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EAN : 9781471654503
139 pages
lulu.com (29/05/2012)
4.57/5   7 notes
Résumé :
La fin du monde a eu lieu. La maladie règne, ranimant les morts. Dans ce chaos, l'armée tient les rênes. Au milieu de tout ça, des gens comme vous et moi (surtout comme vous), des familles, des militaires, des gens de tous bords, essayent de tirer leur épingle du jeu pour simplement survivre. Ils y parviendront... Ou pas. La loi du plus fort domine désormais notre beau monde civilisé. Pourtant, tout n'est pas perdu, non, tout n'est pas perdu...
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
TERRIBILIS EST LOCUS ISTE

Si vous êtes de ceux qui versent de chaudes larmes en regardant pour la 73 eme fois « La petite maison dans la prairie », passez votre chemin sous peine de finir déshydratés et lyophilisés !!

Bienvenue dans un monde post apocalyptique dans un futur pas si lointain ; un monde sans pitié, sans concession, tranchant, un monde plutôt noir-très noir-que blanc avec quelques éclats rouge sang.

A partir de chansons et de textes de NOIR DESIR, Solenne nous fait découvrir –façon instantané et tranche de vie-le quotidien des protagonistes de cette dystopie effrayante et sans appel

A travers ces courtes histoires gigognes (elle touche juste où ca fait mal, elle manie la plume de façon chirurgicale sans s'encombre de tonnes de descriptions et autres, non, directe, brute), elle parvient à créer un monde cruel qui peu à peu se dévoile dans toute son horreur, sa brutalité et son inhumanité

Style direct, incisif, glacé comme le fil d'une lame de rasoir, anxiogène et paranoïde,

Livre ténébreux, qui se referme sur vous, qui se referme sur les quelques bribes d'espoirs et d'humanités que portent parfois encore en eux certains protagonistes mais qui sont bien vite balayés par le système et sa cruauté

Une lecture dont on ne sort pas indemne, qui prends les trippes et l'âme, qui lamine, qui lacère

Gros coup de coeur pour découverte fortuite et mentions spéciales pour les nouvelles Noir Désir et A l' envers, à l'endroit

A découvrir sans tarder

Fred-Fichetoux-Beg mode passé sous un rouleau compresseur activé activé
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Si vous ne l'avez pas encore lu, ou même procuré : foncez tout de suite, c'est du pur bonheur à lire, une écriture fluide, sans compromis ni fioritures, comme dirait quelqu'un : c'est du brutal ^^
Un recueil de nouvelles qui vous chope aux tripes et vous laisse exsangue. La seule critique ? trop court, on en veut toujours plus !
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C'est un univers sombre, malsain et injuste qui vous ouvre les portes, serez-vous prêt à y pénétrer ? C'est la question que vous devez vous poser avant de franchir le pas, une fois celui ci fait vous ne pourrez plus reculer, dévorant les pages une à une, voulant toujours en apprendre plus sur ce monde si dur qui pourrait tellement être le notre.

Un excellent recueil monté autour d'un univers cohérent dans lequel chaque nouvelle nous en apprend un peu plus sur celui ci.

Vous aimez les univers post-apo et les livres qui se finissent mal ? "En route pour la joie" se doit d'être votre prochain livre de chevet. Vous ne le regretterez pas.
Lien : http://www.vianney.fr
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En Route pour la Joie est un recueil de nouvelles pas tout à fait comme les autres. Bien souvent, les recueils regroupent différents artistes qui ont écrit sur un même thème, ou bien différentes nouvelles peu ou pas liées mais du même auteur.
Ici il s'agit de dix nouvelles qui se déroulent dans le même monde (le nôtre) et à la même époque (dans un peu moins d'un siècle si ma mémoire ne flanche pas). Les personnages sont différents, chaque nouvelle est différente, mais le tout traite du même sujet, sous différents angles d'approche.

