AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Khari Evans (Illustrateur)
EAN : 9781682151372
112 pages
Valiant Entertainment LLC (09/08/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
The world’s most powerful team of mercenaries is on the defense…as an elite international kill squad led by Livewire and H.A.R.D. Corps’ Major Charlie Palmer descends to destroy Imperium’s stronghold! Toyo Harada will save the world…if he doesn’t doom it first. The revolutionary disruption that Harada and his team have launched – by deposing tyrants, housing refugees, and feeding the poor – has come at the expense of the world’s wealthiest nations. When the planet’s... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Imperium, tome 4 : StormbreakVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Vine Imperative qu'il faut avoir lu avant. Il vaut mieux avoir commencé par le premier tome de la série Harbinger Omega Rising pour saisir toutes les nuances du comportement de Toyo Harada. Il contient les épisodes 13 à 16 de la série, initialement parus en 2016, écrits par Joshua Dysart, dessinés et encrés par Khari Evans, avec une mise en couleurs d'Ulises Arreola. Il s'agit du dernier tome de la série. Les couvertures ont été réalisées par Robert Gill (13), Giuseppe Camuncoli (14), Khari Evans (15) et Clayton Henry (16).

Il y a des années de cela Amanda McKee (moins de 10 ans) utilisait ses capacités pour s'introduire dans le réseau informatique de son école et y changer ses notes, ainsi que se créer un compte en Suisse et jouer aux échecs. Elle fut interrompue dans une de ces séances par un loup capable de parler. C'est ainsi que Toyo Harada la recruta en personne, pour la déclencher après sa puberté et lui donner le nom de code de Livewire. Devenue une opératrice indépendante, elle mène une action d'infiltration dans une base de serveurs en Inde pour y récupérer des fichiers d'Harada.

Puis Livewire se retrouve à coopérer avec l'équipe Apex des H.A.R.D. Corps (avec la logistique de Lifeline) : Gunslinger (Charlie Palmer), Granite, Vagabond et Disciple. Ils sont à la recherche de l'endroit où le réseau qui leur transmet l'énergie pour leurs pouvoirs a été piraté pour pouvoir transmettre des capacités surhumaines à Gravedog, l'un des opérateurs d'Harada. Ce dernier se prépare à superviser l'approche du convoi de navires porte-conteneurs amenant l'aide humanitaire aux réfugiés de la Zone Fondation, pays qu'il a fondé manu militari et ex nihilo sur la côte somalienne.

Dans la mesure où il s'agit du dernier tome d'une série en 16 épisodes, il ne s'adresse pas aux nouveaux lecteurs qui n'ont aucun espoir de prendre le train en marche. Dans la mesure où le scénariste manipule de nombreuses intrigues entremêlées, il fait le nécessaire pour que le lecteur assidu puisse reconnaître tout le monde, avec des noms en incrustation à côté des personnages, à commencer par les noms de code des H.A.R.D. Corps, mais aussi des membres du groupe d'intervention d'Harada, que ce soit Lord Vine-99, Mech Major (Sunlight on snow), Gravedog, ou encore Angela Vessel (Broken Angel, l'entité qui habite le corps d'Angelina Peace Baingana).

Ce dernier tome présente une grande densité narrative pour réussir à faire avancer toutes ces intrigues, en conservant un minimum de personnalité à différents protagonistes. Les tomes précédents avaient établi que la position antérieure de Toyo Harada était devenue intenable. Il ne dispose plus de fonds depuis que le hacker @X a dévoilé ses manigances. Ses entreprises ont été saisies par le gouvernement, sa technologie a été récupérée pour partie par l'entreprise concurrente Rising Spirit. Il a dû accélérer son programme et créer un nouvel état nation de toutes pièces pour regagner une forme de légitimité. Dans ce tome, Joshua Dysart montre la situation précaire de cet état, son manque de ressources, le désastre sanitaire des conditions de vie, l'acheminement d'une aide humanitaire et les 2 camps qui se forment entre pays riches (ceux prêts à aider, et ceux refusant toute action susceptible de donner une forme de légitimité à Fondation).

Outre cet axe géopolitique passionnant et dépourvu de simplisme ou d'angélisme (Toyo Harada continue d'être sur le fil du rasoir, entre despote éclairé, et dangereux illuminé), l'auteur met en avant plusieurs personnages, avec leur motivation propre et leur caractère. En soi, c'est déjà un exploit que de réussir à les faire exister en plein milieu d'un conflit de grande ampleur avec de nombreuses factions. le lecteur découvre la stratégie complexe d'Harada et la manière dont il a anticipé plusieurs actions de ses adversaires, Dysart veillant ainsi à rappeler qu'il n'est pas un simple supercriminel (déjà il ne porte pas un costume moulant ridicule, mais un costume trois pièces), tout en préservant une part de faillibilité.

Le scénariste montre également la personnalité d'Amanda McKee (Livewire), sa stratégie, sa façon de se servir de ses capacités de psiot pour prendre l'avantage. Il revient sur l'historique de la relation entre elle et Harada, pour des séquences chargées d'émotion sans en devenir mièvres ou naïves. Il trouve encore la place d'évoquer les motivations de Gravedog, et d'écrire une séquence inattendue et pleine de sensibilité entre Mech Major et Livewire, faisant honneur aux particularités de Mech Major (sans rabâcher sa volonté d'être appelé Sunlight on snow). Il parvient à bien gérer les différents fronts sur lesquels doivent lutter Toyo Harada et ses alliés, et à intégrer des scènes d'affrontement spectaculaires sans en devenir gratuites (que ce soit dans l'espace à proximité d'un satellite de communication, ou sur mer au milieu du convoi maritime humanitaire). Bien sûr, en 4 épisodes, il ne peut pas développer toutes les intrigues secondaires présentes depuis le début de la série. Il est ainsi contraint par la place, de laisser en jachère celle relative à Morris Kozol, ou encore de ne faire apparaître que le temps de quelques cases Darpan et Stronghold, sans pouvoir vraiment faire ressortir leur personnalité.

