Le cri des vieux

C'est avec grand plaisir que j'ai commencé ce roman et que j'ai découvert la plume de l'auteur. Très vite j'ai plongé dans la vie des pensionnaires de la résidence le Saule et je les ai immédiatement adorés. Ils sont touchants avec leurs caractères bien trempés et leur envie de vivre tout simplement. C'est une chronique de vies somme toute banales que nous propose l'auteur, mais avec une part de rêve, d'espoir et aussi d'humour que j'ai tout bonnement adorée.

C'est le quotidien dans cette résidence que nous suivons, tant du côté des pensionnaires que du côté des employés. Les points de vue sont bien différents sur les raisons qui réunissent tout ce petit monde au même endroit et je dois dire que c'est un peu angoissant de découvrir les pensées de certaines personnes. Bien sûr que ce n'est pas tout rose de travailler dans une telle résidence, mais certaines méthodes employées font un peu froid dans le dos.

C'est aussi une réflexion plus profonde qui s'engage grâce à ce livre: mais que faisons-nous de nos personnes âgées dans notre société? le cri des vieux c'est une tentative de faire entendre leurs voix, de les mettre en avant, de nous dire qu'ils sont là et qu'il ne faut pas les oublier. Cela amène aussi une certaine inquiétude quand nous avons nous-mêmes une personne de notre entourage dans une de ces résidences. Finalement est-elle bien traitée? Tout s'y passe-t-il bien? Cela fait vraiment réfléchir...

Si j'ai été passionnée par les événements et que j'ai suivi avec plaisir les aventures de nos héros, j'ai aussi éprouvé un peu d'ennui par moment, car certains passages sont un peu moins palpitants et un peu longs. Toutefois cela reste une excellente découverte et je dis bravo pour la fin qui amène un autre niveau au récit et qui s'avère vraiment inattendue. C'est avec le sourire aux lèvres que j'ai fermé ce roman et j'ai été un peu triste de quitter tout ce petit monde si attachant.

En bref, c'est un roman qui relate un fait de société, qui nous fait réfléchir et qui nous donne envie d'aller voir nos proches et de passer du temps avec eux. Je vous conseille vraiment cette découverte et cette rencontre avec des personnages charismatiques qui vous enchanteront.

Je remercie avant tout Sandrine Louvalmy de m'avoir proposé de lire son dernier livre. J'avoue que j'étais impatiente de le découvrir car je trouvais la couverture magnifique. Après la lecture, en revoyant la couverture j'ai compris que ces lucioles étaient de formidables signes d'espoir.



Je suis entrée dans ce roman comme dans la maison de retraite où j'allais voir ma grand-mère. C'est à dire avec la curiosité de savoir ce qu'elle faisait de ses journées et qui étaient ses amies ou amis d'ailleurs !!!



C'est vrai, je lit rarement de livres qui aborde le sujet de la vieillesse et dans la réalité j'avais du mal à comprendre pourquoi les gens ont peur d'aller en maison de retraite.

Quand j'étais plus jeune je me disais que ça devait être formidable de vivre avec d'autres personnes et de ne plus être seul chez soi...mais en grandissant on se rend vite compte que c'est aussi la dernière demeure !!!



Les protagonistes de ce roman sont attachants car on ressent avec eux la peur de perdre la liberté de vivre comme ils le souhaitent. Je me suis mise à la place de Chloé, la stagiaire aide-soignante, qui n'a pas envie de faire ce métier juste pour gaver les résidents de médicaments pour que le personnel soignant soit tranquille. On voit rapidement qu'elle fera partie de ceux qui vont aider nos héros et qu'elle est porteuse d'espérance et de renouveau.



J'ai passé un très bon moment de lecture et je me suis dit que lorsque je verrai des personnes âgées je me rappellerai qu'elles ont été jeunes et pleines de vie et que quelque part elles n'ont pas perdu cette envie de vivre qui nous anime tous.

Au fond nous restons toujours un peu enfant finalement !!!

