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Une chambre à soi (Un lieu à soi)

1928, dans une bibliothèque de Londres, Virginia parcourt un essai: 'De l'infériorité mentale, morale et physique du sexe féminin' et se questionne.



Pourquoi y a-t-il eu si peu de 'Jane Austen', de 'Charlotte Brontë'? Parce que la femme était soumise à sa condition de procréer, d'éduquer, parce qu'elle n'avait ni le temps ni un lieu à soi ni des revenus et que, si elle écrivait, elle s'exposait aux sarcasmes des hommes.



L'exposé est bien étayé, parfois amusant, assez débridé (et c'est ce qui fait son charme), soulignant le fait que la femme de la classe moyenne se mit quand même à écrire à la fin du XIIIème et que les femmes anglaises accédèrent au vote en 1918.



Doit-elle se limiter à de la poésie ou aborder la fiction, son écriture peut-elle égaler la musicalité d'un Shakespeare?



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Demande à la poussière

Roman autobiographe "Demande à la poussière" nous fait vivre les débuts littéraires, les débuts amoureux du jeune Arturo Bandini / John Fante.

Dans l'Amérique des années 30, trouver sa place n'est pas chose facile. Sortir de la pauvreté, faire reconnaitre son talent, en vivre, tomber amoureux de la - mauvaise - femme sont le quotidien du héros.

On sent la poussière, l'odeur des chambres miteuses, l'alcool, la drogue, l'espoir, le désespoir, l'errance.

A la fois témoignage et roman d'apprentissage, "Demande à la poussière" me donnera envie de lire à nouveau John Fante.
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Chroniques martiennes

Les chroniques martiennes, plus une oeuvre poétique que de la science-fiction. Je l'ai lu il y a longtemps et j'en garde un souvenir évanescent. Ce roman parle plus des Etats-Unis des années 50 que de la conquête de la planète Mars et de sa colonisation par l'humanité. Il révèle l'époque où il a été écrit, avec un parfum désuet. On a l'impression parfois d'être dans un tableau d'Edward Hopper, accoudé dans le bar désert d'une station service, le long d'une route interminable. On retrouve sur Mars la société américaine des années Eisenhower au goût suranné. Aussi, ce roman n'est pas pour ceux qui s'attendent à des chroniques montrant des astronautes surentrainés, héros d'une Amérique triomphante.



Il n'en reste pas moins que Les chroniques martiennes constituent une oeuvre majeure de la littérature américaine du XXè siècle. En effet, cette oeuvre parle à tout le monde. Elle montre un monde en devenir où paradoxalement déjà la nostalgie du passé transparaît. On en ressort avec une impression étrange, diffuse, indéfinissable que l'on ressent plus de trente après sa lecture. C'est la marque d'un grand poète. En effet, si cette oeuvre me parle encore aujourd'hui. c'est par sa qualité littéraire, les images qui en ressortent, c'est à dire ce que mon cerveau faits des mots. Les chroniques martiennes ont produit dans mon esprit des images toujours vivants; c'est la marque d'un immense auteur.
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