Solenne a rédigé ses nouvelles en s'inspirant des chansons du groupe Noir Désir, dont elle reprend quelques paroles en guise d'épigraphe. Chaque nouvelle (ou chapitre, finalement) a d'ailleurs pour intitulé le titre de la chanson choisie pour l'épigraphe (sauf pour « le Jeu », et « Noir désir »).

Critique complète sur "La Magie des Mots"
Lien : http://lamagiedesmots.be/cri..
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Chaque nouvelle s'ouvre avec en épigraphe des paroles de Bertrand Cantat (Noir Désir), mais ce ne sont pas pour autant de banales songfics de fan gâteuse (ni du proto-gothique de post-ado dépressive) ; non, c'est vraiment un univers personnel et développé dans lequel on plonge.

Dans son ensemble, j'ai vraiment bien aimé ce recueil. Même si le style est encore un peu en rodage, il y a déjà quelque chose - une structure, une atmosphère... L'ambiance et l'univers sont parfaitement bien plantés et développés, de manière réaliste, avec un style vivant qui m'a tout de suite immergée dans le bouquin.

(chronique complète sur mon blog)
Lien : http://www.totitree.net/abra..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Sautillant joyeusement, son cartable en cuir craquelé dans le dos, une fillette de huit ans aux jolies couettes blondes trottinait dans la rue. Elle avait de quoi être contente car, cette fois encore, elle ramenait la Bourse de Réussite à sa mère. Ça faisait déjà trois trimestres qu'elle la gagnait grâce à ses bonnes notes. Dix dollars tout de même, ce n'était pas rien ! Elle était si fière qu'elle en oubliait la douleur dans son dos ! La maîtresse avait frappé fort ce jour là, mais ça lui importait peu, elle allait pouvoir donner à sa mère de quoi acheter de la viande ! Ou mieux ! Des chaussures à sa taille ! Pourtant, sa joie disparut en un éclair quand elle entendit soudain la sirène. Elle savait ce que ça voulait dire. Il y en avait un qui s'approchait ! Elle courut alors jusqu'au premier hall d'immeuble dans lequel elle se précipita, la respiration haletante, le cœur battant à toute allure. Ça faisait longtemps que l'alarme n'avait pas retenti et elle avait perdu l'habitude d'être aussi terrifiée. Elle ne remarquait même pas la jeune fille en train de se débattre, dans les escaliers, sous cet homme qui la frappait. Elle ne remarquait pas non plus le jeune homme qui devait avoir à peine dix-sept ans et convulsait sous les boîtes aux lettres arrachées, une seringue dans le bras. Ses yeux étaient braqués sur la rue, le visage collé à la vitre presque opaque de saleté. Elle ne le voyait pas mais l'alarme, cette horrible alarme signifiait que ça s'approchait. Enfin, il y eut une détonation et la sirène s'arrêta.
La fillette ressortit et regarda au loin, vers les limites de la ville. La brigade militaire allait vers une silhouette allongée par terre et l'embrasait avec de drôles d'instruments qui crachaient des flammes immenses. Elle rêva une seconde de dragons, créatures magiques dont sa maman lui avait parlé dans une histoire avant qu'elle fasse un métier de nuit, puis elle repartit en courant vers son immeuble, à un bloc d'ici, de nouveau ravie d'apporter sa récompense. Sa mère serait si fière !
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« Salut Dane ! Encore du boulot ! » Le jeune homme qui était entré dans le bureau de Dane était souriant bien que les cernes sous ses yeux prouvaient une certaine fatigue. Il posa un épais dossier cartonné devant son supérieur et quitta la petite pièce. En soupirant, le quarantenaire se passa la main sur le visage. Il ne s'était pas rasé ce matin-là et sa barbe naissante crissa sous ses doigts. Les mains devenues moites, il saisit la pile de paperasse et ouvrit la première page du dossier. Comme toujours, ça commençait avec une sorte de curriculum vitae dont la photo lui sautait aux yeux en premier. Cette fois, ce fut un petit garçon brun d'environ sept ans qui lui sourit. Il ferma le dossier et prit une grande inspiration. Il détestait de plus en plus ce boulot.
