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3.11/5 (sur 126 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Oyster Bay's Centre Island
Biographie :

Cornelia Read est issue d'une vieille famille américaine qui a connu des jours meilleurs. Elle grandit dans un milieu hippie, en Californie.

Elle se définit comme une "rescapée" de son milieu social WASP.

Après l'université, elle devient journaliste. Une période de chômage la voit atterrir plus ou moins par hasard dans un atelier d'écriture de polars où elle commence à écrire en reprenant un fait divers réel dont son entourage lui a parlé et qui n'a jamais été résolu : cela donnera Champs d'ombres.

Cornélia Read a connu un jolie succès avec son premier roman «Champs d’ombre» (Actes noirs, 2007) roman finaliste de nombreux prix, dont l'Edgar Award.

Deux ans plus tard, elle récidive avec «L’école des dingues» paru chez Actes Sud.

Elle a deux filles jumelles, dont la plus jeune est atteint d'autisme sévère.

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Source : notabene.forumactif.com
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
J'avais toujours reproché aux psys d'avoir assassiné le langage. Quand on fait bouillir tous les mots, la précision, les métaphores et la beauté s'évaporent et il ne reste plus au fond de la marmite que des blocs de jargon carbonisés.
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… J’en étais venue à soupçonner que les milliers de règles mesquines qu’il imposait à ses employés (sans parler de la crainte et de la fatigue ainsi créées) avaient pour but de nous faire perdre notre assise, de nous briser. Comme un camp d’entraînement des marines, ou comme quand on n’avait pas le droit d’aller aux toilettes pendant ces séminaires où on payait pour s’en prendre plein la gueule.
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Avec une très grande fortune, vous pouvez mettre le grappin sur au moins une Européenne fin de race et, à la quatrième génération, cela donne des dobermans dotés d'une lettre de Habsbourg, c'est pourquoi je n'ai jamais aimé Southampton.
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— Combien de gens en tout ? demanda Sitzman. Pendant toute la guerre ?
— Il doit y avoir les chiffres là-dedans, dis-je en prenant le manuel. Page 236 : soixante-deux millions cinq cent trente-sept mille huit cents morts au total, militaires et civils.
Sitzman examina la page :
— Dont cinq millions sept cent cinquante-quatre mille juifs victimes de l’Holocauste.
— Trois millions rien qu’en Pologne, précisai-je.
Silence.
J’entendis des pas dans le couloir.
— Comment ils ont pu faire ça ? demanda Sitzman. Soixante-deux millions ?
Les pas ralentirent et s’arrêtèrent juste devant la porte de la classe.
— Aucune idée, répondis-je.
— Et on continue à en tuer, ça n’arrête pas, dit LeChance.
— Mais il y a des gens qui essaient de faire en sorte que ça s’arrête. Parce que, même s’il y a eu la Société des Nations après la Première Guerre mondiale – vous vous souvenez peut-être, elle n’a rien pu pour empêcher la Seconde –, certains étaient prêts à réessayer. Roosevelt, Staline et Churchill, à Yalta. Ils ont invité quarante-six pays à San Francisco. Les Allemands n’avaient même pas encore capitulé.
— Pourquoi à San Francisco ? demanda Wiesner.
— Parce qu’on imagine la Californie comme un territoire tout neuf, je pense. C’est là qu’on va quand on veut tout reprendre à zéro, quand on veut se débarrasser du passé. La ruée vers l’or… les années 1960…
Mes parents…
— Grateful Dead et compagnie, c’est ça ? demanda LeChance en souriant.
— Exact. Tout ça. Les hippies, Peace and love, le LSD. Les pèlerins et les rêveurs. Les marches pour la paix. C’est le début de l’histoire que j’ai connue quand j’étais petite.
— Raconte-nous ! me supplia LeChance.
— D’accord. Quand on en sera au Viêtnam.
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Il y a des personnes qui sont bipolaires.
Moi je suis simplement polaire.
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Un bon mois avant Noël, Forchetti formula l’évidence :

— T’es à chier, comme prof.

Les six autres gamins la bouclèrent aussitôt, leurs regards allant de lui à moi. Pour une fois tout s’arrêta : le tortillage de cheveux, le mâchouillement de crayon et la démangeaison liée à l’angoisse adolescente.

Forchetti fit éclater son chewing-gum et le bruit résonna entre les parpaings d’un jaune bilieux.

La salle était affreuse. Déprimante. Moi non plus, je n’avais pas envie d’être là, mais on n’est pas censé dire ça quand on est le seul adulte présent.

