Une nouvelle politique éditoriale que j'ai cru comprendre au début pour à la fin être dans le flou complet. Ce que j'en comprends : beaucoup de blabla pour pas grand chose ou quand des chercheurs se donnent un genre ! Je ne voies pas de nouveauté dans le concept.
On commence par l'interview de Bruce Riley versé dans l'art psychédélique et les réprésentations organiques abstraites. Cela finit de manière assez abrupte : qui a mené l'interview, quand ? Mais je note la tentative d'illustrer le propos à l'aide de vignettes qui gagneraient à être un peu plus grande.
Puis un article de
Peter Galison qui arrive comme un cheveu sur la soupe alors que l'éditorial laisse à penser que ce texte viendrait après les nouvelles. Texte autour des scénarios concoctés par les grandes firmes multinationales ou les États à fin de prospection. Ou de l'utilité de la science fiction !
L'Ange au coeur de la pluie, d'Aliette de Bodard "est un texte sur la déchirure que provoque une migration forcée par la guerre, le deuil à faire d'une vie passée, les souvenirs qui nous accompagnent où que nous allions, les insupportables petites différences qui s'incarnent jusque dans les objets les plus banals du quotidien : la couleur des choses, l'odeur des rues, et cette pluie serrée…"
Je n'ai pas retrouvé pleinement cette intention dans ce texte qui ne m'a guerre convaincu.
L'Agénésie congénitale de l'idéation du genre par K.N. Sirsi et Sandra Botkin, de
Raphael Carter. Une sorte de fiction scientifique-documentaire-enquête sur des individus ayant des troubles de reconnaissance du "sexe". Bien aimé ce voyage dans l'enquête scientifique.
Cependant, j'ai trouvé plus qu'étrange d'insérer ce texte dans la revue : "Malheureusement,
Raphael Carter n'a plus donné aucun signe de vie depuis l'écriture de ces deux textes et, malgré nos efforts, nous ne sommes pas parvenus à le joindre. Si l'auteur ou le présent détenteur des droits sur le texte souhaite nous contacter, nous serons heureux de lui répondre."
Donc si je lis entre les lignes, cette nouvelle a été publié sans accord. Pas très pro voir antagoniste avec l'image de recherche que la revue veut développer.
Aujourd'hui je suis Paul, de
Martin L. Shoemaker. Un robot anthropomorphe doté d'une intelligence artificielle personnalisé est chargé de s'occuper d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer. Un très bon texte, très humain, sur les relations familiales. de très bonnes trouvailles aussi.
Pour ne rien gâcher au plaisir, l'auteur travaille sur une suite sous forme de roman. J'espère qu'il écrit vite.
L'équation du wagon, de
Jean-Marc Agrati. Une nouvelle expérimentale qui m'a laissé très perplexe.
Comme toujours avec Angle mort, chaque nouvelle se clôt par une interview de l'auteur. Interview plus centré sur l'univers des textes présentés.
Suit un entretien avec Joëlle Bitton Qui nous parle de design spéculatif et d'interaction données-art. C'est conceptuel mais intéressant.
La revue se termine par deux interviews (
Léo Henry et Iuvan) tirés de la revue jumelle Blind spot. Sans les nouvelles, les entretiens, assez courts, perdent de leur intérêt.
Reste à espérer pour les prochains numéros une mise en page améliorée car j'ai eu un peu de mal à me repérer.
Comme habituellement, les nouvelles sont mises en ligne gratuitement (sans les interviews)
Revue disponible uniquement en numérique.