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Le mandat

Nicolaï Erdman est un dramaturge russe dont la principale qualité est d'être un libre penseur irrévérencieux qui clamait "Un théâtre sans scandale n'est pas un théâtre".

Il le prouve avec "Le mandat" une pièce aussi comique que subversive écrite en 1924, dans la nouvelle Russie soviétique à l'aube du stalinisme, qui ne fait pas appel à l'esprit de sérieux mais à celui de l'intelligence, de la sensibilité et surtout du jeu et de l'humour.

J'ai eu la chance de voir la pièce au théâtre de la Tempête à la cartoucherie de Vincennes dans une mise en scène de Patrick Pineau et j'ai vraiment apprécié.



Dans cette tragi-comédie politique tout le monde en prend pour son grade. Après la chute du tsar, les Goulatchkine, une famille bourgeoise, tente de conserver leur place dans une société en mutation. Ils sont propriétaires et posent au mur des tableaux à double face, Jésus-Christ d'un côté, Karl Marx de l'autre, qui n'est retourné que dans le cas d'une visite des communistes.

Nadejda Goulatchkine, la mère, est veuve et souhaite marier sa fille au fils Smetanitch, des nostalgiques de l'époque tsariste qui cherchent à faire entrer un communiste dans leur famille par intérêt. C'est Pavel Goulatchkine qui va servir de dote à sa sœur en adhérant au parti et obtenir un mandat comme justificatif. Pour cela, il doit prouver qu'il connait des personnes de la classe ouvrière mais ne sait pas où trouver des prolétaires de louage.

Une série de quiproquos va mener Pavel à exercer un pouvoir qu'il n'avait pas jusque-là quand Tamara Leopoldovna vient demander à Nadejda Goulatchkine de cacher une grande malle en osier qui contient tout ce qui reste de Russie en Russie.



Loin d'une opposition binaire entre classes sociales et politiques, on n'en finit pas d'avoir des surprises dans cette pièce à rebondissements. Dommage que le troisième et dernier acte sonne moins que les autres comme une joyeuse effronterie. Il n'en reste pas moins que les personnages sont pris dans des mécanismes qui les dépassent totalement en montrant aux spectateurs le fonctionnement d'une société ou les communistes et anti-communistes sont moqués avec la même radicalité.





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Clôture de l'amour

C'est une émission de France Culture sur Pascal Rambert qui m'a donné l'envie d'aller à la rencontre de cette pièce de théâtre. Un texte fort qui impressionne par la longueur des dialogues par personnages. Si la première partie, celle de l'homme (Stan) nous laisse en observateur, la deuxième, qui est la réponse de la femme (Audrey) donne toute sa puissance et son ampleur au texte.

Cela donne bien évidement l'envie de voir cette pièce jouée sur scène.
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Platonov : Le fléau de l'absence de pères

En quelque ligne, Anton Tchekhov nous fais rire, nous questionne, nous fais frémir.

C'est la première fois (depuis ma découverte de "L'étranger" de Camus), que j'ai pleuré en lisant un livre. On s'attache tellement aux personnages que l'on est bouleversé en lisant le mot fatidique, le mot "FIN".
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