Dehors, les arbres perdaient leurs dernières touches de cuivre rouge et de laiton poli. Les feuilles désolées étaient prêtes à se laisser tomber du haut des érables, des ormes et de Dieu sait quel autre genre d’arbres de la côte est dont je ne connaissais toujours pas le nom, douze ans après avoir quitté la Californie.

Je me détournai lentement de la fenêtre et je croisai les bras.

— Tu l’as lu, ce foutu chapitre ?

Forchetti grimaça pour extirper la petite boulette de Juicy Fruit qu’il avait sur la langue, toute chaude de salive. Il éleva cette cochonnerie à la hauteur de ses yeux et fit mine de me viser, en plein dans le front.

Sans me laisser impressionner, je contemplai son visage étroit, ces traits poupins écrasés par des sourcils noirs poussés trop vite.

— Tu l’as lu, oui ou non ?
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Elle ouvrit les yeux et me sourit.

Et nous fûmes sauvés par l’arrivée du Dr Ed, avec sa pile d’Assiettes de Médocs.

Il fit le tour de la table, remettant à chaque prof l’épais disque blanc d’une assiette de cantine.

Chacune était remplie d’un demi-cercle de minuscules enveloppes brunes. La dernière fois que j’avais vu ce genre d’article de papeterie, elles étaient remplies de marijuana mexicaine totalement sans effet, et se vendaient cinq dollars pièce à Manhattan, dans la 14e Rue, entre la Deuxième et la Troisième Avenue, vers 1983.

Dans ma tête, je les appelais encore des “poches à dope”, association d’idées dont je ne me sentais pas prête à faire part aux autres convives.

Chaque enveloppe portait le nom de famille d’un gamin et l’initiale de son prénom, suivis d’une liste des médicaments contenus à l’intérieur : Haldol, Prozac, lithium, Lexomil.

Lulu, Mindy, Tim, Gerald et le Nouveau reçurent leurs assiettes respectives des mains du Dr Ed, en terminant par le Nouveau.

Le Dr Ed eut une conversation avec lui, en désignant successivement chaque enveloppe et son destinataire.
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La fille de la porte, encore plus furibarde, m’obligea à me retourner pour me hurler au visage “Salope !”, si près que je me retrouvai constellée de postillons.

— Euh… dis-je en essayant de reculer un peu, je vous demande pardon ?

Elle me serra l’épaule plus fort et se mit à me perforer la poitrine de son doigt osseux.

— Eh ! Toi ! Tu…

Pic. Pic. Pic.

— … te prends pour qui ?

Le dernier coup faillit casser la french manucure de son ongle, en plein milieu du logo “Lefty’s Tattoo and Piercing, Chula Vista” sur mon (presque) plus beau tee-shirt noir.

— Je me prends pour Madeline Ludlam Fabyan Dare, dis-je en levant le menton pour la regarder de haut, par-dessus mon nez. Pourquoi ?

— Salope ! cracha ma squelettique ennemie, de façon un peu redondante.

Tous les clients attablés nous observaient maintenant, leurs fourchettes chargées de gâteaux suspendues en l’air.
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L’intérieur de la pâtisserie paraissait sombre, après ce soleil éclatant de fin d’été qui illuminait le trottoir. Il me faudrait quelques secondes pour que mes yeux s’adaptent, alors je me contentai de humer les senteurs de beurre et de vanille qui parfumaient la petite boutique.

Maman demanda notre gâteau de fête à la caisse, tandis qu’une bande d’aficionados des sucreries goûtait des sachertorte et des éclairs, assis à une dizaine de minuscules tables serrées à travers l’étendue de carrelage noir et blanc.

Alors que la tenancière posait un carton rose sur le comptoir devant ma mère, je sentis une griffe de ptérodactyle décharné s’agripper à mon épaule.

La fille de la porte, encore plus furibarde, m’obligea à me retourner pour me hurler au visage “Salope !”, si près que je me retrouvai constellée de postillons.
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Wiesner sortit de sa poche un billet de cinq dollars tout neuf.

— Comme ça, il m’en reste quatre.

Il leva la main droite, agitant les doigts en direction de Forchetti.

— Madeline c’est pas une putain de prof de merde, dit-il en repliant l’index sur le mot accentué. Toi, par contre, t’es un putain (le majeur) de sale connard et puis, putain (l’annulaire), si tu lui fous pas la paix, je te défonce ton putain (l’auriculaire) de petit cul de furet la prochaine fois que je te trouve tout seul dans les douches.

Wiesner plia le billet en quatre et le lança aux pieds de Forchetti.

— Allez, fais-moi plaisir, mets-moi ça dans le petit bocal de Santangelo.

Forchetti rougit, mais il ramassa le billet à terre et le glissa dans sa poche.
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