Il revient donc à Khari Evans de dessiner cette dernière partie d'Imperium, artiste associé depuis le début de la série précédente Harbinger. Pour commencer, le lecteur note avec plaisir l'assiduité de l'équipe artistique qui reste la même sur les 4 épisodes (ce qui n'est pas toujours le cas dans les séries Valiant). Ensuite, il remarque à plusieurs reprises que certains éléments et des fonds de décor ont été réalisés à partir de photographies retouchées. Ce choix de représentation présente deux atouts : (1) l'intégration d'éléments à base de photographie apporte un degré de réalisme supplémentaire consolidant cette dimension du récit, (2) les dessins sont plus denses avec des séquences bien ancrées dans des lieux consistants.

Par exemple, les chars utilisés par l'armée indienne correspondent à des modèles existants. le déplacement des navires se fait sur fond de texture d'océan photographiée et retouchée, pour une texture palpable et crédible. Les bâtiments de la Zone Fondation sont des constructions assemblées à partir de photographies, là encore pour un résultat convaincant. Il en va de même pour les navires porte-conteneurs qui constituent des lieux d'affrontement réalistes et concrets, pour les déplacements des belligérants. Les 7 pages de bonus en fin de tome permettent de constater que l'artiste s'est chargé lui-même d'inclure ses éléments photographiques, ce qui assure une cohérence complète avec le positionnement des personnages.

Ainsi ancrés dans une réalité tangible et substantielle, les personnages de Khari Evans gagnent en crédibilité. La réalisation des dessins par une seule et même personne aboutit à une cohérence dans les prises de vue et les interactions des éléments dessinés de manière traditionnelle, et ceux inclus par infographie. L'artiste utilise son savoir-faire pour réaliser des prises de vue adaptées aux exigences du scénario. Dans ce registre, les affrontements physiques sont impressionnants de réalisme et d'intelligence visuelle. Evans prend soin de concevoir des mouvements de caméra qui permettent de suivre les déplacements des personnages, de manière à ce qu'ils soient logiques et cohérents avec leur environnement. En particulier, l'affrontement au-dessus d'un navire porte-conteneurs et au milieu desdits conteneurs se sert des conteneurs comme obstacle ou comme support, au point que le lecteur éprouve l'impression d'assister à la retransmission d'un événement réel.

De la même manière, l'impression d'avancement de la flottille humanitaire est rendue de manière impeccable. Khari Evans gère tout aussi bien les positionnements et les interactions des personnages par rapport à la surface de l'océan et à l'élément liquide. Ses dessins donnent à voir des déplacements et des impacts cohérents avec les spécificités de chaque environnement, pour un spectacle intelligent et construit de manière logique. Cet investissement dans les prises de vue et cette attention portée à la topographie de chaque lieu redonnent du sens aux mouvements et aux tactiques de chaque combattant, à l'opposé des dessins génériques de superhéros qui se limitent à une suite de poses esthétiques sur une scène vide. Ce soin apporté au concret a également pour effet de donner plus de force à la séquence qui se déroule dans la réalité virtuelle qu'est le paysage mental de Mech Major.

Le lecteur parvient à la fin de ce tome avec un sentiment partagé. Avant de commencer sa lecture, il sait qu'il s'agit du dernier (pour le moment), peut-être même de la fin du travail de Joshua Dysart sur ces personnages. Il sait également qu'il s'agit de personnages qui sont la propriété intellectuelle d'une entreprise qui continuera à l'exploiter en les confiant à d'autres équipes artistiques. C'est la loi des personnages récurrents de fiction. Il sait par avance qu'il peut s'attendre à un chapitre de clôture, mais qui ne peut pas casser tous les jouets, et qui doit laisser une assez grande ouverture pour les prochains créateurs à reprendre le flambeau. Il a le plaisir de découvrir des pages soignées et intelligentes sur le plan visuel. Il voit aboutir plusieurs intrigues, avec une mise en scène des personnages respectant leur caractère et leur histoire personnelle. Il peut regretter que le scénariste n'ait pas eu le loisir de mener à bien telle ou telle intrigue secondaire, mais il est aussi satisfait qu'il n'ait pas précipité son récit pour tout finir dans un nombre de pages insuffisant. Au final, la série imperium a permis de voir Toyo Harada contraint de devenir proactif, et de mettre ses plans à exécution en ayant perdu l'avantage du secret et du temps de préparation. Ce dernier tome apporte une conclusion temporaire satisfaisante, sur le plan du divertissement, de l'émotion, de l'intrigue et du spectacle. Avec la dernière phrase du dernier épisode, Joshua Dysart semble même indiquer qu'elle est l'issue de l'entreprise de Toyo Harada sur le long terme.
Commenter  J’apprécie          20


Videos de Joshua Dysart (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joshua Dysart
Vidéo de Joshua Dysart
autres livres classés : humanitaireVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}