Souvenez-vous, le premier tome lu il y a quelques mois (à la fin de l'année 2011) m'avait beaucoup plu et m'avait fait passer un très bon moment. J'étais donc très contente de retrouver le « jeune » Nigel pour de nouvelles aventures et j'étais assez curieuse de découvrir quels ennuis lui avait préparés Tim Collins.
Si j'ai pris plaisir à suivre les pensées de Nigel, la plupart du temps très amusantes, l'intrigue de ce tome m'a semblé moins aboutie et le charme de la nouveauté n'a pas pu atténuer cette impression comme il avait pu le faire pour le premier tome. C'est donc un bon moment de détente et de rigolade mais quand même un poil en deçà du précédent.
Dans le premier tome, l'intrigue n'était déjà pas le point fort du livre, mais elle apportait tout de même une sorte de mini enquête, de mini mystère. Malheureusement, ce n'est pas le cas dans Prince des Ténèbres que j'ai donc trouvé un peu « plat » par moments.
Le principal intérêt réside dans l'apparition de deux nouveaux personnages dans la vie du héros : Jason et « Grand-père ». L'identité du premier n'apporte aucune surprise puisqu'on peut la deviner dès la description physique du personnage. En revanche, je pensais que le deuxième arrivant offrirait son lot de rebondissements et de secrets… mais non. Et c'est bien dommage !
Il ne faut donc pas chercher le positif dans l'intrigue et le déroulement de l'histoire, plutôt convenus et sans réelle surprise, mais bien dans la personnalité de Nigel et dans les écrits de ce héros hors du commun.
Je crois que ses réflexions m'ont davantage fait rire que dans le tome précédent ! Il a le cheminement de pensées d'un adolescent de 15 ans peu populaire dans son lycée, combiné avec les références « culturelles » et quotidiennes d'un vampire d'une centaine d'années ! On pourrait croire que la sagesse le guette… mais pas du tout ! Il semble bloqué au plus mauvais âge : problème d'intégration au lycée, rivalité et chagrin amoureux, incompréhension des parents, petite soeur exaspérante… tout y passe ! L'épisode de la fugue a été un grand moment de rire dans ma lecture et je le garde en tête !
Vous l'aurez compris, le point fort c'est la plume de Tim Collins et l'aspect journal intime choisi pour cette saga. Non seulement le lecteur est au plus proche des pensées du héros - ce qui offre de bons moments de rigolade - mais la lecture est, en plus, très aérée et agréable - les entrées quotidiennes très courtes remplacent les chapitres habituels.
L'auteur a, en plus, comme dans le premier tome, pris soin d'illustrer son texte de dessins un peu naïfs, dignes d'un adolescent de 15 ans un peu pataud (on pourrait croire qu'un vampire centenaire aurait pris des cours de dessin pendant son siècle d'existence, mais Nigel semble plus « doué » avec le maniement des mots… la preuve avec le manuscrit très « tendance » - vampire séduisant et jeune fille innocente - qu'il envoie à une maison d'édition !). Ces illustrations habillent l'ensemble et le rendent agréable à parcourir des yeux.
J'ai souri plus d'une fois à la lecture des pensées de Nigel - le vampire centenaire bloqué à ses 15 ans avec tous les soucis que l'adolescence implique - et si l'intrigue m'a un peu déçue par son manque de surprises, je pense que je pourrai changer d'avis avec le troisième tome qui s'annonce assez… différent !
Pour les lecteurs de l'âge de Nigel… et pour les autres aussi !
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