Les nouveaux pauvres

Les nouveaux pauvres est un livre assez court qui explique un peu l'organisation de l'économie.

L'auteur fait un point sur différentes périodes qui ont marqué le système économique. Il explique le rôle de l'état et l'organisation de l'inflation. Notamment sur le fait que plus un produit est demandé plus son prix va augmenter, et moins il est recherché plus son prix sera abordable. L'inflation est importante pour la bonne gestion d'un pays mais elle doit être réglementée et ne pas créer de grosses différences dans les classes sociales.
Il se trouve que le niveau salarial est au plus mal et que cela ne va pas en s'arrangeant.
La classe moyenne est celle qui est le plus laissée sur le bas côté car elle gagne « trop » pour être aidée par l'état mais pas suffisamment pour placer des économies.
L'auteur revient aussi sur de nombreuses crises qui ont frappé l'économie, telles que le Covid 19, la guerre en Ukraine et étudie les différents scénarios que cela a causé.
Il fait aussi un point sur la situation assez critique des PME et on se rend bien compte que comme les classes moyennes elles payent les pots cassés.

Nous sommes tous concernés par ce livre et il fait réellement ouvrir les yeux sur notre situation même s'il n'apporte pas de solution concrète, il invite surtout à réfléchir.

Je remercie Babelio et sa masse critique ainsi que les éditions du cerf pour ce livre qui me permettra d'avoir une base solide à laquelle me référer sur l'économie lors de mon concours de professeur des écoles.

Mauvaise nouvelle: vous allez payer! Economiste et docteur de l'université Paris-Dauphine, Ano Kuhanathan se lance avec "Les nouveaux pauvres" dans une analyse de la période d'inflation que nous traversons. Son essai s'avère à la fois court et bien construit, dans un souci pédagogique qui démontre, en définitive, que le salariat ne va pas vers le beau.

Pédagogie? Tout commence par ce qui nous concerne toutes et tous dans "Les nouveaux pauvres": la manière dont se constituent les prix que nous payons à un moment ou à un autre. Simple et avenante, importante aussi pour la suite, la première partie du livre apparaît dès lors comme un rappel des fondamentaux de l'économie.

A partir de ces fondamentaux parfaitement en phase avec les doctrines de l'économie, qu'elles soient monétaristes ou keynésiennes, l'auteur décrit où nous en sommes. Il explique ce qui entrave les augmentations de salaire en rappelant qu'en temps d'inflation, elles ne peuvent qu'alimenter cette dernière – c'est du moins ce que l'on dit, de manière plus ou moins vraie, sous le nom de "boucle prix-salaire" (p. 19).

Peu à peu, le modèle qu'explicite l'auteur a tout d'une toile d'araignée dont les classes moyennes salariées sont les seules victimes. Cette classe moyenne, l'auteur la décrit de manière classique comme ceux qui gagnent trop pour bénéficier d'un soutien de l'état et pas assez pour pouvoir placer leur argent de manière discrète.

Cette toile d'araignée, l'auteur la décrit de façon particulièrement précieuse lorsqu'il est question d'enjeux écologiques. Partant de trois points de vue désignés par des mots nouveaux à la consonance anglaise (climateflation, greenflation, fossilflation), l'auteur indique que quel que soit le positionnement adopté, la classe moyenne va payer pour toutes et tous la transition écologique plus ou moins en cours. L'auteur décrit les mécanismes à l'oeuvre de façon magistrale dans les pages qu'il consacre à ce domaine. Quant au lecteur ordinaire, contraint à terme à creuser dans ses économies ("Les nouveaux pauvres", c'est pour vous, assume l'auteur!), il peut à juste titre se montrer inquiet.

Tout se tient pourtant dans "Les nouveaux pauvres": chaque évolution évoquée par l'auteur trouve sa source dans la manière dont les prix se forment. L'auteur explicite, critique, l'argument qui dit que les augmentations de salaires contribuent à l'inflation, au contraire des dividendes. Au fil des pages, sans le dire de manière franche, l'auteur indique ainsi que c'est la classe moyenne, c'est-à-dire le salariat, qui va payer pour tout le monde.

Le diagnostic s'avère juste et argumenté, c'est vrai! Celui-ci est pessimiste, le lecteur le voit venir: les projections de l'auteur sont nourries par des questions d'actualité telles que le Covid-19 ou le conflit ukrainien. L'essayiste évoque et analyse, à partir du modèle des Gilets jaunes, les éventualités de soulèvements populaires. Loin de les exclure, il s'efforce de voir quels pourraient être leurs ferments, se référant mine de rien à la Révolution française. Reste qu'une fois étudiés tous les scénarios, le lecteur aura l'impression qu'il n'y aura guère de salut en dehors d'une forme de sobriété subie où, peut-être, ceux qui savent faire quelque chose d'utile (vraiment, hein! pas juste du marketing...) de leurs mains, artisans ou agriculteurs, tireront leur épingle du jeu.

