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EAN : 9791094751732
241 pages
Edizione Vincentello d'Istria (01/02/2023)
4/5   1 notes
Résumé :
"Kallistê, notre terre promise" est le onzième ouvrage d'Hervé Cheuzeville. Il s'agit d'un recueil de 32 chroniques rédigées depuis son retour en Corse. Le fil conducteur de ces textes est certainement la passion qu'il éprouve pour cette île, pour son histoire, pour sa culture, pour son patrimoine, mais aussi pour son devenir. Au fil des pages, le lecteur découvrira des aspects peu connus de la Corse et des épisodes occultés du passé. Observateur toujours engagé, l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Honnêtement, il ne m'est pas facile de faire une critique de cet ouvrage, ceci pour plusieurs raisons. L'auteur y regroupe des chroniques rédigées pour une émission de radio catholique locale pour laquelle il est engagé depuis plusieurs années, il évoque des rencontres avec des personnalités politiques, son militantisme, ses engagements ; il fait part aussi parfois de ses indignations et de ses incompréhensions ; il parle aussi de déconvenues personnelles amicales ou professionnelles ; il crie également haut et fort son amour pour la Corse et l'intérêt évident qu'il porte à son histoire, son patrimoine, sa culture... Et, il en fait l'aveu au lecteur, il médite...
Chaque lecteur portera donc un regard différent et personnel sur les différents chapitres du livre, et son analyse pourra s'éloigner de celle de l'auteur.
Intéressée par L Histoire, le Patrimoine, la Culture et l'Art, j'ai été plus attirée naturellement par les chroniques s'y rapportant, sans pour autant éluder des problèmes sociétaux ou politiques, inhérents aux rapports Continent/Corse, scandalisée aussi assez souvent par les brimades infligées au peuple Corse et à ses élus (élections légales et démocratiques!) par des hommes politiques Français, souvent de haut rang, mais que j'ai trouvés bien peu diplomates si ce n'est totalement offensants et retranchés derrière leurs convictions. Je fais aussi un constat affligeant concernant le regard accusateur de continentaux (ne connaissant pas l'île ou alors de très loin) et considérant ses habitants comme des sauvages tirant sur tout ce qui bouge! Hervé Cheuzeville a publié son livre au premier trimestre 2023... et l'actualité lui donne malheureusement raison, avec des faits divers récents et sanglants à Marseille, Nîmes... et des villes de moyenne importance de plus en plus gangrénées par des bandes de malfrats et des trafics de drogue... Oui, mais la Corse... c'est une île... le Corse est un "animal" particulier, pas du tout comparable au Continental bien policé... Des romans tels que Colomba ou Mateo Falcone, ont marqué durablement les esprits, hélas! le regard de certains habitants de grandes villes est souvent teinté de mépris lorsqu'il se pose sur les provinciaux, alors il l'est encore davantage vis à vis des îliens...! Habitants de Corse, nous avons encore du travail pour tenter d'améliorer cette opinion.
Un ouvrage, très bien documenté, intéressant, et instructif... J'ai lu des informations que je ne connaissais pas, et pourtant j'habite la Corse depuis plusieurs décennies. Un livre qui ne s'adresse pas uniquement aux locaux, mais aussi aux lecteurs qui voudraient découvrir d'autres facettes de cette île, "Terre Promise" pour Hervé Cheuzeville, mais aussi "Corse inconnue" pour l'auteur du XX ème siècle Lorenzi de Bradi.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Comme chaque année, je ne cesse de répéter et d'écrire que ces Sainte-Mère-Eglise et Bayeux ne furent pas les premières localités françaises libérées. Les résistants corses lancèrent une insurrection contre les occupants Italiens dès les mois de juin et juillet 1943 mais celle-ci fut durement réprimée par l'OVRA, la police fasciste italienne, et par les chemises noires. 860 Corses furent arrêtés et déportés en Italie et trois partisans furent exécutés le 30 août à Bastia après avoir été condamnés à mort par un tribunal de guerre fasciste. Mais le débarquement allié en Sicile changea la donne. L'Italie signa un armistice avec les Alliés le 8 septembre 1943, alors que Benito Mussolini avait été arrêté dès le 25 juillet. C'est cet armistice qui donna le signal d'une nouvelle insurrection, en Corse. Plusieurs villes et de nombreux villages ont aussitôt été libérés par les Corses eux-mêmes. La première ville de France métropolitaine à l'être fut Aiacciu, préfecture du département de la Corse, libérée dès le 8 septembre, 9 mois avant Bayeux, cette modeste sous-préfecture du Calvados. Non seulement Aiacciu retrouva sa liberté ce jour-là, mais elle le dut aux résistants corses du Comité de Libération. C'est ce qui permit aux 109 hommes du 1er Bataillon de Choc de débarquer au port, dans la nuit du 12 au 13. Ces soldats arrivaient d'Alger à bord du sous-marin Casabianca, envoyés par le Général Giraud. (...)
