La vie, l'amour

Une couverture moche et racoleuse qui laisse croire à de la chick lit pure et dure; le titre n'est guère mieux. dommage, car si ce roman parle effectivement beaucoup d'amour, il va au bien au delà. Il dépeint la vie sociale d'une petite ville de bord de mer à travers les yeux désabusés d'un adolescent . Jimmy, personnage central du roman, vie avec sa belle mère et son petit frère. son père ne se soucis pas de lui, la grand mère qui l'a élevé avec amour, vit ses derniers jours dans l'hôpital de la ville. Son meilleur ami s'est tué un an auparavant au même endroit que la légende locale (jeune femme qui s'est jetée d'une falaise par amour une centaine d'année auparavant.) Jimmy est depuis toujours amoureux de Verity qui détonne par rapport à sa bande de copains un peu paumés comme lui. Verity elle est attiré par le beau Denny. Jimmy est passionné de cinéma. Deux journaliste s'installent dans la ville pour tourner un documentaire sur la légende locale. Commence alors un chassé croisé entre les différents personnages du roman. Si l'histoire de Ned et Ellen nous replonge un peu dans le pur roman sentimental (beau mec macho abîmé par la vie + jolie fille qui n'a pas froid aux yeux= passion torride) cela reste au final assez anecdotique. J'ai trouvé que l'auteure décrivait parfaitement les ressentis et émotions du personnage de Jimmy qui prend beaucoup de substance; l'atmosphère de la ville est aussi bien rendu. Les personnages secondaires sont plutôt intéressants (la maman de Verity et la patronne de Jimmy notamment). cela donne une galerie de personnages plutôt réussi dont les vies s'entrecroisent. il y a des notes d'humour bienvenue et une petite intrigue sur les circonstances des deux décès (dans le passé et celui de Ryan ) qui enrichissent le roman.
Dommage que la couverture donne autant envie de fuir parce que j'ai passé un moment de lecture plutôt agréable

Une découverte plutôt intéressante !


Amis lecteurs, passez outre cette couverture immonde (qui, en plus d'être moche, ne reflète en rien l'histoire). Et, amis lecteurs, passez outre ce titre (qui, en plus d'être moche, etc. Quoique le titre original est Love lives. Mais ça sonne mieux en anglais).

Mais l'histoire, d'ailleurs, quelle est-elle ? Bienvenue à Shoresby, petite ville sans grand intérêt. Ah si, il y en a quand même un : Lost Soul's Point, d'où une jeune fille se serait suicidée il y a des années après un chagrin d'amour. Et l'année dernière c'est Ryan, un jeune lycéen, qui aurait fait le saut de l'ange en voiture à ce même endroit, sous l'emprise de la drogue. (Maintenant, regardez à nouveau la couverture. Moi non plus, je ne comprends pas.)

Jimmy, le meilleur ami de Ryan, essaye de se reconstruire depuis le drame. Et ça irait bien mieux si la jolie Verity faisait un peu attention à lui. Mais non, elle n'a d'yeux que pour Denny, le beau gérant d'un magasin de sport.

Ellen, quant à elle, vient d'arriver de Londres pour préparer un reportage sur Lost Soul's Point. Et elle risque bien d'avoir besoin de Jimmy, notamment pour contrer le beau Ned, architecte, père d'une petite fille, qui a décidé de lui mettre des bâtons dans les roues…

Alors effectivement, j'insiste un peu sur la couverture et le titre, où on s'attend vraiment à de la chick-lit de base. Pourtant nous avons là un contexte social très particulier, notamment avec Jimmy, qui a perdu sa mère et dont le père travaille à l'étranger et n'en a rien à faire de son fils. Seul avec sa conscience, ce père absent et son meilleur ami décédé, c'est un personnage qui prend de plus en plus d'ampleur.

Ce qui ne signifie pas que l'amour n'est pas présent, bien au contraire. Mais ce sont des personnages brisés par la vie qui arrivent peu à peu à refaire surface. Et c'est dommage que ce livre ne soit pas un peu plus connu, il mériterait de sortir un peu des rangs.
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