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3.12/5 (sur 134 notes)

Nationalité : Yougoslavie
Né(e) à : Bajina Bašta (Serbie) , le 21/12/1953
Biographie :

Né à Bajina Basta, en Yougoslavie - aujourd’hui Serbie Svetislav Basara n’a jamais voulu quitter son pays, aussi chaotique qu’ait été son histoire.

Auteur d’une vingtaine de livres, il a reçu de nombreux prix littéraires et son roman, inédit en France, Fama o biciklistima, publié en 1988, a été salué par la critique, le considérant comme l’un des dix meilleurs romans serbes de la décennie.

En 2006, il reçoit le NIN prize, prix décerné par la revue du même nom, l’une des récompenses les plus honorifiques pour un écrivain serbe.

Source : etonnants-voyageurs.net
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
La meilleure preuve du péché originel et de la corruption de notre nature c’est ce besoin de nous justifier, de nous justifier quotidiennement pour tout ce que nous faisons.
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Ce monde est horrible précisément parce que personne ne laisse personne en paix, que nous sommes tous, au plus profond de nous-mêmes, des tyrans et des réformateurs, pour parler sans détours: chacun de nous a la folle idée de refaire le monde-ni plus ni moins- conformément à ses opinions et ses besoins. L’ampleur du mal que telle ou telle personne va pouvoir faire autour d’elle ne dépend que de ses aptitudes et des caprices du sort. C’est pourquoi je n’ai jamais eu de haine, de mépris, de dégoût pour les grands méchants de l’histoire. Néron, Caligula, Hitler, Staline ne sont que vous ou moi placés sous microscope et agrandis quelques milliers de fois. Soyons objectifs: les créatures insignifiantes qui nous entourent nous font beaucoup plus de mal. A qui Hitler a-t-il flanqué une gifle, qui a-t-il dénoncé à l’avenir police ? Ce ne sont pas les grands méchants qui nous ont asservis. C’est nous qui les avons conçus , élevés au-dessus de la médiocrité , placés sur les trônes afin de nous décharger sur eux de notre culpabilité.
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Je suis allé à l’enterrement , j’ai subi encore une fois le spectacle de l’effort déployé par l’assistance en vue de revêtir de dignité cette chose répugnante que sont la mort et l’enfouissement du cadavre; m’étant assuré cette fois encore que ce genre de tentative aboutit à l’échec, je suis parti avec l’intention de rentrer chez moi.
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-Seul l'alcool, m'a-t-il dit, ce désinfectant souverain, est capable d'éradiquer les bêtises qui se sont accumulées dans le cerveau. Il y a des moyens encore plus efficaces, mais ils sont mortels. Si tu rencontres un homme qui ne boit pas, fuis-le comme la peste. Un type capable de supporter toute la misère du monde sans drogue ou sans alcool est certainement dépourvu d'âme.
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Une horloge m’indiquait sans ambiguïté qu’il était huit heures vingt, elle écartait les aiguilles, hors de portée en haut sur le mur, elle me provoquait en montrant ses huit heures vingt. Je ne l’ai pas crue. Comment croire un appareil qui de jour en jour, au même rythme, répète la même histoire ? Non, me suis-je dit, jamais plus je ne croirai en un appareil aussi peu crédible. Je n’ajouterai pas foi à quelque chose qui ne cesse de tourner en rond, à quelque chose d’aussi versatile. Car, une minute seulement après avoir affirmé qu’il était huit heurs vingt, cette camelote s’est mise à soutenir autre chose : huit heures vingt et une. L’horloge, visiblement, s’était rendu compte que j’avais perçu à jour sa sale manigance. Elle s’est mise à battre plus discrètement.
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Quand elle ferme les yeux, dit-elle, c’est comme si elle n’existait pas. Elle a terriblement peur du noir. Elle aimerait que, tant que nous sommes éveillés, il fasse aussi clair en nous qu’en plein jour.
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Pour ce qui est de la prose, je puis dire ceci : tous les autres je, y compris le mien, rappellent les supermarchés soviétiques ; dans tous, il n'y a que quelques articles inutiles : vanité, orgueil, amour-propre, inconsistance, désespoir - qui nous poussent à sortir de la boutique de notre moi et à entrer dans une boutique tout aussi indigente, extérieure à nous, pour y acheter des lames de rasoir et nous ouvrir les veines.
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- C'est donc une grosse erreur de dire de la biographie de quelqu'un qu'elle est une description de la vie; une biographie est en fait une description de la mort, comme dirait David Albahari. C'est pourquoi je ne comprends pas que l'on puisse attacher une telle importance au passé, aux souvenirs, aux faits. Ils ne sont qu'un masque sur la face de la mort. Ceux qui disent aimer la vie aiment la mort déguisée. C'est pourquoi rares sont ceux qui parviennent encore à prendre conscience que l'homme est un être immortel.

- Je suis d'accord, lui ai-je dit, la mort est vraiment rusée, même si, en dernière analyse, elle n'a pas d'être. Mais même telle qu'elle est, vu qu'elle a ôté la vie à infiniment de monde, elle a bien plus d'expérience en la matière que n'importe quel individu, lequel ne meurt qu'une fois. On n'y peut rien. C'est un fait. Il nous est seulement donné, au mieux, de savoir que nous ne pouvons rien savoir avec certitude, que choses et événements échappent à notre entendement et à notre logique et qu'il n'y a pas de places pour des observateurs privilégiés. P18
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… j’ai décidé, pour des raisons dont je parlerai plus tard, de dormir debout adossé au mur tout en m’efforçant d’imaginer la verticale comme une horizontale, mais le sommeil n’a décidément pas pu se plier à cette position. Je fermais en vain les paupières ; ne pas voir n’est pas dormir.
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"l’équation est simple : trop de MOI= trop de souvenirs = trop de passé = trop d’espoir en l’avenir = trop peu de maintenant = la mort. Tel est le principe de la mort, ici, en Europe"
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