d'un album si le sujet me tente. Lors d'une visite en médiathèque, mon regard s'est arrêté sur la couverture rouge-mordorée, reconnaissant immédiatement le portrait de Camille Claudel. Admirative de cette artiste depuis aussi longtemps qu'il m'en souvienne, je ne pouvais laisser ce livre derrière moi! J'ai beaucoup lu sur cette sculptrice et connais assez bien sa vie mouvementée et son oeuvre extraordinaire de vie et de finesse. Pouvoir à nouveau replonger dans son univers à l'aide de dessins m'a totalement séduite.



Le scénario de l'album est basé sur l'entretien qu'aurait accordé Paul Claudel à un journaliste pour évoquer la vie de sa sœur. Belle idée mais qui ne m'a pas emballée plus que ça. J'ai un regard très critique vis à vis de cet écrivain pour son comportement envers Camille. Elle l'a aidé avec ses maigres moyens depuis le tout début de sa carrière. Il lui a rendu visite 3 ou 4 fois en ... 30 ans d'internement! Il est vrai que la maladie mentale fait peur; encore plus au début du siècle dernier où la neurologie en était à ses balbutiements. Les convenances et l'angoisse du "quand dira-t-on" dictaient la vie des Claudel; alors une fille et une sœur fantasque, quelle malédiction! Il est vrai que la carrière de diplomate de Paul l'a tenu à des lieues de sa terre natale pendant de nombreuses années et ses retours en France étaient relativement courts mais ceci n'explique pas tout. Humblement je reconnais qu'il est très facile de juger une situation que l'on ne vit pas soi-même mais dont on n'a qu'un regard extérieur. C'est donc sur la réserve que j'ai commencé cette bande dessinée.



Rapidement, j'ai retrouvé l'enthousiasme de la jeune Camille, sa frénésie créatrice et sa passion pour la vie et son art. La tragique histoire de sa vie est relatée avec beaucoup de soin; ses débuts insouciants, sa passion amoureuse avec Auguste Rodin qui a fini par la consumer jusqu'à la folie. Les dessins apportent du poids au récit avec couleurs ou noirceur selon le moment vécu par la jeune artiste. Tout comme le trait, net et clair ou embrouillé et confus, se calquant à merveille avec l'état d'esprit de la sculptrice et l'évolution de sa maladie. Quelle idée ingénieuse de glisser un ruban rouge dans ses cheveux facilement repérable qui la suit de sa jeunesse jusqu'à la fin de sa vie.



En résumé, j'ai adhéré totalement à la façon de traiter ce sujet difficile tant sur le fond que sur la forme. Les auteurs ont su éviter les pièges de la représentation des oeuvres de Camille. Ils ont choisi de mettre l'accent sur l'énergie de l'artiste; celle qu'elle utilisait pour façonner la glaise; celle qu'elle déployait pour obtenir la reconnaissance de ses pairs, à une époque où il était impensable qu'une femme puisse être considérée l'égale des hommes dans quelque domaine que ce soit.



Toutefois, j'ai quelques réserves quant au choix des auteurs de présenter un Paul Claudel repentant. Heureusement, le vrai sujet est ailleurs. de la collaboration d'Éric Liberge avec Vincent Gravé est né un travail remarquable, à la portée de tout lecteur ne connaissant pas le destin tragique de cette immense artiste qu'est Camille Claudel et qui voudrait découvrir sa vie tumultueuse sans plonger dans un pavé de plusieurs centaines de pages.
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Le corps est un vêtement que l'on quitte

J'aime ce dessin réaliste, en noir et blanc au service d' une histoire de famille obérée par un secret inavouable, partiellement éventé à la suite d'une expérience de mort imminente. L'entrevue de l'au-delà est bien documentée, le scénario bien construit et le passage à la couleur dans la dernière partie éclaire la fin d'un long voyage. Je ne connaissais pas Éric Liberge, dessinateur prolifique, très porté sur le surnaturel.
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Le cas Alan Turing

Une BD retraçant la vie d’Alan Turing, un des pères de l'informatique et génie qui a craqué Enigma. Longtemps « inconnu » du grand public, gardé au secret aussi, tout comme sa condamnation pour homosexualité et du sort qu’il a subi pour « corriger » son « penchant ». Il a été réhabilité en 2013 par Elizabeth II au vu de son incroyable et déterminant service rendu à la nation.