Après une minute où il était resté les yeux fermés et les doigts serrés sur le rebord de son bureau, il se leva et se dirigea vers le mini-frigo qu'il avait. Il en sortit quelques glaçons puis se servit un whisky qu'il vida d'un trait, sans même prendre la peine d'attendre que les glaçons fondent. Il se servit donc un deuxième verre et revint s'asseoir à sa place. « Allez Dane, tu peux le faire. Il paraît que ça aide aussi ton pays. » Il ouvrit de nouveau le dossier et commença à lire les fiches qui y étaient. Elles lui présentaient des gens, inconnus, de tous âges, tous sexes, toutes conditions... N'y tenant plus, il ferma encore le dossier et y piocha au hasard quatre feuilles. Il les retourna pour ne pas voir les visages en photo et les agrafa ensembles. Il prit ensuite son téléphone et appela sa secrétaire : « Emmy, c'est bon, j'ai ce qu'il faut pour le Jeu du mois prochain, faites appeler le groupe de Récupération ! » Quand il raccrocha, il s'affaissa dans son large fauteuil et vida son verre de whisky. Il se sentait sale. Heureusement que la journée touchait à sa fin.
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Te voilà enfin arrivée au bout du couloir, tu entends les autres derrière toi qui sont à tes trousses. Plus que quelques mètres et ce que tu tiens dans les mains sera enfin à toi.
- Ça va, je sais ! JE SAIS! » La jeune femme avait hurlé de toutes ses forces pour couvrir cette horrible voix qui leur parlait depuis le début de ce cauchemar. Pourtant la voix féminine, calme et suave, reprit après un petit rire : « Il me semble que tu craques enfin. Comment te sens-tu ? Ce jeu te déplaît ? Annah, réponds, voyons, tu peux courir et parler en même temps, dis tout à la Maîtresse du Jeu ! » Toujours en courant, tenant précieusement dans ses mains la petite seringue au liquide orange si précieux, la trentenaire se retourna pour voir où en étaient ses poursuivants. Les deux hommes étaient à une cinquantaine de mètres. Comment un foutu couloir pouvait-il être aussi long ? Devant elle, la large porte vitrée, rehaussée du néon blanc et froid, annonçant « check point », l'attendait. Courant près d'elle, une large pelle bosselée à la main, une petite fille au teint pâle, malgré sa course, gardait les yeux rivés sur la porte. « Allons Annah, réponds-moi.
- Je me sens dans un putain de traquenard ! Vous allez faire quoi, encore, espèce de salope ? » La Maîtresse du Jeu rit de nouveau : « Allons, surveille ton langage, je pourrais encore décider de te faire donner le vaccin à un de tes adversaires. Rappelle-toi que c'est grâce à moi que tu l'as désormais en ta possession, je peux encore en déterminer le porteur tant que tu n'as pas franchi cette porte! » La femme ne répondit pas, se mordant la lèvre inférieure, les larmes aux yeux.
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J'écoute de la musique. Me laisse emporter par sa voix, je pleure, mais pas de chagrin cette fois. D'émotion face à une force, à une mélodie, à des paroles... Moi qui ne suis pas poétesse pour deux sous. Moi qui suis si pragmatique, je découvre des mots capables de me faire vibrer. Une voix capable de m'emmener dans un autre monde. Je pars plus loin et bien mieux qu'avec la drogue ou l'alcool. Mais ça me fait rêver, et je me bats de toutes mes forces pour faire taire ces rêves. Ces rêves de vie normale, de voyages, de rencontres, de partages ; ces rêves de tendresse, de passion ; ces rêves d'aventures, de frissons... De vie tout simplement! La musique apporte tellement, mais quand elle s'arrête, la réalité revient, brutale, glaciale, vide!
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