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EAN : 9782809400762
Panini France (12/09/2007)
3.47/5   19 notes
Résumé :
La mini-série de Paul Pope en format Graphic Novel. On découvre un nouveau et mystérieux Batman en 2039, dans une Gotham futuriste où les super-héros n'existent plus. Une des plus belles productions DC parues en 2006, par un des maîtres de la bande dessinée underground.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Magistral.
Épatant.
Visionnaire.
Bref, du lourd !

Pope nous offre le récit d'une aventure de Batman en 2039, dans un pays où souffle un vent de fascisme. Sans jamais nous le dévoiler clairement, l'auteur crée un univers dystopique où le totalitarisme a semble-t-il gagné. C'est dans ce monde étouffant que l'homme chauve-souris lutte pour défendre ce qu'il reste de liberté individuelle.
Ça fleure bon le libertarianisme et on prend plaisir à voir Batman en terroriste.
Loin de l'usage des habituels gadgets, Bruce Wayne s'en remet plus volontiers à la force physique et ses duels sont bien plus prenants « scénaristiquement » et graphiquement parlant.
La force du projet de Pope est de se détacher de l'original dans la composition du scénario mais en même temps d'avoir su garder les fondamentaux qui font la force du personnage. le dessin est riche. Net et en même temps flou, il se marie parfaitement avec le thème et l'atmosphère de l'intrigue.
N'oublions pas le bonus, où Baruch Wane, riche juif Allemand amateur de cubisme qui, en 1939 à Berlin, enfile le costume de Batman pour partir sauver les écrits de Ludwig von Mises.
Ludwig qui ? Un économiste américain, d'origine autrichienne, qui a influencé le courant libertarien. Courant qui prône dans un monde économique libéral, la liberté individuelle en, tant que droit naturel. Vous voyez le lien avec la première partie ?
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Ceci est l'équivalent BD d'un blockbuster bourré de scènes d'action avec une caméra flou qui n'arrête pas de bouger.

Les dessins sont affreux.

Je sais, Pope est un espèce d'artiste indépendant bien réputé qui fait des trucs originaux et marginaux. Je sais, ce comic est la preuve que DC est prêt à prendre des risques pour renouveler leurs personnages phares.

Cool.

Mais ce comic demeure indigeste.

L'histoire : On est en 2039, 100 après la première apparition de Batman. Depuis, Gotham est devenue une ville dystopique un peu cyberpunk. Avec un Gouvernement autoritaire qui fiche tout ses citoyens et des caméras partout qui les identifie. Cliché à fond.

Arrive un nouveau Batman, qui sort de nulle part, que les caméras sont incapables d'identifier, qui a des super pouvoirs (?). On a aucune idée qui c'est (on ne le saura jamais). le Commissionnaire Gordon (petit-fils du Commissionnaire Gordon de 1939... *soupir*) enquête, et se fait retirer l'enquête par l'équivalent du FBI/Police secrète.

J'arrête de raconter l'intrigue ici, parce qu'elle ne déroge pas d'une ligne du scénario que vous avez dans votre tête en lisant les éléments de départ.
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Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de la continuité, initialement parue en 2006, ainsi qu'une histoire courte parue dans "Batman chronicles" 11. Paul Pope a réalisé le scénario, les dessins et l'encrage, la mise en couleurs est de José Villarrubia (sauf pour l'histoire courte mise en couleurs par Ted McKeever). le nombre 100 correspond au fait que l'histoire se déroule en 2039, soit 100 ans après la première apparition de Batman en 1939, dans "Detective comics" numéro 27.

Quelque part sur les toits de Gotham toujours aussi sale et usée, Batman bondit d'immeuble en immeuble (sans grappin, un parkour très physique), avec une meute de chiens féroces à ses basques. Il est blessé au coté droit. Après un saut impressionnant, il descend dans un immeuble, avec une section de policiers du FPC à ses trousses. Au QG du FPC, L'agent Pravdzka refuse de croire que cette légende urbaine qu'est Batman puisse avoir un quelconque fondement. Il suit la course-poursuite par caméra avec une grande appréhension. Batman a assisté à l'assassinat d'un policier par un autre policier dans le cadre d'une transaction illicite. Par un concours de circonstances, il est accusé du meurtre. de son coté, le commissaire James Gordon se voit interdit de présence sur la scène du crime, car le FPC estime qu'il s'agit d'une affaire fédérale. Tant bien que mal, Batman réussit à rejoindre une de ses bases dans un immeuble où il est soigné par la doctoresse Goss, et sa fille Tora. Un individu appelé Robin également membre de son équipe apporte un soutien logistique. Coté FPC, l'agent Pravdzka a demandé l'intervention de l'agent Tibble qui explique les règles du jeu à Gordon.

