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3.82/5 (sur 30 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Liège , le 24/02/1906
Mort(e) le : 07/02/1992
Biographie :

Alexis Curvers (Liège le 24 février 1906 - le 7 février 1992) est un écrivain belge d'expression française. Il est l'époux de l'helléniste Marie Delcourt.

Son œuvre la plus connue est sans doute son roman Tempo di Roma, qui obtint le prix Sainte-Beuve en 1957 et fut adapté au cinéma par Denys de La Patellière en 1963 sous le même titre : Tempo di Roma.

En 1960, Alexis Curvers a reçu le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son œuvre.



Source : Wipipédia
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Giuseppe Santoliquido nous parle de « Tempo di Roma » d'Alexis Curvers. Lien vers le livre : https://www.espacenord.com/livre/tempo-di-roma/

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Alexis Curvers
Ce poids tendre sur mon épaule,
Cet oiseau blotti dans mes doigts,
Ce toucher de branche de saule
Qui résiste et plie à la fois,
Ce tiède museau dans la neige,
Ce fardeau qui m'est un pardon,
Le baiser qui se prend au piège,
Ce confiant petit faucon,
Cette volontaire hirondelle,
C'est ta main, distraite et fidèle.

( anthologie" Piqués des vers")
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(Le français), jusque dans ses négligences et ses bâtons rompus, s'apparentait par sa solidité à l'architecture, à la mathématique et à la géométrie plutôt qu'à la musique, et par là me reposait de l'italien dont j'avais un peu épuisé les mélodies, les roucoulements, les sérénades, les intonations explosives ou suaves.
Trop de cartes postales, de perles fausses, de bimbeloterie clinquante !
Trop de mignardises et de superlatifs !
Trop de "mille grazie", de "troppo gentile", de "carino"! Trop de "tante belle cose".
J'avais les oreilles rebattues de ces politesses fleuries.
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Il y a en Italie des campagnes fort reculées mais il n'y a pas de province. La moindre ville, couronne en tête, y marche l'égale de toutes.
Les Romains ne sont ni plus élégants que les Florentins ni plus sveltes que les Milanais; ils ne parlent pas mieux que les Siennois et ils se meuvent moins noblement que les Vénitiens; les Napolitains sont plus sûrs d'eux-mêmes.
Seulement, les Romains sont pensifs. Ils en ont trop vu. Ils ont le regard fin comme l'acier, vif comme l'éclair et solide comme le marbre: on s'y heurte. Il faut leur adresser la parole pour que leur politesse s'éveille, plus serrée, plus précise qu'ailleurs.
C'est à cela que j'ai senti que j'étais dans la capitale, non de l'Italie, mais d'un monde très vieux et très particulier.
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J'avais eu brusquement assez, moi aussi, de cette société d'hommes qui était depuis longtemps la mienne, si dure, si bourrue, avec ses familiarités illusoires, ses amitiés sans lendemain, ses joies violentes mais vaines, ses pudeurs glaciales et calculatrices. (...)
"Les copains, tu comprends, c'est très bien, mais c'est faute de mieux. C'est marrant, d'accord. On s'excite tous ensemble sur un tas de choses, dont on se fiche, dans le fond. Tu en as tout de suite fait le tour. Tandis qu'avec une femme, tu n'as pas à chercher plus loin : tu râles, mais tu existes."
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Cet examen est une affaire de papiers. On vous a envoyé des papiers, vous remplirez des papiers, on vous délivrera des papiers, et tous ces papiers décideront de votre sort. Que manque-t-il à Pia pour épouser Paolino? Des papiers. Pourquoi Fedele est-il infirme et mari d'une putain? Parce qu'il n'avait pas ses papiers en règle.
Le monde entier court et soupire après des papiers. Comme autrefois pour les femmes ou pour l'or, on se ruine, on se tue, on se déshonore pour des papiers.
