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EAN : 9782846813259
84 pages
Les Solitaires Intempestifs (27/06/2011)
4.4/5   42 notes
Résumé :
Je disais l’amour de ma vie et je te regardais
je te regarde et je pense je ne te reconnais plus
ton corps je le connais
les attaches les os tout ça je connais
mais dessous il y a quoi
dessous sous l’enveloppe il y a quoi ?
une sorte de nouveau toi et moi qui n’a rien à voir rien à voir je suis désolé
tu vas dire avec ce que l’on était
oui avec ce que l’on était
ce qu’il y avait à l’intérieur de nous
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Deux monologues en miroir d'un couple qui se sépare sans oublier auparavant de se déchirer. Très beau texte. Impressionnant.
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Quel texte ! deux monologues face à face nous offre le dialogue d'un combat. Durant une heure l'un parlera. Durant une heure l'autre répondra. Regards et langage des corps complètent attaques, esquives et ripostes. Amour, désamour, fiction, illusion, désillusion, fusion, ..lorsque le couple est détruit, les deux entités qui le composaient retrouvent elles leur forme originelle? Une très belle écriture qui frappe, cogne et porte. Dernier round. Dernier combat? Qui peut prédire le chaos?
Astrid SHRIQUI GARAIN
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C'est une émission de France Culture sur Pascal Rambert qui m'a donné l'envie d'aller à la rencontre de cette pièce de théâtre. Un texte fort qui impressionne par la longueur des dialogues par personnages. Si la première partie, celle de l'homme (Stan) nous laisse en observateur, la deuxième, qui est la réponse de la femme (Audrey) donne toute sa puissance et son ampleur au texte.
Cela donne bien évidement l'envie de voir cette pièce jouée sur scène.
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L'exercice de style est impressionnant l'auteur arrive à retranscrire une séparation amoureuse par deux grands monologues de une heure, c'est presque naturel et c'est fou. Comme Kafka qui dit que les livres doivent tordre en dedans c'est précisément ce que fait chaque mots.
En plus de la forme il y a le fond, il n'y a pas de rancoeur pas de tromperie pas d'histoire sordide juste une histoire qui se termine et qui s'est terminé sans qu'ils ne s'en rendent compte un peu comme ces rochers que l'on trouve au bord de l'océan que la marrée ronge un peu plus tous les ans.
C'était triste, c'était beau et c'était fort.
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Éblouissant ! Ebouriffant ! Détonant ! Tellement vrai parfois ! Et tellement effrayant ! Interprétation flamboyante au théâtre par 2 acteurs magnifiques ! On en sort épuisée, déchirée, et éblouie par le la merveille du verbe et le talent des interprètes ! ♥️
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
nous sommes des appareils amoureux sophistiqués à
programmation courte et nous ne le savions pas

Page 42
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Stan. - Je n'ai plus de désir pour toi
je ne peux pas le dire autrement
je te regarde et je n'ai plus de désir
ta peau ces attaches ces doigts cette bouche ces yeux
tes seins ton ventre où ok je me suis installé oui c'est
vrai où j'avais élu domicile où je disais ici c'est chez
moi j'habite ici
tes manières d'oiseau
tes gestes
ta voix ce son incroyable où vivait l'incrédulité la
surprise devant les choses
le doute l'analyse pertinente immédiate qui faisait
dire elle a raison
ton jugement drôle sur notre travail
ta vision acide en tout temps lieu
tout cela cette secte aujourd'hui j'en sors
j'en sors
l'amour est une secte
soudain le monde s'ouvre et ce soudain c'est
aujourd'hui [...]

Audrey. - tu disais blessure narcissique ?
j'imagine la tienne quand tu vas
c'est tout de suite
comprendre enfin qu'au fond tu n'aimes que toi Stan
que toi
la blessure narcissique que tu accueilles et son cortège
de vérités ne sera pas une petite blessure de rien du
tout mais un coup de hache qui coupera ton corps en
deux par le milieu
bon courage pour te retrouver
mais en quoi cela me concerne-t-il maintenant que
tu erres séparé
tu vas errer séparé comme dans la peinture Stan que
nous aimions tant
tu disais Masaccio tu vois Audrey voilà à l'église des
Carmes à Florence
tu disais regarde désormais ils erreront seuls
ils seront séparés
regarde sa bouche à elle ce trou noir ces yeux ou le
regard est où ?
et ce cou court où s'est rangée la peine où pèse
l'amertume
et lui tu disais regarde ses deux mains l'une qui cache
l'autre qui cache le visage
ils seront séparés
ils entrent en enfer chassés du paradis
tu disais j'espère qu'ils possèdent une vie intérieure
tu disais c'est ce que dit la peinture chassés du paradis
rentrant dans la vie ordinaire on vous souhaite juste
d'avoir une vie intérieure sinon ce sera l'enfer
bienvenue Stan en enfer on y est
j'y suis entrée
tu y entres
nos corps fondent oui
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Audrey.

[...]
quelle vulgarité
quelle défaite devant le monde
quelle abdication devant le monde
tu n'es pas un général
tu n'es pas un général quatre étoiles
tu es un déserteur
tu passes par la petite porte
tu n'avais pas la carrure pour
pas la carrure pour notre amour
l'habit était trop grand pour toi
l'habit que je t'avais offert non tu n'étais pas taillé pour
tu flottes dedans
tu as raison un mausolée
il sera ton tombeau mais tu y mourras seul
oui sans moi
sans nous
reste où tu es
comme un chien
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on jette sa cigarette et c'est la forêt qu'on enflamme
ton corps est la forêt
tes mots ont mis le feu
j'attends d'en récolter les cendres
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Stan je te parle
sors de l'enfer
sors-nous de l'enfer
viens mon amour vois mon corps je tends la main la
vie est rédimable rédimable oui le pardon est partout

tu ne bouges pas
tu ne bouges même pas
je n'imaginais pas que l'on puisse souffrir autant
ça va ça va reste où tu es
reste crampé
droit dans tes bottes
reste droit dans tes bottes
cela était
quelle idiote
ma dernière faiblesse
désormais je sais à quoi m'en tenir
tu avais raison pas de revirement pas de retour en
arrière pas de reparamétrage pas de rédimable rien
je vais tomber
et puis non je ne te ferai pas ce plaisir
tu ne me verras pas tomber à genoux et crever sous
tes yeux dans un lac de larmes c'est bon Stan c'est
bon tout va bien je respire je respire à nouveau quelle
idiote quel spectacle inconvenant pardon je suis
debout et je vais continuer

(p.72)
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Videos de Pascal Rambert (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pascal Rambert
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