Paul Pope est un créateur indépendant à la personnalité graphique très affirmée qui a également réalisé 100%, Heavy Liquid. Comme le montre la couverture (style identique aux pages intérieures), il n'hésite pas rajouter des petits coups de crayon secs pour montrer que chaque surface (organique ou manufacturée) est marquée par le temps, les chocs et les coups. Il a recours à des aplats de noir conséquents pour donner du poids à ses dessins, mais aussi pour transformer Batman en une silhouette mystérieuse qui semble absorber la lumière, sans la réfléchir. le lecteur s'immerge donc un univers urbain usé par le quotidien, où rien ne semble pouvoir être neuf ou brillant. La mise en couleurs de José Villarrubia est, comme à son habitude, bien pensée. Il sait aussi bien utiliser des teintes inattendues (rose, ou orange) pour créer une ambiance unique dans une scène, que jouer sur une palette restreinte tout en faisant ressortir chaque surface.

Pope a choisi de donner une silhouette plus trapue que d'habitude à son Batman. Il dépeint un Batman à la morphologie réaliste, très mystérieux (on n'aperçoit son vrai visage que partiellement le temps de quelques cases), pour qui chaque performance physique s'accompagne d'un coût, comme dans la vie réelle. Il est essoufflé quand il court vite, il grimace sous l'effet de l'effort, etc. Il s'agit d'un personnage qui est en activité depuis 100 ans, dont on ne connaît pas l'identité. James Gordon (le petit fils du James Gordon) trouvera bien quelques éléments mais il ne les partagera pas avec le lecteur.

Pope fait régulièrement référence à des éléments du mythe de Batman, à commencer par un technicien surnommé Robin (mais il n'y a pas de Batcave), avec un commissaire intègre appelé James Gordon, en insérant des noms connus dans les dialogues (de Crime Alley à Crispus Allen, en passant par Sprang et Adams, des références à Dick Sprang et Neal Adams), sans que cela ne devienne une composante majeure. Dans la structure de son récit, il est également possible de distinguer d'autres références. Lors d'une scène de déduction, il met en parallèle le travail de Batman et celui de James Gordon, reproduisant le schéma adopté par Frank Miller dans Année un. À l'évidence, le point de départ dans le futur avec une cité peu accueillante évoque forcément The Dark Knight returns. Mais l'ambiance en est fort différente, il n'y a pas d'autres individus costumés et le récit n'est pas polarisé sur la volonté implacable d'une force de la nature vieillissante.

Il reste donc une enquête pour déterminer les causes de l'assassinant du policier, avec un Batman presque désincarné, par vraiment une force de la nature, mais plutôt un concept épuré. Ce Batman est l'archétype de l'homme cagoulé avec un costume bizarre (et une cape) qui agit en marge de la société pour redresser les torts. Son identité importe peu, la nature de son aisance financière n'a aucune espère d'intérêt, ses motivations sont secondaires, seul importe son refus des exactions de l'autorité établie. C'est un beau défi que se lance Paul Pope de transformer un superhéros en l'incarnation d'une idée. Mais la contrepartie implique qu'une partie des scènes plus pragmatiques de l'histoire deviennent inutiles. Finalement, les découvertes relatives de Gordon sur le passé de Batman ne servent en rien l'histoire, autant de cases inutiles. Les scènes d'action sont remarquables de vitalité, mais là encore l'enjeu est nul puisque rien ne peut arrêter une idée. Les motifs du crime tiennent la route d'un point de vue logique, mais ils ne révèlent rien sur Batman, ou sur l'ordre du monde dans lequel il évolue.

Au travers de ce récit, Paul Pope a su développer une approche originale de Batman, assez ambitieuse en en faisant plus une idée qu'un individu. Ses dessins en font un homme athlétique, puissant, faillible, souffrant dans l'effort physique, évoluant dans un monde confiné sans être surpeuplé. Il s'agit d'une immersion dans un environnement inattendu et particulier. Les scènes d'action bénéficient d'un découpage très efficace, mettant en évidence le danger pour le personnage principal, la force des coups (sans tomber dans le sensationnalisme), la douleur sans complaisance. Mais au fur et à mesure, le lecteur est conduit à se désintéresser de Batman qui ne génère aucune empathie, sans pouvoir se raccrocher à d'autres personnages sur le plan émotionnel. Paradoxalement, alors que Batman gagne en ambiguïté, les conflits perdent de leur intérêt, ne sont plus que des prétextes sans âme.

Au final, l'appréciation du lecteur dépendra de ce qu'il est venu chercher. S'il souhaitait lire une histoire de Batman originale dans un futur dystopique sans être trop éloigné du notre, le voyage est agréable, marquant, avec quelques frustrations nées du caractère insaisissable de Batman, de son manque de tangibilité, 4 étoiles. Si le lecteur espérait un récit viscéral, ou au contraire plus intellectuel, il sera un peu déçu par une aventure reposant sur une construction très classique de roman policier, avec un concept central unique et pas abouti.
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Je ne vais pas y aller par quatre chemins : les dessins sont moches !

