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3.11/5 (sur 247 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Kavita Daswani est une auteure indo-américaine.

Journaliste, Kavita Daswani a grandi à Hong-Kong. Sa famille est originaire de Mumbai.

Rédactrice de mode pour le South China Post à Hong Kong, elle a vécu à Paris de 1993 à 1995.

Depuis, tout en voyageant à travers le monde pour couvrir les défilés de mode pour CNN, CNBC Asia, and Women's Wear Daily et les événements de société, elle est installée (2000) à Los Angeles, où elle vit avec son mari et ses deux fils.

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Deuxième partie de notre rencontre avec Kavita Daswani pour son livre "Bombay Girl" aux Éditions De Fallois.


Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
"Maman, je veux simplement être heureuse. Beti, répliqua-t-elle, je ne veux pas que tu sois heureuse. Je veux que tu sois mariée."
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Mon père poussa un profond soupir et prit la parole avec plus de calme cette fois.
- Ce n'est pas parce qu'une pomme est pourrie que tout le panier est pourri, énonça-t-il dans un accès de Reader's Digest. Tu ne peux pas en vouloir à tous les garçons parce qu'il y a eut une erreur sur l'un d'entre eux. On a essayé et ça n'a pas marché, d'accord. Eh bien, essayons encore.
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" - L'amour par lui-même est magnifique, lui répondis-je, mais si les gens croient que c'est ce qu'ils éprouvent lorsqu'ils se rencontrent pour la première fois, ils se trompent. C'est pour cela qu'ils divorcent, parce qu'ils pensaient que l'amour, c'était autre chose. Il n'y a même pas de mot pour dire "Tomber amoureux" dans notre langue. A la place, nous disons pyar hogaya - l'amour est arrivé. C'est tout ce qu'il y a à en dire. Tu vois la gentillesse de quelqu'un, tu vois si cette personne est ajustée à toi, ton cœur s'ouvre à elle et alors l'amour arrive. Et quand les deux familles sont tout autour de toi pour te bénir et soutenir cette union - il n'y a rien de plus magique que cela." (Le Livre de Poche p.151).
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J'ai essayé de récapituler tout ce que j'avais fait aujourd'hui, toutes les choses qui, additionnées, auraient dû m'épuiser. Je m'étais levée tôt pour aller à la gym, ensuite j'avais rencontré une vieille amie pour un café glacé. J'avais fait les courses avec ma mère l'après-midi puis, de retour à la maison, j'avais pris une douche, je m'étais changée, j'avais dîné chez Baba. C'était une journée typique, remplie d'activités futiles, mais le seul genre de journée que je connaissais. Je déjeunais, je "shoppais", je voyais des gens. Maintenant que j'y réfléchissais, je me rendais compte que j'étais une des seules de ma clique de filles riches à ne pas "faire quelque chose" : elles étaient bijoutières, stylistes, écrivaines et restauratrices. Même ma meilleure amie Nitya avait un genre de carrière : elle était copropriétaire d'une petite chaîne de centres de yoga. Ces filles avaient des relations familiales qui leur ouvraient toutes les portes, leur donnaient accès à des capitaux illimités pour s'assurer leur place en ce monde.
La seule chose que j'avais entreprise qui ressemblait vaguement à une activité professionnelle, et c'était seulement depuis mon retour de Londres, avait été d'aider les amies de ma mère pour des petits travaux de rénovation ...
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Certains disent qu'on trouve l'amour quand on arrête de le chercher. Ils disent que dès l'instant que vous vous donnez dans votre travail, que vosu avez des amis, des centres d'intérêt autres que la vie sentimentale, alors l'homme ou la femme de vos rêves entre en gambadant dans votre vie.

Pour moi, ils ont tort.

En fait, quand vous cherchez l'amour, vous ne pouvez jamais vous arrêter. La possibilité de le renconter plane sur chaque invitation à dîner, chaque cocktail, chaque avion, train ou bus. Elle est suspendue au-dessus de vous chaque fois que vous assistez à un mariage, que vous prenez un cours de langue ou que vous choisissez une table près de la fenêtre dans votre restaurant préféré. Son parfum nous appâte à chaque coin de rue. Ca pourrait arriver demain. Ca pourrait arriver aujourd'hui."

