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Lointain souvenir de la peau

Il y a des écrivains qui ont le don d'incarner des personnages dont le lecteur peut s'identifier. Il y a des écrivains qui ont le talent pour peindre une société complexe, ses moeurs et ses différentes identités. Il y a des écrivains qui représente des atmosphères, des émotions et même des odeurs. Russel Banks en est l'un de ses représentants.

Lointain souvenir de la peau est le premier roman que je lis de lui mais pas son premier texte. J'aime découvrir les écrivains américains grâce à des recueils de nouvelles (Un membre permanent de la famille).

Kid est un jeune garçon d'une vingtaine d'années. Il vit sous un viaduc dans le centre-ville de Calusa, en Floride. Il partage ses galères avec une communauté de sans domiciles et Iggy, son iguane apprivoisé. Il a été relégué dans ce campement, avec un bracelet électronique à la cheville, jugé comme délinquant sexuel. Sa mère, Adèle est décrite par l'auteur comme une femme qui cherche à combler sa solitude affective en couchant avec des hommes. La mère et le fils ne vivent pas ensemble, juste dans la même cage. Alors, pour tromper son ennui, le Kid visionne des films pornographiques sur internet. Sur internet, il discute avec une adolescente de quatorze ans. Il va jusque chez elle. Mais c'est son père qui l'accueille et la police.

Russell Banks campe un personnage ordinaire, met en scène une situation, un environnement familial, communautaire et une société en crise. Un raid est opéré par la police. Elle détruit le campement et arrête ceux qui ne fuient pas assez vite. A son retour, le Kid retrouvera son iguane mort d'une balle dans la tête. le Kid cherche des réponses. Dans une Bible et auprès d'un universitaire venu au campement pour étudier les délinquants sexuels. "Ces parias absolus, ses intouchables".

C'est un très beau roman qui égratigne la société occidentale malade de ses excès. Il montre ses dysfonctionnements, ses clivages ethniques et sociaux. Être invisible est le plus terrible des affrontements. Il n'est pas simple d'être.
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

J'étais très sceptique quand aux propos de ce livre . Encore un bouquin sur une famille pauvre , un truc a pleurer , et bien pas du tout , j'ai dévoré ce livre , c'est très bien écrit , la narratrice est la fillette , ca n'est pas larmoyant . L'ambiance et la vie de cette époque là dans cette petite ville des états-Unis est intéressante et le racisme ambiant sans fioriture démontre bien le chemin parcouru depuis cette époque .

Une jolie surprise.
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Voilà un livre, publié en 1960, qui a été vendu à des millions d'exemplaires et que je ne connaissais pas.

Je l'ai rencontré à plusieurs reprises sur différents blogs puisqu'il a été "livre voyageur" pendant un bon moment. Il ne m'inspirait pas, je pense à cause de ce drôle de titre.



Il faut savoir que l'oiseau moqueur existe réellement. Appelé aussi "moqueur polyglotte", on le retrouve en Amérique du Nord et au Mexique. C'est un oiseau qui imite le chant des autres oiseaux.



Ma deuxième rencontre avec le bouquin s'est passée dans "La couleur des sentiments". C'est à ce moment que je me suis dit que je devais acheter ce célèbre roman (pour être un peu moins ignorant peut-être).



Il ne fera pas partie de mes gros coups de cœur mais je pense qu'il me restera un bon moment en mémoire.



Rien d'extraordinaire dans ce livre et pourtant on accroche, on accroche aux personnages, à l'histoire, au style de l'auteur.



Scout est une petite fille qui découvre peu à peu la vie. C'est elle, la narratrice de l'histoire. Elle observe les gens et le monde avec ses yeux d'enfant et le fait découvrir aux lecteurs.



Scout vit avec son frère ainé et son père (leur mère est décédée). Une cuisinière noire s'occupe des enfants lorsque le père, avocat, est au travail.



Le père, Atticus Finch, est un homme très droit qui inculque ses propres valeurs à ses enfants et qui leur montre sans cesse le bon exemple.



"Il m'arrive de penser que je suis un très mauvais père, mais ils n'ont que moi. Jem regarde d'abord comment je me comporte avant de regarder quelqu'un d'autre. J'ai essayé de vivre de façon à pouvoir soutenir son regard...



Si mes enfants ne me font pas confiance, ils ne feront confiance à personne."



3 ans de la vie de la famille Finch sont relatés dans ce livre qui oscille entre le conte pour enfants et le roman initiatique.



Scout observe ses voisins. L'un d'entre eux l'intrigue beaucoup parce qu'il ne l'a jamais vu. Cet homme reste enfermé dans sa maison depuis de nombreuses années. Une voisine est une véritable langue de vipère, une autre, un peu une grand-mère pour les deux frères.



Et puis un jour, la famille Finch est montrée du doigt. Atticus va défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche. Nous sommes en Alabama, en 1930, et la ségrégation raciale est toujours d'actualité.



Un noir ne gagnera jamais un procès contre un blanc. Le combat est perdu d'avance mais Atticus, en avocat intègre et en homme droit fera tout ce qu'il peut pour éviter la prison à l'accusé même s'il doit en souffrir.



Le procès ne prend qu'une partie du récit. Il fait partie de la vie de Scout qui le raconte avec ses mots et ses incompréhensions du monde de l'adulte.



Un livre que je qualifierais de bizarre dans le style. En effet, c'est la voix d'un enfant que l'on entend, le roman semble destiné à un public enfantin, ce qui n'est sans doute pas le cas.



Un tout petit bémol : les réflexions et les paroles des deux frères ne peuvent pas toujours être attribuées à des enfants de cet âge (ce qui est souvent le cas dans les romans).



Bref, un livre intéressant, que je vous conseille si vous ne l'avez pas encore lu, un peu long (450 pages qui ne se lisent pas très vite). J'ai mis 2 semaines pour le lire. Il est rare que je mette autant de temps pour lire un livre. Il faut dire que les travaux de jardinage ne permettent pas de lire en même temps.




Lien : http://phildes.canalblog.com..
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