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3.51/5 (sur 40 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 11/07/1927
Mort(e) à : Cowansville, Québec , le 21/02/2009
Biographie :

André Langevin était un journaliste et écrivain de romans psychologiques avec des personnages pris par des drames personnels.

Il fait des études classiques au Collège de Montréal. Langevin occupe plusieurs métiers tels que commis de bureau, homme de ferme et garçon de taverne, avant de se diriger vers la littérature.

Il signe quelques chroniques au journal «Le Devoir» et à «Notre Temps» entre 1945 et 1948, avant d'être embauché par Radio-Canada comme rédacteur de l'information puis comme réalisateur. Il occupera ce poste jusqu'en 1985.

En 1951, il publié son premier roman, Évadé de la nuit. Suivront Poussière sur la ville en 1953 et Le Temps des hommes en 1956. Ses premiers romans sont bien reçus et Poussière sur la ville est toujours considéré comme un des jalons marquants de l'histoire du roman québécois. Il a été porté à l'écran avec succès par Arthur Lamothe en 1968.

Il remporte le prix Liberté en 1967 pour son travail journalistique.

Cependant, un long silence suit sa première période de productivité. Il ne retourne à la littérature qu'au début des années 1970 avec deux autres romans qui recevront eux aussi une réception critique très favorable: L'élan d'Amérique en 1972 et Une chaîne dans le parc en 1974. Il n'a rien publié depuis cette dernière date.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
André Langevin
Le monde conserve encore assez de beauté pour en garder l'espérance.
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André Langevin
Pour moi la liberté, c'est de pouvoir se rendre au bout de son bonheur.
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Elle était assise en face de moi, glaciale et hors d'atteinte, et nous nous touchions quand même. Nous sommes liés par trop de fibres encore pour l'impassibilité. Feinte son indifférence, simulée ma stu-peur. La brisure n'est qu'amorcée et nous n'avons rien fait encore pour nous retrancher véritablement l'un de l'autre. La chair ne consent pas.
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Pour moi la liberté c’est de pouvoir se rendre au bout de son bonheur.
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Ah! je ne savais pas qu'elle pouvait encore m'assassiner. Je me croyais mort déjà. Les morts souffrent plus que les vivants.
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Peut-être reviendra-t-elle, nous nous parlerons. Le langage a encore des possibilités. Nous expliquer. Quand on met des mots sur les choses, elles s'édulcorent un peu, elles deviennent plus familières et, peut-être, s'abolissent à la fin. On peut se laisser prendre aux mots, accepter leur écran.
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Ce doit être cela la maturité, sentir ses chaînes tout à coup et les accepter parce que de fermer les yeux ne les abolit pas.
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Je n'ai jamais trouvé vulgaire ce goût qu'a Madeleine pour la romance. Je ne comprends pas que ce goût soit si vif, comme je ne comprends pas son exaltation au cinéma. Mais elle y met une telle spontanéité que je crois que cela correspond à quelque chose d'intérieur chez elle.
Ce n'est pas de la sentimentalité. Elle ne goûte pas tellement la chanson elle-même, ou le film, que l'état de disponibilité où ils la mettent, un peu comme le ferait l'alcool. Cela appartient à cette part de son être que je n'atteins pas. Ce goût n'est pas vulgaire mais il a besoin d'un autre milieu que le mien pour s'épanouir.
Madeleine vit plus intensément dans un restaurant comme celui de Kouri, ou dans la rue, parmi les mineurs, qu'à la maison. Elle a conservé de son milieu ouvrier un étonnant instinct d'imprudence, la liberté de jouer son va-tout à l'instant, parce que possédant peu ou rien. C'est un terrain où je ne peux la suivre avec naturel. D'une famille de petits bourgeois, je n'ai pas d'inclination pour les départs subits, les mains vides, et sans but. Le risque, pour moi, n'est pas nécessairement total. J'ai le sens de la mesure, une qualité qui ne séduit aucunement Madeleine, qui lui apparaît un peu comme de l'avarice.
L'animal en liberté n'amasse pas, ne tient à rien qu'à sa nourriture du moment. Madeleine de même. Pour employer un mot qui amènerait un sourire dédaigneux sur ses lèvres, elle sera toujours prolétaire. C'est à l'instant même qu'il lui importe d'être satisfaite, non pas dans un avenir problématique. Je l'ai aimée à cause de cela surtout, dangereusement peut-être. Elle était pour moi tout l'exotisme.
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Veille de Noël. Les petites lampes des sapins apparaissent dans le demi-jour comme de médiocres taches de lumière. La gigantesque mise en scène de Noël n'est plus qu'un décor troué et lacéré sur une scène abandonnée. Cela fait lendemain de fête, avec un peu d'amertume et la tristesse de sentir que les choses sont si peu éternelles. Pourtant, les promeneurs sont nombreux des deux côtés de la rue Green, les bras embarrassés de colis, les visages fatigués, nerveux. Pendant une nuit, ils se tiendront éveillés à penser qu'il leur faut être heureux et le sommeil viendra avant le bonheur. Les enfants eux-mêmes ne croiront pas longtemps à l'illusion. Le petit cheval aura déjà perdu une patte demain.
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- Le travail dure depuis longtemps ?
- Douze heures.
Une famille de la campagne. On a le temps d'y compter les heures en hiver. En ville on en mettrait plus pour me faire lever. A la campagne, le chiffre est exact parce qu'ils attendent toujours à la dernière minute. L'accouchement ne leur tire pas d'émotion. Un phénomène naturel. Et ils en voient de ces phénomènes-là dans la même année.
- Un premier enfant ?
- Oui
- Alors, ne vous inquiétez pas. Cela peut durer quelques heures encore.
- Les eaux sont crevées. Les douleurs viennent toutes les cinq minutes depuis deux heures.
Observations froides. A la fois une remontrance et une atteinte à ma dignité de médecin. Elle veut signifier qu'on ne m'a pas appelé inutilement et qu'on connait aussi bien que moi les étapes de la gésine.
- Elle perd du sang.
La bonne femme a gardé pour la fin ce mot rouge qui éclaire tout d'un jour différent. Elle eût préféré que je répète que ce n'était pas grave avant de me l'asséner. Mais j'ai les réflexes lents et parler me demande un considérable effort. Je demande où elle demeure et je promets de m'y rendre. C'est à trois milles de la ville, derrière l'hôpital où ils ne consentiraient à conduire la parturiente qu'à demi morte.
Pour eux, l'hôpital, avec son équipement moderne, les blouses et les masques blancs, est le vestibule du cimetière. Ils craignent plus les instruments et les tampons stérilisés que les linges à peine trempés dans l'eau bouillie dont il faut nous servir chez eux pour étancher le sang.
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