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Verticales [corriger]

Les éditions Verticales sont une maison d`édition fondée en 1997 par Bernard Wallet. L`objectif affiché par cette maison d`édition est d`être "une centre de ralliement des divergences" et de faire connaitre des auteurs aux positions singulières et originales afin de lutter contre une littérature "utile, utilisée, utilitaire, utlisable". La majeure partie du catalogue est consacrée à la fiction française et une grande importance est portée à la découverte de nouveaux auteurs. La maison d`édition fait aujourd`hui partie du groupe Gallimard.

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Dernières critiques
L'Amour

De François Begaudeau, je ne connaissais que le chroniqueur cinéma. Ses avis m’intéressent même si le personnage peut parfois agacer.

Qu’en est-il du romancier ? J’ai été agréablement surpris. L’amour c’est 90 pages pour décrire 50 ans de vie commune. Les beaux moments, les contrariétés, les drames aussi parfois. Comment vit on à deux aussi longtemps ? L’amour s’effrite t’il ? Ne devenons nous plus que des « compagnons » ? Le couple décrit est touchant. Leur vie, sans grande ambition, sans grandes aspirations, n’en est pas moins touchante. Begaudeau décrit très bien le quotidien dans une petite ville, à la façon parfois d’un Nicolas Mathieu. Il nous offre des petits riens qui forment un joli tout. J’ai lu des critiques prêtant à l’auteur de la condescendance, et je le comprends. On ne peut néanmoins douter de la tendresse qu’il a pour son couple.

J’ai fermé le livre avec le sourire et vous le recommande chaudement.
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Cold case

Comment un jeune homme coréen a t'il pu finir congelé à Toronto ?

A partir d'une simple phrase lancée par sa compagne au sujet de son oncle, l'auteur va décider de mener sa petite enquête, et cela deviendra également son nouveau sujet de roman.

J'ai à la fois été étonnée par le sujet mais aussi surprise par la méthode employée par Alexandre Labruffe pour enquêter, il va surtout faire appel aux souvenirs des membres de la famille de sa compagne, alors même que ces derniers semblent ne pas avoir envie du tout de remuer le passé.

Nous serons confrontés à des mystères, des secrets, du surnaturel, peu d'informations concrètes, quelques photos et bribes de souvenirs et au final, on ne sait pas trop si tout ça aura un sens ou si ça se terminera par beaucoup de bruit pour rien.

J'avais beaucoup aimé les ouvrages précédents de cet auteur, mais là, même si j'ai lu le livre jusqu'au bout, je suis restée sur ma faim.
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Chroniques d’une station-service

Le narrateur est pompiste. Il est aussi un peu philosophe et un peu romancier. Il est surtout pas mal perché, et donc (irrémé)diablement sympathique.

Il exerce dans une station-service de la périphérie urbaine parisienne qui fait face à un terrain vague, entourée d’un hôtel bon marché et d’une HLM inhabitée promise à la démolition. Dans ce lieu de de ravitaillement et de transit, il voit passer le monde en un ballet de départs et d’arrivées qui drainent des excités et des épuisés, des camionneurs et des automobilistes ivres, des habitués et des clients éphémères. Il y a les parents qui disputent des enfants rendus capricieux par l’abondance de cochonneries, sucrées ou sacrées, que proposent la boutique, des jeunes de banlieue qui viennent siroter un thé glacé…



Principal dealer d’un mode de consommation rapide dont la station-service, "tremplin de tous les instincts", pourrait être l’emblème, il est pour ses clients au mieux un anonyme, au pire transparent, et se demande pourquoi il n’a pas encore été remplacé par un automate.



Il trompe l’ennui en visionnant en boucle des films de série Z, genre qu’il affectionne, en jouant aux dames avec son meilleur ami, et en observant le monde qui l’entoure. Il remarque ainsi que l’immeuble abandonné qui jouxte la station semble abriter des trafics nocturnes et probablement louches, écoute les disputes des clients de l’hôtel.



L’aventure, parfois, survient de manière inattendue, peut se transformer en péripéties vaguement inquiétantes.



Le narrateur, à la fois curieux et débonnaire, quoique un peu craintif, déroule son quotidien et les réflexions qu’il lui inspire en une succession de brefs paragraphes, certains constitués d’une phrase unique aux allures d’aphorisme.



"La Subaru est au prêtre ce que les bas résille sont aux nonnes."



Au fil de ses observations et des bribes de conversations captées par son oreille attentive, il digresse, se pose des questions qu’il dote toutes d’un même degré d’importance, qu’elles soient pratiques, pseudo-sociologiques ou existentielles, qu’il s’agisse de savoir où sont passés les poètes ou de vanter les avantages du radiateur à énergie fluide… En grand sensible, il sait déceler la beauté dans l’anodin ou le supposément laid, faisant entre autres l’éloge de la station-service et de son imagerie – de Tchao Pantin à Bagdad Café-, lieu de tous les possibles.



C’est savoureux, enlevé, et souvent très drôle, pour qui aime comme moi l’humour décalé, flirtant avec l’absurde. A lire !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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