Dans la nuit du 3 au 4 octobre, les Allemands évacuèrent la ville (Bastia), s'embarquant pour l'île d'Elbe et le nord de la péninsule italienne. Dès l'aube, les premiers éléments du 6ème Tabor et du 73ème Goumier entraient à Bastia, qui venait d'être durement frappée par les bombardements alliés, alors qu'il n'y avait plus un seul soldat allemand dans la ville. La Corse devenait ainsi le premier département libéré de France métropolitaine. Le 8 octobre, le général de Gaulle arriva à Aiacciu, où il put dire : "La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France".
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Des générations d'écoliers, de collégiens et de lycéens des IIIe, IVe et Ve Républiques ont appris que Louis XV, s'il avait perdu la Nouvelle France et les Indes, avait eu le mérite d'apporter la Lorraine et la Corse à la France. Dans nos manuels scolaires, seule une demi-phrase était généralement consacrée à l'acquisition de cette grande île méditerranéenne, la quatrième pour la superficie, la seconde pour l'altitude. On s'étendait généralement davantage sur la conquête de l'Algérie, qui commença 62 années plus tard. Je ne dirai rien des manuels scolaires d'aujourd'hui qui, eux, omettent probablement d'évoquer ces deux "acquisitions"! Cependant, on ajoutait parfois qu'en 1768, Louis XV, grâce à la brillante diplomatie de son ministre, le duc de Choiseul, avait "acheté" la Corse à la République de Gênes. De nos jours, les Français, du moins ceux qui s'intéressent à l'Histoire, sont toujours persuadés que la Corse fût achetée à Gênes, voire même, pour les plus ignorants, à "l'Italie" alors que cette dernière, attendrait encore un siècle avant d'exister en tant que réalité étatique et politique.
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En ce dernier dimanche de janvier, le soleil était radieux. Un temps vraiment idéal pour effectuer une belle promenade dans le Cap-Corse, région si belle et si particulière, véritable "île dans l'île". Les tombeaux monumentaux sont un des aspects architecturaux du Cap qui ne peuvent pas passer inaperçus. Certes, il n'est pas rare d'en trouver dans d'autres régions de Corse. Mais dans cette péninsule septentrionale de l'île, ils sont littéralement omniprésents. Certains sont cachés au milieu d'une végétation parfois envahissante. D'autres sont bien en évidence, sur un promontoire rocheux, occupant souvent un point de vue unique sur la mer en contrebas. Quelques-uns sont très bien entretenus, d'autres sont à l'abandon, avec leur porte béante ou absente, certains sont même en ruines. Ce sont autant de témoignages d'un passé où les vieilles familles ou celles qui avaient réussi, se plaisaient à afficher leur gloire ou leur fortune. Laquelle fortune avait été faite, bien souvent, aux Amériques, que ce soit à Porto Rico, à la Trinité ou au Venezuela.
(De la Corse à la Barbade)
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Enfin, mon dernier voeu sera pour que les enfants de France, tous les enfants de France, quelles que soient leurs origines ou leurs croyances, aient la chance d'apprendre et d'aimer l'Histoire de France, toute l'Histoire de France. Charlemagne, Saint Louis, Louis XI, Richelieu, Louis XIV et Napoléon ont contribué, chacun à leur manière, à l'édification de ce pays. Tous ces personnages devraient retrouver la place qui leur revient dans les programmes scolaires, même si tous ces grands hommes ont eu parfois des côtés sombres qui ne doivent pas non plus être ignorés. Ces programmes n'auraient jamais dû être "amputés", ni pour des raisons idéologiques, ni pour ne pas "offenser" telle ou telle catégorie de gens ou telle communauté.
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(...), le souvenir de Pasquale Paoli est toujours vivant en Corse, même si son nom n'a jamais été mentionné dans les livres d'histoire de la république française, "une et indivisible", laquelle République a tout fait - en vain - pour effacer définitivement sa mémoire. Paoli est plus que jamais présent dans le coeur de la majorité des Corses, quelle que soit leur opinion politique, quel que soit leur degré d'allégeance à la France.
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