« C'est une juste récompense pour un homme qui a été dépouillé de son honneur, de son travail et de son patriotisme » D.Cameron.

Personnage hors du commun.
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Monsieur Mardi-Gras Descendres, Tome 4 : Le..

La dictature s'est effondrée, Pluton reste Pluton et beaucoup d'éléments restent en suspens... de questions auxquelles on veut des réponses autant que Descendres qui tourne en rond. Littéralement, au point qu'on le lui fait remarquer: vous allez et venez.... comme le facteur dont on connaît l'identité maintenant mais qui lui aussi fait des aller-retour. Saura, saura pas? Saura qui est celui qui a commandé quelques corrections au texte? Ce qu'est ce fameux vaccin? Qui est le grand maître ou le fantôme, ombre inconnue? Que de noeuds ou, comme mentionné dans l'album précédent: quel Mikado! Certains personnages sont assez inconsistant, passant de folie à sagesse et Descendres lui-même a de la peine à tenir la route, changeant d'avis, piquant des crises, envoyant tout balader.



Au final, on peut voir les différentes pistes, intéressantes qui s'offrent à l'auteur et sa difficulté de faire un choix, d'autant plus difficile qu'on risque de tomber dans le super religieux (on est à deux doigts) ou le cercle vicieux. On sent les bonnes idées qui s'entassent mais dont on ne sais que faire, d'où ces nouvelles pistes inexploitées. Le récit n'est pas toujours facile à suivre, entre texte et dessin abstrait mais aussi sauts d'un lieu à l'autre, et si cela reste très beau, la fin laisse sur sa faim.



Pour conclure, un sacré chef-d’œuvre de la BD, avec des moment épiques, un dessin magnifique, des textes drôles aussi, qu'il faut déguster lentement (ça finit par faire loucher tout ces squelettes) mais dont le final laisse perplexe.
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Monsieur Mardi-Gras Descendres, Tome 3 : Le..

Descendres descend au coeur de Pluton, là où se trouvent les 8 cercles du purgatoire. Un voyage, dessin, délire proprement dantesque.



Le volume est divisé en 2, les sections noires au coeur de Pluton, les blanches à la surface. On suit deux histoires parallèles, la répression et la révolte que Descendres a déclenché mais auxquelles il ne prend pas part et son exploration du Purgatoire. C'est un magnifique volume, le meilleur de la série, une apogée. Étrangement pourtant, inachevé.
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Monsieur Mardi-Gras Descendres, Tome 1 : Bi..

J’avais été fascinée la première fois, je redécouvre en m’offrant l’intégrale. Un accident stupide et voilà Victor Tourterelle plongé dans un monde cauchemardesque: la mort -où il est bien vivant, avec tout ce qu’il faut pour apprécier le désastre de sa nouvelle condition. Commence alors la découverte d’une société post-mortem à haute teneur en calcium où l’idée de l’éternité tient du cauchemar.



Une idée géniale, ce monde de squelettes et on voit que l’auteur s’est éclaté, autant dans le dessin superbe et les scènes épiques que dans le texte. C’est en revanche parfois difficile à suivre et la scène de l’apocalyptique m’a non seulement fait loucher (c’est qui? où ? où est Descendres?) mais j’y ai pas compris grand chose. Pour le reste, la trame reste assez claire et je me réjouis de lire la suite.
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Le Suaire : Corpus Christi, 2019

3ieme tome, qui s'effondre totalement dans un délire mystico-cinémato-théatralico-scientifico-caricaturo-kukluxklano-philosophique, à la sauce Mad-Max, qui fatigue le lecteur dès la première page. Dans cet album il n'y a rien pour rattraper le désastre... Personnages inconsistants, dessin laborieux, intrigue piteuse, scénario poussif... Tout ça pour ça !

Les 2 auteurs n'en semblent pas à leur premier coup d'essai dans leur volonté de s'en prendre au catholicisme, pourquoi pas après tout, mais ils le font, avec des démonstrations foireuses, malhonnêtes et approximatives.

