Pendant 51 ans au cours du 17ème siècle
Evliya Celebi a parcouru l'immense empire Ottoman et les contrées riveraines, de la Perse au Soudan, du Caucase, de Vienne à Erevan. il a raconté ses pérégrinations avec minutie et beaucoup d'humour.
Regard oriental pour un voyage d' Orient et parfois d'Occident à ranger sur l'étagère à côté de celui de Tavernier, son contemporain, qui a fait le parcours inverse de la France jusqu'en Malaisie et au Tonkin!
c'est
Edward Said qui m'a fait connaître Evleya Celebi, après sa critique des relations romantiques
De Chateaubriand, Lamartine ou
Nerval.
Dix volumes, écrits en Ottoman, pas facile à trouver en librairie. La compilation d'extraits, traduits en anglais, et annotés, a satisfait ma curiosité .
j'ai lu avec beaucoup de plaisir ces relations de voyage, de celui qui se nomme lui-même derviche-voyageur. Érudit religieux : sa fonction était officiellement la récitation du Coran à la cour, il montre une immense curiosité et une grande ouverture d'esprit (surtout dans sa visite à Vienne où il se renseigne sur la fonction des tableaux religieux dans la Cathédrale et leur attribue une vocation pédagogique, quand il se rend à Safed...
A la suite de l'armée ottomane, il se bat comme un soldat (et même comme un cosaque tatar. Il fait office de diplomate et il est invité dans les cours .
tout l'intéresse, les corporations d'artisans, les magiciens et leurs tours, les animaux en Egypte ou dans le Caucase.
j'ai surtout apprécié sa visite du Parthénon quelques années avant que Morosini ne le bombarde et que Lord Elgin n'emporte les bas-reliefs!