Le cri des vieux est un roman plein d'action, d'espoir qui nous immerge dans un univers peu répandu dans la littérature actuelle, celui des « vieux ».
Dans ce roman nous faisons la rencontre de Jenny et Joy, deux pensionnaires de la résidence le Saule. A la limite de l'amorphe en journée, elles se révèlent en véritable diablesse la nuit pour faire régir une autre loi, celle des pensionnaires qui cherchent la liberté. Parallèlement, nous suivons le parcours de Raymond Fortin, nouveau pensionnaire qui s'apprête à chambouler la vie de nos deux compères.
J'ai aimé ce roman pour son sujet atypique. J'avoue m'être rarement intéressée à un livre dont le ou les personnages principaux seraient des personnes âgées. Ce fait n'est pas banal et ouvre ainsi, tout un pan de possibles non traités et originaux.
Je commence par les quelques points négatifs du roman à mon sens, pour ensuite m'attarder plus sur ce qui m'a plu. J'avoue avoir eu un peu de difficulté avec la narration. On passe du « je » lorsqu'il est question de Raymond, à la troisième personne pour les autres, sans prévenir et c'est un peu déroutant au début. de plus, la narration, bien que très efficace sur le plan émotionnel m'a parfois laissée un sentiment de lenteur avec des descriptions un peu trop longuettes et fournies à mon goût.
Le point très positif à propos de ce roman est que nos protagonistes sont très attachants ! Si les J.J. peuvent parfois nous agacer par leurs comportements vis-à-vis de Raymond, on arrive tout de même à les comprendre et se sentir en empathie avec elles. Leurs motivations sont honnêtes et leurs caractères nous font passer d'agréables moments. Raymond est quant à lui un personnage plein de ressources et de sincérité, qu'il est impossible de ne pas aimer. Ses moments d'abattements et de consternation face à ce qu'il vit m'ont émue et je n'avais qu'une envie, celle de le voir libéré des chaînes de cette résidence.
Si ce roman offre de l'action, des événements palpitants aux lecteurs, il donne également à réfléchir sur la condition de vie des pensionnaires de résidences pour personnes âgées et souffrant de maladies dégénératives. La question de l'usage abusif de médicaments prend effet ici et amorce un débat. Dans ce roman, le personnel soignant délègue totalement ses responsabilités au profit des médicaments. L'être humain en tant qu'aide n'est plus. Par ce biais, on compatit franchement avec nos personnages principaux.
En bref, j'ai aimé le cri des vieux qui m'a fait passer un bon moment de lecture. J'ai aimé le fait de me laisser porter par la vie des protagonistes, tout en méditant à propos des questions apportées par le texte.

Lien : http://www.casscrouton.fr/le..

Merci à Sandrine Louvalmy, c'est toujours un plaisir de la lire.

Même si j'ai trouvé le déroulement de l'histoire bien longue...
Aussi long que le temps qui passe dans cette résidence.
Les personnages sont si attachants, si émouvants et si vivants.
Vivre et ne pas survivre...
.......... "Sois vieux et tais-toi !"

Nous sommes en effet dans une société où se pose la question de la vieillesse, où l'on ne gère les personnes âgées qu'en les parquant dans des maisons de retraites coûteuses et inhumaines...
Ces pensions / maisons de retraites où l'on mets les personnes âgés que l'on ne veut plus, au lieu de les 'soigner'. Est-ce la seule solution ? On les entasse et ils y meurent...

N'oublions pas, un jour ce sera peut-être nous qui serons dans cette problématique.

ici, dans cette résidence, ils ont trouvé une solution : un médicament miracle qui fait que les résidents sont des 'loques', dépourvus de toute réflexion, le corps endormi pour la tranquillité de tous..
Tout cela n'est pas si loin de la réalité...
On ressent toute l'impuissance de chacun - mais au milieu de tout cela il y a heureusement les JJ, deux pensionnaires qui ont créé un groupe qui vit la nuit... Un fois le personnel endormit, la fête commence...
Merci à Sandrine Louvalmy pour cette réflexion de société, pour cet espoir, pour cette jolie histoire.



Lien : https://influensmans.com/le-..

J'avais découvert cette auteure avec Entre leur jambes, un livre que j'avais apprécié par son ton et son écriture faite de phrases courtes qui donnaient du tonus au récit.

Je fût donc un peu déconcerté qu'avec ce livre on ne retrouve pas ce rythme qui m'avait plu. Ici les phrases sont plus longues et beaucoup plus descriptives, ce qui m'a donné un peu de fil à retordre (vu que j'ai beaucoup de mal avec les descriptions). Par contre comme dans le précédent roman, il n'y a qu'un seul personnage qui parle avec "je" (Raymond), tous les autres sont vus à la troisième personne, ce qui ne me dérange pas et comme je n'ai lu ça que chez cette auteure, c'est un peu un style signature je trouve (mais je pense que ce style peut dérouter certains d'entre vous).

L'action est un peu longue à arriver car on présente d'abord le lieux et les personnages, mais en fait par la suite l'action n'est pas vraiment au rendez-vous. Il ne se passe pas grand chose à part le rebondissement final et la longueurs des phrases a pas mal assoupie mon enthousiasme.

Ce livre peut apporter une réflexion sur la vie en maison de retraite, car les "vieux" ont beaucoup de pensés à ce propos et ça peut prêter à réfléchir et à se poser des questions sur ce genre d'endroit. Malgré tout, je connais un peu ce genre d'endroit et du coup j'ai eu un peu de mal à m'intégrer dans ce roman parce que tout ceci n'est que fiction et la réalité de mon vécu m'est forcément resté en tête.
Lien : http://unlivrepeutencacherun..