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Ca ressemblait aux inepties des tabloïds. Si la haute société de Bombay était une coterie tapageuse et privilégiée, nous étions encore des outsiders situés à un échelon beaucoup plus bas, en tout cas pour ce que j'en savais. Même parmi les riches il y a des distinctions. Nous volions en classe affaires, pas en première et n'aurions même jamais envisagé d'avoir un jet privé comme tant de nos connaissances. Nous achetions du prêt-à-porter, pas de la haute couture. La voiture familiale était une Mercedes, pas une Rolls, et elle avait cinq ans. Baba vivait dans la même maison depuis des décennies, elle était confortable et spacieuse, mais ce n'était pas ce qu'on pourrait appeler un palais. Cet article était une révélation pour moi. Etre riche était une chose - mais notre famille possédait l'entreprise privée la plus riche de toute l'Inde ? Il s'en fallait de beaucoup.
Néanmoins, en parcourant les colonnes et les encadrés bourrés de faits et de chiffres, j'ai appris des choses dont j'ignorais tout. Ces deux ou trois dernières années, ma famille avait acquis des aciéries dans l'Orissa, remis sur pied une chaine hôtelière européenne en difficulté, s'était diversifiée dans l'alcool et le tabac, avait acheté de vastes étendues de terres arables à Pondichéry et des immeubles d'appartements entiers à Manhattan.
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J'ai voulu remettre la photo à sa place au fond de la vitrine. Ce faisant, mon regard est tombé sur un rouleau de papier noué d'une ficelle grossière et mesurant la moitié de la longueur de l'étagère. ç'aurait pu être une affiche souvenir de film, un diplôme, un vieux dessin oublié. ç'aurait pu être n'importe quoi et je n'aurais pas dû m'en soucier. Mais comme si elle agissait de son propre gré, ma main a saisi le rouleau et l'a enlevé de sa tablette poussiéreuse en prenant garde à ne pas renverser les petites figurines de porcelaine qui le dissimulaient auparavant. C'était indiscret, mais c'était plus fort que moi. J'ai tiré sur la ficelle, déroulé le rouleau qui a fait un bruit de peau parcheminée. Tout en bas, écrite à l'encre bleue qui avait bavé, figurait une date : 1945. Le reste était incompréhensible pour moi ...
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Baba avait un frère aîné qu'on appelait simplement Matunga Dada car il vivait dans ce quartier de Bombay.
Si Baba était sévère et distant, son frère était charismatique et chaleureux. Il portait des lunettes à grosses montures, se teignait les cheveux en noir et son corps émacié était toujours emmitouflé dans un châle vert vif crocheté par sa femme défunte et offert lors de leur lune de miel. Il était tout mité, grattait au toucher, mais ne le quittait jamais.
Matunga Dada était, selon Baba, "un perdant". Il avait pris sa retraite de directeur d'une petite société exportant des colifichets en argent. Veuf depuis des années, sans enfant, il vivait seul dans un immeuble branlant sans ascenseur, en face d'un barbier ...
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Anil regrettait d'être né trop tôt, de n'avait pas grandi dans cette ère technologique post-millénaire, où tout allait très vite. Peut-être les choses auraient-elles été différentes s'il avait eu les outils dont disposaient maintenant les célibataires. Aujourd'hui, les jeunes peuvent tweeter leur affection, poursuivre l'objet de leur passion sur Facebook, envoyer sur Instagram leurs photos les plus avantageuses. Avec Photoshop, ils gomment leurs imperfections et leurs kilos. Ils peuvent choisir leur image, afficher le visage qu'ils veulent. Mais aussi essayer de se connaître, et approfondir la relation avant de s'engager.
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Mes moments préférés en famille se situaient à la fin d'une longue soirée, après une sortie, quand tout le monde était fatigué mais avait encore assez d'énergie pour prendre un thé et papoter. Nous étions tous en pyjama, réunis dans notre salon silencieux avec du thé frais et un petit quelque chose de sucré à grignoter sur la table. Mon père mettait Anup Jalota dans le lecteur de CD et je m'asseyais les jambes en tailleur sur le canapé, une tasse de thé fumant à la main, ravie et reconnaissante d'être là avec mes parents, de les voir au moment où ils étaient le moins tatillons, le plus détendus.
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