Un journal de bord très réussi. On y plonge avec facilité et on se retrouve de l'autre coté du miroir. On y découvre les pensées et les objectifs de plusieurs militants de terrain ainsi que l'organisation du parti à travers les cadres et leurs réunions. On voit comment est installée une politique de façade pour attirer un maximum de citoyens. On se rend compte de leur difficulté à recruter des candidats pour les législatives car beaucoup d'adhérents préfèrent rester anonymes. On apprend beaucoup plus d'une infiltrée que d'une journaliste ordinaire. BRAVO à cette journaliste.
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Avoir les poils des bras qui se irise à chaque page, flipper des réflexions et des positions des autres personnes... un livre qu'on ne veut plus lacher malgré les propos qui font froid dans le dos
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Claire Checcaglini, journaliste indépendante, s'est inscrite récemment au Front national sous une fausse identité et y a milité pendant huit mois, en pleine campagne électorale.
Lire la critique sur le site : LesEchos
« Puisque le Front avance masqué, j'avancerai masquée, moi aussi. Je ne fais, au fond, qu'appliquer les méthodes qui sont les leurs. (…) Je ne souhaite réhabiliter personne, ne rien édulcorer, ne rien excuser, ne rien justifier, seulement donner à voir comment, qu'ils soient anciens militants ou nouvelles recrues, ils vivent leur adhésion au Front. (…) Durant huit mois, je vais donc aller à la rencontre de personnes qui ne font nullement partie de mon entourage et dont j'ai toujours profondément méprisé, rejeté l'engagement, des personnes que je n'ai pu voir qu'en tant que potentiels dangers pour la démocratie, qu'ils en soient ou non conscients.(...)
Comment peut-on être membre d'un parti dont on sait par l'Histoire ce que son idéologie peut engendrer ? « Je vais au pays des salauds », avais-je dit au début de ma plongée frontiste à mon éditeur. De ce pays, je ne reviendrai pas indemne, je le pressens.