Une réponse à été apportée en 101 points sur leurs livres précédents, intéressante et pour le coup intelligemment argumentée : https://www.academia.edu/34824657/Corpus_Christi_Arte_Jésus_contre_Jésus_Droit_de_réponse_en_101_points_Osmondes_Paris_2000_120-144_p._repaginé_2018_
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Le Suaire : Corpus Christi, 2019

Magnifique triptyque. Les trois auteurs nous proposent une saine réflexion sur le fanatisme religieux, la manipulation des foules par la peur et la religiosité dans des périodes de troubles et d'inquiétudes. C'est au milieu du XIV° siècle que débute cette histoire. En pleine crise mystique et de doutes liées aux épidémies de peste, l'économie des reliques bat son plein et un prieur d'une abbaye à l'idée de créer une relique avec la prétendue image du Christ qui serait le tissu ayant enveloppé le corps crucifié de Jésus : le Saint Suaire. A la fin du XIX° siècle à Turin, là où le Suaire est arrivé, le régime monarchique vacille sous la pression des révoltes populaires, la montée des revendications de démocratie, la religion demeure le pivot de la société s'appuyant sur des dogmes et des croyances dont la vénération du Saint Suaire est mis en cause par la science, les connaissances archéologiques et la lecture comparée et critique des évangiles. Enfin, au XXI° siècle, une réalisatrice tente de combattre par l'art et l'image la montée du puritanisme et du fanatisme religieux aux Etats-unis en mettant en image le texte d'Antonin Artaud "la vie de l'homme", positionnant Jésus comme simplement un Juif de Palestine se révoltant contre le pouvoir romain et surtout des élites juives.

Ce triple album est également une belle réflexion sur le rôle de l'image, sur les relations hommes-femmes au travers des siècles. C'est également en filigrane le rappel que l'antisémitisme a été de tout temps le recours pour la religion catholique de canaliser les peurs et les doutes.

Le dessin d'Eric Liberge est grandiose qui s'appuie sur un scénario magistralement écrit. L'idée astucieuse d'ajouter comme une relation au-delà du temps entre les personnages de Lucie, Lucia et Lucy permet aux auteurs d'apporter rétroactivement des éclairages sur la psychologie des personnes et parfois tenter une réflexion universelle les idées, les réflexions de l'homme au cours des siècles sa place dans le monde, la recherche d'une vérité au travers des religions, des croyances, de la science.

Un cycle de trois albums qui ouvre une multitude de piste de réflexion arrivant fort à propos dans notre début de XXI° siècle en proie aux doutes, aux interrogations sur notre avenir et au recours aux croyances religieuses ou autres développant le fanatisme et l'intolérance.
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La jeunesse de Staline, tome 2 : Koba

Grand talent d Éric liberge dans le dessin et une mise en page audacieuse mais moins que le premier tome. On découvre le personnage de staline toujours plus noir et cruel. Je vous conseille fortement cette bd pour l histoire, l esthétisme .
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Les corsaires d'Alcibiade, tome 1 : Elites ..

Plutôt introductif, ce premier tome nous présente nos héros et nous dtisille quelques sur un univers plein de mystères, de complots, un brin steampunk. J'ai beaucoup aimé les graphismes, parfois un peu chargés en détails. La personnalité des personnages principaux se complète bien, pour l'instant je ne me suis pas particulièrement attachée mais des relations commencent à se tisser et j'espère que les auteurs prendront leur temps pour les développer.
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Notre part des ténèbres

Histoire d'un désespoir collectif, affaire rondement menée pour faire "payer " les responsables de cette tragédie. Histoire prenante, où les principaux personnages sont attachants. A lire. Scénario d'un bon film.
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La jeunesse de Staline, tome 1 : Sosso

Staline raconté par lui même, il invoque son enfance dans ce tome. Liberge a fait un travail de dingue dans la mise en page, colorisation et dessins des différentes planches. Le trait est sûr, et l'ayant vu en dédicace, très rapide, en trois coups de crayon les traits de Staline apparaissent.
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Le Suaire : Lirey, 1357

Premier tome d’un triptyque consacré au suaire à travers les siècles. Depuis deux millénaires, le suaire a toujours été un important objet de fantasme. Quelle est la valeur d’une image imprimée sur un linge : est-elle une preuve de la nature divine du Jésus Christ crucifié au premier siècle de notre ère ?
Lien : http://www.actuabd.com/Le-Su..
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