L'homme puissant n'est plus le héros, ni le thaumaturge, ni le génie, ni le monarque, ni le riche, c'est celui qui, par les papiers dont il dispose, a droit de vie et de mort sur ses semblables.
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Je vérifiai une fois de plus que la nature humaine se révèle identique à elle-même partout où le faible est au pouvoir du fort, mais que le faible n'a pas à compter sur le faible, qu'il n'a de secours à attendre que d'un plus fort que le fort.
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On se figure à tort l'attente comme un état purement passif.
Pendant qu'on attend, on change plusieurs fois d'humeur, on agit, on réagit, on participe à toutes sortes d'événements, c'est comme un vide que la nature s'ingénie à combler en y suscitant les fantaisies les plus imprévues; tantôt l'intérêt fléchit, tantôt il s'enflamme pour quelque pensée qui le sollicite à l'improviste, qui l'occupe un instant puis s'évanouit; le sens de la durée s'abolit ou varie; il a dans toute attente un peu longue des saisons, des sautes de température, des orages, de beaux jours qui s'enfuient, des crépuscules qui s'éternisent, des veillées pleines de langueur ou d'entrain.
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Nous pénétrâmes dans le Colisée, gigantesque abattoir désaffecté où régnait, dans le chaos des pierres surchauffées, une odeur de mort. Mes Suisses n'en étaient guère incommodés et sautillaient de marche en marche, penchés tout à coup sur le vide et se tendant la main pour franchir les passes difficiles; peu s'en fallut qu'ils ne s'encordassent. Comme pour compléter l'illusion d'une excursion alpestre, presque tous brandissaient des appareils photographiques. Cela me dispensait de parler, et eux de regarder. L'endroit était suffisamment historique par lui-même.
L'édifiant petit discours que j'improvisai sur "le sang des martyrs" n'eut pas le moindre succès. Seule la vieille dame s'agenouilla un instant au pied de la croix. On la photographia de toutes parts. Le déclic des kodaks et de petits éclats de rire tintèrent comme des cris d'oiseaux dans le silence pétrifié où cliquetaient autrefois les armes des gladiateurs.
(...)
L'heure passait. Nous n'étions pas là pour flâner.
- Vite, dis-je à Paolino, au Vatican !
(...)
Nous finîmes par aboutir dans une sorte de catacombe enfumée, nue comme une grange inutilement vaste, et si étroitement enfoncée entre les bâtiments voisins que le jour y tombait de trop haut, avare et faux comme dans certaines usines où, faute de fenêtres, on s'est résigné à surélever un peu les murs pour assurer du moins l'aération par quelques lanterneaux percés dans leur sommet.
Pauvre Michel-Ange ! A quel indigne et surhumain travail on l'avait astreint ! On avait trop compté sur son génie, c'était évident, en le chargeant de suppléer par la seule peinture à l'architecture dont manque totalement la Sixtine.
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Ces deux églises jumelles n'ont ni queue ni tête. Et aucun obélisque au monde n'a la moindre beauté. A y regarder de près, vous trouverez peu de belles choses, dans Rome, infiniment moins qu'à Florence.
A Rome, il faut tout regarder de loin. (...)
Toutes les places de Rome sont pleines de mauvais goût et néanmoins parfaitement belles. Regardez bien, regardez longtemps la piazza del Popolo, mais n'arrêtez votre regard sur rien, faites-le tournoyer avec elle et bientôt vous serez en extase. Ce qu'il y a de beau à Rome, et qui dépasse tout, c'est Rome même.
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- Mon pauvre mari était torturé par une jalousie continuelle. (...)Il n'y a que les Italiens qui savent regarder les femmes; du reste sans les offenser, bien au contraire.
- Pourtant le jeune marié qui voyage avec vous avait l'air fort tranquille.
- Il ne remarquait rien, l'innocent. Et puis la jalousie n'est plus à la mode. Mais sa femme se souviendra toute sa vie de cette journée.
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