Batman est trapu, avec une bouche proéminente (toutes les bouches étaient horribles à voir), pas sexy pour deux sous et les coloris étaient fort sombres, tendant les détails plus difficiles à discerner.

Ce n'est pas un Batman en pleine forme que nous retrouvons, mais un Batman essoufflé après la course, blessé, grimaçant sous l'effort.

Nous sommes en 2039, dans un Gotham qui a bien changé… Ça pue le fascisme et le totalitarisme, ainsi que la mort des libertés individuelles.

Pour ceux qui le poursuivent, Batman était une légende urbaine, il n'a jamais existé, ils ne savent donc pas derrière qui ils courent. Juste une sorte de terroriste, sans doute. le genre de chose qu'il faut éliminer du système bien huilé de la dictature totalitaire, comme on expulserait un déchet.

L'homme Chauve-Souris est accusé de meurtre, mais ce que les flics ne savent pas, c'est qu'il en fut le témoin et que le policier a été assassiné par un autre policier.

Votre mission, si vous l'acceptez, bien entendu : trouver l'identité d'une mystérieuse entité et un désamorcer un complot. le scénario était des plus correct et des plus intéressants. La criminalité existe toujours à Gotham et le justicier masqué aussi.

L'action est omniprésente, dès le départ, mais les dessins ont freiné ma lecture, ainsi que les tons sombres… Franchement, je n'ai absolument pas aimé cette vision alternative de l'univers Batman.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Gotham City, 2039. Fraîchement sorti de l'oubli, Batman court sur les toits poursuivi par des chiens. Accusé d'un meurtre dont on découvre rapidement qu'il n'y est pour rien, il subit les foudres du Federal Police Department, une institution fascisée en concurrence avec le Gotham Central. le capitaine Jim, le petit-fils du commissaire Gordon, tente d'enquêter sur cette affaire malgré la pression grandissante de ses supérieurs…
Rien ne change vraiment dans le futur proche de la version gothique de New York, et certainement pas le pessimisme ambiant. Dans un monde où communiquer en hologramme est presque devenu la norme pour la bureaucratie, on continue d'utiliser des portables à clapet et les seules voitures volantes sont pilotées par des flics. Pour ne pas rendre le comic obsolète d'ici à peine plus de deux décennies, les inventions ultramodernes se font discrètes, présentes seulement quand elles sont requises par l'histoire. Presque toujours pour tuer.
Paul Pope opte ici pour un dessin nerveux, détaillé, cru et ultra-réaliste. S'il manque par moments de poésie, il n'en est pas moins utile pour dévoiler une histoire prosaïque et se fait compenser par des couleurs superbement travaillées. le plan machiavélique et les répliques ne brillent pas toujours pour leur originalité, on ne saura pas non plus au final comment fait Bruce Wayne pour ne pas vieillir, mais peu importe : on admire principalement l'inventivité de l'action, l'aisance à faire se rejoindre les pièces du puzzle, et les quelques notes d'espoir et de camaraderie venant sauver cet univers en décomposition. le réalisme est d'ailleurs traversé par quelques clins d'oeil à des oeuvres DC plus légères et un moment plus onirique que le reste que j'aurais bien aimé voir prolongé (il y a une apparition à la Oranssi Pazuzu).
Le comic book est complété par trois histoires courtes : "Batman Berlin" est une uchronie passionnante mêlant subtilement Histoire et super-héroïsme en imaginant un Batman qui aurait grandi dans l'Allemagne en voie de nazification ; "L'ado acolyte" tente de s'attarder davantage sur le personnage de Robin mais n'a guère le temps de développer un propos en raison de la simplicité de son scénario ; "Nez cassé" enfin, outre l'élégance de son noir et blanc, a le mérite avec un vague humour de décrire les tracas quotidiens qu'engendre une vie de justicier.
Bref, "Batman : Année 100" est une digne suite spirituelle à "Batman Year One", bien qu'elle lui soit très différente sur nombre de points. On se réjouit également de la plupart des bonus, conférant au tout une allure de livre-objet respirant le mystère et l'aventure. Décidément, Gotham est la seule ville qui aura su générer une esthétique de la crasse. Évidemment, Saint-Étienne finira par y arriver un jour…

Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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critiques presse (1)
BoDoi
06 septembre 2016
Action et intrigue façon poupées russes rythment un fil narratif bien fichu quand le superbe dessin, dans le ton, ne fait pas la part-belle aux tronches (ah cette affreuse bouche de Batman).
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Qui aurait cru qu'on puisse séparer les atomes, Robin ? C'était juste une équation avant de devenir un champignon atomique. On trouve sans arrêt de meilleures façons de s'entre-tuer.
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Nous tombons pour mieux apprendre à nous relever.
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