Donc voilà: "Les nouveaux pauvres" n'est certes pas un livre qui apporte des solutions concrètes à une inflation soudain massive en Europe occidentale, si ce n'est entre autres le retour à l'indexation des salaires à l'inflation, pratiquée par la France jusqu'au milieu des années 1970. Il pose cependant des diagnostics qui paraissent corrects et, dans une optique politique, invitent le lectorat à voter pour tel ou tel candidat en connaissance de cause. Quel est l'impact de l'immigration sur l'inflation? Pourquoi les PME ne peuvent-elles pas pratiquer les salaires qu'elles aimeraient? Comment l'inflation s'importe-t-elle? Autant de questions que l'auteur creuse dans un ouvrage qui se caractérise par son style synthétique et doucement pédagogique.
Lien : http://fattorius.blogspot.co..

Ayant découvert Ano Kuhanathan (économiste et docteur de l'université Paris-Dauphin) lors d'une émission TV, je me suis décidé à acquérir son livre.
Pourquoi ?
L'auteur embrasse l'ensemble de la situation économique, écologique et sociale actuelles, dans le cadre de la montée de l'inflation en Europe. L'objectif étant de démontrer que les conséquences de cette tendance inflationniste va toucher les classes dites 'populaires' mais aussi les classes 'moyennes'. Car la montée des prix ne sera pas suivie par une réduction. Les nouveaux pauvres seront (ou sont déjà) ceux pour lesquels les dépenses contraintes sont les plus importantes dans les budgets, et vont donc pâtir encore plus d'une inflation qui ne pourra s'atténuer.
Ano Kuhanathan démontre dans son livre, qui est un ouvrage de vulgarisation et n'a recours aux chiffres qu'avec mesure, que les ressorts de l'inflation sont durables, et d'ordres multiples. N'en déplaise aux affabulateurs qui incriminent la guerre en Ukraine, cette montée des prix, qui ne sera pas corrélée à celles des salaires, est inévitable car structurelle (par exemple l'accès aux terres et métaux rares), politique (merci à l'OPEP), sociale (population vieillissant qui augmente la demande), etc...
J'apprécie le didactisme de l'auteur, dont le propos demeure simple et compréhensible par tous. Ano Kuhanathan ne se complaît pas dans l'alarmisme ou ne verse pas dans le militantisme écologique non plus. Ce livre me semble objectif, et c'est bien.
Je reproche cependant deux choses :
- Un manque de profondeur dans l'analyse sociale. Par exemple, l'auteur ne souligne pas assez les conséquences des émeutes de la faim, ou ignore celles de l'immigration censée pourvoir une main d'oeuvre qu'on ne trouve plus (ou trop cher) en Europe.
- Peu de réponses au problème posé.
Cependant, si vous voulez vous faire une opinion éclairée sur ce que promet l'économie mondialisée à votre porte monnaie, en 3-4h vous pourrez vous la bâtir grâce à ces pages.

Les nouveaux pauvres est un livre très clair qui parle de la conjoncture économique de notre époque en ces temps post-pandémiques de guerre ukrainienne et de crise climatique. Kuhanathan démontre dans ce livre que la vie devient de plus en plus chère parce que les matières premières se raréfient mais aussi parce que lorsque peu d'entreprises détiennent le monopole de là fabrication d'un bien elles peuvent négocier les prix à leur avantage. Alors que sur un marché plus concurrentiel les prix sont revus à la baisse. Il évoque ainsi la fragilité des PME fasse au grand groupe. Parfois des pénuries de carburant peuvent aussi engendrer des crises dans la société et ce n'est pas valable que pour les gilets jaunes. le livre évoque aussi la transition écologique en montrant que le développement du photovoltaïque se fera au détriment de l'informatique qui nécessite les mêmes composants. Il y aussi dans ce livre un explication assez intéressante sur la fluctuation de la monnaie et les conséquences d'une inflation ou d'une déflation dans la
société de consommation. Il parle aussi du rôle régulateur de l'état et de l'importance d'une vision à long terme des politique public c'est pas parce que l'état décide baisse d'impôts que le niveau de vie va ensuite baisser. J'ai aimé ce livre et je remercie Babelio et les éditions du cerf de me l'avoir fait parvenir pour cette masse critique ce livre à ouvert l'esprit du néophyte en économie que je suis .