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Méduse

🌿𝓐𝓿𝓲𝓼 EXPRESS🌿

Quelle lecture particulière ! Ce livre est dérangeant à souhait, brutal, onirique, intense, horrible, glauque, malaisant, et j'en passe. Pour autant, j'ai adoré la magnifique plume de l'autrice et les messages puissants qui sont transmis. J'ai moins aimé la fin (surtout la révélation, que j'ai trouvé légèrement ridicule) mais c'est un livre à lire, ne fût-ce que pour l'expérience de lecture.
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Perdre la tête

Montréal. Marie Antoine et Sadie Arnett ont douze ans lorsqu’elles se rencontrent dans un parc, en 1873. La première est blonde, aux yeux bleus et a un teint de porcelaine. La seconde est brune, aux yeux sombres et a des lèvres d’un rouge vermillon. L’une est qualifiée de charmante, l’autre de diabolique. Malgré les apparences, elles se ressemblent, énormément, dans le secret de leur cœur. Aussi, elles nouent une amitié fusionnelle et multiplient les jeux dangereux, jusqu’au drame évoqué dans le premier chapitre. Seule Sadie est sacrifiée : elle est envoyée en exil, dans un pensionnat, en Angleterre. La vie de Marie ne subit aucune transformation ; elle traverse l’adolescence dans le luxe et les voyages. Éloignées l’une de l’autre, aucune n’oublie son amie, son alter égo.



Plusieurs années plus tard, Marie dirige la raffinerie familiale. Elle a refusé de subir le joug du mariage, aussi, elle détient tous les pouvoirs. Quant à Sadie, elle évolue dans le milieu interlope et écrit un roman érotique. Leurs actes et leurs décisions influent, de manière différente, sur la révolution ouvrière féminine.



Oubliez tout ce que vous savez sur les romans féministes. En effet, même si les femmes tentent de prendre le pouvoir dans ce roman, seule une est attachante (elle s’appelle George). Elles sont fascinantes, hypnotisantes, elles mettent, parfois, mal à l’aise, mais leurs desseins ne sont pas toujours louables. La révolution féministe est en marche, mais elle s’oppose à la lutte des classes. Ces deux grandes thématiques montrent les limites de chacune, en fonction des intérêts. Elles questionnent, également, sur la part d’inné et d’acquis dans la constitution des personnalités. La majorité des femmes de l’histoire veut garder ou acquérir des privilèges. Leurs combats semblent justes, pourtant, il leur manque l’union. Leurs actes possèdent une grande part d’ambiguïté alors que les objectifs et les aspects négatifs du patriarcat sont affirmés. L’intrigue possède une aura diabolique, qui se lit dans les détails et bouscule nos attentes. Perdre la tête est un roman surprenant, magnétique, décrivant des combats justes mais maculés de perversité morale. Il est enivrant de machiavélisme et de nuances.


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Matrix

De Marie de France, on connaît les lais et les fables, mais sa vie reste un mystère. Plusieurs hypothèses ont vu le jour, dont celle qui dit qu'elle serait une demi soeur batârde d'Henry II Plantagenêt. C'est de ce postulat que part Lauren Groff dans Matrix. Marie de France aurait été écartée de la cour par Aliénor d'Aquitaine et aurait été envoyée à l'abbaye de Shaftesbury où elle finira ses jours en tant qu'abbesse crainte et respectée.

Si l'écriture est flamboyante et les 100 premières pages palpitantes, la fiction imaginée par Lauren Groff devient vite lourde et redondante, comme la vie de ces nonnes repliées sur elles-mêmes. De la lettrée, il est très peu question et Marie de France est vite perçue comme un mystique orgueilleuse à qui la vierge confie l'épanouissement de l'abbaye. Les femmes y vivent entre elles protégées de la mâle malfaisance par Marie et ses visions. Autant dire que ça m'a un peu gavée. Dommage, j'attendais autre chose de ce roman. Reste tout de même un style, de belles pages sur la beauté de la nature et quelques beaux moments de douce sororité.
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